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3,17

sur 55 notes
Une entrée dans cette rentrée littéraire coup de coeur et claque véritable....

Un livre récit mêlant poésies, métaphores, récits de vie, histoire d'amour, fantastique, tragédies modernes et assez exceptionnel dans la maîtrise du récit, la qualité du vocabulaire et les caractères des personnages et de leur contexte. Conte épique et philosophique.

Comment deux personnages hors normes, aux origines parentales tragiques et complexes vont se sublimer et se transcender dans un monde où argent, egocentrismes, massacres ethniques, travers politiques colonialistes et technologies écrasent le genre humain. 

Un fantastique appel à se libérer des contraintes de nos sociétés modernes.

Beaucoup de choses dans ce récit dont la qualité littéraire et intrinséque me font classer cet auteur dans le répertoir de mes auteurs favoris ; Barjavel, Gaudé, Ferrari entre autres.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Vincent Villeminot est un auteur dont je suis les publications dans le domaine de la jeunesse avec une certaine assiduité. Avec Fais de moi la colère, il s'essaye au roman contemporain, et j'étais plutôt curieuse de découvrir sa plume adressée à un public plus mature.

Étrange et déroutant. Ce sont les premiers mots qui se forment dans notre esprit lorsqu'on lit les dernières lignes.

On rencontre Ismaëlle, une très jeune femme qui vient de perdre son père. La colère monte, s'empare d'elle alors qu'elle pense aussi à celle qu'elle n'a jamais connue, dont : sa mère, morte à sa naissance.
Avec elle le langage se fait cru, violent. La prose est courte et tranchante et nous fait s'approcher des limites de notre compréhension. Certains passages nous propulsent dans un tourbillon flou d'aveuglement et de colère parfois épuisant.
Et puis il y a ce monstre, ce Léviathan qui rejette des corps sur le lac Léman, cette créature invisible qui devient la cristallisation de toute la haine telle Moby Dick dans le roman éponyme de Melville.

Ézéchiel arrive peu après, fils d'un dictateur Africain, il a également perdu sa mère et s'enfonce de la même manière que l'héroïne dans un marasme de sentiments négatifs. La rencontre entre les deux personnages va faire des étincelles, mais peut-être seront-ils aussi la béquille salvatrice pour aller de l'avant...

Fais de moi la colère est un roman complexe qui demande énormément d'investissement et de concentration lors de la lecture. Pour être tout à fait honnête, je n'ai probablement pas saisi la moitié de la métaphore que met en place l'auteur.
On fait aussi face à un exercice de style étonnant, la plume de Vincent Villeminot se transforme, ondule pour aller d'un personnage à l'autre dans un jeu de rebond assez impressionnant. le travail fait à ce niveau-là a dû être immense et je ne peux que le reconnaître.

Malheureusement, ça n'aura pas suffi pour moi, je me suis perdue dans cette histoire au point d'avoir l'impression de ne pas comprendre ce que je lisais. C'est une sensation plutôt désagréable qui m'a véritablement perturbée.

Tout à fait étonnamment, je pense que ce roman restera tout de même marqué dans ma mémoire pour son côté très onirique.
Pas une bonne lecture donc (malheureusement), mais une expérience pour ceux qui voudront la tenter...

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GUERNICA
Je n'ai pas dégusté ce texte, j'ai plutôt dégustée sous cet afflux d'images hallucinées et oniriques. C'est le règne de la démesure qui met en face à face une jeune fille vierge et rebelle, et le fils d'un ogre venu d'on ne sait où du sud africain, un héros grec nouvelle formule, un géant titanesque, un croisé d'une foi incertaine auto-proclamé. Ezéchiel déclare un défi au maléfice avec les mêmes armes que lui, un projet cruel aussi aberrant qu'émouvant. Il est sûr que je n'ai jamais eu l'impression de lire un primo-roman, car la plume est aguerrie par dix ans d'écriture pour la jeunesse, et de préparation de ce texte lui-même. le phrasé est élaboré et bien scandé. le personnage de la jeune fille amoureuse, vierge et illuminée n'est pas fait pour convaincre, pas plus que le débordement infini de cadavres qui vient troubler la peau lisse et bien pensante du Lac Léman. Ce texte n'est pas fait pour être cru, ni aimé, l'auteur-dramaturge-poète ne se retourne pas derrière lui pour voir si les auteurs sont en là, convaincus où déjà partis. Vincent Villeminot trace sa route folle sans besoin de personne, hanté par ce défi, tout à sa quête impossible d'un nettoyage par le sang des usages politiques ou économiques contestables vieux de plusieurs siècles ! C'est la guerre vaine contre une humanité sans scrupule, une épreuve entre le feu et l'acier, la bête immonde et l'homme ogre. Non, je n'ai pas aimé ce livre, car il n'est pas aimable, mais il est fort, original, cruel, et c'est de la littérature féroce, pas un conte mièvre, un voyage au pays des légendes, des héros, des géants, des ogres, des petits personnages à écraser, pas une lecture pour enfants le soir non plus. Disons que j'aime trouver ce genre de texte parfois sur mon chemin, deux fois par an, peut-être, ces textes où s'affrontent la nature humaine, et les éléments démesurés, l'océan, le vent, le feu, la mort. Tout comme je n'aimerais pas couvrir les murs de ma maison des peintures de Guernica!
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Ismaëlle est fille de pêcheur ; sa mère est morte à sa naissance et son père vient de se noyer sur le lac. Elle tombe amoureuse d'Ézéchiel, le mystérieux occupant noir du palais en ruine sur la colline. Ézéchiel est un condensé de fils de dictateurs africains, un mélange d'enfant-soldat, de monstre et de Christ sanguinaire. Ils vont s'aimer malgré l'hostilité de la population. le jeune homme n'est pas là par hasard : il est venu pour tuer la bête monstrueuse qui se nourrit des cadavres qui flottent sur le lac. Car c'est l'Apocalypse au bord du lac Léman envahi par d'innombrables cadavres…

