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EAN : 9782702434833
190 pages
Le Masque (13/01/2010)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Étrange famille que celle de La Sauve, avec sa vieille dame tout en noir, sa chanteuse triste et muette, son innocente épileptique, son cousin libidineux, son veuf dont la femme est peut-être vivante, sa domestique à la cuisse aussi légère que la conscience... Surtout lorsqu'un étrange paquet contenant des objets noirs apparaît aux portes du château.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
A la suite d'un héritage, Simon Laurent, un illustrateur de cartes postales se déplace en Sologne pour une question de documents à signer chez le notaire. Ce sera pour lui l'occasion de croiser la route d'un cycliste très pressé et par la suite de rencontrer l'étrange « famille » qui vit au Vieux Logis, la famille de la Sauve…
Il y a la mère, Marthe de la Sauve, digne et réservée, puis les enfants : Désiré, un simplet épileptique, Geneviève, si discrète et Jérôme qui semble ne pas se consoler du décès de sa femme qui lui aura laissé un fils difficile, Gil… Ajoutons au tableau Bernard Odet, le cousin pervers et Maclovie, la bonne à la cuisse légère et le tour du propriétaire sera complet ; avec le couple composé du jardinier et sa femme.

Tout se passe en Sologne entre Neung sur Beuvron et Marcilly, une sorte de huis-clos rural dont l'ambiance, par moments, n'est pas sans rappeler celle du « Grand Meaulnes », mais aussi et surtout celle du film « Goupi mains rouges » et dans une moindre mesure « Les disparus de Saint Agil », du même auteur : Pierre Véry.
Pierre Véry, un auteur qu'on ne lit sans doute plus beaucoup… mais un auteur à lire : une prose au charme un peu désuet, certes ; mais un auteur qui manie le subjonctif imparfait à bon escient ; un auteur qui manie le cadre rural à merveille ; un auteur qui se joue de nos nerfs en dirigeant le crescendo de l'intrigue de main de maître jusqu'au dénouement final. Imprévu, imprévisible…
Tellement imprévisible que l'auteur nous dévoile dans un premier chapitre « Voici l'histoire d'un crime... » tout ce que le crime supposé arriver n'est pas ; détruisant un à un les mobiles d'un tueur qu'on suppose présent au Vieux Logis…
Et puis il y a la Dame de Coeur, un fantôme, sorte d'ange gardien de Simon… La voix de sa conscience ? Peut-être...

Une découverte, tardive pour moi, de Pierre Véry écrivain, après avoir vu et revu les deux excellents films cités plus haut… Un auteur à redécouvrir…
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Pierre Very, auteur de romans que je connaissais plus à la télévision grâce aux rediffusions de ses films tels que " Goupi les mains rouges, l'assassinat du père Noël ou encore les disparus de St Agil, que dans une bibliothèque .
Un roman où se mêlent enquête et fantastique dans une ambiance que l'on pourrait comparer à celle de Claude Chabrol ; des bourgeois de province et des secrets à ne plus savoir où donner de la tête, c'est ce que va tenter de résoudre Simon Laurent, parachuté dans ce microcosme.
Une écriture qu'on ne voit plus souvent et qui peut interpeller.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
. Désiré, hébété, considérait le cadavre auprès duquel, inanimée, était allongée sa Sœur.
Ses traits se plissèrent, ses lèvres sautèrent; il partit d'un rire hideux, et ensuite d'une effroyable voix cassée, chevrotante une voix de vieillard -, il se mit à chanter :
« Monsieur Malbrough est mort,
Mironton, tonton, mirontaine;
« Monsieur Malbrough est mort... Et, là-dessus, lui aussi , perdit connaissance.
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Vidéo de Pierre Véry
Goupi-Mains rouges de Pierre Véry (1956 / France Culture). Émission d'André Delferrière. Adaptation du roman de Pierre Véry : Serge Douay. Production : Anita Soler-Delferrière. Réalisation : Ange Gilles. 1ère diffusion le 28 juillet 1956. Photographie : Pierre Véry en 1925. Adaptation radiophonique par La Compagnie Art et Travail du roman de Pierre Véry, qui raconte l'histoire d'une famille charentaise de paysans rusés, les Goupi. Le père Goupi fait revenir son fils de Paris, censé être devenu un homme important et y avoir acquis une bonne situation, avec l'intention de le marier à sa cousine. Mais la jalousie de “Tonkin”, un autre de ses cousins, face à ce nouveau venu de citadin, fera de la nuit de son arrivée une nuit d'agitation et de crimes inexpliqués qui sèmeront la panique et le doute au sein de la famille.
Avec :
Léopold Goupi “Mains rouges” : Constant Rémy “Tonkin” : Robert Murzeau Eugène Goupi “Monsieur” : Jacques Carré “Mes sous” : Albert Gercourt “L'Empereur” : Charles Camus “La Loi” : Julien Lacroix “Dicton” : Henry Prestat Jean des Goupi : Jacques Anquetil Eusèbe : Jacques Sarthou Minain : Jean-Charles Thibault L'instituteur : René Alié L'employé de la gare : Jean Loisel “Doux Jésus” : Anita Soler “Muguet” : Anne-Marie Rochand Marie des Goupi : Régine Serva “Cancan” : Yvonne Villeroy Juliette : Madeleine Lhote Madeleine : Emilienne Laffont
Source : France Culture
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