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Meguru kisetsu
Je suis plutôt méfiant concernant la fantasy, un genre où je suis assez mal à l'aise, pourtant certains thèmes m'intéressent comme la sorcellerie. C'est surtout la promesse de chaudrons et d'incantations qui m'a donné l'envie de m'immerger avec ce court roman. L'illustration signée Benjamin Carré de l'édition J'ai Lu rappelle « Kiki la petite sorcière » (« Majo no takkyûbin »), un film d'animation japonaise du très talentueux Hayao Miyazaki.

Shigoto hajime
Feu Roland C. Wagner nous met d'emblée dans le grand bain avec un prologue réussi, alléchant, à l'écriture maîtrisée. La sorcellerie tant désirée est présente. J'ai beaucoup aimé le début, mais, je vais être honnête, la suite m'a bien ennuyé. La magie n'est juste qu'une illusion, utilisé avec parcimonie, surtout bien loin des incantations, ainsi que des potions. Disons qu'elle est présente, mais l'auteur part sur une histoire assez banale. le maléfice n'est qu'un prétexte. Pire, l'histoire regorge d'incohérences. C'est bien dommage parce que l'urban fantasy aurait pu être mieux exploiter..

Ooisogashi no Kiki
Le récit est à la fois bien construit et bien écrit. le texte de Roland C. Wagner est agréable. Ici où là s'intercalent des articles de journaux sur le monde imaginé par l'auteur. Les États-Unis d'Amérique dominent le monde (Étazunis dans le roman, par ailleurs, “coule” a remplacé “cool”) et ils sont même présents dans la métropole, affectueusement nommés “Tazus”. On alterne les chapitres avec une bande de voyous et l'armée américaine. J'ai préféré de loin suivre les vauriens, tandis que la surpuissante armada militaire m'a laissé sans joie, voire parfois ennuyé. On notera que le groupuscule rebelle, anarchiste, part dans la théorie du complot.

Tobenai
Su le quatrième de couverture de mon édition J'ai Lu, ce livre est classé « Science-fiction ». À part une allusion au cyberpunk, puisque ce court roman fut écrit au tout début de la démocratisation d'Internet, loin de ce que nous connaissons actuellement, il est difficile de la classer dans un genre . Anticipation ? Un terme fourre-tout auquel il pourrait appartenir puisque nous sommes dans un univers fictif où les États-Unis dirigent le monde et même la France. C'est un premier pas mitigé vers cet auteur, mais je suis prêt à lui laisser encore une chance.

Ojii-san no tanomigoto
Hors-sujet. Les titres japonais situés avant chaque paragraphe sont ceux de l'Orchestral Sound Track de « Kiki la petite sorcière » (« Majo no takkyûbin ») signée Joe Hisaishi. Je vous invite à les écouter.

Yasashisa ni Tsutsumareta
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J'ai beaucoup aimé ce livre lu par Simon Jeannin avec le ton juste. Je pense que j'aurais beaucoup moins apprécié ce roman en version papier, l'audio lui donne un attrait supplémentaire. le narrateur incarne à la perfection ces personnages plutôt loufoques, la voix est apaisante, chaque personnage a son accent ou sa particularité.

Le roman commence fort, un ptérodactyle géant arrache la Tour Eiffel et s'en va en la serrant dans ses griffes. Quelques mois après, Fric sort de prison, la répression est féroce contre les utilisateurs de cannabis, ce qui lui a valu dix-huit mois derrière les barreaux. D'autres attentats ont eu lieu, la tour de Londres a fondu, le château de Schönbrunn a été transformé en sucre et fond un peu plus à chaque averse. L'armée américaine a profité de la situation pour envahir de nombreux pays dont la France, soit disant pour y mettre de l'ordre. Ils sont persuadés que ces attentats sont l'oeuvre de sorciers puissants et pourchassent les magiciens du monde entier pour constituer une armée chargée de lutter contre les terroristes. Il s'emparent d'une sorcière très puissante dans un pays exotique. Fric retrouve immédiatement ses amis de la banlieue, des marginaux comme lui. Suite à une altercation avec un Tasu (soldat US), l'un d'eux se réclame du Front de libération de la Banlieue parisienne, il ne leur reste plus qu'à aller se planquer chez des amis du codétenu de Fric, qui seront eux aussi des originaux.

