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4,05

sur 8023 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Joss le Guern, ex marin breton est crieur public sur une une petite place
parisienne; les gens déposent des messages accompagnés de quelques francs que le crieur clamera trois fois par jour tout en récitant la méteo marine ainsi qu'une bréve historique racontant le naufrage d'un bateau. Mais il est déboussolé quand il doit lire des messages abscons, vaguement inquiétants, écrits en vieux français et en latin. Son logeur, habitué fidèle et vieil érudit, se met à chercher l'origine de ces missives.
Le commissaire Adamsberg, en train de s'installer comme nouveau chef d'une brigade d'homicide, est intrigué par des symboles peints en noir dans plusieurs immeubles parisiens
Puis des cadavres sont retrouvés nus, étranglés, et couverts de suie de charbon à proximité ou dans ces immeubles tagués

L'homme pressé, cher à Paul Morand, achetant vite fait au kiosque Hachette de la gare ce bouquin,,faute d'avoir trouvé un Corben ou un Ludlum sera trés vite désapointé: lenteur, tergiversation, discussion de comptoir,description historique, invraisemblance( un crieur en l'an 2000 !) porteront gravement atteinte à sa sérénité et la sentence,inéluctable, tombera " y a pas à dire , mais y a que les amerloques qui font des bons polars"

En effet, içi, nous avons un roman français.Notre histoire, notre géographie, nos coutumes constituent le socle du roman. de Paris à Marseille, de la Bretagne à la Normandie, du xi eme siecle au début du 20eme, le commissaire adamsberg est balloté.
Car, paradoxalement, Fred Vargas semble abandonné notre cher esprit cartésien au profit d'un vagabondage intellectuel et poétique( c'est le reflet du soleil sur une bague qui mettra le commissaire sur la bonne piste)

Mais que les amateurs de polar soient rassurés: l'intrigue est forte, fourmille de fausses pistes, le suspens est total jusqu'à la dernière page

Adamsberg: ne pars pas et revient tot

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Un fléau est annoncé, à son corps défendant, et de manière obscure et alambiquée, par Joss le Guern, dit “Le Crieur”, qui tous les jours déclame des messages - petites annonces sonores - que des anonymes déposent dans son urne. Car parmi ces messages, anodins, amoureux ou injurieux, se glissent quotidiennement des textes mystérieux et parfois en latin, étranges prophéties qui semblent venir du Moyen Age et qui parlent de petits animaux, de pourriture et de pestilence… Délire d'un psychotique ? Menaces ? Ou simple plaisanterie d'une personne en mal de sensationnel ?

Dans le même temps, une main inconnue “s'amuse” à décorer d'un étrange et gigantesque “4” inversé les portes de certains immeubles parisiens. Plaisanterie, là encore ? Pas si sûr… C'est du moins ce qu'estime le commissaire Adambsberg, récemment muté à la Criminelle, à qui le fait est rapporté. Il y a en effet “un vague désagrément dans ces séries de chiffres, un malaise furtif” qui tient en alerte les sens du commissaire… n'en déplaise au capitaine Danglard qui, avec sa rationalité coutumière, estime qu'il n'y a pas là de quoi fouetter un chat. Et bien lui en prend, à notre commissaire, puisque peu après, dans l'un de ces immeubles “marqués”, un premier meurtre est commis, puis d'autres encore - qui tous mettent en scène “la grande maladie du vieux temps” - et que l'on a, de toute évidence, affaire à un “semeur de peste”...

Avec "Pars vite et reviens tard", qui lui valut il y a près de vingt ans la reconnaissance littéraire et pour lequel elle reçut le “Prix des Lectrices de Elle” et le “Prix des Libraires”, Fred Vargas installait durablement le commissaire Adamsberg et son étrange équipe dans le paysage du polar - après “L'homme aux cercles bleus” et “L'homme à l'envers”, ses deux premières enquêtes. On y retrouve tout ce qui fait la marque et le talent de Vargas : la complexité des intrigues, le soin apporté aux dialogues, la qualité de l'écriture, la finesse dans l'approche psychologique des personnages - y compris secondaires -, l'humour et la poésie de son univers un peu décalé, à quoi s'ajoute ici une connaissance approfondie de son sujet puisque, médiéviste, elle consacra sa thèse de doctorat à l'histoire de la peste au Moyen Age.

Un excellent polar, qui résonne étrangement en ces temps de pandémie, et que j'ai relu avec beaucoup de plaisir à la faveur du confinement… Relire “Quand sort la recluse”, en ajoutant au titre un point d'interrogation, ne serait d'ailleurs peut-être pas une mauvaise idée !

