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EAN : 9782371080959
222 pages
Ed Liseuse (19/09/2018)
4.33/5   12 notes
Résumé :
Si long est le chemin, si brève est la vie.

Éphémère intervalle ponctué d’une seconde d’éternité, celle où tout bascule. La reconnaître, s’en saisir, croire qu’elle nous appartient, oser se l’approprier, s’en libérer, s’émanciper, c’est ce que racontent ces trois romans courts.
Trois destins, trois possibles. Entre incertitude et audace, peur et confiance, douceur et violence, les protagonistes ont l’illusion d’un choix : agir, plutôt que subir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Il n'est jamais trop tard pour faire de belles découvertes…
Lou vernet en est une !
Et même si ces trois nouvelles ne m'ont pas touchées de la même façon, n'est-ce pas la trilogie du choix ?

Avec "Toucher l'instant" j'ai vécu des mots qui touchent vraiment, un pur et merveilleux moment de lecture.
J'ai rencontré Lou il y a quelques jours lors d'une table ronde, et j'ai très vite su…
Celle qui ne parlait à peine, a soudain pris vie lorsqu'elle s'est mise à parler de ses nouvelles, je le savais…
Elle s'est illuminée, a eu les yeux qui se sont mis à briller, c'est tout ce que j'attendais…

En t'attendant 
J'ai eu à plusieurs reprises la gorge nouée à la lecture de ces mots, qui tels une petite source d'eau se faufilant à travers de petits galets sous le soleil, ont finis en véritable cascade bruyante qui résonne toujours dans mon coeur. C'est beau. Puissant !
Une retranscription avec des mots de l'amour, d'un ressenti, d'une passion. Je ne l'aurai pas cru sans lire ce texte magnifique…

La femme enfant
Comment donner de l'amour quand on n'en n'a jamais reçu ? Comment se construire ? Comment vivre ?

Ne m'oublie pas 
Ce texte m'a complètement déstabilisé. La vie n'est pas simple… elle est même souvent cruelle. Comment survivre quand on a pas reçu les “bonnes cartes” dès le début ?

Trois récits, trois vies, trois femmes totalement différentes, mais pas tant que ça finalement, qui veulent tout simplement vivre et se battent pour ça.

L'écriture de Lou est tout simplement incroyable, fluide, addictive. Chaque mot trouve sa place, et comme dans une poésie je me suis laissé glisser lentement jusqu'à la fin.
L'image de cette rivière qui coule est restée très présente dans mon esprit.
Est-ce que Lou a une facilité d'écriture innée ? A-t-elle travaillé sa prose comme une acharnée ? En tout cas le résultat est bien là…

J'ai rebondi de mots en mots, parfois glissant, parfois butant sur des adjectifs violents, des mots qui m'ont fait virevolté avec le sourire, d'autres tels des uppercut dans le ventre, à couper le souffle !
À lire et découvrir absolument.
Merci aussi aux éditions L@Liseuse

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Extrait :
“Dans une histoire d'amour, les débuts sont délicats. Un rien les fragilise. Ils savent qu'ils sont au débuts. le manque les paralyse, la durée les éprouve, le retard les inquiète. Ils ont peur et se mettent facilement sens dessus dessous. Car les débuts ne supportent pas les remises à plus tard, les décalages horaires, les impératifs sociaux. Ils comptent les jours, retiennent les heures, se souviennent des secondes. Les débuts sont exigeants, possessifs, absolus. Ils veulent tout connaître, tout savoir, tout entendre l'autre. Ils parlent des heures au café, inventent un langage qui efface l'ancien, puis se repaissent de silences. Les débuts se regardent longuement. Leurs yeux sourient, leurs bouches frémissent, leurs mains se frôlent. Les débuts sont éblouis. Ils vont à tâtons. Un café avant un restaurant, une promenade avant un week-end, une rose, mais pas encore le bouquet. ILs jettent la confusion dans la tête, le chaos dans le coeur, le trouble dans le corps.”
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Il y a des chemins qui se croisent, des rencontres qui se font et qui en un instant basculent dans une autre dimension. Ce jour-là, j'ai rencontré Lou Vernet et ai découvert sa plume avec La toile aux alouettes. Ce jour-là, j'ai eu envie d'en savoir plus sur cette femme au regard étoilé, cette auteure autodidacte au mille et un métiers, cette globe-trotteuse qui dès qu'elle le peut part crapahuter à travers monde. Alors lorsque sa nouvelle maison d'Édition, La Liseuse, m'a proposé de lire Toucher l'instant, je n'ai pas hésité une seconde, j'ai sauté.

Si long est le chemin, si brève est la vie. Éphémère intervalle ponctué d'une seconde d'éternité, celle où tout bascule. La reconnaître, s'en saisir, croire qu'elle nous appartient, oser se l'approprier, s'en libérer, s'émanciper, c'est ce que racontent ces trois romans courts.
Toucher l'instant c'est trois destins, trois possibles. Entre incertitude et audace, peur et confiance, douceur et violence, les protagonistes ont l'illusion d'un choix. Agir, plutôt que subir. Avec pour origine et but, la même griffe, le même serment, le seul sentiment persistant, l'amour. Au terme d'une lente maturation, parviendront-ils à Toucher l'instant ?

