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Inspecteur Napoléon Bonaparte tome 11 sur 28

Michèle Valencia (Traducteur)
EAN : 9782264023520
288 pages
10-18 (11/09/1997)
3.56/5   27 notes
Résumé :
Deux randonneuses ont disparu dans les monts Grampians, au sud-est de l'Australie. Un policier parti à leur recherche ne reviendra pas de sa mission. L'inspecteur Napoléon Bonaparte, chargé d'élucider ce mystère, enquête incognito à l'endroit où les deux jeunes filles ont été vues pour la dernière fois, un bien étrange hôtel en vérité, où il rencontrera un aubergiste musicien et fantasque, un vieil homme atterré, un employé américain habile au lancer de couteau et u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
N°635– Mars 2013.

CRIME AU SOMMETArthur Upfield - 10/18.

Traduit de l'anglais par Michèle Valencia.

Cinq mois plus tôt, deux randonneuses ont disparu dans les montagnes australiennes du Grampians et le jeune inspecteur Price, parti à leur recherche, a été retrouvé mort, tué par balle. Napoléon Bonaparte, alias Bony, inspecteur de police de son état, va donc mener son enquête mais, pour protéger sa vie se fait passer pour John Parkes un éleveur modeste d'une autre région qui prend des vacances pour la première fois de sa vie. Il descend bien entendu dans l'hôtel de Baden Park, là où les deux jeunes filles ont été vues avant leur disparition.

L'hôtel est à peu près désert à cette période de l'année et Bony y rencontre le patron, Jim Simpson et sa soeur, le père de ces derniers, infirme, alcoolique et un peu malveillant qui parle un peu trop au goût de ses enfants et notamment d'un cadavre qui serait dans le cellier. le policier y rencontre aussi un perroquet bien bavard et quelque peu irrespectueux. L'esprit toujours en éveil de Bony ne manque pas d'être impressionné par le patron, Jim, et sa curieuse habitude de jouer de l'orgue mais surtout de porter des vêtements élégants, de rouler dans une voiture luxueuse, ce qui est plutôt surprenant dans ce coin perdu. Toujours à l'affût, il sympathise avec le père du patron qui lui parle d'un employé, Ted O'Brien, viré parce qu'il fréquentait d'un peu trop près le cellier, mais seulement après la disparition des deux jeunes filles. Il a été remplacé par Glen Shraron, un américain, accessoirement lanceur de couteaux.

Bony ne manque pas de mener discrètement des investigations dans les alentours de l'établissement mais le vieux Simpson se révèle plus matois et hâbleur qu'il ne l'aurait cru. le policier remarque cependant qu'il existe des contradictions et même des zones d'ombre dans le rapport d'enquête et ne laisse d'être intrigué par les voisins de l'hôtel mais aussi par Jim qu'il découvre vantard et menteur et par son employé américain. Apparemment tous les deux s'intéressent à lui et notre policier subodore un trafic de moutons, de pierres précieuses et s'interroge sur la raison de cette clôture qui protège la propriété des voisins de l'hôtel. Puis les choses s'accélèrent et Bony doit quitter l'hôtel en catastrophe, prié de déguerpir par le patron lui-même. L'enquête que Bony a entamée ayant ainsi quelque peu été contrariée, il n'est pas homme à se laisser décourager et, pour mener à bien sa mission, il opéra une transformation au terme de laquelle, en se fondant dans la nature, il renouera en quelque sorte avec ses gènes. Il est en effet un métis qui a vécu dans sa jeunesse chez les aborigènes du bush et sait parfaitement maîtriser une telle situation. Il sera secondé par la chance qui lui procurera un allié inattendu, vivra bien des rebondissements et parviendra à reconstituer le cheminement criminel et, bien entendu, par mener à bien sa mission qui est de libérer les deux jeunes filles.

Bony est vaniteux, très conscient de sa supériorité qu'il tient d'un mélange de logique occidentale et de bon-sens aborigène, mais cela ne le rend pas antipathique pour autant. Je note cependant que dans ce roman, il est mis en présence d'un cadavre, ce qui suffit à la déstabiliser durablement. C'est sans doute très étonnant dans le cas d'un inspecteur de police de sa qualité mais, sur le plan de l'écriture, j'ai particulièrement apprécié l'évocation de cette scène autant que la description des paysages grandioses. J'ai goûté ce roman qui se lit facilement grâce au style agréable, au découpage en courts chapitres et à la subtile distillation du suspense. En outre, je ne dirai jamais assez l'importance de la traduction qui, ici offre un texte fluide et un grand confort de lecture. L'intrigue, même si elle évoque à la fin un trésor de guerre et prend donc une dimension internationale, a au moins l'avantage de solliciter l'imagination du lecteur.

