Avec
La Saison de la sorcière de
Roland C. Wagner, j'ai découvert un court roman mêlant science-fiction, dystopie et fantasy urbaine…
Je devrais plutôt dire redécouvert car il fut une époque pas si lointaine ou je souscrivais auprès de la Maison d'éditions Les Moutons électriques et ce livre, réédité en 2017, faisait partie des publications que j'avais ainsi soutenues. Rapidement feuilleté alors, j'avais pensé qu'il plairait à mon fils aîné et le lui avait offert.
Les éditions VOolume me le proposent en version audio, lue par Simon Jeannin.
Nous voilà transportés dans un futur où les déséquilibres mondiaux ont de quoi nous surprendre : la Chine a envahi la Mongolie, la France est occupée par les États-Unis, une guerre civile sans précédent menace l'Inde…
De plus, une vague d'attentats à peine croyables bouleverse la planète et ébranle les symboles de puissance des nations les plus industrialisées… Cette forme de terrorisme a ceci de particulier qu'elle fait usage de forces surnaturelles, épargne les vies humaines et s'attaque uniquement aux grands monuments symboliques : un ptérodactyle géant arrache la tour Eiffel, des statues de Mao prennent vie et ravagent Pékin, un Godzilla dévaste le port de Yokohama, la tour de Londres fond littéralement, le château de Schönbrunn devient un palais en sucre candi…
Pour les États-Unis, la lutte contre les « sorciers du tiers monde » devient presque une mission sacrée… Pour ce faire, il s'agit de recruter toutes les personnes dotées de pouvoirs spéciaux et susceptibles d'aider dans cette chasse aux sorcières, qu'elles soient volontaires ou pas.
J'ai été particulièrement frappée par l'écriture, très visuelle pour les descriptions, très familière, voire grossière pour certains dialogues. L'ensemble est vivant, enlevé, percutant, plein d'humour…
Le récit rend compte de toute une ambiance sur fond d'action et d'aventure : côté français, l'onomastique nous plonge dans le milieu des zonards : Fric, tout juste sorti de prison, a un peu de mal à se réinsérer dans la société, même si son codétenu, Blek le roc lui a donné une adresse… Chez les « étazuniens », les noms très courts étonnent moins : Chuck, Ted, Butch… Nous allons suivre des militaires qui ont capturé une étrange sorcière dotée de grands pouvoirs mais pas très coopératives. Mes souvenirs de cette version audio ne me permettent pas de citer et d'orthographier tous les noms, mais ils sont assez savoureux et imagés, croyez-moi sur parole !
Il y aussi un autre fil conducteur autour de la MAO, la Magie Assistée par Ordinateur… C'est pour cette raison que je pensais que ce roman plairait à mon geek de fils…
Je reconnais que j'ai eu un peu de mal avec la tonalité générale de cette histoire. le style percutant et impertinent revendiqué m'a un peu freinée pour en apprécier tous les tenants et aboutissants, notamment autour de l'illustration de l'hégémonie des Etats-Unis.
J'apprécie le côté déjanté, reconnais la satire de certaines dérives politiques très contemporaines mais avoue aussi que ce roman convient sans doute mieux à un lectorat plus jeune ; son court format (240 pages en broché, 5 heurs 50 d'écoute), son style branché et familier, son côté très cinématographique et visuel sont autant d'atouts pour attirer et convaincre les jeunes adultes.
La version audio, même si je n'ai rien à reprocher au narrateur, n'a pas non plus été très agréable à l'écoute et conforte, si besoin était, mon ressenti en demi-teinte.
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