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Marianne Millon (Traducteur)
EAN : 9782221112267
180 pages
Robert Laffont (14/01/2010)
3.59/5   17 notes
Résumé :
Vulnérable, dyslexique, belle et mélancolique, Yuna raconte la vie d'une famille argentine extravagante et dégénérée. Mariages insolites ou endogames, romances brèves et scandaleuses, sexualité obscure, destins improbables... La vie révèle mille drames et déceptions, dont Yuna se fait l'observatrice impitoyable. La jeune fille montre très tôt des dons exceptionnels en peinture. Mais dans sa famille, personne n'en comprend la valeur et la signification. Pourtant Yuna... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je ne suis pas tellement normale, et personne dans ma famille n'est normal : ma soeur qui a dix huit ans en paraît quatre, reste dans une chaise roulante et ne parle que par borborygmes. Mes cousines sont « imbecilloides, » et vont également dans des collèges pour handicapées mentales. Comme moi. Mais moi je peins, et mon professeur me dit que je suis particulièrement douée.
Alors, les morts ont beau se succéder, les avatars de toute sorte dans cette famille atypique et tordue, avortement, mariages inespérés, prostitution de la cousine naine, ont beau égrener ma vie, moi je peins. Ils me dégoutent tous, ma mère sadique, ma soeur salivant et éructant, ma cousine qui se précipite dans le sexoral,et qui châtre le violeur de sa soeur, ils me donnent tous envie de vomir. Rien ne reste, je m'échappe, je peins, on me demande d'exposer, je vends mes toiles, je peins encore et encore et je suis reconnue. Ma mère et ma tante pensaient que je gribouillais, mais moi je sens des « battements d'aile de papillon et des gazouillis de sublimes oiseaux » qui me disent que je suis douée, puisque c'est ma vocation. Comme je ne suis pas vraiment normale, des fossés se creusent dans ma tête, et quand un événement arrive dans ma famille, je le transforme en images « une obligation qui jaillissait comme l'eau de la source et d'où venait la création ».
Aurora Venturini écrit à la première personne, durant son exil à Paris où elle connaît Violette Leduc, Sartre, Simone de Beauvoir a sûrement aussi connu le mouvement dada. le roman se situe dans son pays natal, l'Argentine et on ne peut s'empêcher de penser à la peinture d'une autre sud américaine, Frida Khalo. Bien sûr il raconte la force de la création, avec son mystère, puisque rien ne prédisposait Yuna, l'héroïne, née dans une famille aussi dégénérée, à être un grand peintre. Et justement, c'est comme si les attaches qui se défont, par les morts ou les trahisons, la libèrent et lui laissent le champ libre pour sa seule envie, sa vraie naissance, exposer, voyager, peindre. de plus, les malheurs et les ruptures donnent à sa peinture une mélancolie qui séduit le public.
Alors, elle efface, elle efface tout dans sa propre vie, elle oublie sa famille vivante et morte pour ne plus que s'occuper de transformer en couleurs et formes. Elle est comme un nouveau né.
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Genre : petit bijou

Yuna, la narratrice, a 12 ans au début du livre et 19 à la fin. Betina, sa soeur d'un an plus jeune qu'elle, est dans un fauteuil roulant, elle souffre d'une malformation de la colonne vertébrale et elle est également handicapée mentale.
Yuna bien que « normale physiquement » est considérée par tous comme "simplette" et "dans son monde" (de nos jours on dirait autiste, l'action se passe dans les années 40 en Argentine).

