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3,8

sur 999 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Cinq semaines en ballon », le premier des jules Verne estampillé « Les voyages extraordinaires » et le premier Hetzel ; et le premier que j'ai lu.
Un livre qui reste un récit de voyage, mais aussi une aventure humaine. Quand on y pense, trois hommes, cinq semaines dans cette étroite nacelle : il y a d'abord l'inventeur du ballon, Samuel Fergusson et son ami Dick Kennedy ; enfin son domestique, Joe …
Leur but ? Survoler l'Afrique. de Zanzibar, ils rejoindront, non sans de multiples aventures, le Sénégal, terme des cinq semaines de voyage.

Ce sera pour Jules Verne une occasion de parler technique avec cette nouvelle forme de ballon gonflé à l'hydrogène, mais aussi d'histoire, et surtout de géographie dans tous les sens du terme.
Replaçons nous dans l'époque : nous sommes en 1863, et l'Afrique reste un continent largement inexploré. Certes les grandes expéditions maritimes du temps de Christophe Colomb (voir « L'entreprise des Indes » de E. Orsenna) ont permis de « dégrossir » les contours maritimes, mais l'exploration du centre du continent est encore d'actualité.

Amateur de littérature du XIXème siècle, je ne peux pas me défaire de la contemporanéité des publications de Jules Verne et de Zola : même si Zola « démarrera » sa carrière alors que Jules Verne aura déjà quelques succès de librairie (il est plus vieux de douze ans) à son actif, la majeure partie de leurs deux oeuvres est contemporaine. Et quelle différence saisissante ! Autant dans le style que dans les thèmes abordés.
Même s'il est un peu stupide de comparer ces deux monuments de la littérature française, j'assume et reste un inconditionnel de Zola.

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Le premier des voyages extraordinaires de Jules Verne.
J'ai trouvé une certaine ressemblance avec le tour du monde en 80 jours. Un homme, Fergusson, savant assez placide part en voyage avec son valet. Il y a d'ailleurs un certain mimétisme entre Passe-partout et Joe, la fidélité à toute épreuve, les qualités physiques. Dans ce périple il y a un troisième larron Dick Kennedy, l'ami qui n'a aucune envie d'effectuer cette exploration mais embarque lui aussi par fidélité.

L'idée est de traverser d'est en ouest l'Afrique, le continent encore inconnu bien que de nombreuses explorations par la terre lui ait été consacrées. Celles-ci sont d'ailleurs rappelées, Fergusson se proposant d'en retrouver les traces. Toujours le côté pédagogique.

Une assez longue première partie explique en détail la conception du ballon et celle de l'invention du docteur Fergusson. Sans doute passionnante pour ceux qui s'intéressent aux aspects techniques de l'aventure, elle m'a paru assez rébarbative. J'ai même failli arrêter ma lecture, mais il y a longtemps que je m'étais promis de le lire, aussi ai-je continué. Il m'a fallu pas mal de temps pour être vraiment transportée dans cette nacelle. J'ai trouvé le voyage un peu monotone malgré les péripéties, des rencontres mouvementée avec les autochtones, un orage, un sauvetage… L'intérêt à tout de même augmenté au fil des pages.


Ce qui m'a encore frappée est le mélange chez Jules Verne des idées de son temps : un racisme qui n'a pas conscience de l'être, et d'une vision prophétique des risques de la science malgré son amour pour elle. Voir l'extrait ou les “ nègres” sont confondus avec des singes tandis que la bombe atomique créé par les Américains est annoncée.

Je me suis demandé pourquoi Verne avait choisi des héros anglais. Si quelqu'un a une explication ?

Challenge 19e siècle
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Ah, l'aventure avec Jules Verne... Prenez un savant brillant, légèrement fou et grandement controversé, son fidèle domestique, et un ami prompt à la gâchette, et nous voilà partis à l'assaut de l'Afrique.
Continent encore méconnu, il cristallise tous les fantasmes et les mythes, de celui du bon sauvage au dévoreurs de chair humaine. Mais l'intrépide ballon vole bien au-dessus de tout cela !
J'ai largement préféré le tour du monde en 80 jours, les rebondissements étaient plus fréquents et mieux amenés. Néanmoins, j'ai aimé retrouver cette ambiance bon enfant envers et contre tout, cet esprit d'aventure du XIXème (on placera le racisme effréné dans le contexte bien entendu...), et le style, naturellement !
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En 1862, le docteur Samuel Fergusson décide de poursuivre les explorations déjà menées en Afrique pour découvrir la source du Nil. Mais puisque la voie de terre semble impraticable, l'aventurier choisit d'entreprendre son périple à bord d'une montgolfière, la Victoria. Accompagné de son ami Dick Kennedy et de son domestique Joe, après de longs préparatifs, Samuel rejoint Zanzibar en bateau avant de lancer son aérostat dans les airs pour remonter jusqu'au nord de l'Afrique. Découvrant la faune et la flore du continent, rencontrant des tribus plus ou moins pacifiques et affrontant les difficultés techniques et météorologiques, le trio tente de mener son projet à bien et de trouver la mystérieuse source du plus grand fleuve africain. « Les nuages sont un danger pour nous ; ils renferment des courants opposés qui peuvent nous enlacer dans leurs tourbillons, et des éclairs capables de nous incendier. » (p. 165)

