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«Jours sans faim»… délicat jeu de mots pour un texte intense abordant ce sujet à la fois médiatique et impénétrable qu'est l'anorexie mentale.

Premier roman de Delphine de Vigan publié en 2001 sous le pseudonyme de Lou Delvig, « Jours sans faim » s'impose comme un complément logique et opportun au «Rien ne s'oppose à la nuit» qui ne sera pourtant rédigé que dix ans plus tard. Ces deux oeuvres s'interpellent admirablement et se complètent l'une l'autre : la mère, la fille, toutes deux en proie à leur mal-être et à leur lutte inégale contre les blessures du passé et leurs fardeaux héréditaires.

Car Laure, héroïne de ce livre, c'est elle, Delphine de Vigan. Cette toute jeune femme de dix-neuf ans hospitalisée au dernier stade de son anorexie, c'était elle. Ce mal de vivre et ce saisissant combat livré contre et avec son propre corps ont été les siens.

D'un trait sobre et précis, force et vulnérabilité intensément mêlées, Delphine/Laure évoque sans concession sa maladie et ses symptômes, ne se refusant aucun sarcasme. Elle raconte également ses rencontres – attendrissantes ou fâcheuses – avec ceux qui auront partagé ses trois mois de quotidien hospitalier… visiteurs, malades, personnel soignant, dont le docteur Brunel, son « sauveur » comme elle aime à le nommer.

Traitée ici, selon l'auteur, comme un thème littéraire à part entière, l'anorexie mentale n'est pourtant pas une lubie d'adolescente inspirée par la mode, ce texte l'exprime brillamment si besoin en était. Jamais, en tout cas, parmi les titres que j'ai pu lire de Delphine de Vigan, son écriture ne m'aura semblé aussi sensible, musicale et percutante. Deux excellentes raisons, à mon avis, de découvrir ce livre essentiel et juste, que l'on soit touché par le sujet… ou pas.


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Un récit poignant, d'une rare intensité et sobriété.
Malheureusement, je ne serai pas objective par rapport à ce témoignage.
Ayant atteint les limites que son corps pouvait supporter, Laure, jeune fille de 36 kilos, est hospitalisée pendant 3 mois, dans un service de nutrition. Alimentée grâce à une sonde naso-gastrique et aidée par toute une équipe médicale, elle va réapprendre, à son rythme, à écouter son corps et à s'alimenter.
Une fois passée cette euphorie et cette jouissance de la maîtrise de son corps, une fois diagnostiquée cette maladie, la voie vers la guérison reste un long combat. Et les séquelles, aussi bien physiques que psychologiques, n'en demeurent pas moins contraignantes.
Delphine de Vigan se met réellement à nu dans ce récit, comparable à un journal intime. Elle a mis des mots sur ses maux et a réussi à nous faire comprendre que l'anorexie mentale est bel et bien une maladie et non un caprice d'adolescentes qui veulent ressembler aux mannequins.
Un récit prégnant, bouleversant et thérapeutique...
Une belle leçon de courage...
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Les troubles du comportement alimentaire, et tout particulièrement l'anorexie, sont des maladies rares mais largement abordées par les médias quels qu'ils soient. On ne compte plus les articles, les reportages, les romans, les films mettant en scène un personnage souffrant de tels troubles. Mais, les traitements proposés par ces divers médias sont la plupart du temps ratés, et les malades ou ex-malades s'y reconnaissent rarement. Et je parle en connaissance de cause. Je souffre de troubles du comportement alimentaire depuis l'adolescence. Plus de 30 ans avec des pensées toxiques, des périodes de mieux et des rechutes, je pense pouvoir affirmer que je connais le sujet. J'ai vu et lu pas mal de choses sur ce thème et, le plus souvent, au mieux j'ai trouvé beaucoup d'erreurs dues à une méconnaissance et à de la maladresse, au pire, un traitement sensationnaliste affligeant qui aligne les clichés et les raccourcis. C'est donc avec une certaine méfiance que j'ai abordé ce « jours sans faim » de Delphine de Vigan, ma 1ère incursion dans l'oeuvre de l'auteure. Mes craintes ont très vite été balayées, ce récit est vraiment remarquable de justesse et de véracité.