J'ai beaucoup aimé l'aspect loufoque et amusant de l'intrigue. Les attentats en particulier sont vraiment sortis de l'imagination délirante de l'auteur, ils se caractérisent par la destruction de symboles nationaux mais ne causent ni blessé ni mort et se veulent des messages non-violents. Les personnages sont assez attachants, sauf le chef de l'armée américaine, qui est odieux comme il se doit. Sous l'aspect d'une joyeuse farce, cette dystopie écrite au lendemain du 11 septembre véhicule un message politique toujours actuel. le monde se rebelle contre le système ultra-libéral, mais les USA y mettent bon ordre, n'hésitant pas à envahir un pays à l'invitation d'un dirigeant « ami ». La critique sociale est féroce, on y dénonce la dérive sécuritaire et l'acharnement sur les idéologies anti-système. Dans le livre ce sont les petits délinquants immigrés de banlieue, les communistes et les écologistes qui remplissent les prisons. Comme le dit un des héros, les lois sur le terrorisme sont assez vagues pour pouvoir être largement interprétées au gré du pouvoir, même si ici on parle d'un terrorisme qui s'attaque seulement à des symboles sans faire de victimes. Ce point m'a fait penser à la pièce de Camus, Les justes. Ce terrorisme soft s'oppose à la violence des USA, qui eux utilisent de vraies armes et n'hésitent pas à s'en servir.

Un des points remarquable et original de ce récit est d'associer la magie non pas au fantastique mais à la technologie informatique. Il y a de nombreuses scènes cocasses, dont le dernier attentat, mais jamais la magie n'est basée sur des invocations, grimoires ou autres support traditionnels. Toutefois à la fin, les auteurs du sort semblent dépassés par leur créature qui semble être devenue autonome. Dommage que ce soit un one shot et pas le début d'une série, j'aurais apprécié de suivre ces personnages délirants dans une nouvelle aventure.

Je recommande chaleureusement ce récit à la fois profond et très amusant. La société qu'il dépeint n'est peut-être pas aussi éloignée de la nôtre. Les superpuissances n'ont pas renoncé à dominer le monde, que ce soit par la violence en Ukraine, par l'économie avec la Chine, quant à l'occupation de l'Europe par les USA, c'est une réalité toujours actuelle depuis 1944, même si c'est soft et peu violent (quand même un peu, vu que le modèle économique ultra libéral vient d'eux et ravage la planète toute entière). On a rarement l'occasion de réfléchir en s'amusant, profitons-en.

Un grand merci à Netgalley et aux Editions Voolume pour cet excellent roman de science fiction vraiment très sympa et facile d'accès dans cette version audio.

#LaSaisondelasorcière #NetGalleyFrance !
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Avec La Saison de la sorcière de Roland C. Wagner, j'ai découvert un court roman mêlant science-fiction, dystopie et fantasy urbaine…
Je devrais plutôt dire redécouvert car il fut une époque pas si lointaine ou je souscrivais auprès de la Maison d'éditions Les Moutons électriques et ce livre, réédité en 2017, faisait partie des publications que j'avais ainsi soutenues. Rapidement feuilleté alors, j'avais pensé qu'il plairait à mon fils aîné et le lui avait offert.
Les éditions VOolume me le proposent en version audio, lue par Simon Jeannin.

