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EAN : 9782955211953
16 pages
Editions Poésis (17/02/2018)
4.37/5   84 notes
Résumé :
Un texte , toujours rempli de poésie, traitant du monde végétal et de l'être humain. - De l'infiniment petit... magique, fragile, négligé à notre monde saturé, surchargé...de fausses valeurs...
Que lire après Le plâtrier siffleurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'ai pas pu résisté ni à un de mes auteurs de prédilection, ni au
titre éminemment magique. Il ne s'agit pas de "merle siffleur", mais d'un "plâtrier siffleur" ! ...et la poésie est là...immédiate !

Une plaquette minuscule... mais où on retrouve l'essentiel des thèmes chers à Christian Bobin : l'infinie poésie des choses les plus humbles, le miracle de la Vie, la superficialité de notre société technocrate et consumériste...qui oublie l'essentiel...

Christian Bobin, une nouvelle fois rend hommage à la poésie,[avec un einième clin d'oeil à sa poétesse préférée, Emily Dickinson ], aux contemplatifs, à l'apprentissage en profondeur de notre REGARD...

"Contempler est une manière de prendre soin"...

"Il me semble que la poésie est comme une explication, mais qui n'explique rien"....
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Quand j'ai lu ce texte d'une brièveté surprenante, que je verbalisais les lignes, j'entendais dans ma tête, dans mon coeur, la voix de Christian Bobin.
C'est fou, non ?
Pas la mienne habituelle, non, la sienne avec ses intonations.
Les quinze minuscules pages du plâtrier siffleur ne sont pas un exemple de l'écriture minimaliste de l'auteur puisqu'il n'a pu travailler cette entrevue retranscrite par Françoise Lemarchand pour sa revue « Canopée » (revue de son entreprise, Nature et découverte).

Qu'importe. Son esprit est bien là et la modestie de l'ouvrage elle-même est gage de ses idées.

Aller à l'essence, au minime, au « très bas » pour atteindre l'être essentiel.
« tendre le langage » à l'extrême pour atteindre la poésie.

Pour comprendre ce récit, finalement, son titre suffit :
Le plâtrier siffleur.
Plâtrier, certes….mais siffleur. Là est la différence



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Oui, un petit livre où l'on retrouve les thèmes et les préoccupations habituelles de Christian Bobin, et la magie - en sa désarmante simplicité - pour le dire !

L'un de mes auteurs - poètes - préférés ; je nage dans un registre de sensibilité qui est le mien... Mais parfois, à force .... , je ne sais plus si j'aime, l'effet de surprise étant parti, les thèmes étant bien évidemment récurant, effet parfois de "ressassement", etc...

Malgré toutes ces réticences, je suis sorti vraiment éblouis à la fin de ce petit livre, par la profondeur, la vérité, la concision de pensée de Christian Bobin... Car enfin, on se demande parfois comment ses livres nous touchent si profondément; quels sont, derrière, l'élan et la pensée et le désir qui poussent un homme à écrire de telles choses; quelle force intérieure et quelle vision sur le monde sous-tendent cette écriture apparemment légère et portant percutante, grave même, et ne cachant jamais le drame de ce monde et en même temps les merveilles qui y habitent, qui s'y vivent ! Quel est le secret de cet émerveillement entretenu, de cette ferveur ?

Et bien nous trouvons la (les) réponse (s) dans ce petit opuscule où Christian Bobin nous livre vraiment sa pensée, ses réflexions.
Et d'y souscrire - pour ma part - complètement !
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Il ne vous faudra que 10 minutes pour lire ce très court texte de Christian Bobin, mais ces mots vous habiteront longtemps… Il est de ces poètes qui savent dire l'essence même des choses, ce qui est invisible et pourtant essentiel. Bobin a les yeux grands ouverts sur le monde, il en prend la mesure seconde par seconde quand nous tous avons oublié ; à l'affût de la moindre secousse ou du battement d'aile infime d'un papillon voyageur… Lire le plâtrier siffleur, c'est ralentir le temps ; s'ouvrir à ce qui nous entoure ; revenir à la vie, la vraie…
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Dans ce petit texte qui est paru en 2012 et que les éditions Poesis ont eu la bonne idée de republier, Christian Bobin nous livre son manifeste en faveur de la poésie. Un texte qu'on pourrait qualifier de théorique avec de nombreux exemples "concrets" ou des mises en application.
La poésie est un art de toute la vie si bien que "habiter poétiquement le monde"comme le dit le titre de la collection où est publié ce petit livre, c'est en fait habiter HUMAINEMENT le monde. S'opposant à la technique, la poésie est un regard paisible et contemplatif sur le monde pour le réhabiliter et l'apprivoiser. C'est ce que font chacun à leur manière le plâtrier du titre, la repasseuse pensive ou le boulanger qui fait ses pains.
Il y a des présences dans notre monde, dans la nature, dans les objets, dans les animaux, mais ce sont les yeux et le regard qui nous manquent pour les voir. Heureusement que Christian Bobin et d'autres savent nous aider à enlever ce voile qui recouvre nos yeux !
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Les instants de contemplation sont des instants de grand répit pour le monde, car c’est dans ces instants-là que le réel n’a plus peur d’arriver à nous.
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…C’est comme un bois qui serait tellement fin que, si on essayait de l’affiner un peu plus, on casserait son fil et on le briserait. C’est peut-être ça d’ailleurs la vertu de la poésie, tendre le langage au maximum. Mais il y a un moment où chacun est obligé de comprendre d’une autre manière que par la compréhension analytique. Il faut peut-être comprendre par l’arrière de la tête, ou par ses yeux, ou par l’enfant qu’on était. Mais surtout ne pas comprendre par l’adulte qu’on se croit tenu d’être.
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J'essaye de recueillir des choses très pauvres, apparemment inutiles, et de les porter dans le langage. Parce que je crois qu'on souffre d'un langage qui est de plus en plus réduit, de plus en plus fonctionnel. Nous avons rendu le monde étranger à nous-mêmes, et peut-être que ce qu'on appelle la poésie, c'est juste de réhabiter ce monde et l'apprivoiser à nouveau. (p. 2)
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Il y a quelque chose de la suave tyrannie des techniques
  
  
  
  
Il y a quelque chose de la suave tyrannie des techniques
qui commence à être défaite dans un instant de contemplation pure
qui ne demande rien, qui ne cherche rien, même pas une page d’écriture.

La plupart du temps, je regarde, je ne note pas, je n’écris pas.
La contemplation est ce qui menace le plus,
et de manière très drôle, la technique hyperpuissante.
Et pour une raison très simple,
c’est que les techniques nous facilitent la vie apparemment.
Mais c’est un dogme d’aujourd’hui qu’on ait la vie facilitée.

Qui a dit que la vie devait être facile et pratique ?
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Je ne pense pas que la nature connaisse la solitude terrible dans laquelle nous pouvons nous trouver. Je suis parfois soufflé par la conversation incessante du pré qui fait face à la fenêtre devant laquelle j'écris.
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Vidéo de Christian Bobin
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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