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Joël Cornette (Autre)
EAN : 9782410029369
688 pages
Editions Belin (24/04/2024)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
En 212, l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire. Cette mesure couronne une évolution séculaire vers un empire politiquement unifié et culturellement universel. Près de trois siècles plus tard, l’avènement du roi ostrogoth Théodoric marque la fin d’un processus au terme duquel les provinces occidentales et l’Italie elle-même ont échappé à l’administration impériale. En Orient, Constantinople est la capitale d’un Emp... >Voir plus
Que lire après Rome, la fin d'un Empire: De Caracalla à ThéodoricVoir plus
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'histoire politique du IIIe siècle est riche de rebondissements et d'effets de rupture: l'absence de continuité dynastique à partir de la mort de Sévère Alexandre, l'instabilité du pouvoir impérial à partir de celle de Gordien, l'inadaptation du dispositif militaire aux nouvelles menaces frontalières à partir de 251 sont autant d'éléments qui ont incité les historiens, depuis très longtemps, à identifier le IIIe siècle à une «crise de l'Empire romain » au cours de laquelle sombra l'Empire conquérant et dominateur des Antonins. Pour les Lumières, le IIIe siècle était le moment d'une brutale transition entre le «Haut-Empire», période encore lumineuse d'une Antiquité qu'éclairait le souvenir des institutions républicaines et de la civilisation grecque, et le «Bas-Empire », âge déjà obscur d'empereurs despotes empreints d'obscurantisme chrétien, incapables de défendre la civilisation contre les invasions de barbares sauvages. Pourl'histoire ecclésiastique, la période des «grandes persécutions» mettait en évidence l' incompatibilité entre l'Empire classique et la religion montante.
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Sur le front du Rhin et du Haut-Danube, la situation ne pouvait être contrôlée que par une présence efficace des armées romaines. Le long de l'immense frontière que représentent les cours du Rhin et du Danube étaient établis des peuples que les richesses des provinces romaines attiraient d'autant plus que, sous la poussée des Goths, les équilibres traditionnels étaient ébranlés: Vandales, Daces et Sarmates sur les frontières de la Dacie; Sarmates, Roxolans, Yaziges, Quades, Marcomans et Juthunges sur celles de la Pannonie ; Alamans sur le Rhin moyen et face aux Champs Décumates, cette « excroissance de l'Empire», comme l'écrivait Tacite, que Domitien à la fin du siècle avait plus solidement intégré aux provinces de Germanie, Francs plus au nord.
Il ne faut pas s'imaginer des peuples attendant de fondre sur l'Empire pour le conquérir, mais des voisins turbulents qui ne manquaient jamais une occasion, lorsque les défenses romaines s'affaiblissaient, de mener des raids prédateurs.
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Au IIIe siècle, comme durant les périodes précédentes, la plupart des pratiques religieuses n'étaient pas le résultat d'un choix personnel fondé sur des croyances ou des convictions ; elles n'existaient pas de manière indépendante comme une catégorie particulière, mais comme une dimension indispensable de toute activité sociale ou politique. Certaines de ces pratiques relevaient de la vie familiale, comme celles qui accompagnaient les funérailles ou entretenaient la mémoire des ancêtres. D'autres encore étaient associées à la vie professionnelle, comme les banquets en l'honneur du dieu que s'était choisi la profession. Beaucoup, enfin, scandaient la vie civique par les fêtes publiques de chaque cité et celles du culte de Rome et de l'empereur.
Les références religieuses étaient omniprésentes. Où que l'on vécût dans l'Empire, on était entouré d'images divines et de sanctuaires, on accomplissait chaque jour des rituels, tantôt machinaux, tantôt délibérés
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En 212, un seul empereur régnait : Marcus Aurelius Severus Antoninus, le fils ainé de Septime Sévère, connu dès avant son règne sous le surnom de Caracalla. Son père avait désigné ses deux fils, Caracalla et Géta comme ses successeurs mais le partage du pouvoir s'était soldé par un échec et l'aîné avait assassiné son cadet dans les bras de leur mère Julia Domna. Si le procédé se révélait pour le moins fâcheux, l'Empire était en paix, Caracalla jeune, en bonne santé, volontaire. Par un édit publié en 212 - L'édit de Caracalla ou constitution antonine -, le droit de citoyenneté romaine avait été accordé à tous les habitants libres de l'Empire. Rome devenait la cité universelle, un immense corps politique sous l'autorité d'un seul prince, sans rival dans le monde connu.

(INCIPIT)
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Gallien manifestait un vif intérêt pour les questions philosophiques et religieuses. Le philosophe Plotin fréquentait la cour, et il était le protégé de l'empereur et de son épouse Salonine. D'après le biographe de Plotin, le philosophe proposa un jour à Gallien de reconstruire une ville de Campanie largement ruinée; Plotin aurait pu s'y retirer avec ses disciples et la ville aurait été gouvernée selon les lois de Platon. Cette Platonopolis ne fut jamais réalisée... En 264, Gallien fit un voyage en Grèce au cours duquel il fut initié aux mystères d'Eleusis et reçut le titre d'archonte de la cité. Il manifestait ainsi les goûts philhellènes de son temps, si remarquables dans la production artistique.
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Vidéo de Claire Sotinel
Elle court, elle court, la rumeur, depuis la nuit des temps. Elle a forgé des mythes, fabriqué des héros, fait et défait des réputations. Comment naît une rumeur ? Comment se propage-t-elle ? Qui la fabrique ? Qui la récupère ? Comment la combattre ou l'anéantir ? Historiens, sociologues et politistes répondent à ces questions en parcourant les siècles de l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Modérateur : Jean GUARRIGUES, professeur à l'université d'Orléans
Participant·e·s : Colette BEAUNE, historienne médiéviste Edith CRESSON, ancienne Premier ministre Jean-Pierre CHRETIEN, historien spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs Pascal FROISSART, sociologue, auteur de la rumeur, histoire et fantasmes (Belin, 2002) Claire SOTINEL, historienne antiquisante, alors professeur à l'université de Tours
0:00 Générique 0:32 Présentation du thème 2:13 Présentation des intervenant·e·s 4:40 Qu'est-ce qui fait rumeur ? 28:14 Comment circule une rumeur ? 57:31 Une rumeur peut-elle être démentie ? 1:18:57 Conclusion
Table-ronde issue de l'édition 2007 des Rendez-vous de l'histoire sur le thème "L'Opinion. Information, rumeur, propagande". 
© Colette Beaune, Edith Cresson, Jean-Pierre Chrétien, Pascal Froissart, Jean Garrigues, Claire Sotinel, 2007. 
Voix du générique : Michel Hagnerelle (2006), Michaelle Jean (2016), Michelle Perrot (2002) 
https://rdv-histoire.com/
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