Nous voilà transportés dans un futur où les déséquilibres mondiaux ont de quoi nous surprendre : la Chine a envahi la Mongolie, la France est occupée par les États-Unis, une guerre civile sans précédent menace l'Inde…
De plus, une vague d'attentats à peine croyables bouleverse la planète et ébranle les symboles de puissance des nations les plus industrialisées… Cette forme de terrorisme a ceci de particulier qu'elle fait usage de forces surnaturelles, épargne les vies humaines et s'attaque uniquement aux grands monuments symboliques : un ptérodactyle géant arrache la tour Eiffel, des statues de Mao prennent vie et ravagent Pékin, un Godzilla dévaste le port de Yokohama, la tour de Londres fond littéralement, le château de Schönbrunn devient un palais en sucre candi…
Pour les États-Unis, la lutte contre les « sorciers du tiers monde » devient presque une mission sacrée… Pour ce faire, il s'agit de recruter toutes les personnes dotées de pouvoirs spéciaux et susceptibles d'aider dans cette chasse aux sorcières, qu'elles soient volontaires ou pas.

J'ai été particulièrement frappée par l'écriture, très visuelle pour les descriptions, très familière, voire grossière pour certains dialogues. L'ensemble est vivant, enlevé, percutant, plein d'humour…
Le récit rend compte de toute une ambiance sur fond d'action et d'aventure : côté français, l'onomastique nous plonge dans le milieu des zonards : Fric, tout juste sorti de prison, a un peu de mal à se réinsérer dans la société, même si son codétenu, Blek le roc lui a donné une adresse… Chez les « étazuniens », les noms très courts étonnent moins : Chuck, Ted, Butch… Nous allons suivre des militaires qui ont capturé une étrange sorcière dotée de grands pouvoirs mais pas très coopératives. Mes souvenirs de cette version audio ne me permettent pas de citer et d'orthographier tous les noms, mais ils sont assez savoureux et imagés, croyez-moi sur parole !
Il y aussi un autre fil conducteur autour de la MAO, la Magie Assistée par Ordinateur… C'est pour cette raison que je pensais que ce roman plairait à mon geek de fils…

Je reconnais que j'ai eu un peu de mal avec la tonalité générale de cette histoire. le style percutant et impertinent revendiqué m'a un peu freinée pour en apprécier tous les tenants et aboutissants, notamment autour de l'illustration de l'hégémonie des Etats-Unis.
J'apprécie le côté déjanté, reconnais la satire de certaines dérives politiques très contemporaines mais avoue aussi que ce roman convient sans doute mieux à un lectorat plus jeune ; son court format (240 pages en broché, 5 heurs 50 d'écoute), son style branché et familier, son côté très cinématographique et visuel sont autant d'atouts pour attirer et convaincre les jeunes adultes.

La version audio, même si je n'ai rien à reprocher au narrateur, n'a pas non plus été très agréable à l'écoute et conforte, si besoin était, mon ressenti en demi-teinte.

#LaSaisondelasorcière #NetGalleyFrance
#lesglosesdelapiratedespal

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Livre sympathique et léger, qu'on a envie de présenter à la manière d'un conte ce fée : "Comment quatre vaillants compagnons défirent sans coup férir l'armée du méchant roi d'Amérique avec l'aide de leur marraine la fée "
Et comme tout conte de fée, il parle de la réalité de son temps Il a été écrit au temps de la seconde guerre d'Irak, alors que les médias américains menaient une violente campagne de haine contre la France en raison de son refus de participer à l'agression contre ce malheureux pays.
La fable politique est un peu mince. Si la dénonciation de l'impérialisme américain est bienvenue, on peut trouver un peu trop idyllique l'image donnée des "jeunes des quartiers", et, tout en appréciant le livre, ne pas éprouver une sympathie débordante pour les communautés anarchistes.
Mais après tout, on est dans le domaine du conte, et l'on ne va pas trop s'appesantir sur l'une ou l'autre invraisemblance.
Une, cependant, qui est plutôt d'ailleurs une incohérence : compte tenu de la nature des sortilèges, ils sont par définition immatériels, et d'ailleurs le livre le dit. Et pourtant ils exercent des effets sur la matière. C'est qu'alors ils sont autre chose. Mais quoi ?
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Roman intéressant mais que j'ai trouvé avec des longueurs. Approcher le mythe de la sorcière à travers les technologies est relativement bien fait mais cela manque de profondeurs et d'explications. J'aurais bien vu ce roman comme le premier d'une série avec la fin ouverte qu'il propose.
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Plus c'est con, plus c'est bon !