Yuna a un vocabulaire très pauvre et ne réussit pas à apprendre car elle est dyslexique (elle arrête sa scolarité en 6ème)
Dans la première partie cette enfant de 12 ans parle de sa famille et c'est à la fois très frais, candide et un peu effrayant (elle est scolarisée dans une institution et sa façon de parler des handicapés lourds est assez gênante : il y a un enfant goret, il y a d'autres enfants qu'elle appelle des enfants cannellonis). Elle s'interroge qu'est-ce que l'âme ? elle compare l'âme avec un drap intérieur (la couette de la couverture ?)
Le père a abandonné la famille et la mère est institutrice (avec une règle en fer qui s'abat au moindre prétexte). La tante Nené est folle, Carina la cousine a six doigts et se fait "engrosser" (c'est Yuna qui le dit) par le voisin. Petra, la deuxième cousine, est naine, délurée .... quelle galerie de personnages...
Yuna grandit, se passionne pour la peinture dès 14 ans et devient une peintre reconnue grâce au soutien, un peu ambigu, d'un professeur des Beaux Arts. Elle dépasse son handicap en lisant le dictionnaire et en se passionnant pour la peinture...

Un tout petit livre (173 pages) très marquant qui traite donc de folie, de handicap, d'avortement , de deuils, de peinture dans une débauche de couleurs et de lumière.

Un livre qui m'a fait penser à La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaetan Soucy pour l'inventivité de la langue (le secsoral et son énigme) et des images colorées, inattendues qui apportent à la fois sourire devant tant de naïveté et tristesse devant tant de misère humaine ...
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"Les cousines" est le dernier roman de l'écrivain argentin Aurora Venturini, amie d'Eva Perron mais aussi de Sartre, Ionesco, Camus et Simone de Beauvoir.
Ce roman fut publié en 2007 en Argentine et est paru la semaine passée aux Editions Robert Laffont.
Il s'agit du premier roman de l'auteure à être traduit en langue française.

"Les cousines" est le récit d'une famille argentine laquelle, en apparence étriquée et soucieuse du qu'en dira-t-on, abrite une belle brochette de "simples d'esprits"...
Au milieu du jeu de quilles se trouve Yuna, la narratrice, une jeune femme souffrant également de retard mental mais qui a pour elle un indéniable talent pour la peinture qui la préserve de la folie ambiante.
Alors que Yuna perce rapidement dans le milieu artistique avec l'aide d'un professeur qui lui promet une brillante carrière, le reste de la famille dégénère...
Avortements, prostitution, décès, Yuna raconte de ses 12 à ses 19 ans le quotidien d'une famille pas comme les autres.

La narratrice, bien que d'un niveau intellectuel nettement supérieur à celui de toute sa famille réunie, souffre d'un certain retard, chose qu'elle ne manque d'ailleurs pas de rappeler au lecteur tout au long du roman.

Des virgules omises volontairement, des justifications quant à l'emploi du dictionnaire, des retours en arrière sur certains événements, des répétitions quant aux liens familiaux unissant les personnages (qui de temps à autre n'étaient d'ailleurs pas superflues, tant j'ai du mal à me repérer dans les (pré)noms à consonance étrangère...).
Au fil de ma lecture, l'impression de devoir m'adapter constamment au niveau de la narratrice ne m'a pas quittée.
C'est une sensation à la fois dérangeante (frustrante même) mais laquelle provoque un effet "plus vrai que nature" assez bien réussi puisque j'ai vraiment eu le sentiment de partager la vie de cette narratrice un brin...particulière.

Quand j'ai commencé à lire ce roman, j'ai de prime abord trouvé Yuna détestable.
Le dégoût qu'elle manifestait envers sa famille, son ton supérieur additionné de mots très durs employés à l'encontre de sa soeur me révulsaient (à cet effet, j'ai souvent pensé à des extraits lus de "Où on va papa?" de Fournier).
Mais c'était sans compter la centaine de pages qui m'attendait encore et dont la lecture m'a ouvert les yeux quant à toutes les injustices commises à l'égard de la jeune fille.
Car si elle déteste sa famille, ce n'est pas sans raison, cette même famille le lui rend bien.
Or, si la différence est bien une affaire de naissance, l'indifférence n'a, elle, rien de génétique.
Ce n'est que lorsque Yuna commence à rapporter de l'argent à la maison que sa famille la laisse un peu plus tranquille, mais on est bien loin des démonstrations de fierté ou de tendresse.
C'est sans doute cet aspect qui m'a le plus secouée dans ce roman, cette absence totale d'affection qui m'avait déjà frappé, certes de façon moins extrême, dans "Mal de pierres".

