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EAN : 9782382110560
242 pages
M+ éditions (05/05/2022)
4.17/5   15 notes
Résumé :
Deux enquêteurs aux méthodes singulières, surnommés « Les Concertistes », se penchent sur la disparition d’une femme. Tous les indices portent à croire que trois jours auparavant elle a pété les plombs et prémédité son départ. Quand ils soupçonnent qu’elle est la victime d’un redoutable prédateur, sadique et manipulateur, le compte à rebours est déjà lancé.

« J’ai découvert une fin diabolique bien loin des premiers chapitres policés, qui fera hoqueter... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman noir met en scène une galerie de personnages qui semblent appartenir à des mondes différents, de la mère névrosée au « no life » féru d'informatique, en passant par deux enquêteurs louches et un voisin insupportable, et qu'un sombre incident amène à se rencontrer.
Ce qui marque en ouvrant le roman de Lou Vernet et en découvrant les premières pages, c'est son écriture. Une écriture exigeante, une plume soignée, tout en dentelle où l'on déguste et savoure chaque tournure. C'est ciselé. Chaque mot tisse un canevas parfaitement exécuté . C'est très littéraire et c'est très beau aussi !
Alors dans la première partie du roman, on va suivre Clara, une jeune femme que l'on perçoit comme sage, bien élevée, tranquille. une jeune femme, douce, réservée, un peu effacée. Une jeune femme sans histoire en somme. Sauf que … Devant nos yeux, Clara doucement mais surement pète les plombs. Au rien de bien extraordinaire, juste des petites choses du quotidien qui peuvent agacer plus d'un d'entre nous !
Alors dans cette première parti et durant une centaine de pages, on va suivre Clara. Et on va se demander où elle va bien pouvoir nous emmener !
Et qui est ce Domino, qui semble guider notre jeune héroïne.
Durant la lecture de cette première partie, j'ai souvent pensé être dans un roman de Barbara Abel. Oui Lou à cette façon d'amener les choses, tranquillement, par petite touche, sans coup férir. Quand tout à coup, on pressent que quelque chose va se passer, on sent que notre héroïne va basculer. Mais la grande force de notre auteur c'est d'amener ses changements avec énormément de délicatesse et d'élégance.
Et puis, arrive la deuxième partie !
Là on va faire connaissance avec les Concertistes. La Carpe et la Virgule. le premier est « Taisseux sans mépris. Silencieux par évidence « , le second surnommé ainsi par son handicape qui le fait claudiquer et » Parfois on pouvait penser qu'il dansait, toujours de biais, du même coté, mais il dansait ». Ces deux là, Pierre, l'inclus et Bastien sont indissociables. Anciens coéquipiers au 36, ils sont restés amis même après la démission de Pierre.
Avec eux, va démarrer l'enquête. le roman policier va prendre le pas sur le roman psychologique. On va suivre pas à pas nos deux enquêteurs dans leurs investigations . Et si ils ont trop peu d'indices, le flic et le détective flairent au fils de leurs découvertes une sale affaire.
Et c'est là que l'on va retrouver Clara. Elle va bientôt être au centre de cette recherche de la vérité.
Ils vont mettre du temps, mais vont finir par comprendre comment Clara a été victime d' une manipulation psychologique.
Pour autant il ne savent pas, eux non plus, qui est ce fameux Domino qui semble agir comme un gourou.
Enfin la troisième partie annonce le final.
Trente cinq pages de révélation et quelles révélations !
Enfin on va découvrir qui est ce MC Domino, et la surprise sera de taille. Je ne l'ai pas vu venir, à aucun moment.
Une fin furieuse, diabolique tout droit sortie du cerveau tortueux de notre auteur. Un final dingue qui plaira au amateur de pur thriller.
Voilà vous l'avez compris j'ai adoré cette lecture.
Pour sa première incursion dans le monde du polar, Lou Vernet a parfaitement réussi son entrée. Dans ce premier polar tout y est ! Tour à tour Roman psychologique, roman noir et policier, thriller implacable, La toile au alouette est une magnifique découverte. L'auteur distille même ici et là à travers son entrelacs de mots, quelques brins d'humour, un poil astringent.
Il est à parier que nous retrouverons nos deux flics dans une nouvelle enquête qui cette fois nous en apprendra plus sur la Virgule.
