Commençons par une remarque de bon sens : la science est un filet, l'intelligible, qui attrape des poissons, le réel, encore faut-il qu'il y ait de l'intelligible dans le réel, c'est-à-dire des poissons pour que le filet les attrape ! L'intelligence extrait donc de l'intelligible du réel : c'est la science dans son premier stade. (page 59)
Les successeurs de Darwin vont devoir assurer une transition entre une position idéologique et ce qui devrait constituer une théorie scientifique authentique fondée sur des faits. C’est le glissement progressif que dénonce le cardinal Schönborn entre la théorie de Darwin qui peut se discuter scientifiquement et le darwinisme qui n’est qu’une idéologie.
Créationnisme, dessein intelligent, darwinisme… (page 40)
Pierre-Paul Grassé, un de nos grands scientifiques maintenant disparu, faisait observer : quiconque endosse la conception aléatoire de l’évolution admet que l’œil et l’oreille, pour devenir ce qu’ils sont, nécessitèrent des milliers et des milliers de hasards heureux, synchronisés aux besoins de leur fabrication.
Quelle est la probabilité d’une réussite si merveilleusement fortuite ?
(page 49)
La théorie de « l’intelligent design » est récente. Selon le Discovery Institute qui structure le mouvement, la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliqués au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle.
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Selon Waddington, l'évolution doit être vue comme une succession de sauts de pics en pics dans un paysage où certains sites ne seront jamais visités, les pics représentants les émergences ontogénies d'une auto-organisation. Le processus d'évolution apparaît donc comme discontinu contrairement à ce que pensait Darwin. (page 87)