[Challenge Multi-Défis 2020]
[Challenge Plumes féminines 2020]
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Joss le Guern n'a plus la cote en Bretagne. le tabassage d'un armateur véreux l'a fait rayer des listes. Fini le bateau, et après quelques mois à l'ombre , direction Paris. Sur les conseils de ses aïeuls, il devient crieur public. Et ça marche ,il déclame la vie debout sur une caisse. Mais au milieu d'annonces vendant le persil ou réclamant de l'amour, il y a en a complétement incompréhensibles pour le quidam. du latin , des rats , glauques à souhait. Pendant ce temps, des immeubles parisiens sont recouverts de 4 sur les portes.

Quelle claque . Il y a l'histoire , originale au possible, avec une enquête menée de mains de maitres par Adamsberg, le flic de Fred Vargas. Une histoire fortement documentée. Donc l'histoire , l'enquête, les rebondissements, tout ça , tout ça , on valide. Ça récure le genre et pourrait réconcilier les sceptiques . de l'humour , aussi, à foison.
Bon , pour les amateurs du genre , on doit bien se demander où l'on est tombé avec ce breton et les farfelus qui l'entourent et pas l'ombre d'une histoire de flics à se mettre sous la dent.
Et donc il y a surtout l'ambiance ! La claque , on la prend au bout de deux phrases et encore on a eu un doute à la première. Même si , l'enquête prenant de l'importance, on perd un peu cette sensation, mais on se croit chez Jean Pierre Jeunet. Des farfelus, des répliques qui claquent, un monde clos qui vit hors du temps et donc des personnages aux petits oignons.Ils ont tous leur face cachée et l'auteure a dû se délecter de nos futures surprises de lecteur en écrivant cet excellent roman. Je vous laisse imaginer les dialogues , au niveau du reste
La classe !
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Le challenge Solidaire m'a permis de lire (enfin !) Fred Vargas, une auteure que mon mari adore (on a tous les livres à la maison). J'avoue que j'hésitais, mon mari est fan de Lovecraft par exemple. J'ai testé, pareil, pour le challenge Solidaire, et je n'ai pas accroché... Donc petite inquiétude.... Balayée rapidement, je me suis régalée ! J'ai laissé mon mari choisir le titre.
.
J'ai enfin découvert Adamsberg (le commissaire), Danglard (son adjoint) qui viennent d'arriver dans une nouvelle brigade homicide.
Des 4 à l'envers, des textes étranges qui parle du Fléau de Dieu et la panique atteint Paris.
Une bonne trame historique. Des personnages attachants. Une enquête menée de façon déroutante je dois l'avouer.... Bref j'ai passé un bon moment.
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Comme je l'ai dit, j'ai toute la série à la maison, pas impossible que j'essaie de nouveau pour voir si j'accroche définitivement.
Qui sait je vais peut-être rejoindre les fans de Vargas et d'Adamsberg (enfin je ne lirai pas le dernier, mon mari a été terriblement désappointé comme d'autres d'ailleurs...) ?
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"- Avec toutes leurs expériences à la con, reprit une voix au bar, c'est bien possible qu'ils aient encore fait une grosse bourde et qu'ils aient lâché la maladie dans la nature. Tiens, les algues vertes tu sais d'où elles viennent les algues vertes ?
- Ouais, répondit un type. Et on ne peut plus les rattraper maintenant." p.181-182
"Un risque de psychose collective en vue, vaste comme une montagne." p.126
Ce sont ces deux extraits qui ont motivé mon cousin à m'offrir ce bouquin avec l'injonction : lis-cela c'est d'actualité ! Et puis le faux-pas : tu connais Fred Vargas, au moins ? 🤪Chouette, l'assurance d'un bon moment, lui répondis-je.


Un coup d'oeil sur Babelio. 303 critiques. Ben oui, prix des libraires en 2002. Donc je pars tard, sortant de ma carapace, contrairement à la célèbre fable, bien après tous ces lièvres et autres Vatanen engagés dans ce rallye littéraire sans même s'apercevoir qu'il s'agissait d'une dystopie, d'un conte prémonitoire, d'une fable réaliste avec une morale. C'est facile de glousser et se gausser après la survenue de cette grande panique collective surmédiatisée. Vrai, l'on ne peut pas toujours anticiper les événements comme je l'avais fait le 7 dec. 2019 en conclusion de ma critique du hussard sur le toit. Mais là, il s'agissait du choléra. Bref parlons littérature et revenons vite sur cette lecture Adamsbergienne.