Delphine de Vigan a vécu dans sa chair et son âme cette terrible maladie qu'est l'anorexie. Ca se voit dès les premières pages du bouquin. Entre malades, on se comprend… Certains ne verront pas la différence entre « Jours sans faim » et d'autres récits trash. Comme nombre de bouquins visant à racoler le lecteur, le livre de de Vigan évoque une jeune femme squelettique qui en est au point où doit être hospitalisée, et l'auteure n'édulcore pas les descriptions de ce corps supplicié par la dénutrition. Cependant, le traitement est radicalement différent. A aucun moment, l'auteure ne dit que cet état est synonyme d'anorexie, il s'agit là du bout du chemin, d'une extrémité que seules quelques rares personnes atteignent. De Vigan sait que l'anorexie commence bien avant, alors même que le corps ne porte pas encore les stigmates de la maladie. Elle ne résume pas la maladie à cette extrémité, elle la saisit dans toute sa complexité, dans toute son absurdité aussi, sans jamais céder à la facilité du spectaculaire, toujours en respectant la dignité des malades. Elle n'évoque finalement que brièvement le chemin qui mène à cette presque-mort, à travers des souvenirs du personnage. Ces passages sont absolument formidables et sont ceux que j'ai préférés dans le livre. J'aurais d'ailleurs aimé qu'elle développe davantage cet aspect qui est rarement abordé. Mais, l'auteure a voulu ici évoquer la longue et difficile épreuve de la guérison et je respecte son choix. D'autant plus que ce livre est aussi un vibrant témoignage de gratitude à celui qui l'a sauvée.

On pourrait penser qu'il est douloureux pour une personne concernée par cette maladie de lire un tel ouvrage. Pas vraiment. Bien sûr, c'est une lecture qui remue, mais douloureuse non. Car le fait de se sentir comprise dépasse largement l'aspect secouant de la lecture. C'est émouvant mais pas douloureux.

C'était ma 1ère lecture de Delphine de Vigan, une auteure qui ne m'attirait pas vraiment. Je l'ai lu uniquement pour son sujet. Et je dois dire que j'ai été vraiment séduite. Outre la maîtrise du sujet qu'elle aborde, son roman est très bien écrit, j'ai beaucoup aimé son écriture. Il est certain que je vais m'intéresser à d'autres de ses oeuvres. Si vous avez des suggestions…

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Laure est atteinte d'anorexie mentale. Il en a fallu du temps pour s'en rendre compte. D'ailleurs, elle ne voyait rien. C'est son entourage qui a réagit en la voyant tous les jours plus maigre. Puis le froid la transperce, ce froid continu. Lorsqu'elle n'arrive plus à marcher, elle se rend finalement à l'hôpital. Laure est prise en charge dans une unité spécialisée. le combat contre la maladie va être long. C'est celui de sa survie.

"Jours sans faim" est le premier roman de Delphine de Vigan. L'autrice a alors une trentaine d'années. Cette histoire est la sienne, celle de son combat contre ce trouble à l'âge de dix-sept ans, lorsqu'elle était étudiante. A la suite de cela, une hospitalisation de plusieurs mois a été nécessaire.

C'est à travers Laure qu'elle raconte son parcours, les difficultés, les doutes et les moments douloureux de cette période difficile. L'histoire de Delphine de Vigan, comme celle de son personnage, est celle de milliers de jeunes filles et adolescentes. le corps change. On souhaite perdre du poids. Tout peut bien se passer comme tout peut empirer.

L'anorexie est un trouble alimentaire, une pathologie complexe durant laquelle on lutte contre la faim. La perte de poids est rapide, mais elle entraîne d'autres troubles qui peuvent être très grave si la situation perdure.

Laure est un personnage auquel bon nombre de jeunes filles peuvent se reconnaître. L'autrice s'est attachée à raconter ce qu'éprouvait son héroïne à chaque étape de la guérison. La peur de la prise de poids, l'alimentation par sonde, l'obsession de mâcher, longtemps, et d'avaler, la prise de conscience puis l'envie de sortir de cette impasse.

"Jours sans faim" est un roman autobiographique sur l'adolescence et la maladie.
C'est un témoignage intime, sensible et percutant. Un livre nécessaire !

