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EAN : 978B07HMB55SR
256 pages
Odile Jacob (17/10/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Quand il ne se lançait pas dans ses fructueuses réflexions sur la nature de l’espace et du temps, Einstein jouait du violon ou fumait la pipe, et ces deux objets ne sont certes pas pour rien dans l’élaboration de ses théories. Et même si chacun de nous n’atteint pas des sphères de la pensée aussi vertigineuses que lui, l’art de « penser à côté » est accessible à tous. Yann Verdo le montre ici, en pratiquant la physique en amateur averti, et en nous invitant à plonge... >Voir plus
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Clemenceau disait que la guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux seuls militaires. Les mathématiciens et les physiciens professionnels m’en voudront-ils si je leur avoue que je pense exactement la même chose de leur objet d’étude : il n’est peut-être pas inutile que, de temps en temps, des « civils » s’en mêlent un peu. Les civils, ce sont les rêveurs. Ceux qui n’ont pour eux ni doctorat, ni agrégation, ni aucune espèce de galons à l’épaule, mais leur simple curiosité intellectuelle – et une fleur au fusil.Je suis l’un d’eux. Et je n’ai pu résister à la tentation d’écrire à mon tour quelques pages – pages de pures rêveries, certaines amusées et (je l’espère) amusantes, d’autres plus graves – sur ces théories qui m’émerveillent et sur ces hommes de science que j’admire. Et tant pis si ces théories et ces savants relèvent depuis belle lurette de l’histoire des sciences, au point de passer pour des vestiges des temps préhistoriques aux yeux des mathématiciens et physiciens contemporains !
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Einstein était un grand fumeur de pipe et – je pense que vous m’accorderez ce point – un grand méditatif. Notez bien, je vous prie, cette simple conjonction de coordination : « et » ; notez-la bien et, de grâce, ne lui faites pas dire ce qu’elle ne dit pas, à savoir qu’Einstein était un fumeur de pipe invétéré parce qu’il aimait à méditer ou, ce qui serait le comble du ridicule, qu’il était un profond penseur parce qu’il fumait la pipe. Le père de la théorie de la relativité savait mieux que personne que la relation de causalité est – comme la pipe – un instrument délicat qu’il convient de ne pas manier inconsidérément. Il nous faut donc redoubler de prudence si nous voulons aborder cette question ô combien sérieuse du rôle de la pipe dans l’éclosion et le mûrissement de la pensée d’Einstein.
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L’infini étant l’un des attributs de Dieu, il fallait que cet infini divin fût d’une autre essence que cette infinité de transfinis dont il avait lui-même déterminé la nature et les lois, sans quoi Dieu s’en serait trouvé rabaissé au rang d’entité mathématique : cet infini d’essence autre, irréductible à la pensée humaine et aux lois mathématiques, Cantor dans ses lettres lui donnait le nom d’« Absolu ». Mais il n’était déjà plus un mathématicien se piquant de théologie ; il se voyait comme un messager de Dieu, une créature que Dieu avait choisie et dotée des facultés nécessaires pour révéler au monde Sa véritable essence, pour montrer et démontrer aux incrédules que Son royaume dépassait infiniment tout ce que l’esprit humain peut entrevoir de plus infini…
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Tout est affaire de probabilités, et les lois mathématiques qui les régissent sont implacables. Si vous lancez un dé un assez grand nombre de fois, vous êtes sûr de finir par obtenir un six ; si vous le lancez une infinité de fois, vous obtiendrez de façon tout aussi certaine une suite arbitrairement grande de six. Une combinaison donnée d’atomes, si grande et si compliquée soit-elle, n’échappe pas à cette fatalité. Si l’univers est suffisamment vaste, conjecture Blanqui, il existe une chance infime que cet agencement particulier correspondant ici, sur Terre, à mon humble personne soit reproduit à l’identique quelque part ailleurs, autrement dit, que j’aie un double (mais lequel de nous deux serait l’original, lequel la copie ?) ; si l’univers est d’extension infinie, il est absolument certain qu’il contient en son sein une infinité de tels sosies…L’univers est-il infini ?Le premier à l’avoir envisagé fut un autre proscrit, Giordano Bruno.
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Au cœur du malaise que les mathématiciens éprouvaient à la vue de cet insaisissable ∞, il y avait le paradoxe que Galilée avait si magistralement mis en lumière en 1638 dans son Discours concernant deux sciences nouvelles, dans lequel l’avisé Salviati démontre au naïf Simplicio : d’une part, qu’il y a nécessairement moins de nombres carrés que d’entiers naturels (puisque tous les entiers ne sont pas des carrés : 4 en est un, mais pas 3 et 5) ; d’autre part, qu’il y a nécessairement autant de carrés que d’entiers naturels (puisque chaque entier est la racine d’un et un seul carré : 1 est celle de 1, 2 est celle de 4, 3 est celle de 9, etc.).
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Vidéo de Yann Verdo
L'histoire commence et s'achève au cimetière du Montparnasse, sur la tombe du poète et résistant Robert Desnos, arrêté par la Gestapo un matin de Mardi gras. Interrogé rue des Saussaies, enfermé à Fresnes puis transféré au camp de Compiègne, celui que son ami André Breton surnommait le «prophète » du surréalisme, celui qui sidérait ses compagnons par ses facultés oraculaires dans les « Grands Sommeils », celui qui a donné souffle à Rrose Sélavy et au Corsaire Sanglot, prend le chemin de l'Allemagne nazie, où il sera déporté de camp en camp jusqu'à Terezín. À cette histoire se mêle celle d'un amour entre un homme et une femme de notre époque. Un amour passion qui se noue – et se dénoue – autour de l'auteur de "Corps et Biens". Un amour foudroyant dont le souvenir le hante encore. Pour s'en libérer, le narrateur devra parcourir en pensée le Chemin de croix de son poète fétiche.
Yann Verdo est journaliste au quotidien "Les Échos". Il a publié, en 2018, aux éditions Odile Jacob, un essai scientifique, "Le Violon d'Einstein", et un très beau roman remarqué aux éditions du Rocher en 2019 : "Noone"
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