Pour pouvoir canaliser ses émotions, Yuna transpose ses souvenirs sur la toile, la peinture lui évitant ainsi de sombrer dans la folie ou du moins réussit-elle à la maintenir suffisamment lucide que pour pouvoir différencier le bien du mal.
La peinture est son refuge (comme ce fut le cas pour Séraphine de Senlis ou Frida Kahlo) comme le sont les mots, piochés dans le dictionnaire pour pallier toutes les explications que Yuna ne peut recevoir de sa famille.

Bien que j'ai souri à quelques démonstrations d'"innocence"( je pense notamment à l'explication sur le "secsoral"), j'ai rapidement réalisé à quel point cette naïveté pouvait être dangereuse et que celle-ci était incontestablement à l'origine de ce prisme de malheur entourant la famille.
La question du sexe est assez présente dans ce récit campé en majorité par des femmes. C'est même à elle seule qu'elle détermine leur rapport au sexe opposé.
Ici encore, les sentiments sont absents.
Certains faits peuvent choquer, sans compter la façon "rustre" dont ils sont évoqués.
Cette ambiance sombre et crue ne m'a pas semblé dissonante dans la mesure où les personnages sont tous "tarés" et que, partie de cet état de fait, je ne m'attendais pas à un langage très élaboré ni à des actes bien glorieux.
Non pas que j'attribue la méchanceté et le vice à toutes les personnes handicapées, loin de là.
Mais disons que comme le lecteur est très rapidement mis en situation, cela ne présage rien de "normal" pour la suite.

Bien que j'ai trouvé le regard extérieur de Yuna froid, impitoyable (mais souvent juste), maladroitement exprimé dans un style qui peut fatiguer à la lecture (j'ai tout de même mis quelques jours pour lire ce roman qui fait moins de 200 pages) et malgré que l'absence de tous sentiments dans le roman m'ait glacé le sang, j'ai trouvé ce récit parfaitement bien mené du début à la fin.
Les personnages sont bien cernés et fidèles dans leurs faits et gestes (l'auteure est psy, ce n'est pas un hasard). Tandis que bon nombre d'entre eux périclitent, Yuna évolue au fil des années, ce qui se ressent dans le style qui devient plus phrasé que parlé.
Enfin, j'ai aimé la force et le courage de la narratrice à lutter seule face à son handicap par la peinture et l'apprentissage des mots.

Bref une lecture peu commune que je ne recommanderais pas à tout le monde.
Je conseillerais ce roman aux lecteurs avertis qui ne craignent pas d'être "dérangés dans leur normalité", aux personnes que le handicap mental intéresse et qui se sentent prêtes à le voir secoué par un regard extérieur.
J'ajouterais également que comme il est de mise concernant les sujets délicats, il est préférable de choisir un bon moment pour lire ce roman.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Argentine années 1940. Yuna est considérée par ses proches et la société comme handicapée - est-elle juste dyslexique et naïve ? on a du mal à cerner. "Je descendais d'une dynastie dégénérée et en piteux état." (p. 155). Yuna est paraît-il jolie comme la "Femme avec cravate" de Modigliani (ci-dessus). Elle tient son journal de 12 à 19 ans dans un style très enfantin, candide. Elle évoque sa famille, pour le moins insolite : sa mère est très autoritaire, sa soeur est lourdement handicapée, ses deux cousines plus légèrement, un pédophile vient vivre avec elle... le style est fluide, agréable au début, on a envie de lire le récit sans s'arrêter. Ca change au tiers du roman où les phrases deviennent très longues, maladroites comme la pensée confuse de la jeune fille, qui se justifie en outre longuement sur l'usage des points et des virgules qui la fatiguent... ce qui lasse aussi le lecteur. Au même moment le roman se focalise sur les (més)aventures sexuelles des cousines, principalement celles narrées par la délurée Petra et dont le récit perturbe et dégoûte Yuna... le tout est cru, scato... Heureusement, au milieu de cet atmosphère étouffante et malsaine, il y a la passion de Yuna : son activité de peintre où s'expriment sa grande sensibilité, ses angoisses non (ou mal) formulées (l'avortement, par exemple) : "(...) je porte tant d'ombres en moi que lorsqu'elles m'asphyxient, je les expulse dans mes tableaux (...)" (p.118)... J'ai découvert grâce à cet ouvrage un artiste argentin Emilio Pettoruti, son oeuvre et celle de Yuna sont censées être proches...
Un roman pour le moins étrange et dérangeant. Mon avis est mitigé en raison du style que j'ai trouvé désagréable...

