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Philippe Bouquet (Traducteur)
EAN : 9782868693341
21 pages
Actes Sud (10/08/1993)
4.34/5   460 notes
Résumé :
Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s'est jamais démenti. On peut donc, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle édition de ce " testament ", parler d'un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l'inoubliable éclat.
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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Notre besoin de consolation est impossible à rassasier est un texte bref, écrit par Stig Dagerman, auteur suédois, décédé en 1954 à l'âge de trente-et-un ans.
J'ai découvert ce texte puissant sur une scène brestoise, je ne sais plus en quelle année, sans doute il y a plus de dix ans déjà, j'étais venu voir les Têtes Raides, un groupe musical français que j'aime beaucoup, et brusquement il y a eu ce moment très fort du concert où le chanteur a déclamé le texte dont je vous parle ici. Par-delà les mots, nous aurions presque pu entendre une mouche voler, tant nous étions suspendus à cette voix.
J'ai attendu longtemps avant de vous en parler.
Plus tard, très longtemps après, j'ai eu l'occasion de croiser ce texte. À deux reprises.
La première fois c'était il y a près d'un an, à l'occasion du départ en retraite de la directrice de la médiathèque de ma commune, citant notamment quelques phrases de ce texte pour dire le sens qu'elle avait mis dans son engagement professionnel en lien avec son parcours de vie.
Et la seconde fois, en appréciant sur Babelio la très belle chronique de Samia. Je la remercie profondément.
J'ai donc lu, relu, redécouvert ce texte.
Ce texte est immense. Je ne sais pas comment on peut donner une dimension à un texte, sauf à se pencher sur lui comme on se penche au-dessus du vide ou bien comme on s'allonge sur le terreau d'une forêt pour chercher des morceaux de ciel à travers la cime la plus haute des arbres.
J'ai aimé ce texte, je l'ai aimé immensément. Il est plein de désespoir, forcément de vie aussi. Je suis entré dans ce texte en perdant pied dès les premières pages, les premières phrases. Puis, je me suis accroché au bastingage, la certitude du pas est venue plus tard. C'est un peu comme lorsqu'on se promène un jour de tempête sur un quai en Bretagne en bord de mer et qu'on se laisse surprendre par la première vague.
J'ai aimé ce texte comme une consolation. La consolation est une nécessité.
Est-il possible de ressortir de ce texte avec une autre manière d'appréhender la vie, en clair plus réjouissante ? de mon point de vue, je le crois.
Les chants les plus désespérés ne sont pas forcément les plus vains. Et le chemin qui amène Stig Dagerman vers une impasse n'est pas forcément à prendre à la lettre.
Tout au long de ce court livre, les mots oscillent dans cette ambivalence entre liberté et déterminisme.
Ce livre est paradoxal et dévoile aussi des paragraphes beaux, constituant une raison de vivre.
À un moment du texte, Stig Dagerman écrit « Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux ». Je ne suis pas d'accord avec cela et pourtant je comprends le propos, derrière cette phrase l'auteur évoque l'absence de repère pour donner un sens à sa vie.
Mais les repères permettant de donner un sens à la vie sont multiples et ne sont pas forcément religieux. Les laïcs, dont je fais partie, ont clairement des repères permettant de donner sens à leur vie. Nous voyons que les repères républicains sont aujourd'hui fortement bousculés. Ce texte ne prend pas une ride.
C'est un texte assoiffé de sens.
Il y a peut-être deux manières de se consoler du désespoir : vivre ou mourir. Stig Dagerman a choisi de mourir. Mais son texte nous invite à autre chose, l'idée de faire un pas de côté si l'on décide de vivre.
C'est toujours en faisant un pas de côté que nos maux ont une chance de se résorber. Faire un pas de côté et regarder celui que nous sommes. Regarder les perspectives, le champ des possibles, un autre chemin.
Stig Dagerman a pensé que son destin était inéluctable. Il était pessimiste, évoquant une forme de solitude. Il a mis fin à ses jours. C'est son choix.
Ce petit texte pose de magnifiques questions. Ce texte est grand car ses questions agrandissent notre regard, notre vision du monde, ce que nous sommes, d'où nous venons, où nous sommes capables d'aller avec ce fardeau ? Car c'est bien d'un fardeau dont il s'agit. Notre vie est un fardeau. Après, il est possible en chemin de l'alléger. C'est d'ailleurs peut-être l'un des ultimes buts de notre vie : alléger ce poids, s'alléger en avançant dans notre vie.
Faire un pas de côté, ce pas de côté qui a terriblement manqué à l'auteur.
La question de la liberté se pose ici, brutalement, donnant une raison de vivre ou pas.
Je retiens que ce texte est d'une très grande humanité, pose les questions essentielles. En écoutant ces questions, tout semble, à côté, dérisoire et bruyant. Ce texte devrait être étudié à l'école. Peut-être l'est-il déjà ?
Lorsque l'auteur écrit à la fin : « le monde est donc plus fort que moi. », il indique simplement un choix personnel.
Le texte est magnifique parce qu'il pose notre condition de mortel. Il tente de répondre à un questionnement, ouvre des perspectives, l'auteur a trouvé une réponse qui lui appartient.
Il nous appartient d'en trouver d'autres.
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Petit livre, fascicule presque, qui prouve une fois de plus et si besoin en était que la taille ne compte pas.
Stig Dagerman explore les limites du désespoir, se cogne à des murs, tente malgré tout de les traverser et finalement ne trouve derrière que la mort, libératrice mais non explicative. Les possibilités de la condition humaine ne sont pas infinies, Dagerman le comprend et se démène comme une beau diable pour y trouver un sens, une consolation, hélas notre destin étant inéluctable, notre besoin de consolation est impossible à rassasier.

