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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chez les Vikings (norvégiens, islandais et danois), au temps du christianisme naissant, une histoire puissante : drames, vengeances et amours tristes dans une écriture directe - moderne bien que datant de 1909 - qui décrit bien mais sans fioritures, et sans explications psychologiques des personnages (perso, je ne comprends pas tellement Vigdis mais ça n'a pas d'importance). Les lieux, les gens concernés, les faits... c'est tout et cela suffit pour voyager avec plaisir dans une légende nordique.
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Quand Viga Ljot rencontre Vigdis la farouche cela ne peut faire que boum !
Ils sont beaux, jeunes et ont chacun des tempéraments de feu.
De jeux de séduction en actes démonstratifs, la passion entre ces deux jeunes Vikings se dessine, prometteuse de joie, de bonheur mais... MAIS ce serait oublier les nornes, ces puissances magiques, divinités de la mythologie nordique, gardiennes de la destinée de chaque être.

Ouh la la quel souffle ! Une magnifique envolée ! J' en frissonne encore ….

Dans une Scandinavie printanière où l'eau, source de vie, ruisselle, les ténèbres vont bientôt obscurcir les passions des vivants. de solstices en équinoxes la vie change de cours pour suivre des eaux tumultueuses, dangereuses gorgées de boue.
Le bonheur n'est bientôt plus qu' un songe, un songe d'été, et de longs hivers amènent leur lot de malheurs et de douleurs à chacun de nos deux héros.


Sigrid Undset nous offre une histoire merveilleuse et extraordinaire qui prend la forme au fil des pages d'une sombre tragédie. Sous les apparences d'une captivante saga, elle transforme les aventures de Viga Ljot et de Vigdis la farouche en combat des héros . Un défilé de personnages entiers, courageux, obstinés anime le tableau de cette société médiévale Viking, qui prend une allure de spectacle, lorsque guerriers redoutables et violents, femmes déterminées et indépendantes traversent non sans encombre obstacles et épreuves.

Happée, J'ai été littéralement happée par ce récit, où la tension s' immisce par de longues ondulations jusqu'à la terrible vague du dénouement.

Admiratrice de la Saga de Njall le Brûlé, Sigrid Undset nous délivre un magnifique roman dans un décor sombre et majestueux , l'Islande et la vallée d'Oslo aux alentours de l'an Mil. A travers le prisme de l'amour que se voue Viga Ljot (Ljot le meurtrier) et Vigdis la farouche, elle nous conte les tourments de cette passion terrible et démesurée.

Un voyage au coeur d'une passion ravageuse.
C'est beau, terrifiant et émouvant.

Une lecture que je ne peux que vous conseiller.
Gros coup de coeur.


Précisions sur l'oeuvre : Vigdis la farouche a été écrit en 1909 par Sigrid Undset sous le titre original L'histoire de Viga-Ljot et Vigdis. Publié en France en 1953 , j'ai eu la chance de découvrir ce récit dans les éditions de la robe noire, traduction de Marta Metzger, dont les magnifiques illustrations de Julien Brunet renforcent le côté inextricable des enjeux qui s'y jouent et amplifie la part de mystère de ces destinées.
Ayant découvert par hasard cette auteure avec L'âge heureux, je n'ai qu'une hâte me procurer Kristin Lavrandsdatter qui semble être une de ces oeuvres majeures et pour lequel Sigrid Undset reçu le prix Nobel de Littérature en 1928.
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Défi ABC 2018-2019

Quel bonheur! Quelle chance de lire de si bonnes choses. Sigrid Undset, encore une fois m'a transportée. J'ai dévoré ce roman, j'ai partagé la vie de Vigdis, j'ai eu froid avec elle, j'ai pleuré avec elle, j'ai eu peur avec elle... Une merveille de simplicité, une histoire si bien contée. Parce que c'est cela, tout de même, un bon roman, une histoire, des personnages qui sont vivants (oui, ils sont vivants même s'ils n'ont existé que dans l'imagination d'une femme exceptionnelle, prix Nobel de littérature il y a près d'un siècle), elle est vivante Vigdis, parce que la magie du texte me transfère dans un autre lieu et une autre époque. Vivante aussi sa soif de vengeance, vivant son amour , vivante son épreuve. Rien n'est simpliste, rien n'est caricatural, tous les protagonistes sont humains, imparfaits, proches... et puis, comme dans kristin Lavransdatter, j'ai vécu l'hiver et la neige, j'ai tendu mes mains vers le feu, j'ai bu à la corne, j'ai eu froid dans la neige.
Lisez Sigrid Undset. Une grande, une immense romancière.
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Premier étonnement à la réception du roman : son volume. Ayant abordé l'oeuvre de Undset par son Kristin Lavransdatter et son Olav Audunsson, je m'attendais à un roman fleuve. Il n'en est rien. Ce roman est nettement plus concis, mais en littérature le volume n'indique en rien la qualité littéraire...

