La poésie de P. Voélin est d'une simplicité qui éclate comme un claquement au milieu du silence. Aucun mot compliqué dans cette versification libre qui ne fait aucun effet de manche pour évoquer la fin, le manque et la mort. Nulle tristesse cependant mais juste un regard bienveillant sur la vie comme elle va et se termine.
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Du feu
Tu portes au loin les colliers de fleurs
la tresse des cris les retrouvailles
tu mets le feu à l'anse
des souvenirs
Se retourner est interdit
Une nuit s'échappe de tes mains
‒ du feu pour nous
La mort et la vie ‒ douces comme les buissons
comme les minutes de sable comme l'avoine
aux lèvres des juments