Trois récits : En t'attendant. La femme-enfant. Ne m'oublie pas. Ces trois novellas ont pour dénominateur commun, l'Amour. Ce sentiment qui tantôt nous fait avancer, tantôt nous fait souffrir, mais toujours torture notre âme (Aimer, Marcher, Ecrire).

Avec En t'attendant, Lou Vernet explore le sentiment amoureux. Celui qui rend triste, celui qui est douloureux puisque l'être aimé n'est pas libre. L'amour impossible. L'un se perd à attendre cet autre qui ne viendra pas. Puis vient le moment où il décide d'apprendre à ne plus attendre. C'est long d'attendre, mais ça l'est encore plus de ne plus attendre. Après l'attente vient le moment où tout bascule, tout devient à nouveau possible parce que justement, il n'y a plus d'attente, juste l'abandon.

La femme-enfant se déroule dans un hôpital psychiatrique, un centre thérapeutique plus exactement. Ils sont quatre et forment une joyeuse équipe. Pas beaux, mais si attachants. Des moitiés de rien. C'est peu, mais déjà quelque chose. Ils ont ce point commun de n'avoir jamais été aimé. Ils ont chacun leur part d'ombre. Supportable jusqu'à ce que l'insupportable les pousse à faire un choix. Et quel choix !

Ne m'oublie pas traite de la difficulté d'aimer. D'un homme qui se cache derrière son appareil photo. Un créateur de souvenirs pour les autres. Les siens étaient morts. Un homme terrifié par la peur de perdre, jusqu'au jour où...

Avec Toucher l'instant ou la trilogie du choix, Lou Vernet évoque l'amour dans tous ses états. Elle amène avec beaucoup de subtilité ses personnages à faire des choix. Une phrase suffit pour que tout bascule. Qu'elle soit légère comme des pétales de roses, ou écrasante tel le poids de la souffrance, la plume de Lou Vernet est toujours percutante. Qu'ils s'envolent, qu'ils nous laissent sans voix, ses mots sont toujours subtilement choisis. Aucun doute, pour toucher cet instant, lisez Lou Vernet, vous en sortirez grandi.

Belle lecture !

Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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oucher l'instant de Lou Vernet aux Editions La liseuse est en fait un recueil de trois romans courts qui mettent en avant la difficulté de faire des choix mais aussi leurs conséquences.

J'avais croisé Lou plusieurs fois mais ne l'avais pas lue encore, et quelle erreur!

Bouleversante Lou qui a su mettre en mots les maux du coeur et de l'amour avec une puissance, à mes yeux, inégalée. Elle écrit l'amour comme je ne l'ai jamais lu, dans ce qu'il a de plus doux mais aussi de plus douloureux, sans minauderie, sans excès de rose dégoulinant, mais avec une justesse telle que vous aurez parfois le sentiment qu'elle est dans votre tête et a trouvé les mots justes pour exprimer vos ressentis.
Des larmes, des sourires, mais plus que tout des émotions intenses à fleur des mots de cette auteure qui dans la littérature blanche ou dans la noire vous surprendra.

Au travers de l'attente, du viol, de la souffrance, de l'enfance blessée, des traumatismes, de la mémoire, de la photo... elle nous entraîne avec elle dans un tourbillon d'émotions dont on ressort chiffonné, touché, pensif... Qu'est ce qui guide nos choix? Quelle vérité recherchons nous? Au vendredi de nos existences ferons nous le choix de la sécurité ou celui de vivre notre vie et nos rêves avec tous les risques que cela engendre?

« Parler, c'est devenir adulte. C'est prendre sa part de responsabilité. C'est assumer les choix que l'on fait sans jamais les reprocher aux autres. »

Faire un choix, c'est un instant, unique, éphémère, où l'on choisit de prendre un chemin plutôt qu'un autre. Parfois pour ne plus souffrir, trop souvent guidé par la raison plutôt que le coeur...

Je ne peux que vous recommander de « toucher l'instant » à votre tour et de découvrir la plume sublime de Lou.
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« Toucher l'instant » ou la trilogie du choix. Trois récits sur le thème de la vie, de l'amour.

« En t'attendant » : Lou décortique le sentiment amoureux frustré, non réciproque. Celui qui fait mal. Je n'ai pas vraiment adhéré à ce récit, ne le trouvant pas assez concret, n'ayant pas suffisamment d'informations concernant les personnages, ce qui m'a empêché d'y entrer totalement. Par contre, la plume de Lou, quelle claque ! Pleine de poésie, légère comme une plume. Son analyse de l'amour est bluffante car tellement juste. de mots qui claquent, qui bouleversent, qui bousculent. J'ai été épatée et charmée par son style.



