Le principe de Pauline

Quincy Farriol est un écrivain resté sans avenir malgré le prix de la maison d'arrêt de Saint-Pierre-des-Alpes attribué à son premier roman. A défaut de lui ouvrir la porte du succès, ce prix lui offre les rencontres de sa vie, des personnages décalés auxquels il va, un peu malgré lui, s'unir pour le meilleur et pour le pire.

La clé de voûte de ce roman, est la jeune Pauline, tête bien faite et bien pleine, surdouée de l'informatique et profondément amoureuse de Maxime, voyou au grand coeur, incarcéré à la maison d'arrêt pour abus de silence. Pauline voit en Quincy le meilleur messager pour approcher Maxime, président du jury désigné pour interviewer l'écrivain lors de la remise de son prix. Les deux amants font de Quincy la passerelle entre leurs doutes, Maxime offrant Quincy à Pauline pour qu'elle l'oublie et ne se consacre qu'à la bourse d'études qu'elle a obtenue pour intégrer Oxford.

C'est ainsi, dans des conditions particulières que les protagonistes vont se lier les uns aux autres pour des vies qu'ils ne partageront pas.

Lorsque vingt ans après cette rencontre, Quincy trouve chez le bouquiniste qu'il fréquente son livre dédicacé à Pauline et Maxime, avec dedans un mot de cette dernière, son passé le rattrape et l'histoire se tisse pour nous.

Alternant entre les hésitations de l'homme (raté) qu'il est devenu et le récit de ces années ou de loin en loin leurs chemins se sont croisés, Quincy nous raconte à la première personne l'histoire de sa vie menée à distance avec Pauline et Maxime.

Après cette rencontre terriblement marquante pour le jeune auteur, la vie reprend son court chaotique ; Maxime derrière ses barreaux, refuse de trahir les secrets de l'homme politique qui lui a permis d'être quelqu'un, Quincy reprend son travail de poseur de moquette et tente désespérément d'écrire le roman de sa vie, alors que Pauline entame un brillant cursus universitaire. C'est à l'occasion de sa remise de diplôme que leurs chemins se croisent à nouveau.

De façon surprenante, Pauline scelle alors son union avec les deux hommes de sa vie, les laissant l'un et l'autre totalement désemparé. La séparation aurait pu être définitive si la vie ne s'était chargée de les mettre à nouveau en présence, finalement réunis dans une happy end tout à fait morale !

L'éloge de l'amitié comme ciment de l'amour, ou de l'amour comme ancrage de l'amitié, voilà donc le joli message délivré par ces pages ? Les personnages sont attachants dans leurs maladresses, surtout les garçons aussi opposés que l'ombre et la lumière, et si l'histoire se perd parfois dans les aventures politico-mafio-abracadabrantesques de Maxime, le tout offre un moment plaisant malgré tout !
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Un petit roman léger (même si le fond ne l'est pas tant que ça) où l'on suit le parcours de Quincy Farriol, un écrivain peinant à trouver le succès qui se retrouve embarqué dans une histoire criminelle presque malgré lui. le personnage principal est si malhabile, peu charismatique, presque pathétique en un sens, qu'on s'attache un peu à lui. D'autant qu'il n'a pas mauvais fond ce Quincy, et qu'il est animé de sentiments bien humains. Alors qu'il s'apprête à recevoir un prix qui lui est décerné par les détenus d'une maison d'arrêt, il fait la rencontre de Pauline qui lui confie un « message » (sa culotte) à transmettre à l'homme de sa vie, Maxime, incarcéré à tort. Les trois protagonistes se retrouvent liés, pour le meilleur et pour le pire, et expérimente le principe de Pauline : l'amour permet de construire une véritable amitié.
Une lecture agréable, fluide, qui, à défaut de me bouleversée m'a fait passé un moment sympathique.

Quincy Fariol rêvait être un écrivain. A vingt ans, son premier roman a remporté un prix ... décerné par une les détenus d'une maison d'arrêt. En s'y rendant, il fait la connaissance de Pauline qui aide dans une librairie tout en poursuivant des brillantes études d'informatique. Celui qu'elle aime Maxime est détenu dans cette prison et refuse de la voir depuis plus d'un an. Elle demande à Quincy de l'aider et de faire passer une sorte de message à Maxime. Quincy ne se doute pas une seule seconde quelle tournure sa vie prendra.

Quincy et Maxime tous deux amoureux de Pauline ne seront pas des rivaux comme dans bien des histoires. Une fois libéré Maxime va s'insinuer dans la vie de Quincy en voulant ce qu'il a de mieux pour son ami. Voyou au grand coeur prêt à employer des moyens peu orthodoxes pour que le talent d'écrivain de Quincy soit reconnu. Pauline ne voulant pas choisir entre les deux s'est mariée à un étudiant de sa promotion de Fac. Un trio que l'on suit pendant plusieurs années ponctuées de retrouvailles, de complicité ou d'éloignement.
Voilà les grandes lignes de ce roman qui à la base aurait pu me plaire mais beaucoup de points m'ont gênée.