Roland C. Wagner nous réjouir la chasse aux sorcières de manière littérale : les États-Unis, des sorcières et vas y que je te ponds un roman.
J'avais lu de lui l'intégrale de son histoire du futur, mais n'avait pas été beaucoup plus loin à part un texte ici et là. Au détour d'une masse critique Babelio, je remarque ce roman en audiolivre et banco.

Des attaques terroristes incroyables se produisent dans le monde : par exemple, la tour Eiffel se fait enlever par un ptérodactyle. Les États-Unis, jugeant que les états ciblés par les sorciers ne vont pas assez vite dans leur réaction, décident de prendre le problème à bras le corps pour sauver le monde, non sans envahir quelques pays plus ou moins alliés.
Là-dessus, une bande de jeunes de banlieue se retrouvent... Il sera aussi question d'une communauté anar...

Je connaissais l'Urban Fantasy, pas très fan, mais l'Urban Fantasy politique, j'adore. Oh je vois que tu tiques avec ce mot politique. Mais l'auteur ne nous bassine pas trop avec, on sent tout de même ou son coeur bât, battait en l'occurrence. A part un ou deux passages un peu plus appuyés, cela reste buvable pour les gens de droite.

C'est fun, c'est inventif, c'est intelligent, ça dit beaucoup de choses sur notre société. Écrit en 2003, c'est un texte qui reste assez actuel même si quelques références passeront au-dessus de la tête des moins de 40 ans. On ne va pas en parler des heures : J'ai adoré et dévoré ce livre.