Un texte qui à première vue peut ressembler à l'appel désespéré d'un homme qui se noie.
Soit, mais dépassons cette apparence et penchons-nous un peu sur le pont, au delà de quelqu'un qui perd pied, c'est plutôt d'un homme qui flotte dont il est question alors que celui-ci voudrait, au choix, ou être englouti (l'humain n'ayant rien à attendre de son sort en particulier et de la vie en général, autant en finir) ou qu'on lui envoie une bouée (la consolation de la vie toujours recherchée, jamais rencontrée), malheureusement aucune de ces deux postures ne vient le délivrer parce que la condition de l'Homme est circonscrite, le chemin tracé, et que la seule possibilité est de faire un pas de côté, vers le néant ; choix que fera Dagerman, suicidé, mort sans jamais avoir trouvé la paix de la consolation à la vie car la prédestination ne peut, pour lui, aucunement être une raison suffisante à sa condition d'être vivant. Il doit exister quelque chose, ailleurs, une Liberté qu'on ne soupçonne même pas, imbéciles heureux que nous sommes, confortablement à l'étroit dans nos carcans tandis que, tous fiers de nous, nous nous croyons libres (libres de choisir dans une société consumériste ?)
A partir du moment où l'on s'éveille à la conscience de la mort qui nous cueillera sans même qu'on sache où et quand, simplement avoir cette connaissance annihile toute idée de Liberté.

Stig Dagerman a eu beau chercher, fouiller, questionner, le résultat n'a pas varié : vie absurde, impression de choix grotesque, mais pourquoi on est là, à la fin ?!
Texte grandiose sur notre pauvre condition de mortel et qui tente de répondre à ce questionnement, n'y parvient pas, fait tomber son auteur dans le mutisme, puis dans le non-être, toutes ses questions encore et toujours en suspens.
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Si vous n'avez pas encore lu le livre (déjà, ça part mal : c'est à peine un livre ; pensez 11 pages), un petit conseil : je pense qu'il faut se renseigner sur la vie de l'auteur avant de commencer (mais si vous ne partagez pas cet avis, ne lisez pas la suite de la critique because SPOILER (mais faut quand même relativiser, c'est pas un roman policier) !!! (juste une petite info : ça finit mal (pas vraiment de mariage heureux et de bambins à la clef))).