Et je l'avoue, j'ai très envie de retrouver très vite notre duo d'enquêteur.
Et je ne peux que vous conseiller de découvrir cet étonnant et merveilleux polar !
Oui vite, j'en veux encore !!!
Lien : https://collectifpolar.com/
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« La toile aux alouettes » kekcékça ?
Je connaissais le « miroir » aux alouettes… mais là, je ne vois pas…
Toile… cirée ?… de jute ? … un ciné ?... à moins qu'il ne s'agisse de cette gigantesque « toile d'araignée » formée par le réseau planétaire Internet… 😊
Aux alouettes… rien à voir avec une recette culinaire… Ce que Lou Valérie Vernet explore (et dénonce) à travers ce thriller, c'est le mirage formé par ces relations virtuelles via les réseaux sociaux et qui sont un formidable terrain de jeu pour les manipulateurs en tout genre… voire les psychopathes !
Quant à la couverture, elle prend tout son sens dès les premières pages avec l'apparition d'un certain « Domino »… vous connaissez ces alignements de dominos qui tombent souplement l'un après l'autre avec une simple pichenette sur le premier ? Alors désormais vous avez tous les éléments pour découvrir et apprécier le 1° polar de cette auteure (Louve de son état 😉) !
Le début m'a immédiatement conquise puis je me suis un peu perdue à l'arrivée du duo d'inspecteurs… pour retomber sur mes pieds et sur le fil de l'histoire après la disparition de la jeune femme…
Et, NON… je ne vous dévoilerai rien de plus sur cette intrigue machiavéliquement intrigante 😉 …
Perso, j'adore son style d'écriture !
Des phrases très courtes, fréquemment sans verbe conjugué, qui créent une sorte d'« urgence » dans la lecture… Elle embarque le lecteur dans son scénario avec une spirale qui ne fait qu'accélérer jusqu'au final diabolique à souhait !
J'avais déjà été séduite par ma première lecture de Lou Valérie (Matricule 2022) et celle-ci ne contredit en rien ce sentiment… même si ce premier roman m'a semblé un peu plus confus et moins abouti… normal pour un début !
Un premier roman prometteur où Lou Valérie Vernet imprimait SON style et nous dévoilait SON univers !
Une auteure que je vais continuer à suivre sans aucun doute 😊
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Mon retour sur La toile aux Alouettes de Lou Valérie Vernet Paru le 5 mai 2022 chez M+ Editions Mini + Noir
Ou quand Lou Vernet utilise sa plume incisive, poétique et attachante pour nous livrer un polar cela donne une histoire noire et bien ficelée car son terrain de jeu c'est l'écrit. La Toile aux Alouettes sera les prémices de ce que seront ses autres polars. Il est le 1er d'une trilogie paru en 2016 Prix Polar CMB en 2018 et est réédité en Mai 2022 par M+ Editions.
Ce polar est en 3 parties ; la première où nous faisons la connaissance de Clara jeune femme sans histoire qui lâche prise et envoie valser sa vie, guidée par Domino qu'elle a rencontré sur la « toile » et avec qui elle communique. Tout y passe, elle est déterminée cela commence par son voisin, puis son odieuse responsable et enfin son pleutre de petit ami. Ensuite c'est l'entrée en scène des Concertistes. Un duo d'amis Pierre et Bastien flics pour l'un et ancien flic pour l'autre, intrigués par la découverte d'un Fauteuil roulant, d'une tenue d'hôtesse de l'air dans un lac et un téléphone portable qui est celui de Clara Baron.
Dans ces deux parties on découvre les personnages, leurs façons d'être. La dépendance de Clara face à Domino qui l'incite à se révolter et dont elle se répète les paroles comme un mantra. Son rapport compliqué avec sa mère. le duo affublé de drôles de surnoms, l'inclus, la Virgule avec leur drôles de manies qui tiennent à élucider la disparition de Clara. Domino dans son Home Domino, son dédale dominesque, qui tisse sa toile, comme celle tatouée sur sa main, au travers du net. Chacun a ses blessures intimes et tous y seront confrontés.
Dans la partie finale, la tension monte, on bascule dans du noir, du très dur, les apparences sont trompeuses et peuvent se révéler dangereuses. Qui est vraiment Domino ? Ou est Clara ? Quel est le lien avec les objets retrouvés dans le lac. Comme le dit Maud Tabachnik la fin est diabolique et le twist final détonant !