Ma seule crainte en écoutant ce livre était l'audiolecture. J'avais testé grâce à Un papillon dans la lune un livre sur Audible, mais il avait fallu que j'installe l'application sur mon smartphone, et ma bagnole n'étant pas le modèle le plus high tech, cela était très pénible pour revenir en arrière, faire pause....
Ici avec ce nouveau fournisseur, Voolume, cela a été plus simple pour moi. Je me suis créé un compte rapidement, et on télécharge les bons vieux MP3. Après les avoir dezippé, on met sur sa clef USB et la ma voiture me permet de faire pause, avance ou retour. L'idéal pour moi. Pas de DRM, des verrous numériques m'empêchant de faire ce que je veux avec mes fichiers. Je peux les mettre sur cd, les enregistrer sur cassette selon les possibilités de ta voiture, de ton walkman. Un très bon point pour moi
Seul bémol, j'adore écouter les podcasts de la méthode scientifique ou de plus que de la SF durant mes trajets boulot maison, mais ce roman est court et j'ai pu vite reprendre mon train-train quotidien. La voix du comédien m'a de suite emporté avec. Bref une belle expérience.
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La magie existe. Enfin, c'est la seule explication possible à la vague d'attentats étranges (et pacifistes) que subissent l'Europe et l'Asie. En réaction, les États-Unis ont envoyé des troupes dans les pays touchés, qui sont du coup devenus des protectorats américains, et ont déclenché une grande campagne de recrutement (si l'on peut le dire ainsi) de mages afin de constituer une armée capable de neutraliser ces terroristes d'un genre nouveau.
Dans ce contexte troublé, Fric sort de prison et retrouve sa banlieue sous ébullition. Les soldats « Tazus » provoquent la hargne d'une partie de la population et de ses potes en particulier. Suite à un incident avec l'un de ces soldats, Fric se voit contraint de se planquer à l'adresse indiquée par un de ses compagnons de cellule et va y découvrir une communauté de hippies et de punks utopistes sur-équipée en matériel informatique. de là à savoir ce qu'ils fabriquent dans leur Enclave, c'est une autre affaire...
Pendant ce temps, la chasse aux sorcières fait rage et pour l'armée américaine il n'y a pas de demi-mesure, les personnes capturées sont avec elle ou… avec elle.
La narration se divise en deux. On suit tour à tour Fric et ses copains ou différents membres de l'armée à la recherche de l'arme ultime (et ils pourraient bien l'avoir trouvée). Cela donne un récit nerveux, plein de rebondissements et d'embardées, qui entraîne son lecteur/auditeur sans trop lui laisser le temps de reprendre son souffle.
Ce roman court et énergique est une sorte de conte moderne, engagé et chaotique qui se joue des codes. On notera que, comme dans les contes, quasiment personne n'a de prénom. Les Tazus et ceux qui gravitent autour sont désignés par leur fonction, alors que Fric et ses potes le sont par des surnoms. Les chevaliers de cette histoire sont de jeunes banlieusards d'âge indéterminé, les fées sont celles du réseau, le méchant dragon polycéphale est une grande puissance capitaliste et la sorcière… Vous verrez bien.
J'ai beaucoup aimé ce récit. C'est barré, intelligent et drôle. L'auteur, tout en nous divertissant, nous amène à réfléchir. Ce roman nous parle d'impérialisme et d'ingérence, de terrorisme et de résistance, mais il nous montre aussi que parfois la frontière est floue entre ces termes. J'ai trouvé cela intéressant, bien que je pense qu'il y manque un peu de profondeur et que la réflexion sur le terrorisme, surtout, est trop sortie de son contexte. J'ai cependant beaucoup aimé l'Enclave et la façon de vivre des gens qui la peuplent, bien que cela semble beaucoup trop irréaliste à mes yeux. Ils paraissent d'autant plus sympathiques face au capitalisme éhonté affiché par les Tazus. L'auteur a grossi le trait, mais c'est aussi une caractéristique des contes.
La sortie en version audio de ce roman dont la première publication date de 2003 est une bonne occasion de le découvrir (ou redécouvrir). le narrateur a fait un excellent travail. Certes, le roman est déjà prenant, mais il parvient à accroître encore davantage l'intérêt de l'auditeur grâce à l'enthousiasme qu'il déploie toujours au bon moment.
Les thèmes abordés restent très actuels, bien que le contexte ait évolué depuis les attentats de 2001, et offrent toujours des pistes de réflexions intéressantes.
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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J'ai écouté la version livre audio lu par Simon Jeannin chez voolume. La couverture du livre et l'ambiance du livre et m'a fait penser à la série Motherland : Fort Salem mais ce livre n'a rien à voir. La géopolitique actuelle est complètement bouleversée dans ce livre, avec une partie de l'Europe qui est sous domination américaine (les tasus). Il y a eu plusieurs attentats qui ont enlevés la tour eiffel et d'autres monuments mondiaux... Les tasus (États-Unis) recrutent des magiciens pour lutter contre ces attentats magiques (apparition de dinosaure, transformation d'un château en confiserie,...). C'est un livre avec des références sympas. J'ai passé un bon moment à écouter ce livre qui m'a surpris sur son contenu. J'ai bien aimé ce livre de science-fiction ou fantasy urbaine. Je le recommande aux amateurs de ce genre de lecture. Merci à Babélio et Voolume pour cette jolie découverte.
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Roland C. Wagner fut une plume majeure de la SF française à qui on doit, notamment, la très chouette série policière d'anticipation « Les futurs mystères de Paris ». LA SAISON DE LA SORCIERE s'annonce donc sous les meilleurs auspices et se dévoile sous une magnifique couverture sur laquelle une sorcière est poursuivie par des avions de chasse. le verso, tout aussi enthousiasmant, nous annonce un récit déjanté dans lequel se croisent agents du gouvernement, magiciens et créatures géantes (ptérodactyles, kaiju,…) venant détruire des monuments emblématiques comme la Tour Eiffel. Bref, le lecteur s'attend à un mélange d'urban fantasy, de délires proches des bandes dessinées à la Adelle-Blanc-Sec et de blockbuster à la GODZILLA. Hélas on déchante rapidement tant Wagner s'éloigne de ce postulat pour verser dans une satire politique assez indigeste et convenue.
Manifestement écrit dans la foulée du 11 septembre, le roman traduit les peurs sécuritaires post attentat et imagine un monde uchronique dictatorial dans lequel les Etats-Unis (pardon, les U$A – bonjour la finesse) ont envahi la France. Des petits voyous de banlieues s'érigent alors, presque par hasard, comme les terroristes libérateurs de la nation sous couvert d'une pseudo armée clandestine. Et la ligne narrative consacrée aux attentats magiques et aux sorcières ? Elle intéresse beaucoup moins l'auteur que sa satire politique à gros sabots. On se demande d'ailleurs quel est le but premier d'un roman qui ne semble avoir été écrit que pour envoyer des piques régulières envers les USA et leurs méthodes de « lutte contre la Terreur ». Les USA c'est le Mal, la France c'est pas bien, l'Europe guère mieux. Des pays pas gentils qui exploitent le reste du monde.
Finalement, le bouquin (pourtant couronné par les prix Rosny Ainé et Bob Morane) peine à convaincre et l'amateur qui espérait une fantasy déjantée se retrouve avec un pamphlet politique anarcho gauchiste (beurk) tirant à boulet rouge sur l'impérialisme américain et le capitalisme. Bref les pires travers de la science-fiction française engagée (forcément toute à gauche) : courage camarade le matin du grand soir n'est pas encore venu mais grâce à la repentance perpétuelle, le triomphe du communisme se rapproche. le tout s'avère pénible mais heureusement en partie sauvé par une pagination réduite (220 pages) et quelques notes d'humour qui parviennent à alléger un récit bien médiocre. C'est peu mais ça pourra divertir les derniers hippies du Larzac, les Parisiens qui fréquentent la fête de l'Huma, les électeurs de Mélanchon ou les adeptes des merdes Woke, cancel culture et pardonnez nous on a été très vilain blablabla. Les autres peuvent s'abstenir et espérer qu'un jour la science-fiction française en termine enfin avec sa crise d'adolescente et se débarrasse de cette idéologie gauchiste complètement obsolète, manichéenne et ridicule.