Donc puisque vous insistez, je me demande ce que peut donner cette lecture quand on ne sait pas que Stig Dagerman s'est finalement suicidé relativement peu de temps après ce texte. En effet, peut-on imaginer que tous les questionnements, les débats intérieurs auxquels on assiste, ne sont seulement qu'un exercice de réflexion d'un intellectuel sur la réalité de son époque et de son environnement ? Pas sûr, parce que ça bouillonne trop pour être honnête. On sent l'esprit aux abois, acculé, qui cherche et se débat, qui passe en un clin d’œil d'un sentiment à son contraire, en recherche permanente et qui bute jusqu'à l'obsession sur son sentiment d'absence de liberté, d'aliénation. L'ouragan sous l'occiput a dépassé la force 23 sur toutes les échelles et escabeaux. Tombera ? Tombera pas ? …tombé !
Et, finalement cela n'étonne qu'à moitié, car, la vie n'était pas l'enjeu de toutes ses considérations. Le bien-être, oui, le soulagement de la vie, oui, la consolation, of course, mais pas la vie. Il l'avait déjà perdue de vue. Il l'a perdue tout court !

Au-delà de ce contexte, cette lecture vous gifle, car on est vite gagné par le concentré d'émotions et de vérités qui sautent à la gorge parce que livrées par une belle plume taillée dans de l'authenticité brute. Ces sentiments sont évidemment accentués par le caractère dramatique dû à la connaissance de l'issue fatale. Et on se prend alors à s'interroger sur ce que l'auteur n'a pas vu, n'a pas trouvé pour le sortir de sa spirale vicieuse, ou bien alors sur l'illusion, le relativisme qui nous accoutument à l'absence de réelle liberté.
Au vu du nombre de citations faites de ce texte (une quarantaine, soit plus de 3 par pages (encore quelques lecteurs et tout le bouquin se retrouvera dans Babelio)), on se rend bien compte de cet impact sur tous ses lecteurs, de cette authenticité, de ces vérités qui bousculent parce qu'encore une fois, elles impriment le doute et le malaise sur nous, les toujours-vivants.

Mais pour casser cette ambiance de mort, pour ma part, je tiens à affirmer haut et fort qu'il existe quand même une autre voie, la mienne : je joue au Loto tous les samedis, je fais du foot, je suis fan de Mylène Farmer et j'ai un chat et 13 amis sur Babelio. La vie est belle ! Non ?
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Ô surprise. De la littérature nordique qui permet d'échapper à l'univers des habituels polars poisseux...
C'est le hasard d'une découverte qui m'a jeté dans les pages de ce jeune écrivain suédois anarchiste, suicidé à 31 ans au milieu des années 50. Ce texte très furtif fait penser à un testament dans lequel Dagerman livre sa philosophie de vie et de littérature. Ou plutôt un constat assez déprimant (vraiment ?) : l'universalité de la solitude de chaque être.
Un texte tellement court que n'importe quel commentaire un peu développé le concernant pourrait le dépasser en nombre de lignes... Mais pas le surpasser, car le propos est dense. D'ailleurs, le texte mérite d'être relu. Qui peut être sûr(e) d'en avoir saisi tout le sens à la première lecture ?
Ce texte peut servir de déclencheur : la prose de Dagerman, sa personnalité torturée, ses doutes sur son rôle d'écrivain...
Mon besoin de le découvrir est impossible à rassasier.

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Poignant.

Ce texte m'a vraiment interpellé, autant par son contenu que par sa réception. Quelles que soient ses qualités esthétiques ou littéraires, il est avant tout, me semble-t-il, sinon un appel au secours, du moins un indiscutable témoignage d'un profond mal être, presque pathologique. L'effet de balancier entre le désespoir du début et le final plus lumineux me paraît témoigner de la difficulté pour l'auteur de trouver un équilibre, un juste milieu, cette fameuse ataraxie des penseurs grecs de l'Antiquité.

J'ai lu et relu certains passages, et au fil des associations d'idées, le texte de Stig Dagerman m'a évoqué beaucoup d'autres lectures, souvent lointaines et reliées par un fil si ténu (ou si personnel) que je suis probablement le seul à le voir. J'ai ainsi pensé à la malédiction de l'intellectuel, incapable de retrouver les joies simples de l'existence, ou plutôt, incapable de s'y abandonner sans revenir aussitôt à son vertige existentiel -- à quel moment de son expérience de vie le Charlie de Daniel Keyes fut-il le plus insouciant ? Je me suis demandé si Stig Dagerman avait lu Épicure ou Lucrèce, et ce qu'il en avait pensé. J'ai songé aux enseignements de mon professeur d'arts martiaux, qui nous expliquait le symbolisme de la grue posée sur le dos de la tortue, si présente dans les temples vietnamiens : la grue représente l'esprit qui cherche à s'élever dans les sphères de la pensées, la tortue l'ancre dans le sol de la réalité afin qu'il ne s'égare pas dans la folie -- c'est le sens de l'entraînement physique qui nous ramène sans cesse "sur terre" en nous forçant à accepter nos propres limites.