« La femme-enfant » : Lisa, notre narratrice, abandonnée à la naissance, n'a pas vécu entourée d'amour, loin de là. Elle est hospitalisée au Centre thérapeutique Jeanne d'Arc. Elle est entourée de Tibo, Luc, et César, dont les pathologies diffèrent. Une micro-société où chacun essaye de panser ses plaies et combler ses manques. Lisa se confie à nous par le biais de l'écriture, qui est un exutoire pour elle, une sorte de béquille, car parler est bien trop dur.

C'est l'histoire que j'ai préféré, la chute est terrible, Lou joue avec les mots et le lecteur.

La recette de « La colère à la française » vaut son pesant d'or !



« Ne m'oublie pas » : que c'est dur d'aimer. Jean en fait les frais, avec Mathilde. Sa passion pour la photo lui permet de se cacher derrière son appareil, mais également se créer des souvenirs. le fractionnement de l'existence en différents espaces imagé sur une semaine par rapport au temps qui passe permet de relativiser et de se rendre compte qu'il faut profiter de la vie au maximum. Dans la semaine de ma vie, on est vendredi, attention, faut pas que je me plante et que je loupe le virage de mon week end !

La couverture est magnifique, au toucher velouté, d'une blancheur virginale, avec ce funambule sur le fil de la vie, sur lequel on peut tanguer, mais ne pas tomber…si possible.

Trois récit totalement différents mais à la fois si proches. Une plume enchanteresse comme il est rare d'en trouver. Je me suis régalée, j'ai passé une journée de lecture apaisante, dans un cocon, comme entourée d'ouate, en sécurité. Une pause bienfaitrice que je recommande à tous !

#ToucherLInstant #LouVernet
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Dans ces trois histoires, des situations différentes, des personnages meurtris, passant de la joie à la tristesse et au bout, tout au bout, un mot un seul : l'amour. Des mots, des phrases qui percutent, qui blessent là où ça fait mal pour mieux rebondir, se battre et en sortir vainqueur. L'attente, la séparation, l'oubli, ces sentiments, ces situations qui font mal et qui forcent à agir.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Dans une histoire d’amour, les débuts sont délicats. Un rien les fragilise. Ils savent qu’ils sont au débuts. Le manque les paralyse, la durée les éprouve, le retard les inquiète. Ils ont peur et se mettent facilement sens dessus dessous. Car les débuts ne supportent pas les remises à plus tard, les décalages horaires, les impératifs sociaux. Ils comptent les jours, retiennent les heures, se souviennent des secondes. Les débuts sont exigeants, possessifs, absolus. Ils veulent tout connaître, tout savoir, tout entendre l’autre. Ils parlent des heures au café, inventent un langage qui efface l’ancien, puis se repaissent de silences. Les débuts se regardent longuement. Leurs yeux sourient, leurs bouches frémissent, leurs mains se frôlent. Les débuts sont éblouis. Ils vont à tâtons. Un café avant un restaurant, une promenade avant un week-end, une rose, mais pas encore le bouquet. ILs jettent la confusion dans la tête, le chaos dans le cœur, le trouble dans le corps.
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Ils comprennent qu’il ait fallu en arriver là. Ils écrivent l’histoire sur des hasards qui ne le sont plus et qui donnent enfin un sens à tout ça.
Les débuts font l’amour des heures, dorment enlacés. Ils ont la peau douce, l’œil pétillant, la bouche avide, la main experte, le plaisir simultané.
Ils ouvrent les vannes d’une folie qui n’a de cesse de s’inventer.
Ils sont exceptionnels, sacrés, magiques, merveilleux. Ils ont la beauté du détail, ne voient qu’eux, en font une étrangeté absolument charmante.
Les débuts sont touchants de naïveté, désarmants de sincérité.
Chaque mot est un sacrement, chaque aveu une marque de confiance.
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Dans une histoire d’amour, les débuts sont délicats. Un rien les fragilise. Ils savent qu’ils sont débuts.
Le manque les paralyse, la durée les éprouve, le retard les inquiète. Ils ont peur et se mettent facilement sens dessus-dessous.
Car les débuts ne supportent pas les remises à plus tard, les décalages horaires, les impératifs sociaux.
Ils comptent les jours, retiennent les heures, se souviennent des secondes.
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Les débuts sont éblouis. Ils vont à tâtons.
Un café avant un restaurant, une promenade avant un week-end, une rose, mais pas encore le bouquet.
Ils jettent la confusion dans la tête, le chaos dans le cœur, le trouble dans le corps.
Ils rient de tout, se moquent d’un rien, ont des cadeaux plein les bras, du désir plein la bouche, de l’émotion plein les yeux, des ailes plein le dos.
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« La femme-enfant comme ils disent. Energique et friable, déterminée autant que désorientée, indépendante et possessive. De taille moyenne plutôt menue, sans artifice, je vais vaillamment. C’est en dedans que ça bouillonne. D’ailleurs si mes mots se prononçaient, ils ne colleraient pas avec ce que les autres voient. Ils choqueraient. Parfois, ils m’échappent et ils font comme un attentat. Ils surprennent. Les conséquences sont tragiques, on punit la coupable.
Alors la femme se tait et écrit. Mais c’est l’enfant qui se souvient. »
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