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Avec les cousines, on voyage à Buenos Aires dans les années 1940. Yuna, 12 ans, dyslexique et apparemment souffrant d'un léger retard mental, est élevée par une très dure et très stricte. Elle a une soeur Betina soeur lourdement handicapée. Yuna est douée en peinture et est vite remarquée par un professeur qui va la prendre sous son aile. Elle va obtenir son diplôme des Beaux-arts et devenir un peintre célèbre. Comme pour mieux maîtriser les mots, au fil des années, elle tient un journal où elle décrit ce qui se passe dans sa famille. Une famille où l'handicap touche également ses cousines Petra et Carina. Petra va apprendre à Yuna la vie qui gagnera une indépendance mais ne s'affranchira pas de son handicap.

Passées les premières pages, les phrases sont longues, voire interminables ce qui rend la lecture plus qu'ardue. Quand Yuna se mélangent dans ses pensées, elle les ponctue textuellement : « Mais j'ai mis une virgule et un point et ma tête fait boumboumboum je sors prendre l'air je sors tout de suite avant l'arrivée de Petra dont les traits ont changé (…) », « Je suis si fatiguée par la ponctuation les virgules indispensables pour respirer sinon on étoufferait et je ne veux pas disparaitre (..).

La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2010/01/aurora-venturini-les-cousines.html.