Entrons gaiement dans une Afrique fantasmée, à base de jungle rêvée et de paysages exotiques. Il est évident que la vision que Jules Verne a de ce continent est nourrie de récits de voyage, de peintures idéalisées comme celle de Delacroix et d'une imagination débridée. Quoi de plus normal que trois hommes préparant un éléphant pour le dîner ? Jules Verne, comme ses contemporains, cède au cliché du cannibale et des tribus sauvages et ignorantes. On baigne ici en plein colonialisme triomphant : la vaillance des Européens s'oppose évidemment à la violence aveugle des peuples indigènes. « Ce sont des sauvages, et qui sont habitués à manger de la viande crue. Voilà une coutume qui me répugnerait ! » (p. 299) Cinq semaines en ballon est un roman d'aventures très classique : l'intrigue est exaltante et les personnages exemplaires, mais le texte accumule des clichés qui sont difficilement acceptables pour un lecteur contemporain. On est en face d'un vrai voyage extraordinaire à bord d'une machine atypique qui utilise une technologie quelque peu mystérieuse.
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Au-delà de la simple traversée d'un continent encore mal connu à l'époque et de l'emploi d'un moyen de locomotion inattendu, Cinq semaines en ballon procède de la volonté de décrire la recherche, symbolique et géographique, des sources du Ni. C'est tout un parcours initiatique que ce roman décrit, permettant ainsi, comme le consacre l'expression, de former la jeunesse, en l'occurrence celle d'un domestique bien courageux et audacieux !
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Cela faisait 30 ans que je n'avais pas lu un Jules Vernes
J'ai lu celui-ci, histoire d'accompagner mon fiston (en cinquième)
Il n'a pas beaucoup apprécié cette lecture (trop de détails ? alors qu'il a lu une version adaptée jeunesse , il n'a pas su ou voulu dire...)
Pour ma part, j'ai lu la version intégrale et j'ai apprécié les aventures de nos trois héros (anglais) qui décident de traverser l'Afrique d'est en ouest. le ton est parfois ironique (cf la présentation ironique du docteur Samuel Ferguson « tout petit déjà il savait se servir d'une fourchette »), parfois très désuet, parfois avec un luxe de détails qui fait perdre un peu le fil des aventures des 3 amis…et parfois avec un ton très condescendant avec les cultures des populations locales (à resituer dans le contexte historique et le début de la Colonisation)
Pourquoi partir en ballon ? Parce que tous les autres explorateurs en Afrique par la terre ferme ont été soit assassinés, soit découpés en morceaux, morts de faim ou dévorés par les animaux....
Pourquoi d'est en ouest ? Pour profiter des alizés les ballons en 1860 n'ont pas de moyen pour se diriger …
Le Victoria, baptisé ainsi en l'honneur de la Reine, décolle de Zanzibar malgré l'hostilité des populations locales qui accusent ces hommes de défiler la lune et le soleil ….

Un livre très (trop?) érudit avec de nombreuses références : les frères Montgolfière et leur invention en 1794, le détail du chargement initial (4000 livres les 3 acolytes compris)

Sept jours sont prévus pour traverser l'Afrique en ballon ! Ils mettront cinq semaines ....

5 semaines d'aventures menées tambour battant avec ouragans, déserts, guerre, soifs, bêtes sauvages, chute de 300 mètres d'altitude …..
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Cinq semaines en ballon est le premier roman de la série des voyages extraordinaires publiés chez Hetzel. C'est aussi le roman de sa rencontre avec l'éditeur et celui qui fera décoller sa carrière d'écrivain. Jules Verne poursuivra quarante années durant son oeuvre considérable, de divertissement et de connaissance, auprès de Hetzel. Au lancement de cette première aventure, le défi lancé par le docteur Fergusson est de traverser l'Afrique d'Est en Ouest. Il souhaite consolider les démarches engagées par de nombreux explorateurs avant lui, tel le missionnaire Livingstone, qui s'aventurent toujours plus loin dans le continent noir, au péril souvent de leur vie.

Mais pour cette aventure, le docteur Fergusson dispose d'un moyen de locomotion particulier et qui le protégera des rencontres dangereuses, humaines ou animales... un ballon. 5 semaines de traversée sont prévues. Fergusson emmène dans ses bagages, comme souvent avec Jules Verne, son domestique, le fidèle Joe, et un ami très cher, le chasseur écossais Dick Kennedy. Et les voilà tous trois au départ de Zanzibar en direction des sources du Nil pour arriver ensuite sur la côte ouest de l'Afrique, à l'endroit où le vent voudra bien les porter. Les 3 explorateurs découvriront, d'abord tranquillement dans leur aérostat, le lac Tanganiyka, les montagnes aurifères près du peuple Nyam-Nyam, puis un désert torride qui menacera leur vie, le lac Tchad au-dessus duquel ils vivront de nouvelles péripéties avant de rejoindre Tombouctou puis le Sénégal, terme de leur voyage. Si tout commençait bien et paisiblement, le voyage du lecteur est émaillé de nombreuses rencontres et aventures qui mettent un peu de piment au récit. Les animaux, plus ou moins dangereux, les populations autochtones, terrorisées par cet engin volant non identifiés, qui prennent ses passagers parfois pour des envoyés de la lune et toujours pour une menace qu'ils tentent de combattre, les vents contraires, les déserts brûlants de l'Afrique consommant leurs dernières gouttes d'eau, les hautes montagnes parfois difficiles à survoler, les oiseaux qui défendent leur territoire contre le ballon... toutes ces rencontres et ces incidents permettent de goûter avec plaisir cette nouvelle aventure.