Non, littérature n'est pas galvaudé ici : on peut carrément parler d'un style Vargas, d'un univers Vargas très reconnaissable et d'autres qualités "y afférentes". D'abord comme son prénom masculin le laisse suggérer cette auteure pratique le transgenre littéraire et traverse les frontières dans une époque normative à l'excès. J'aime cette liberté, cette singularité, ce défi, toute norme n'étant jamais qu'une porte grande ouverte sur l'arbitraire. Et puis il y a la psychologie de ses personnages, tous singuliers eux aussi, sans en devenir pour autant caricaturaux ou manichéens. Certes, mon ami Dourvach m'arguerait moins complexes que ceux de Simenon. Eh bien, je me méfierais et j'ai l'impression que leurs évolutions nous réserveront de belles surprises. Soit que l'auteure n'en dévoile les facettes que petit à petit, soit qu'elle découvre elle-même toute leur richesse au fil de l'écriture de leurs aventures. Là-dessus vient se greffer la sociologie fouillée d'un quartier parisien hors de l'ordinaire dont la vie bat au rythme des annonces d'un crieur de nouvelles et de la cloche du déjeuner d'une brasserie de la place. Fascinant microcosme.


Grand plaisir de renouer. Ma dernière rencontre remontait avec Debout les morts, lu dans des conditions où je n'avais pas toute ma tête. Donc pour celui-là je ne me prononce pas, mais ici je me suis régalé de bien belles qualités nutritionnelles mon cher Pascal (TerrainsVagues). Il faut dire que je suis Adamsberger, j'en ai tous les syndromes. de l'illumination sur ce chemin de Damas, aux pensées, issues de fulgurances pédestres ou zébrant mes nuits tel le soleil se réfléchissant sur un diamant, que je tente de rassembler dans cette chronique, aux connexions multiples, spontanées et inexplicables avec des faits en apparence, mais en apparence seulement sans liens, jusqu'à un détachement frôlant l'indifférence, et enfin la non mémoire des noms : il aura fallu des dizaines de pages après l'apparition de Marc Vandoosler, historien médiéviste de profession, pour que je reconnaisse cet évangéliste.


Et puis, sans vous mettre la puce à l'oreille on en apprend toujours avec Fred Vargas comme sur ces Nosopsyllus fasciatus, sur cette peste erronément qualifiée de noire à cause d'une mauvaise traduction, ou encore sur l'origine d'offrir une bague ornée d'un diamant lors des fiançailles. Tiens ceci : "3 décembre 1920 "Le sénat a consacré sa séance d'hier à la maladie n°9. Qu'est-ce que la maladie n°9 ?" [...] cette petite note d'histoire rappelle utilement aux citoyens que l'Etat a ses vérités que la vérité ne connaît pas et qu'en tous les temps, il a su manier l'art de la dissimulation" p.203 Ou encore cette petite séance de psy des plus intéressantes. Enfin, il y a cet humour subtil et bienveillant qui affleure sans ostentation, toujours à bon escient et, à ne pas dédaigner non plus, cette petite touche de surréalisme émergeant çà et là ; je lui donnerais bien une ascendance belge dans sa lignée, en guise de promotion quoi ^^. Et la tendresse, bordel ! Oui, cela m'enchante surtout, car comme le chantait si bien Bourvil vivre sans tendresse, non, non, non, on ne le pourrait pas. Ah cette tendresse pour chacun de ses personnages, quelle bouffée de chaleur. Les méchants aussi font partie de l'humanité chez Fred Vargas et les coupables ne le sont qu'en partie, les victimes pas toujours innocentes non plus.


Mais quelle est donc la leçon de cette lecture Adamsbergienne, la valeur nutritionnelle de cette dystopie intuitive ? Eh bien, la voici enfin. L'inconscient collectif est tellement marqué par la peste noire qui en 5 ans décima un tiers des Européens au XIVème siècle que le moindre épiphénomène y ressemblant, ne serait-ce que très vaguement, engendre très rapidement une série de réactions émotives et de psychoses au point que notre cerveau reptilien en vienne à dicter les comportements dans un environnement de peurs plus fantasmées que réelles et d'inhiber collectivement l'examen rationnel des faits au profit de prises de positions idéologiques basées sur des croyances ancestrales. "Qui dit crédulité, dit manipulation et qui dit manipulation dit calamité. C'est la plaie de l'humanité, elle a fait plus de morts que toutes les pestes entassées." p.207 Par un de ces hasards spatiaux-temporels qui croisent plus souvent qu'à son tour la route du commissaire tout autant que la mienne, tant que dans un roman certains lecteurs finiraient par le qualifier de capillotracté, alors qu'il s'agit d'une réceptivité particulière, ne voilà-t-il que je tombe sur ce lien https://www.youtube.com/watch?v=YPW7rDmnH6g commentant de manière très éclairante le discours de la Boétie sur la servitude volontaire, d'une brûlante actualité mais hélas ayant moins imprégné les esprits que le souvenir de la peste.