De ce côté, bien que l'éditeur ait mentionné qu'il s'agissait d'une oeuvre de jeunesse, nous ne sommes nullement déçus. Dans cette oeuvre magistrale, le souffle de la tragédie brise les ailes fragiles d'un amour impossible.

Du côté du style littéraire, ce roman est plus sobre que ceux qui suivront. On retrouve parfaitement le style des sagas médiévales qui ont inspiré la trilogie de Undset. le style est concis. a la lecture des premières pages, on retrouve la même approche des lieux et des personnages abordés au travers de leur généalogie que dans les oeuvres d'un Snorri Sturluson. Ce style pourra paraître aride aux lecteurs, mais il dénote une excellente étude et une appropriation sans pareille de l'oeuvre des anciens par Undset.

En quelques mots, Cette Vigdis est effectivement farouche, en témoigne la manière dont elle venge la mort de son père... Elle est guidée par un caractère idomptable. Elle peut même paraître particulièrement dure au lecteur contemporain lorsqu'après avoir exposé son fils aux élements hostiles de la nature au moment de la naissance, elle fait de ce dernier l'instrument de sa vengeance. C'est cependant une image réaliste de la femme du Nord telle que nous la décrit la littérature Islandaise du Moyen Âge. Cette première impression est compensée par le fait que malgré tout, elle a aimé ce fils. Vigdis est déchirée entre l'amour qu'elle aurait pu porter à Ljot, l'affront qu'il lui a fait et la violence de son comportement qui rendent au final cet amour impossible.

Quant à Ljot, que ce soit sous ce nom ou sous celui d'Upsak, le lecteur comprend vite que c'est un homme fait pour l'expédition viking, pour la violence et même si ses sentiments son sincères envers Vigdis ou la femme qu'il a épousé, ce caractère rend tout amour réciproque fortement compromis, en témoigne le viol. Il finit par tout perdre et par se sacrifier pour cet amour impossible. Son amour paternel pour ses enfants est cependant indéniable, il retourve par là même une dimension humaine qui fait que l'on ne peut détester ce personnage

L'oeuvre est fortement teintée de tragédie. le décès des enfants de Ljot donne lieu à une scène poignante. Il y a indéniablement du Clytemnestre dans le personnage de Vigdis. le duel de la fin rappelle celui entre Cuchulain et son fils dans les cycles mythologiques irlandais.

Undset, avec sa plume magistrale cisèle des personnages que le lecteur ne peut totalement aimer ou détester. Ils échappent à un manichéisme facile et s'ancrent donc terriblement dans des réalités humaines.

Madame Undset étant d'un autre siècle, je lui rend un hommage posthume : chapeau bas pour votre oeuvre !!!
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Ce roman aux allures d'épopée est peut-être une oeuvre de jeunesse mais cela ne paraît guère. Histoire d'amour, de passions et de vengeance, l'auteure nous plonge dans un monde aux moeurs rudes où le meurtre n'entraîne qu'une amende et le viol même pas cette tape sur les doigts. À l'opposé l'hospitalité y semble fort généreuse et les liens familiaux, ou de clans, fortement soudés. C'est dans cet univers qu'évolue Vigdis, à la fois victime de ses sentiments et d'un prétendant pour le moins brutal et égoïste, mais également d'une détermination et d'une audace peu communes. Il y a quelque chose de féerique dans ce récit qui nous emporte en des lieux et époques tellement loin de nos quotidiens, tout en s'attardant à des sentiments qui sont et resteront intemporels. L'écriture est dépouillée mais puissamment évocatrice. le récit se développe aisément, sans à-coup, sans temps mort et, page après page, j'ai voulu savoir ce qu'il adviendrait de ces personnages à saveur mythique. Prix Nobel de littérature madame Undset; on comprend facilement pourquoi.
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Quel beau roman ! Et quel superbe personnage !
Je ferai court, certains babéliotes ont déjà tressé de jolies couronnes de lauriers (méritées) à ce merveilleux roman et il n'y a pas grand chose à rajouter.