Je n'ai pu m'empêcher de raisonner parfois, de n'être pas d'accord, de chercher une argumentation, ce qui n'a guère de sens : Stig Dagerman nous partage avant tout ce qu'il ressent, et non un avis ou une position. Je ne lui prête pas d'intention de convaincre, plutôt de témoigner -- mais ce n'est que mon interprétation.

Il choisira de quitter cette terre deux ans plus tard en 1954 : est-ce que parce que cette liberté ultime de s'ôter la vie lui apparut comme la seule et unique liberté qu'il lui restât ?

J'insiste sur ces questionnements et réflexions parce que je ressens une gêne à n'évoquer que l'émotion esthétique (réelle) provoquée par ce texte, comme si c'était inconvenant ou au moins inélégant.

Il est fort possible que je revienne modifier cette chronique à la lumière d'autres réflexions, d'autres lectures, de relectures de ce texte, et bien sûr de vos commentaires.
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Puisque je suis au bord de la mer, je peux apprendre de la mer. Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux, ou du vent qu’il gonfle perpétuellement toutes les voiles. De même, personne n’a le droit d’exiger de moi que ma vie consiste à être prisonnier de certaines fonctions. Pour moi, ce n’est pas le devoir avant tout, mais la vie avant tout. Tout comme les autres hommes, je dois avoir droit à des moments où je puisse faire un pas de côté et sentir que je ne suis pas seulement une partie de cette masse que l’on appelle la population du globe, mais aussi une unité autonome.
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Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n'ai rien à opposer que moi-même- mais, d'un autre côté, c'est considérable. Car tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s'exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté. (...)
Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me donne le vertige: une consolation qui soit plus qu'une consolation et plus grande qu'une philosophie, c'est-à-dire une raison de vivre.- 1952- (p.20)
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Les autres hommes ont d'autres maîtres. En ce qui me concerne, mon talent me rend esclave au point de ne pas oser l'employer, de peur de l'avoir perdu. De plus, je suis tellement l'esclave de mon nom que j'ose à peine écrire une ligne, de peur de lui nuire. Et, lorsque la dépression arrive finalement, je suis aussi son esclave. Mon plus grand désir est de la retenir, mon plus grand plaisir est de sentir que tout ce que je valais résidait dans ce que je crois avoir perdu : la capacité de créer de la beauté à partir de mon désespoir, de mon dégoût et de mes faiblesses. Avec une joie amère, je désire voir mes maisons tomber en ruine et me voir moi-même enseveli sous la neige de l'oubli.
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Tout ce qui m'arrive d'important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l'on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l'espace d'une seconde ou l'espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.
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Le fil du rasoir est bien étroit. Je vois ma vie menacée par deux périls : d'un côté par les bouches avides de la gourmandise, de l'autre par l'amertume de l'avarice qui se nourrit d'elle-même. Mais je tiens à refuser de choisir entre l'orgie et l'ascèse, même si je dois pour cela subir le supplice du gril de mes désirs. Pour moi, il ne suffit pas de savoir que, puisque nous ne sommes pas libres de nos actes, tout est excusable. Ce que je cherche, ce n'est pas une excuse à ma vie mais exactement le contraire d'une excuse : le pardon. L'idée me vient finalement que toute consolation ne prenant pas en compte ma liberté est trompeuse, qu'elle n'est que l'image réfléchie de mon désespoir. En effet, lorsque mon désespoir me dit : Perds confiance, car chaque jour n'est qu'une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie : Espère, car chaque nuit n'est qu'une trêve entre deux jours.
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Vidéo de Stig Dagerman
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix Béatrice Valantin : voix, clavier Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion Guillaume Leprevost : basse, guitare Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku Madalina Obreja : violon Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020. Plus d'informations sur www.deleyaman.com À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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