"Il était seul à savoir qu'elle luttait de tout son corps, qu'elle luttait à chaque instant pour garder intact ce désir de vivre qu'elle avait retrouvé. Elle voulait guérir. Ce n'était pas seulement une histoire de graisse sur les os, il l'avait compris."
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Dans son premier roman Delphine de Vigan raconte sa sortie de l'anorexie qui a failli la tuer.
Elle accepte, non sans mal, la main tendue du docteur Brunel qui lui dit" il ne vous reste pas beaucoup de temps."
Elle ne tient plus debout quand elle rentre à l'hôpital : 35 kilos, 1,75 mètre, 8 de tension.
Manger ne suffit pas, on lui pose une sonde entérale pour lui apporter les calories nécessaires à sa survie. Un long combat va commencer entre l'envie de vivre "encore" et celle de maîtriser les limites de la mort.
L'hôpital devient son monde. Il y a la grosse dame méchante, Corinne qui a repris des kilos, Fatima rejetée par son mari parce que l'anorexie a fait d'elle une femme stérile, l'homme très gros, la petite vieille qui fût belle et tous les autres....
Elle reçoit peu de visites : Tad sa meilleure amie, sa mère bi polaire qui ne parle pas, son père toujours en colère contre elle et surtout Louise, sa petite soeur qu'elle ne supporte pas d'avoir abandonnée aux mains de leur père.
Une guerre continuelle envahie "sa tête". Elle calcule au gramme près sa prise de poids, sans sa maigreur elle ne se sent plus exister.
Quel paradoxe cette maladie! Maigrir jusqu'à frôler la mort, rester maigre pour exister! Elle fait ce long chemin portée par ce médecin qu'elle "aime pour cette dette qu'elle aura envers lui", pour " son engagement à se battre avec elle, contre elle", elle a besoin de ce refuge qu'il lui a offert. Lui "sait", comprends ce qu'elle vit et l'aide indéniablement à comprendre le pourquoi. Elle dira plus tard "qu'il lui a sauvé la vie."
Il y a des rencontres comme celles-ci qui sauvent la vie !...
Long retour pour un si petit livre!
Il m'a bouleversée et l'écriture fluide de Delphine de Vigan y est pour beaucoup.
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« Jours sans faim » : le titre annonce déjà un sujet difficile, une histoire qui risque d'être poignante et sur ce point, je suis loin d'être déçue !

Dans un premier temps, ce livre a été publié sous un pseudonyme qui était Lou Delvig et maintenant je peux comprendre pourquoi. Cela a dû être extrêmement difficile pour Delphine de Vigan de ce mettre à nue comme elle le fait ici, dans son premier roman, publié en 2001. Difficile de s'accepter, de se dire que l'on est malade, physiquement mais surtout psychologiquement.

Ici, l'histoire traite de l'anorexie mentale, un sujet que peu de personnes comprennent.
Effectivement, Laure, 19 ans, pèse alors 36 kg. Elle est à la limite de la mort. Son corps ne la tient plus, et Laure sait qu'elle va devoir faire la décision de sa vie : vivre ou mourir. Comme l'instinct de survie est plus forte chez cette jeune femme, elle décide donc de vivre et accepte l'hospitalisation, afin de reprendre quelques kilos et que son corps redevienne viable.

Elle nous raconte donc ses 3 longs mois d'hospitalisation, de doute, de peur, d'angoisse. Elle se met à nue complètement, nous racontant tout ce dont elle est capable pour faire croire que tout va bien, ses tricheries pour faire croire qu'elle mange malgré le pacte convenu avec les médecins pour qu'elle trouve le chemin de la guérison.

Avec des mots simples, Delphine de Vigan, qui est donc Laure dans « Jours sans faim » nous touche en plein coeur. Elle nous emmène totalement dans le monde de ce qu'elle appelle « Lanor » et nous fait comprendre que malgré tout ce que l'on peut penser, on ne choisit pas de devenir anorexique. Elle met des mots, des phrases, des romans sur le mal qui la ronge, elle et sa famille, parce que nous en apprenons beaucoup sur sa famille, sa soeur Louise mais aussi ses parents. Les raisons qu'ils l'ont conduite à devenir une « morte-vivante ».

