Jacquemort, psychiatre, arrive chez Angel et Clémentine, sa femme sur le point d'accoucher. Jacquemort va alors l'aider à mettre au monde trois garçons : des jumeaux, Noël et Joël et « un isolé », Citroën. Jacquemort s'installe chez eux. il explique à Angel qu'il est venu dans ce coin isolé pour psychanalyser les habitants du village. Mais dans ce village Jacquemort est mal à l'aise car il assiste à des événements pour le moins inattendus : la foire aux vieux ; le cheval crucifié ; la Gloïre qui repêche des choses mortes jetées dans la rivière rouge ; le curé qui considère que la religion est un luxe ; Angel qui est exclu de l'éducation de ses enfants ; la bonne Clémentine qui ne connaît pas la signification du verbe psychanalyser et qui interprète la proposition comme une avance de la part de Jacquemort,…
Au fur et à mesure que les enfants grandissent, l'amour de leur mère pour eux va s'intensifier, elle à qui il arrivait au début d'oublier l'heure de la tétée. Elle s'imagine tout ce qui pourrait arriver aux enfants et pour les protéger fait déraciner les arbres du jardin, construire des murs, puis des cages.
Pendant ce temps Jacquemort s'habitue aux moeurs du village. Il psychanalyse d'abord un chat, essaie ensuite de psychanalyser la bonne mais en vain, puis psychanalyse La Gloïre ; quand celui-ci meurt il prend sa place. Les enfants, eux, essaient de s'affranchir des lois des adultes : ils volent dans le ciel grâce à l'absorption de limaces bleues et s'amusent à pourchasser des oiseaux : les maliettes…
Boris Vian nous fait à nouveau entrer dans un monde parallèle : un monde cruel, un monde noir, un monde pervers, qui n'est pas si éloigné du nôtre… parfois.