Avec "Vigdis la farouche", Sigrid Undset raconte une histoire simple. Mais simplicité ne veut pas dire simplisme, au contraire ce récit est d'une grande subtilité, d'une grande finesse. Sa simplicité c'est sa beauté, l'humilité de l'auteure qui transparait dans le texte. Undstet ne joue pas l'emphase, ne fait pas de manières. Elle raconte, simplement, le destin magnifique d'une femme ordinaire. Il y a une belle ampleur dans ce récit à la fois épique et intime.

L'auteure créé des personnages superbes. En premier lieu, bien sûr, Vigdis. Forte, fière, volontaire mais pas infaillible. Elle est très humaine et Undset n'est jamais simpliste dans sa caractérisation. Son héroïne est admirable mais elle se trompe aussi. Ne sacrifie-t-elle pas l'amour de son fils sur l'autel d'une vengeance (aussi légitime soit elle) ?
Quant à Ljot, je l'ai trouvé très intéressant. Ce personnage est admirablement construit. C'est un tour de force que réussit Undset en suscitant, peu à peu, de l'empathie pour ce personnage. Bien sûr, on est choqué de ce qu'il commet à l'encontre de Vigdis, on le déteste pour ça, mais au fur et à mesure on finit par s'attacher malgré tout à lui et on finit bouleversé par sa rédemption.

J'ai vraiment adoré ce roman qui m'a fait voyager, qui m'a fait ressentir de belles émotions, en un mot qui m'a fait vibrer.
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Petit mais costaud ! Ce sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit après avoir terminé ce livre.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, et j'avoue que tout en fouinant sur Babelio à la recherche d'un auteur commençant par la lettre U pour le challenge ABC, j'ai découvert la critique de Gwen ! Je n'ai plus hésité une seconde et je ne regrette absolument pas mon choix . ( Merci à toi, Gwen !! :-) , je te dois plus d'une belle decouverte )
Vigdis la farouche, Vigdis la fiere, Vigdis, heroine sans concession qui ne connait pas le pardon mais seulement la vengeance et la colère.
Dans une Norvège moyenâgeuse, Vigdis jeune fille a qui tout sourit, s'éprend de Ljot, un jeune islandais venu chez son père pour affaires. Mais le conte de fées s'arrête la, et la réalité va rattraper Vigdis dans cette histoire âpre comme le climat qui y règne. La jeune femme va refuser de se comporter en victime, peu importe les conséquences , surtout à une époque où avec l'arrivée du christianisme, les femmes n'étaient pas forcément considérées comme les égales des hommes .
Un roman de moins de 200 pages ,fort, qui se lit rapidement, avec un style court, incisif et qui laisse une impression durable.

Challenge ABC 2016/2017


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Ayant vu passer un avis de Gwen sur ce livre dans je ne sais plus quel challenge (ça fait cet effet quand on en a trop en cours, lol), je me suis dit "celui-là, il me le faut".
On n'a pas si souvent des récits mettant en scène de fiers vikings à se mettre sous l'oeil, alors j'ai sauté sur l'occasion, deux fois plutôt qu'une d'ailleurs, car il n'y en avait plus qu'un sur le net quand j'ai voulu acheter ce bouquin (il y en a d'autres maintenant, je vous rassure).

Si on n'a effectivement nulle part l'appellation, c'est bien un récit de fièrE viking(UE) que nous avons là. Car si l'homme est peu de choses en ces contrées hostiles, la femme l'est encore moins. Mais Vigdis se dresse comme un étendard féministe à ses débuts (du moins les débuts où on a commencé à entendre le "féminisme", puisque j'ai appris récemment dans l'excellente émission "Secrets d'histoire" que des femmes avaient commencé en France dès la révolution. Femmes bien entendu réduites au silence par tous les moyens...)