Sénèque a écrit « le style est le vêtement de la pensée » dans cette histoire Lou dépouille Clara de ses atours, de ses blessures qu'elle traîne depuis l'enfance au péril de sa vie. Avec son écriture précise, mordante tout en étant sensible elle nous entraîne dans un jeu de domino et constitue la chaîne qui fait de ce polar original et atypique une réussite.
Si vous aimez les mots, si vous voulez être surpris et entrer dans l'univers de Lou il vous faut découvrir cette histoire On en reparle vite ?
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😊 A la découverte de 😊
La toile aux alouettes de Lou Valérie Vernet
M+ Éditions

Clara a toujours été soumise, discrète, en retrait et se laissant marcher dessus. Mais sous l'influence de Domino qu'elle a découvert grâce à son blog, une nouvelle Clara est née : sûre d'elle, déterminée et rendant coup pour coup.
Mais qui se cache réellement derrière Domino, et que veut-il de Clara?
C'est ce que vont tenter de découvrir les concertistes, un duo de choc constitué d'un policier en activité et d'un ex policier devenu détective privé. Arriveront-ils à déjouer les mystères de Domino à temps?

Un roman plutôt original avec deux parties bien distinctes. La première se concentre sur Clara et sa soudaine rébellion. du jour au lendemain, elle va réagir avec vigueur contre son voisin trop bruyant, sa chef qui la prend son souffre-douleur et son petit ami qui joue avec elle. Mais suite à cette sortie en fanfare, Clara disparaît totalement des radars.
C'est là qu'interviennent Bastien et Pierre, un duo plutôt inhabituel et enquêtant en marge de l'enquête officielle, l'un des deux ayant démissionné de la police.

J'ai apprécié découvrir ces deux personnages et l'alchimie qui fonctionne bien entre eux. Ils ont leur passif, leurs tocs mais fonctionnent parfaitement tous les deux.

L'intrigue de ce roman est plutôt intéressante avec ce personnage mystérieux qui construit ses projets à la façon d'un Domino Day. Et gare à ce qu'il pourrait arriver quand le dernier domino tombera!
J'aurais d'ailleurs apprécié un peu plus d'approfondissement sur ce personnage, et aussi un peu plus de complexité car on trouve facilement les réponses au mystère autour du personnage.

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://mpluseditions.fr/lou-valerie-vernet-toile-aux-alouettes.html
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L'accroche est assez alléchante ! Une jeune femme plutôt réservée, voire timide, qui un beau jour en a marre du voisin qui la réveille avec sa musique, qui ne supporte plus sa cheffe tyrannique. Bref, elle « pète un câble ». On peut le comprendre. Mais…elle disparait ensuite. Volontairement ? Ou est-ce que Domino, un manipulateur avec elle discute sur le Net, en est responsable ? Que lui est-il arrivé ?
Une enquête sans cadavre pour Pierre, dit La Carpe, et Bastien, surnommé La Virgule. Ont-ils une chance de la retrouver vivante ?
*******
Lou a une jolie plume, incisive, mordante et même parfois poétique. Ses personnages sont toujours bien décrits d'un point de vue psychologique.
Mais ici, j'ai trouvé le début un peu long. Disons que ce n'est pas tout à fait ce que je m'attendais à lire au vu de l'accroche.je pensais rentrer beaucoup plus vite dans l'enquête. Néanmoins, l'auteure m'a emmenée dans la tête de Clara et qu'elle m'a baladée.
J'ai plus apprécié ma lecture une fois le duo sur les rails, mais j'ai quand même eu un peu de mal à accrocher. Sans doute est-ce dû à la façon de présenter l'histoire, je ne sais pas. Cela reste très subjectif. Peut-être tout simplement n'était-ce pas le bon moment.
Il n'en reste pas moins que les personnages sont étudiés, et j'apprécie beaucoup cela. L'intrigue est bien menée, « logique » et écrite avec une plume qui nous réserve suspense et rebondissements. Objectivement, le livre est bon, l'histoire aussi. Mais parfois, on accroche un peu moins.