Sommes-nous dans un livre fantastique ? Pas vraiment. Pas seulement.
Suite sur le blog.
Lien : http://nicole-giroud.fr/fais..
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Dans ce récit, l'auteur joue avec la langue française et c'est un régal pour le lecteur. Vincent Villeminot navigue entre vocabulaire riche, métaphores saisissantes, écriture vivante, pour donner tout son caractère au texte et aux personnages qui en deviennent captivants.
Un livre qui se lit d'une traite, sans répit. le lecteur y plonge et en sort haletant, des questions en suspens.

Certains aimeront, certains détesteront, d'autres encore apprécieront le style sans pour autant comprendre toutes les nuances du texte, mais personne ne restera indifférent. C'est le pouvoir de ce roman.
Dans tous les cas, on ne peut que saluer le travail de l'auteur et son audace de sortir des sentiers battus.
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C'est effectivement un roman halluciné auquel je n'ai absolument pas adhéré.
Vincent Villemot a reçu beaucoup d'éloges mais ce roman n'est pas pour moi.
Les très nombreuses références mythologiques et bibliques ne me parlent pas. Seule la violence est contemporaine et je n'aime pas du tout la violence gratuite.
Sélection des 68 premières fois.

Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Vincent Villeminot entaille au scalpel la peau d'un monde où flottent des noyés que Rimbaud n'a pas pu voir. Sur ce lac franco-suisse du monde moderne, un monstre mord et broie. C'est un lac sur le miroir duquel nous reviennent tous les disparus de la Méditerranée. Et tous les tyrans. Et les massacres d'aujourd'hui. Et les orphelins. Une magnifique et poétique allégorie où l'amour pour exister s'allie à la résistance. Une mythologie du vingt et unième siècle où l'enfant naissant vole encore pour le poursuivre et le compléter le crie de sa mère.
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Ismaëlle, orpheline de mère à sa naissance, perd son père à l'âge de 16 ans, qui a péri alors qu'il pêchait sur le Lac Léman.
Cette jeune fille solitaire, qui n'a pour relation que le curé de sa paroisse, va alors reprendre le dur métier de son père : la pêche pour continuer à vivre. Mais un beau jour, les autorités lui interdisent de la pratiquer. La raison : chaque jour un grand nombre de morts flottent sur le lac.
Alirs qu'elle loue son bateau aux "ramasseurs de corps", elle va faire la connaissance de Ezéchiel, jeune homme africain, fils malheureux d'un dictateur, qui veut combattre la Bête.
Une relation très étrange et très forte va se jouer entre eux et c'est ensemble qu'ils vont partir affronter le monstre qui fait tant et tant de morts.
C'est un roman à la fois tragique et onirique qui nous emmène dans un monde où la nature humaine se dévoile et souvent de manière peu reluisante. C'est aussi quelque part un pamphlet contre l'argent et le pouvoir qu'il procure, ce qui a souvent pris le pas sur l'humanité. Néanmoins il donne une lueur d'espoir grâce à la jeunesse qui a encore l'utopie de croire en autre chose que le besoin de posséder et d'accumuler.
Beau roman qui se savoure même si ce n'est pas vraiment un coup de coeur.

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Un conte fantastique, poétique et étrange qui m'a emportée dans les profondeurs obscures du lac Leman.
Ismaëlle, Ezechiel, un ogre, un monstre dans les profondeurs du lac, des cadavres qui remontent à la surface donnent à ce récit une tonalité particulière, une atmosphère sombre.
Un lieu qui ne tient pas au hasard puisque Genève est la capitale du secret, la cathédrale de la finance.
Des êtres qui affrontent leurs démons : Ismaëlle née des entrailles d'une morte, rejetée par sa communauté, seule au monde très jeune lorsque son père meurt à son tour. Ezechiel qui, de son côté, se doit d'affronter le monstre, lui le fils de l'ogre (dictateur ougandais) qui livrait des corps aux crocodiles et qui massacrait sans relâche. Une rédemption ?
Beaucoup de métaphores et de références assumées à Moby Dick notamment.
J'ai été d'abord étonnée au début du récit ; j'ai néanmoins choisi de me laisser porter par l'histoire et le style poétique, par les personnages aux confins du réel. Certains passages me sont restés opaques, trop de digressions peut être.
Je ne parlerai pas de plaisir de lecture, un « étonnement de lecture » certainement.
Une lecture atypique qui n'aurait pas suscité mon intérêt si elle n'avait pas intégré la dernière cession des 68premières fois, un texte qui ne laisse pourtant pas indifférent par la langue et le côté onirique et fantastique.
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Portée, emportée par la rapidité de ce livre qui raconte, chante une quête d'identité particulière : avant de devenir mère. Comment au plus profond de ses tripes une femme qui perd successivement ses deux parents découvre sa sexualité et choisit le père de son enfant dans une ambiance maritime mortifère qui évoque le Moby Dick de Melville. Une écriture rapide et poétique. Un bon moment de lecture.
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