Très beau livre sur l'Arctique dans lequel les photographies artistiques de Pierre Vernay offrent des visions somptueuses de ce "monde à protéger". Elles sont présentées accompagnées de courts commentaires riches d'informations sur tout ce qu'ont saisi les objectifs de l'auteur.
Trois parties pour développer ce beau voyage vers le grand froid : les paysages, la vie sauvage, les hommes du froid. Une carte de l'Arctique situe parfaitement pour le lecteur l'ensemble du cercle polaire arctique. Ce sont essentiellement le Groenland et les îles environnantes ainsi que la banquise qui sont évoqués par ces belles images de Pierre Vernay.
Les paysages grandioses pourraient se dispenser de commentaires, néanmoins leur localisation et les détail fournis sur leurs explorations, leurs vallées secrètes, leur lumière, leurs fjords, leurs fleurs printanières et estivales permettent de mieux imaginer ce monde à première vue hostile.
L'ensemble de la faune est largement détaillé avec les oiseaux, les boeufs musqués, les rennes et caribous, les phoques et morses, les renards, et, bien sûr, l'incontournable et merveilleux ours polaire qui illustre la première de couverture. J'ai particulièrement apprécié le vol des fulmars, le mimétisme du lièvre polaire et la majesté des ours.
Enfin, quelques pages sont consacrées aux hommes du froid, avec des références aux traditions qui disparaissent peu à peu, par exemple les chiens de traîneau remplacés par le scooter des neiges. Ces derniers moments du livre ne manquent pas d'émotion avec notamment le questionnement des enfants, invariable dans tous les lieux reculés du monde sur les origines du voyageur et le pourquoi de sa venue.
L'auteur conclue sur l'intérêt primordial des rencontres lors desquelles "on aime partager ses émotions et ses joies", reléguant le voyage solitaire à son caractère énigmatique en dehors de l'exploit sportif qu'il représente.
Très beaux voyage grâce à des clichés polaires saisissants, riches en couleurs, plongeant le lecteur dans un univers que ce livre restitue avec talent.
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Les feuillus se font de plus en plus rares, peu à peu remplacés par des sapins et des bouleaux, dont la densité diminue également au fur et à mesure que l'on gagne le septentrion. Bientôt, cette taïga rassurante pour les yeux s'achève et l'on entre alors dans le monde de la toundra, un univers quasi désertique où seuls les bouleaux et les saules nains rampent à quelques centimètres du sol.
En été, le renard sait être opportuniste et s'empare des oeufs dans les falaises ou attrape les jeunes oiseaux qui se sont blessés à leur premier envol. il n'en va pas de même en hiver, où il doit généralement suivre les ours polaires afin de nettoyer les carcasses.
En Arctique, la vie animale est concentrée en certains endroits. Elle ne peut en effet se développer dans les déserts arctiques, souvent constitués de roches ou de boues quasi stériles.
Lorsque la neige et la glace se retirent, elles laissent apparaître les roches érodées et les déserts de pierres.
Le renard polaire est plus petit que son cousin, le renard de nos contrées. Il change de pelage en hiver, sa fourrure estivale bleu fumé devenant alors toute blanche et bien plus épaisse.