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C'est l'histoire d'un trio amoureux, une midinette beau châssis et tête bien faite, un auteur " pas à succès" et un petit loubard à la San-Antonio.
Une jolie petite romance cocasse et attachante, une lecture légère et rapide pleine de rebondissements ,un anti héro qui joue la carte de l'autodérision, une histoire qui s'étire sur 20 ans avec ses personnages truculents et tendres ,font de ce roman un moment de lecture agréable et distrayant

Une véritable histoire d'amour doit servir à créer une véritable amitié et c'est sur ce principe que Pauline, Quincy et Maxime nous font voyager dans la tourmente d'une amitié encore plus ravageuse que la passion.
Trois destins qui se croisent et s'entrecroisent tissant des liens indéfectibles où chacun sera le protecteur de l'autre.

Il y a déjà pas mal de critiques sur ce livre très bien écrit et qui se lit...une amitié improbable et un amour hasardeux qui tout deux se sont construits sur un malentendu...c'est vraiment un roman comme toute vie en général sauf que là il y a un principe celui de Pauline qui gouverne ces vies....amitié et amour s'entremêlent dans trois trajectoires de vie complètement....tout cela se trame autour d'un roman de l'auteur que Maxime, un prisonnier, va tout faire pour lui accorder un prix bidon...Et de là toute la maestria de Cauwelaert va se déployer pour nous nous conduire dans l'ouragan de cette amitié tempêtueuse et passionnante....Très drôle, très touchant et très séduisant.....

L'écriture est enlevée et agréable. J'ai en revanche été contrarié par des incohérences de récit et le côté invraisemblable des personnages, comme par exemple le trop rocambolesque homme de main qui ressemble comme deux gouttes d'eaux à Gérard Depardieu et se retrouve avec la maladie improbable pour son âge. Ou la fille qui couche sans vraiment vouloir coucher et fait n'importe quoi avant son mariage (je ne vais pas révéler le détail ici pour ceux qui liront, mais alors je peux vous dire que c'est totalement invraisemblable et sans aucun doute un fantasme de l'auteur). Je dirais qu'à vouloir en faire trop, l'auteur a un peu gâché une histoire qui aurait pu être bonne.

« Pauline a un grand principe dans la vie : l'amour sert à construire une véritable amitié. »

Un triangle amoureux et d'amitié : Pauline, un écrivain en devenir (poseur de moquette pour gagner sa vie) et un malfrat détenu pour des malversation financières politiques.

Pauline ne peut se décider mais veut garder leur amitié par dessus tout et au-dessus de l'amour.

Plein de passages drôles, de joies et de drames – plein de petites phrases choc – un côté rocambolesque et romanesque, mais aussi léger et rapide.

Probablement pas le meilleur van Cau, ni le plus inventif.

J'ai été un peu déçue par ce roman. Je l'ai lu néanmoins en entier mais je n'ai pas été sensible au récit. il m'a semblé que le fil conducteur était perdu à un moment pour en retrouver un autre. Il y a 2 univers dans ce livre et je trouve qu'ils n'ont rien à faire ensemble. L'univers littéraire, romantique de Farriol ( l'écrivain) et son histoire d'amour est ma foi bien décrite et construit un univers de lecture et là dessus l'univers de la mafia politique de Maxime arrive et influe énormément sur le récit. Ce dernier univers, en opposition complète avec ce qui avait été amené auparavant est perturbant car en lui même, il constitue un monde à part où tout le reste du récit parait improbable et faux. Cette impression de montage abracadabrant s'accentue encore vers la fin du roman et décrédibilise le tout.
Enfin, c'est un avis subjectif issue de ma propre sensibilité. Je sens bien qu'on peut interpréter cette histoire de plusieurs façon et qu'elle doit avoir trouvé son public.

J'aime beaucoup la plume, tourbillonnante et mordante de cet auteur. J'adore le côté loufoque de ses histoires, les situations improbables qui surgissent au détour d'une page. Ici, on a un personnage principal, un anti-héros, loser au grand coeur, écrivain raté et amoureux transi d'une femme trop belle pour lui (du moins il le croit).
J'ai moins aimé le personnage féminin qui est plus froid, calculateur et assez dépourvu d'affect, en tout cas, elle ne transmet aucune émotion.
C'est la relation entre les deux hommes qui est belle, à la fois tendre, simple et tellement essentielle.
La fin en conte de fées ne m'a pas plu, l'auteur cède à la facilité et j'aurais préféré un dénouement dans la veine du roman : loufoque et tendre, avec une Pauline présente (enfin), mais non, elle demeure distante. C'est l'initiatrice d'une très belle amitié masculine, c'est ainsi que je vois ce personnage, ce n'est pas une amoureuse ou une muse, elle est trop désincarnée et dépourvue d'empathie, rien ne filtre de ses émotions, c'est ce qui est dommage ici.
En résumé : un roman drôle, vivant, ubuesque qui fait l'éloge d'une amitié a priori improbable mais finalement indestructible. Pauline est un prétexte, un fantôme, elle rôde mais ne s'incarne pas vraiment. Un roman sur les hommes, les hommes entre eux et les très belles choses dont ils sont capables au nom de l'amitié.