Si on y retrouve ce qui fait le charme des voyages extraordinaires de Jules Verne, c'est aussi la première fois dans ce livre que je prends vraiment conscience de l'époque dans laquelle il a été écrit. le fait que le récit se déroule en Afrique ne fait qu'accentuer ce décalage avec notre monde actuel. A l'époque où la traite négrière vient tout juste d'être abolie, de même que l'esclavage, les peuples africains y sont perçus comme des sauvages cannibales, que l'on distingue à peine des singes. Nous avions déjà rencontré quelques Nègres dans les précédents récits de Jules Verne, mais celui-ci est singulier sur ce point. Par ailleurs, le chasseur Dick Kennedy fait aussi de cette aventure l'occasion d'un safari exotique, ne boudant pas son plaisir de chasser le fauve et l'éléphant du haut de sa nacelle protectrice. Inutile de s'offusquer de cette vision du monde d'un autre temps... mais elle bouscule quand même et nous montre le chemin parcouru depuis le milieu du 19ème siècle, même si notre plus grande vigilance reste nécessaire.

Ce premier des 68 récits qui composeront les Voyages extraordinaires n'est pas, je trouve, le meilleur de Jules Verne, mais il donne une vision des connaissances, des explorations, des moeurs et des représentations d'une époque très instructives.

Cinq semaines en ballon, un incontournable récit d'anticipation, à faire découvrir à vos enfants, avec la vraie langue de Jules Verne, même s'ils ne comprendront pas toujours tous les mots.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Alors… C'est une lecture. Disons qu'il faut probablement la remettre dans le contexte, essayer de comprendre, même si. Même si. J'adore Jules Verne, j'ai adoré et j'ai grandi avec le Tour du monde en 80 jours, j'avais super envie de tester d'autres récits, dont les très sympathiques nouvelles Maître Zacharius et Les aventures de la famille Raton que j'ai adoré !

Cinq semaines en ballon est super intéressant uniquement pour Samuel Fergusson et pour les descriptions de la faune et de la flore africaine. le voyage est captivant, avec des rebondissements bien menés, des données très intéressantes sur les expéditions entreprises sur le continent. Et franchement, les paysages valent le détour, d'autant plus que la version du livre de poche reprend l'édition d'origine avec les illustrations à l'intérieur, c'est super sympathique à regarder. La plume de l'auteur sait parfaitement mélanger informations historiques et scientifiques ET l'aventure, entre réalité et fantasme.

Fantasme. Et là c'est le drame ! Parce que des clichés, des horreurs, vous allez en lire. Surtout quand on parle des Africains et des Africaines, des humains. Rien que la dénomination des humains fait peur, mais alors les deux guignols (parce qu'il n'y a pas d'autres mots) qui accompagnent Fergusson, c'est terrifiant. Joe a des allures de racistes très décomplexés et Dick est un chasseur qui, dès qu'il voit un animal, se fait une joie de lui tirer dedans… Fort heureusement, Samuel Fergusson relève le niveau et tempère Dick, mais homme de son époque, il reprend moins Joe, malheureusement… Vous l'aurez compris, j'ai beau prendre le roman avec des pincettes, essayer tant bien que mal de le remettre dans son contexte, je n'ai pas adhéré une seule seconde avec Dick et Joe, et encore moins avec la vision qu'à l'auteur des habitants locaux.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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Peut-être attendais-je trop de ce roman, étant une grande amatrice des romans de Jules Verne depuis quelques années, mais j'ai été relativement déçue par cette nouvelle lecture.

L'aventure est bel et bien au rendez-vous et j'apprécie toujours autant le style de l'auteur, mais certains détails m'ont particulièrement énervés. Par exemple, l'un des personnages principaux est un chasseur et il a tendance à un peu trop aimer tuer des animaux : je suis défenseuse (je créé un féminin qui n'existe pas encore !) de la cause animale et végétarienne. de plus, certaines idées du XIXème siècle m'ont beaucoup dérangé comme « apporter la civilisation aux pauvres africains », considérer la plupart des habitants comme des barbares...

Bref, même si je suis sensé replacer tout cela dans le contexte, je n'ai pas vraiment pu.
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Jules Verne, mon compagnon de randonnées, de balades du chien, est plus ou moins bon / intéressant suivant ses romans.

Le voyage en ballon présente l'intérêt de nous faire voyager au dessus d'une partie de l'Afrique. Si ce n'est pas le meilleur de ses romans, ce n'est pas non plus le pire.
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