Ce cinquième tome de la saga est entièrement consacré à Mehlen qui raconte sa vie à Angèle de Vorne, de manière très détaillée, depuis son enfance douloureuse, jusqu'au moment où sa perspicacité et son intelligence lui ont permis de quitter les montagnes du Queyras qui l'ont vu naître dans le dénuement complet.
Alors, débute pour lui une autre vie et l'homme agile et rusé laisse peu à peu la place au financier dont l'empire s'étend au fil des années à travers le monde et dont la puissance peut aller jusqu'à faire ou défaire les hommes politiques.
Ainsi, après un assez long épisode dans les montagnes, près de Saint-Véran, puis à Briançon, c'est la capitale et même les capitales de différentes régions du monde qui vont lui permettre de croître en fortune et pouvoir. Angèle de Viborne écoute silencieusement mais avec émotion cette confession que Paul Vialar a écrite avec un style à la fois dépouillé et raffiné sans que jamais le grandiloquence prenne le pas sur le style d'un auteur aussi talentueux que
Maurice Druon à la même époque car La chasse aux hommes c'est un peu Les grandes familles de
Druon avec moins d'argent, davantage de chasse, mais des gibiers souvent identiques.
L'écriture de Paul Vialar est tout aussi prenante dans les arcanes des vies politiques ou financières que dans les scènes de chasse dans la mise en place desquelles il reste un très grand maître.