J'ai beaucoup aimé ce roman, parce que malgré qu'il traite d'un sujet qui de nos jours est ô combien médiatique, avec des préjugés incroyable comme quoi les jeunes filles deviennent anorexique pour ressembler à tel ou tel mannequin ou encore telle ou telle star, le problème est bien plus profond. le Docteur Brunel lui, l'a bien compris et c'est aussi grâce à lui qu'elle a pu rédiger ce livre, parce que oui, elle s'en est sortie, avec volonté, force et courage !

Une chose aussi que j'ai apprécié, c'est qu'elle nous montre la réalité des choses. Effectivement, nous apprenons par d'autres personnages que tout n'est pas si simple. Fatia, par exemple, qui 30 ans et qui est anorexique aussi, et qui est hospitalisée avec Laure, n'arrive pas à s'en sortir et qu'elle rechute ou encore Anaïs, une jeune femme qui n'est pas prête à s'en sortir et qui décide de quitter l'hôpital.

Dans ce premier roman, Delphine de Vigan nous invite à partager son intimité. Des choses dont personne n'ose parler et qui pourtant, peuvent être d'une grande aide pour les personnes qui pensent que rien ne peut les sauver. J'ai l'habitude de dire que le mot « impossible » n'existe pas et ici, encore une fois, Delphine de Vigan me l'a démontré.
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Premier roman de Delphine de Vigan, cette oeuvre est une claque - sans doute, mon expérience de l'anorexie y est pour quelque chose. Déjà, l'auteur nous emporte par un style unique, sans chichi ni misérabilisme. Elle dit les choses, elle les analyse, presque avec froideur, sans fierté, sans pitié, sans juger : ceux dont elle a cotoyé le quotidien méritent mieux.



Elle montre le corps dans ce qu'il a de plus nu, de plus intime. Pourquoi, un jour, décide-t-on de ne plus se nourrir ? Si Laure, peu à peu, trouve une réponse à son interrogation, à ses colères, elle sait que tous n'y parviendront pas, et s'ils y parviennent, ils ne le diront sans doute pas à leurs proches. Ce qui sauve Laure, à mon avis ? Sa colère. Tant qu'elle est en colère, elle est vivante, paradoxalement. Même si elle a cherché à épuiser son corps par tous les moyens(quelle justesse dans ses descriptions), si elle se rappelle ce qui l'a mené à cet état, même si elle se rebelle, l'étincelle de vie n'a pas quitté Laure. Ses fugues, au lieu d'être des tentations de rechuter, sont l'expression de son désir de reprendre sa vie en mains (ne nous leurrons pas : la guérison est très lente, même quand le corps semble être guéri, la tentation et la douleur restent longtemps présentes).
Bien sûr, après la lecture de Rien ne s'oppose à la nuit, certaines pages prennent une autre résonnance. Déjà, elle évoque la "folie" de sa mère, leur difficulté à vivre, son sentiment de culpabilité pour avoir "abandonné" sa petite soeur. J'aimerai parler de "jeu subtil de dévoilement" puisque Delphine de Vigan s'est doublement mise à distance en utilisant un narrateur à la troisième personne et en optant pour un pseudonyme, mais ces termes sont trop littéraires par rapport à la force de ce récit.
N'hésitez pas : lisez-le.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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N°860 – Février 2015

JOURS SANS FAIMDelphine de Vigan – J'ai lu.

C'est le premier roman de Delphine le Vigan publié en 2001 sous le pseudonyme de Lou Delvig. Il s'agit d'une oeuvre autobiographique retraçant le combat contre l'anorexie et la guérison d'une jeune fille de 19 ans, Laure. Au pas de la mort, elle choisit de se laisser guider par un médecin qu'elle idéalise.

