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3,8

sur 1274 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman, basé sur une expérience vécue, qui raconte le séjour en hôpital d'une jeune fille de 19 ans, la narratrice, suite à une anorexie extrêmement sévère, mettant sa vie en danger.

Voilà, tout est dit, et c'est ce que je reproche un peu à ce livre, il n'est pas assez travaillé, ni approfondi. Il ne relate que le séjour à l'hôpital, avec beaucoup trop de répétitions, mais n'explore pas assez le pourquoi, ni le comment.

On comprend bien sûr, au fil des pages que la narratrice a vécu des traumatismes dans son enfance mais le lien qu'elle en fait avec sa maladie est confus. Elle revient également très souvent sur ce besoin de « contrôle » et la peur de « perdre le contrôle », mais n'explique pas en quoi cela l'a enfermée dans l'anorexie au point de ne pas voir qu'elle en mourrait. A l'inverse par exemple d'une autre jeune fille hospitalisée qui exprime clairement ce qui a déclenché son anorexie : « je voulais que mes parents cessent d'être sur mon dos, qu'ils cessent de me voir, je voulais devenir insignifiante, je voulais disparaître ».

Il manque aussi le point de vue du médecin qui m'aurait intéressé et qui aurait peut-être mis des mots sur ce qui se passait. Mais le médecin qui la suit, et qui la sauve d'une mort certaine, ne s'exprime que par petites fables et autres contes, ce qui ne m'a pas éclairée.

J'attendais peut-être trop de ce livre, j'aurais voulu comprendre « le mécanisme ». le roman reste un beau témoignage sur un sujet poignant malgré les répétitions qui le plombent un peu.
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Éprouvant de lire un texte traitant de l'anorexie, peut-être même plus quand on sait qu'il s'agit de l'histoire vraie de l'autrice, Delphine de Vigan qui par peur d'heurter sa famille l'a écrit en 2001 sous un pseudonyme…

Laure raconte sans filtre son anorexie mentale, le point de quasi non-retour, la lutte, la souffrance, l'envie de vivre aussi qui est cachée parfois mais qui reste et que le corps hospitalier, en particulier un médecin, le docteur Brunel essaye de conserver à tout prix. Laure/Delphine raconte toutes les rencontres au sein de l'hôpital, les bonnes comme les mauvaises comme un journal intime.

J'ai - égoïstement - eu du mal avec le début du récit, la précision de la maladie mais surtout du froid, ce froid qui prend jusqu'aux os, où Laure/Delphine est tellement faible qu'elle ne peut plus se réchauffer, ça revient souvent lorsque l'on mentionne les contrecoups de la maladie et pour cause c'est une réalité peu connue des effets de l'anorexie. Ainsi, le début est difficile, lourd à lire. Delphine de Vigan retranscrit cette éprouvante année et c'est aussi pour cette raison que le texte sonne aussi juste.

Très vite, elle se fait hospitaliser mais ce n'est pas fini, il ne faut pas confondre et se dire que ça y est elle est guérie. Loin de la, il faut tout réapprendre, apprendre à manger, apprendre à ne pas éliminer les calories, réapprendre à vivre.

Puis il y a cette fin,

On se questionne, on s'inquiète, on aimerait soutenir autant que possible toutes ces personnes, femmes, hommes qui sont prisonniers de cette maladie mentale…

A la fin de cette lecture ce qui en ressort, c'est que ça prend aux tripes, toutes cette douleur, tous ces sentiments. Je pense que j'attendais une explication, j'attendais de lire « je suis devenue anorexique à cause de » sauf que bien souvent, il n'y a pas de raison, il n'y a pas d'explication et ce pourquoi du comment que je me posais inconsciemment s'est envolé en refermant ce livre car clairement ça n'a aucune importance et la seule question à se poser c'est : comment aider ?

Une lecture touchante mais difficile, le récit est court et les impressions de longueur retranscrivent ces longues journées que Delphine de Vigan a connu cette année-là.
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Laure, 19 ans, est anorexique. Arrivée aux limites de ce que son corps peut endurer, elle décide de se donner une dernière chance et se fait hospitaliser. De son entrée à sa sortie de l’hôpital, nous suivons le combat de Laure.

Dans ce premier roman autobiographique, Delphine de Vigan nous fait partager la lutte qu’entame son personnage Laure contre l’enfer de l’anorexie. Dans un style très sobre, distancié avec l’utilisation de la troisième personne, l’auteur nous présente une jeune femme en proie à ses contradictions : elle veut s'en sortir mais, comme toute anorexique, a peur de se voir avec des kilos en plus. Nous suivons donc son quotidien, les relations avec le personnel hospitalier et avec les autres patients, ainsi que ses obsessions. Parfois, elle revient avec parcimonie sur son passé. Certes le chemin est difficile mais avec le soutien d’un médecin attentif, Laure apprend à maîtriser son corps de même que Delphine de Vigan maîtrise son récit. En effet, sans tomber dans des descriptions pénibles que le sujet pourrait amener, l’auteur nous oriente avant tout ici vers une reconstruction et une renaissance.