On a là une chanson de geste médiévale au ton résolument et étonnamment moderne. Foin de descriptions languissantes et d'atermoiements romantiques, Sigrid Undset va droit au but. Perso, j'adore ça ! Pas une ligne d'ennui dans ce petit bouquin, ça se lit tout seul, c'est bourré d'action.

Des hommes rudes dans un pays rude, des femmes aux destins ravagés par la violence omniprésente, dont une, Vigdis, personnage flamboyant, ultra-cohérent et très humain, qui refuse, quelque part, et malgré quelques vélléités d'en finir bien compréhensibles, le "destin de victimes" qu'on leur attribue trop souvent.

Un vibrant plaidoyer pour la liberté féminine, contre la violence masculine, mais aussi, curieusement pour l'amour et contre la vengeance dictée par un orgueil insubmersible, ce même orgueil qui lui aura permis de survivre et réussir à avancer là où une femme sans estime d'elle-même (Leykni) va souffrir toute sa vie. Puisque, finalement Vigdis va payer cher sa soif de rétribution de sa souffrance passée.

Une leçon de vie dont la rudesse n'a d'égale que le talent d'écriture de l'auteure, qui gagne à être découverte, et c'est moi qui ai tant de mal avec les auteurs "nordiques" d'habitude (les contemporains, disons) qui le dis ! Comme quoi, les classiques étrangers, ça peut être l'occasion de découvrir des pépites !
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Lorsque Ljot, rencontre la belle Vigdis en Norvège, il en tombe éperdument amoureux. Encore puéril et maladroit, il multiplie les offenses à l'encontre du père de sa bien-aimée au point de gâcher toutes ses chances d'obtenir la main de Vigdis.
A partir de ce qui ne pourrait être qu'une banale et malheureuse histoire d'amour, Sigrid Undset nous propose le magnifique portrait d'une femme noble et courageuse, au tempérament de feu qui ne laisse à personne le droit de décider de son destin.
Dans un monde violent ou la nature est hostile et les hommes dominateurs, Vigdis se fera une place, seule avec son fils, elle obtiendra le respect de tous.
L'écriture est limpide et agréable et permet de se faire une idée des moeurs en Norvège au Moyen Age et de la place importante de Christianisme.
Je ne connaissais absolument pas Sigrid Undset, pourtant Nobel de littérature, je remercie donc particulièrement, l'amie Babeliote qui en me faisant partager ses coup de coeur m'a permis cette magnifique découverte.

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Dans son roman, Sigrid Undset - récipiendaire du Nobel de littérature 1928, soit dit en passant - ne vous parlera pas de drakkars mais de bateaux, et elle ne vous dira pas que son récit se situe au Moyen Age mais vous le laissera deviner tous seuls comme des grands. Toutefois, le doute n'est pas permis, elle vous parlera bel et bien des Vikings, ces légendaires et redoutables guerriers des mers, pilleurs de rivages, forts comme des demi-dieux, beaux comme Thorgal et violents comme seuls pouvaient l'être des hommes heurtés à toutes les hostilités de la nature. Elle vous dira aussi que ces mêmes navigateurs étaient également des laboureurs et des scieurs de bois, que leur sens de l'honneur était intransigeant et, qu'en résumé et à la réflexion, ils n'étaient guère différents des autres hommes lorsqu'ils se livrent à la convoitise, à leurs passions, à leurs vices et à leur ambition.

L'auteur, précocement et résolument moderne, affectionne particulièrement les figures de femmes, son oeuvre en témoigne. Avec Vigdis, le belle et farouche Norvégienne, elle offre au lecteur une héroïne à la personnalité bien trempée et narre de quelle façon la brebis peut devenir louve si elle est trompée par le berger.

"Vigdis la farouche" est un roman qui ne perd pas de temps, qui va droit au but, et dont le rythme s'apparente presque à celui de la chanson de geste ou encore à celui du récit de veillée, que seule la tradition orale peut retranscrire fidèlement tant il importe que les inflexions d'une voix vibrante leur donnent vie.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde à la lecture des aventures de Vigdis qui réunissent avec bonheur amour, passion, violence et vengeance. Une auteure classique à découvrir.


Challenge MULTI-DÉFIS 2016
Challenge ATOUT PRIX 2016 - 2017
Challenge PETITS PLAISIRS 2016
Challenge ABC 2015 - 2016
Challenge 19ème siècle 2016
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