Derrière le jeu de mots, qui veut aussi signifier la longueur de ce combat, ce que je retiens dans ce roman c'est qu'il ne fait pas dans le pathos ni la complaisance comme cela aurait pu être le cas. C'est au contraire un lent itinéraire vers la guérison qui nous est ainsi proposé sans pour autant cacher les souffrances que cette maladie occasionne. C'est aussi un parcours personnel, la recherche raisonnée des causes, le choix de la vie contre le basculement vers la mort quand le mal s'est si bien installé dans le corps qu'il est sur le point de gagner, un ultime sursaut, une fantastique lueur d'espoir... C'est un peu comme la dépression, le mal du siècle, elle est souvent regardée comme une façon d'être à la mode, qu'on a tôt fait de stigmatiser comme la volonté, surtout pour les jeunes filles, de ressembler à un mannequin de magazine. Cela séduit mais aussi détruit, silencieusement... Les médias en parlent beaucoup et la minceur reste encore aujourd'hui un des critères de la beauté féminine. Pourtant, malgré tout ce qu'on peut dire, on ne choisit pas d'être anorexique, c'est l'expression d'un mal-être et les ravages de cette maladie sont autant psychologiques que physiques.

Ce récit s'étale sur trois mois d'hospitalisation où il est non seulement question de ce mal mais aussi des relations difficiles avec sa famille puisque, comme dans la dépression, le milieu social et familial a une grande importance. Ses parents divorcés, père remarié et mère internée jadis pour folie y ont aussi leur part . Dans cette démarche il y a également un jeu un peu malsain de Laure, une sorte de volonté de tricher, peut-être malgré elle, qui fait croire à son entourage qu'elle mange, qu'elle est donc tirée d'affaire, souhaite s'en sortir et sortir de cet univers protégé. Pour cela elle feint, ment, a recours à des expédients ce qui, finalement met en évidence sa fragilité. C'est aussi un combat contre elle-même, mais peut-être aussi, inconsciemment, une volonté de se livrer aux souffrances de ce mal qu'elle n'a pas choisi mais qui l'a choisit, elle ! Une démarche complexe donc. C'est une sorte de journal intime où l'auteur se livre jusque dans les moindres détails de ce parcours personnel, entre elle et le médecin. Il y a aussi une sorte de confrontation, une démarche différente entre Laure et Fatia, une jeune femme qui ne cesse de rechuter, avec Anaïs qui elle aussi peine et finit par jeter l'éponge et quitter l'hôpital. Je remarque cependant que l'écriture est pour Laure un exutoire, une catharsis à la fois bienvenue et bienfaisante. de cela aussi procède sa guérison, même si elle est précaire.

Le sujet est grave mais le style est épuré, fluide, un peu comme si les mots étaient calqués sur l'aspect physique de Laure et suivaient la lente progression vers la vie.

J'avais particulièrement aimé « Rien ne s'oppose à la nuit «  (La Feuille Volante n° 585). La lecture de cette première oeuvre confirme cette bonne impression et m'engage à poursuivre dans la découverte de ce réel talent.

©Hervé GAUTIER – Janvier 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Je voulais le lire depuis un moment, après avoir adoré “Les heures souterraines” et depuis le choc de “Rien ne s'oppose à la nuit” de cet auteur qui me touche énormément.
C'est l'histoire d'un combat, une jeune fille qui se bat contre une ennemie terrible: l'anorexie. Elle raconte son hospitalisation après une longue descente aux enfers, et puis les pas de fourmi vers la guérison, si on peut évoquer un tel mot dans ce cas-là.

Un livre bref, mais intense, réaliste, poignant et tellement vrai. On ne peut pas décrire ni écrire cela sans en être passée par-là, sans y avoir laissé et puisé toute sa force. La preuve qu'on peut y arriver.
C'est un thème que je connais bien, et qui tient aussi une place très importante dans ma vie de lectrice.

Pour moi, sans doute le meilleur des romans que j'ai pu lire sur le sujet.
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Encore un très beau roman de Delphine de Vigan. L'univers reste lourd, voire noir mais il est toujours question que la vie l'emporte sur la mort, sur l'auto-destruction. Certes, ce n'est pas le dernier livre paru; la chronologie de nos lectures n'est pas toujours celle de l'écriture et des parutions. Tant mieux. Ayant commencé par "No et moi", superbe, étant passé par "Les heures souterraines", moins fort, je redeviens addict de ce style De Vigan, avec "Jours sans faim".
Je vais me plonger dans le fameux "Rien ne s'oppose à la nuit".
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