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J'ai lu ce roman peu après sa sortie, et déjà, à l'époque ou l'islamisme commençait à peine a être visible, je l'avais trouvé nauséabond dans son ton moralisateur partial et insultant. Maintenant que nous vivons la cancel culture, le décolonialisme et la chasse au "mâle blanc privilégié", je cerne mieux ce qui m'a déplut dedans. Ce livre rassemble toutes les thèses "woke", des années avant que ce mouvement ai un nom. On y trouve l'affirmation que les arabes en France ont été traité comme les noirs aux USA, le déni de l'existence du djihadisme, le racisme anti-blanc, le mea-culpa masochiste pour la colonisation, et l'affirmation que le terrorisme n'a rien à voir avec l'islam et que ceux qui massacrent des innocents sont des pauvres victimes de la méchante société raciste occidentale.
Le fait que les terroristes surnaturels frappent la France en premier, et se concentrent ensuite surtout sur l'Europe, est assez révélateur des haines de l'auteur. le livre a été écrit en 2003, juste après la désastreuse invasion de l'Irak par les Etats-Unis. Dans ce contexte, l'animosité envers eux était mondiale, et peut excuser la vision caricaturale et manichéenne que le roman en donne, mais bien que la France soit le seul pays avec l'Allemagne a avoir opposé son veto a cette guerre, c'est elle qui est la cible première des attentats surnaturelles, et est présentée presque aussi coupable que les USA. Pourquoi ? Parce que c'est un abominable pays raciste. En quoi est-il particulièrement raciste ? le récit ne le précise jamais. La seule référence a cela est quand un des techno-sorciers révolutionnaire rappel au protagoniste principal qu'il a fait six mois de prison pour avoir été pris avec un joint de cannabis, et qu'on lui a infligé une peine disproportionné parce qu'il est musulman. On est très loin des déprédations du Ku Klux Klan ou du génocide des yézidis par l'état islamique, mais comme tout bon islamo-gauchiste, l'auteur, et par conséquent ses personnages, a l'indignation très sélective.
En bref, un livre insultant, et avec une intrigue incohérente en prime. Si il était possible de donner une note négative, je le ferai.
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