Je suis volontiers entrer de plain-pied dans l'univers de cet auteur que je ne connaissais pas. Je ne regrette pas !

© Hervé GAUTIER - Mars 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Dans cette enquête, l'inspecteur Bonaparte va avoir du fil à retordre dans une région montagneuse, les monts Grampians, où deux randonneuses ont disparu. Après plusieurs mois d'enquête infructueuse, il arrive sur les lieux où les preuves sur le terrain sont devenues quasi inexistantes, mais c'est sans compter son côté broussard et son sens si fin de l'observation!

Comme à son habitude, Napoléon Bonaparte emprunte une fausse identité pour mieux enquêter et recueillir des informations dans le dernier lieu où ces jeunes filles ont été vues. Ce lieu n'est autre qu'une étrange pension tenue par un hôtelier organiste un peu bling-bling dont le père invalide n'hésite pas à lever le voile sur certains mystères en échange d'un verre ou deux de whisky.

Peu à peu, l'enquête prend son envol mais les cent premières pages sont longues et peu mouvementées. Quand l'inspecteur se trouve menacé par "trois mauvais garçons", comme les surnomme le père SImpson, il se découvre un allié de poids et l'enquête prend un nouveau tournant que j'avais hâte de voir venir.

L'intrigue est très bien ficelé malgré ces débuts un peu chaotiques. Elle témoigne du climat d'après-guerre qu'a vécu la société australienne et qu'Arthur Upfield n'hésite pas à relater avec l'installation d'anciens soldats américains sur le sol australien. Il fait également ressurgir certaines craintes sur la survivance et l'adhésion à la pensée nazie de petits groupuscules...

Les derniers chapitres sont palpitants et se lisent d'une traite. Les qualités de broussard, l'intelligence et le courage de l'inspecteur font encore une fois toute la différence lors du dénouement. Cependant, l'auteur sait aussi montrer les faiblesses de l'inspecteur et notamment sa peur des morts dont l'un des passages du roman restera mémorable pour tous les lecteurs de ses aventures policières.


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Une aventure australienne avec l'inspecteur Bonaparte où ses origines aborigènes vont l'aider à se fondre dans la nature.
Magnifique paysage, les monts Grampians sont le théâtre d'une enquête entourée de mystères.
Je ne suis pas mécontente d'avoir fait la découverte de cet auteur (qui mérite d'être connu) et de son héros récurrent : une bonne lecture.
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Je voudrais savoir ce que vous pensez d'Arthur Upfield et du fait que ses ouvrages ne sont pas réédités. Personnellement,j'en ai trouvé d'occasion mais très peu de neufs.
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Méticuleux et rocambolesque...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.
- Je le connais, ce proverbe. Mon père disait toujours : « T'occupe pas de la cruche, c'est l'eau qui compte. »
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Mon père m'a montré comment tordre le cou à un poulet sans qu'il crie. Il va falloir que je m'en procure un autre, je suppose.
- Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.
- Je le connais, ce proverbe. Mon père disait toujours : « T'occupe pas de la cruche, c'est l'eau qui compte. »
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Sur ce quart de la plaine, on aurait dit qu'un ouragan cosmique avait fouetté la terre et créé une mer, une mer aux vagues bleues nuit, prêtes à se briser, figées en une écume de graphite.
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Le problème fut résolu par le conseil de l'empereur Napoléon Bonaparte : "Dans le doute, abstiens-toi."
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L'air était lourd du parfum des eucalyptus. La montagne élevée observait. On ne pouvait échapper à ces yeux de granit gris et marron. Même dans les épais fourrés, ils vous dénichaient. Ils produisaient une forte impression sur Bony au moment où il se releva et s'approcha lentement des cailloux. La plupart d'entre eux se composaient de quartz blanc, tapis de cinq centimètres d'épaisseur.
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Video de Arthur Upfield (1) Voir plusAjouter une vidéo

Arthur Upfield : crime au sommet
Olivier BARROT se trouve toujours dans les Blue Mountains en Australie pour présenter son panorama des écrivains australiens. C'est depuis un promontoire qu'il présente aujourd'hui sa chronique consacrée au romancier Arthur UPFIELD et à son dernier roman "crime au sommet" paru dans la collection "10/18 grands détectives".
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