« Jours sans faim » est un court roman qui se lit d’une traite et qui laisse présager tout le talent de Delphine de Vigan pour raconter l’intime sans voyeurisme.
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J'ai retrouvé avec Jours sans faim la plume de Delphine de Vigan, dépouillée et percutante. Un style qui me plaît beaucoup et pourtant, je n'ai pas vraiment été emballée par ce court roman. Est-ce le thème qui ne m'a pas intéressée outre mesure ou la manière dont il est traité qui m'a laissée de marbre ? Je n'arrive pas à le dire, même si je reconnais qu'il y a quelques passages intéressants. Dans ce roman, le narrateur nous invite à côtoyer une jeune femme anorexique prénommée Laure, et nous raconte son corps malmené, amaigri, et son combat pour retrouver l'envie et la force de s'alimenter pour se sauver. C'est l'hospitalisation de la dernière chance, elle en a conscience et est prête à accepter l'aide que le personnel médical veut lui apporter, notamment le docteur Brunel, le médecin qui la prend en charge, avec lequel elle entretient des rapports ambigus sur lesquels je me suis beaucoup questionnée, sans avoir l'impression d'obtenir de réponse...

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Laure, 19 ans est anorexique. Elle est hospitalisée, elle doit reprendre du poids, arriver à 50 kilos, alors là elle reprendra sa vie.
C'est une dure épreuve que traverse cette jeune femme mais ce livre nous montre bien que cette maladie peut etre vaincue. Mais dans ce combat difficile, les anorexiques (comme toutes les personnes traversant des difficultés, des épreuves) ont besoin d'écoute, de soutien, d'un accompagnement. Laure en trouvera mais on peut se demander combien n'en trouvent pas. A méditer...
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Laure, 19 ans souffre d'anorexie. Elle ne pèse plus que 39 kilos et sait que la prochaine étape est la mort. Mais comme elle ne veut pas en finir, pas encore, elle accepte l'aide du Docteur Brunel et se retrouve hospitalisée pendant trois mois. Malgré son envie de vivre et le contrat moral passé avec son médecin, Laure a du mal à accepter de ne plus rien contrôler et de reprendre du poids, lentement mais sûrement.

Voici le premier roman de Delphine de Vigan, même si elle a utilisé un pseudo à l'époque : Lou Delvig. Après avoir lu Rien ne s’oppose à la nuit, difficile de ne pas y sentir une grand part autobiographique. Mais il s'agit de l'histoire de Laure, une histoire racontée à la troisième personne, et cette Laure pourrait être n'importe quelle jeune femme anorexique. On retrouve une vraie finesse d'écriture, des réflexions psychologiques qui sonnent juste. Delphine de Vigan reste sobre et s'en tire sans trop de pathos, malgré le sujet. Un beau livre.
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Après avoir beaucoup aimé Rien ne s'oppose à la nuit et Les heures souterraines, je me suis lancé dans le premier roman de Delphine de Vigan, devrais-je plutôt dire récit, en effet elle parle ici de son expérience anorexique à l'âge où la vie commence à peine. Ce livre avait été écrit sous un pseudonyme, connaissant son dernier livre où elle raconte la maladie de sa mère, je comprends qu'elle ait commencé à écrire sous un autre nom. Aujourd'hui son écriture est plus assumée.

Ce livre est fidèle dans la retranscription de ce que peuvent vivre ces jeunes adultes, ici, Laure ( 19 ans), dans la spirale que représente l'anorexie. le bien-être que provoque le jeûne, une addiction similaire à la boulimie, à la différence que l'anorexique se remplit de vide. Ils ne souhaitent pas mourir mais disparaitre un peu de la vision du monde, dans une recherche de reconnaissance consciente ou inconsciente mais réelle.

Delphine de Vigan nous dresse le portrait d'une maladie, d'un sujet anorexique mais aussi d'un service hospitalier, d'un médecin-sauveur, des craintes et espoirs mêlés, une fragilité qui ne semble jamais quitter ces malades tout au long de la vie.

Un témoignage très touchant et juste.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Ce roman nous confronte à l'anorexie mentale, combattue par Laure-Lanor, jeune fille de 19 ans.
Sujet délicat et fragile.
La plume de Delphine Vigan est directe et sans excès. La réflexion autour de cette maladie est juste, pudique et très clairvoyante.
L'auteure nous livre, à demi-mot, son propre combat dans ce petit livre qui se lit rapidement et facilement.
Lien : http://metstoisurpause.canal..
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Ayant toujours été intéressée par les romans sur le thème des troubles du comportement alimentaires, je me suis laissée tenter.
Je ne savais pas que l'auteur qui a écrit ce roman est Delphine de Vigan avant de faire quelques recherches pour écrire ma chronique. C'est en réalité son tout premier roman publié en 2001.
On y rencontre Laure durant toute la prise en charge hospitalière du dernier stade de sa maladie : l'Anorexie mentale
Ce roman est écrit à la troisième personne. Un narrateur extérieur à l'action et aux relations de Laure nous raconte donc. Et cela m'a vraiment perturbée et je ne suis pas rentrée dans le récit complètement.
Delphine de Vigan a été elle-même anorexique, il semblerait donc que ce roman soit un témoignage romancé de ce qu'elle a pu vivre. Il y a de nombreux ressentis et façons de penser de la part de la malade, cela permet vraiment d'en apprendre plus sur la complexité de la maladie.
J'ai donc pu appréhender un peu plus l'anorexie mentale, mais j'ai vraiment un gros bémol par rapport à cette narration qui nous détache de l'histoire.
Lien : https://entredeuxlivres22813..
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Elle a bien des tourments, Delphine de Vigan. Elle avait décrit les travers de son grand-père, les dérives de sa mère, elle nous avait expliqué comment elle s'était faite dominer par une "amie" envahissante et toxique; voilà qu'elle nous raconte son année d'anorexie: presqu'un an d'hôpital, après être passée sous la barre des 40 kilos. Cela intéressera peut-être ceux qui veulent chercher à percer le mystère de ses non-mangeurs obstinés (mais leur curiosité ne sera que très partiellement satisfaite). Les autres vont s'ennuyer ferme. Heureusement, il n'y a que 120 pages.
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