Livre lu dans le cadre d'un partenraiat avec Bob
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pendant que tante Nené allait de la cuisine au séjour où elle mettait la table et à la cuisine où elle faisait bouillir des pommes de terre, des patates douces et des œufs, avec d’autres légumes et un peu de viande qui restait du dernier ragoût, je posai deux cartons - j’en emportai toujours avec moi - et comme l’inspiration me vint, je peignis à grands coups de brosse hâtifs tout ce qui s’était passé pendant cette semaine tragique, riche et digne des cauchemars de Goya. J’ai déjà dit qu’à l’intérieur de mon esprit je connaissais des détails et des formes, que j’étais très différente de la sotte de l’extérieur qui parlait sans points ni virgules, car si elle les mettait elle perdait la parole. J’en mettais parfois pour respirer mais cela me convenait de communiquer à voix haute rapidement pour qu’on me comprenne et éviter les lacunes silencieuses qui découvraient mon incapacité à la communication verbale car en m’écoutant moi-même j’étais confondue par les bruits de l’intérieur de ma tête et le flux sifflant de la parole et je restais bouche bée en pensant qu’il existait des mots épais et des mots maigres, des mots noirs et blancs, des mots fous et sensés, des mots qui dormaient dans le dictionnaire et que personne n’utilisait. Ici par exemple j’ai utilisé des virgules. Et des points. Mais maintenant je dois sortir respirer et monologuer intérieurement dans la cour près des plates-bandes latérales où poussent ces plantes aux multiples fleurs rouges, nombreuses, nombreuses, nombreuses et qui s’appellent joie du foyer et un après-midi je voulus en cueillir un petit bouquet pour le mettre dans le vase du séjour de grand-mère qui appartenait maintenant à tante Nené et elles me dirent que ces fleurs ne leur plaisaient pas car c’étaient des fleurs des champs qui n’allaient pas à l’intérieur et tante Nené les jeta dans les plates-bandes avec l’eau, laissant le vase vide sur la table. (page 50)
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Peu de temps après, tante Nené eu un fiancé argentin venu de Córdoba. J’aimais l’entendre parler et je peignis quelque chose à ce sujet.
Avec ce fiancé, ils chantaient et elle jouait de la guitare et une amie préparait le maté. Cela ne dura pas. Ce monsieur ne construisit pas de meubles ni rien. Un soir de juin où la nuit tombe tôt, il la serra contre un mur et elle cria comme le coq à l’aube et le garde posté au coin de la rue vint arracher l’effronté – Il dû l’arracher car il était collé contre le corps de ma tante - et il l’emmena au commissariat.
Ce fut une romance brève et scandaleuse. Je crois qu’elle en a eu d’autres, mais juste en échangeant des regards, avant l’arrivée de don Sancho qui fit sa conquête.
J’adorais don Sancho, un républicain espagnol, car il ressemblait à Don Quichotte de la Manche.
J’avais un livre broché avec la silhouette du chevalier chevauchant Rossinante et de Sancho Panza en couverture, mais le fiancé de ma tante n’avait pas de ventre, il était maigre comme un clou et il parlait si bien que j’attendais qu’ils arrivent à la maison pour prendre le thé avec des petits gâteaux qu’achetait le fiancé. Ce n’étaient pas les petits gâteaux ni le thé, mais d’entendre la voix de monsieur Sancho qui m’intéressait. Il racontait des aventures de sa lointaine patrie qui me donnait envie de peindre et il ravit mes oreilles de noms de lieux tels que promenade de l’Infante, rivière Manzanares et je croyais voir une fillette en blanc avec une petite couronne et des fleurs dans les bras, les serrant, et les eaux du Manzanares remplies de pommes dansant dans les ondes comme de petites têtes joufflues d’anges, que je peignis. (page 34)
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Je crois que le dictionnaire me fait du bien, je crois que je vais surmonter des difficultés qui me semblaient auparavant insurmontables et je ne parle pas de ce que j'ai en tête : si je surmonte vraiment mon handicap, j'irai vivre seule parce que tous ces gens sont fatigants je vois en profondeur tout autant que je parle en surface ce que je vois en profondeur ne me plaît pas et de loin ça me fera moins mal ou ça ne me dérangera pas parce que je m'éloigne chaque minute davantage de ce qu'on appelle famille et je m'occupe de plus en plus de moi. p.96
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Je crois que le dictionnaire me fait du bien, je crois que je vais surmonter des difficultés qui me semblaient auparavant insurmontables et je ne parle pas de ce que j’ai en tête : si je surmonte vraiment mon handicap, j’irai vivre seule parce que tous ces gens sont fatigants je vois en profondeur tout autant que je parle en surface ce que je vois en profondeur ne me plaît pas et de loin ça me fera moins mal ou ça ne me dérangera pas parce que je m’éloigne chaque minute davantage de ce qu’on appelle famille et je m’occupe de plus en plus de moi.

J’achetai une grande toile pour peindre mon monde.
Le jaune me porte malheur et je suis superstitieuse mais ici il va m’être indispensable (dictionnaire) comme à certains peintres qui ont ensuite souffert de crises de folie et de suicide mais dans mon cas le premier point serait inévitable parce que ma famille laisse beaucoup à désirer et le deuxième dépend de moi il ne m’attire pas.
Pour inaugurer le gril, don José choisit le jour de l’anniversaire de Betina qui est le 20 septembre le dernier jour de l’hiver car le 21 c’est le début du printemps. Betina commença être quelqu’un à partir de ce choix.
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(...) je porte tant d'ombres en moi que lorsqu'elles m'asphyxient, je les expulse dans mes tableaux (...) (p.118)
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