Allez, à bien vite !
"Adamsberg se blasait, accroissant ses vastes capacités d'indifférence pour lutter contre cette marée montante." p.230
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Je ne m'attendais pas à une telle histoire. Un crieur de rue…
Je ne m'attendais pas à un polar, (je lis la 4e couverture, je stocke le livre, et les années passent et j'oublie le récit et puis je lis et je découvre au fil des pages pourquoi il fut mis de côté…).
Je ne m'attendais pas à une pandémie…

Extrait :
… C'est un gars d'un laboratoire et ce gars, il sait qu'ils ont laissé partir la peste en pétant un tube en verre ou quoi. Il ne peut pas le dire parce que le laboratoire a ordre de se taire, à cause de la population. le gouvernement n'aime pas la population, quand elle ne se tient pas tranquille. Alors motus…
(ça me rappelle quelque chose :-))


Ce fut une lecture que j'ai savourée, j'ai même pris le temps de lire et relire certains passages.
C'est le premier livre de Fred Vargas que je lis et c'est une belle révélation.
J'ai adoré les personnages et leurs langages si francs et si imagés.

Bonne lecture !
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J'ai adoré l'entame de l'intrigue, nébuleuse à souhait, qui nous a immergé dans la vie d'une place du 13ème arrondissement, nouvelle affectation de Danglard et Adamsberg.

Des 4 inversés sont peints sur toutes les portes d'immeubles ciblés, sauf une, ce fait divers interpelle Adamsberg et lui donne un mauvais pressentiment.

Un ancien marin breton est devenu crieur public sur une place de l'arrondissement et depuis quelques jours des textes étranges lui sont donnés à lire, quelque peu menaçants. Puis un mort, nu, étranglé et noirci au charbon de bois est trouvé dans un des appartements sauf du chiffre 4 ! Adamsberg est lancé et Danglard dubitatif !

On mélange bien et il en résulte un roman policier dont tous les instants m'ont passionnée !

Challenge Jeux en Foli...ttérature XV
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Le fléau de Dieu