Je vous conseille de vous faire votre propre opinion et de découvrir par vous-même cette histoire qui n'est pas aussi simple que l'on pense…
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Au fonds d’une impasse, une veille bâtisse en pierre délabrée. Un toit d’ardoise, des croisillons au-dessus de la porte d’entrée et une lucarne plantée juste au dessus de la première fenêtre sur la gauche.
A l’intérieur de cette ouverture, un store déglingué découpe la lumière du petit matin en tranche. La chambre reste sombre. Posé depuis des lustres, le papier peint à grosse fleurs roses semble fatigué d’être là. Une armoire à double battant, d’un brin foncé, s’impose massivement sur tout le mur. Un lit rouillé et un tabouret rond en plastique blanc occupe le reste de la pièce. Une surface d’à peine dix mètres carrés.
Clara gît, nue, droguée et menottée à l’armature de fer.
Une main tatoué caresse son corps inerte.
Le silence avale tout
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Il fait trop beau. Le soleil n’a aucune pudeur. Il est cru, tapageur, je suis obligée de voir. Cette fois-ci, les ombres sont en moi. Continuer de faire semblant serait un leurre, je l’ai usé. Usé comme peut l’être un vieux vinyle trop de fois passé en boucle. Toute ma vie, j’ai fait semblant. D’abord, j’ai fait semblant de grandir. Et puis, j’ai fait semblant d’apprendre. J’ai fait semblant de travailler, semblant de ne rien ressentir à travailler. J’ai fait semblant de trouver bonnes des choses que je détestais. Hier encore, je me suis levée et j’ai fait semblant. Comme hier et avant-hier et avant-avant-hier. J’avais juste à me répéter. Je me décalquais. J’allais mine de rien. J’agissais comme si. J’étais une apparence, un doublon. J’ai fait semblant de croire que c’était peut-être le dernier jour que je faisais semblant. Qu’il n’y avait plus que cette nuit encore à passer et que demain, au réveil, c’est sûr, je n’aurais plus à faire semblant. Souvent, j’ai fait semblant de sourire, parfois même, j’ai fait semblant de souffrir. Pour qu’on m’aime un peu plus. J’ai fait semblant de tout et j’ai bien réussi. Et tout ça pour quoi ? Pour cacher quoi ? Si j’étais quelqu’un d’autre, qui suis-je ?
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Il y a des années il s’était fait tatouer une gigantesque toile d’araignée qui partait du poignet et descendait jusqu’à la limite des ongles. Il aimait la regarder bouger au rythme de ses contractions. Comme si elle s’animait d’une vie propre. Elle s’élargissait ou se rétractait. Attrapait ou relâchait. Quiconque aurait été pris dans ses filets n’y aurait pas survécu. Cette idée le consolait. Comme lorsqu’il plongeait dans le regard de sa mère sur e poster mural, placardé sur un pan de mur dans son Home Domino face à sa construction.
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Il n’y a que deux couleurs existantes au monde Petite Sœur : le jour et la nuit. Soit tu es dans l’ombre, soit tu es dans la lumière, mais l’entre-deux n’existe pas. Le courage est de choisir son camp, de ne pas fermer les yeux, d’accepter son sort. C’est comme de prétendre que la solitude existe. Mais ça aussi c’est faux. La solitude n’existe pas. Personne n’est jamais seul. Tout le monde est habitée continuellement, soit par des fantômes, soit par des fantasmes. Ou cet autre est un espoir ou cet autre est un regret. L’homme est peuplé de tellement d’autres qu’il ne peut plus être seul un seul instant. Ce que chacun nomme la solitude n’est rien d’autre que de l’absence physique. Mais la solitude n’existe pas.
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C’était un matin blanc recouvert de givre, un matin serti de froid aux reliefs argentés. Les voitures gisaient telles des congères ; une armée blanche en déroute. Quiconque aurait levé la tête aurait découvert un ciel bleu et immobile, mais quiconque à cette heure-ci n’était pas dehors. On était dimanche, il était à peine huit heures du matin, la ville dormait encore. Un homme seul marchait sur le trottoir. Cheveux en bataille, grisonnants, yeux clairs, la silhouette fine, le pas énergique, vêtu d’un jean marron, il avait enfoncé ses mains dans les poches latérales de son bombers. Une allure à la Gérard Lanvin dans ses meilleurs jours. Bourrue et renfrognée.
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