Je commence cette chronique par une confession : je n'avais jamais lu de roman écrit par Fred Vargas. Pour une amatrice de polars noirs, ça la fiche bien ! Je ne sais pas pourquoi, mais ils ne m'attiraient pas, les couvertures noires quasiment dépourvues d'illustrations, et le nom, « Fred Vargas », dont j'étais persuadée qu'il s'agissait d'un homme… Et puis me voilà avec « Pars vite et reviens tard » entre les mains (par la force conjuguée du hasard et du multi-défi Babelio !)… pratiquement impossible de le lâcher et comme « orpheline » depuis que je l'ai terminé…
L'intrigue prend son temps pour se mettre en place ; quelques chapitres où nous faisons la connaissance de Joss le Guern, un ancien loup de mer breton reconverti en crieur de nouvelles sur la place publique (à Paris, au carrefour Edgar-Quinet Delambre, à quelques encablures de la Gare Montparnasse). Trois fois par jour, à heures fixes, devant un public fidèle, Joss lisait, contre une modeste rétribution, les petites ou grandes annonces qui lui étaient laissées dans l'urne qu'il avait confectionnée à cet effet : des objets à vendre, ou à échanger, des messages d'amour, des offres d'emplois… Et depuis quelques jours des messages bizarres et incompréhensibles qui attisent la curiosité de Decambrais, un habitant des environs. Dans le même temps, le commissaire Adamsberg prend ses nouvelles fonctions à la Brigade criminelle de la Préfecture de police de Paris, groupe homicide, antenne du 13ème.
Adamsberg, moi je ne le connaissais pas, évidemment… Ma rencontre avec lui, chapitre 4, m'a laissée un peu perplexe : qu'est-ce que c'est que ce flic qui se pose d'étranges questions existentielles ? (« je me demande si les flics, et des paquets d'autres humains exposés aux fracas de la vie, ne subissent pas la même érosion. Disparition des parties tendres, résistance des parties coriaces, insensibilisation, endurcissement. Au fond, une véritable déchéance.
-Vous vous demandez si vous prenez le chemin de cette mâchoire de calcaire ?
-Oui. Si je ne deviens pas flic. »)
Je vous le dis tout net, j'ai du me forcer pour continuer mais bien m'en a pris !! Car très vite, c'est une histoire terriblement intrigante qui s'installe, une enquête policière de haut vol et d'une grande intelligence. Pas d'esbroufe, pas de scène d'action échevelée, mais un polar passionnant.
Et Adamsberg alors ? Un personnage, un vrai ! Atypique, mais finalement assez « ordinaire » nonchalant en apparence mais doté d'une intelligence redoutable, il déteste rester assis à son bureau et préfère marcher, flâner, son cerveau étant beaucoup plus efficace en mouvement. Adamsberg est incapable de retenir les noms des membres de son équipe (il est à la tête d'une brigade de 26 hommes et femmes) et prend des notes sur un petit carnet pour les mémoriser (« il (…) chercha dans ses tiroirs la liste de ses vingt-sept adjoints et s'efforça, Danglard excepté, d'en mémoriser les noms, les récitant à voix basse. Puis, dans la marge, il nota Oreilles, Brutalité, Noël et Nez, Sourcils, Femmes, Favre. » mais il a une mémoire photographique infaillible, qui va d'ailleurs l'aider grandement dans la résolution de son enquête. J'ai beaucoup aimé Adamsberg et le duo qu'il forme avec Danglard.
A suivre donc, avec grand intérêt.
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« Il existe toutes sortes de champs, Adrien, dit Camille en étendant un bras. Les siens, que l'on pioche, et ceux des autres, que l'on visite. »

CLT ??! J'ai pensé : cordialement. Bon c'est vrai qu'en abrégé on écrit plutôt avec un D. Je ne sais pas où j'avais la tête... l'habitude des sms où l'on bouffe tout. Alors quand j'ai déroulé, je me suis aperçue que je n'étais pas dans le bon temps. Donc CLT... hum... non, rien à ajouter, faut juste lire Pars vite et reviens tard. Après on sait CLT.
J'ai pris un formidable plaisir et j'ai dévoré ce roman policier plein de saveurs, d'humour, de mélancolie, de pense-bêtes et d'éclats brillants comme un diamant.
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C'est toujours un plaisir de se plonger dans un roman de Fred Vargas… Avec Pars vite et reviens tard, je poursuis ma découverte des enquêtes du commissaire Adamsberg et de son équipe de flics cabossés.

Voilà un titre qui ressemblerait presque à du San Antonio… Détrompez-vous ! C'est la transcription d'une locution latine qu'il faut re-contextualiser à l'époque des grandes épidémies de peste… Et là n'est pas le seul anachronisme apparent de ce livre puisque l'un des personnages principaux exerce le métier oublié de crieur public… Ajoutez à cela une dose de fantastique avec les visites du fantôme d'un ancêtre qui aime bien à répéter qu'« il n'y a pas que du beau dans la tête de l'homme » et vous serez, comme moi, totalement séduit(e)s.
Prendre la série dans l'ordre me permet de voir évoluer les personnages, de suivre les amours d'Adamsberg et de Camille, de m'imprégner de la manière dont chacun(e) fonctionne, bref d'avoir l'impression de faire un peu partie de l'équipe ; ainsi, nous assistons ici à l'arrivée du chat dans la brigade, petite boule de poil abandonnée et recueillie par Camille puis confiée à Danglard.
J'adore comment Fred Vargas construit ses enquêtes, entre l'intérêt particulier d'Adamsberg pour des choses qui n'interpellent que lui, ici des chiffres quatre peints sur des portes d'immeuble, les recherches très littéraires où l'érudition de Danglard est mise en valeur, les parcours insolites des différents protagonistes… Cette ambiance particulière me convient tellement que plus j'avance vers la fin, plus j'ai hâte et peur à la fois car je sens bien que la triste réalité des turpitudes humaines va reprendre le dessus au moment du dénouement…
Encore une fois, j'avais choisi une version audio, magistralement lue par Thierry Janssen, avec juste ce qu'il faut de jeu d'acteur, sans trop : un régal !

Terminer un Fred Vargas et, déjà, penser peut-être au suivant… Pas tout de suite, mais bientôt.
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