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Gerald Messadié (Traducteur)
EAN : 9782709634366
173 pages
J.-C. Lattès (12/11/2009)
4.1/5   34 notes
Résumé :
Née en Alaska, dans une tribu athabaskane, Velma Wallis a été élevée dans les valeurs traditionnelles de son peuple, bercée des légendes transmises de mère en fille depuis des générations. Parmi elles, Le Cadeau du froid, dont Velma a choisi d'écrire le récit des années plus tard, pour rendre hommage à son peuple d'Alaska. Avec des mots simples et justes, elle rappelle l'importance de l'entraide, la richesse de l'expérience et l'incroyable pouvoir de la solidarité e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Un merveilleux conte qui donne de l'espoir, et une belle leçon de vie. Alors que la tribu en diète, décide d'abandonner les deux plus vieilles femmes à leur sort pour ne pas "s'encombrer" d'une charge supplémentaire et deux bouches à nourrir alors qu'elles apportent peu à la tribu.
Cela semble cruel, mais c'est la loi de la nature tout comme les loups qui abandonnent les plus vieux pour ne pas mettre en danger la meute.
C'est vraiment un double message, que ce conte fait passer. Ne jamais baisser les bras, tant qu'il y a de la vie, il faut se battre, les deux femmes se sont relevées et combattues, mettant à profit leur expérience pour chasser, se nourrir, se tenir chaud. A force de courage, de ténacité et de soutien les deux femmes ont prouvé qu'elles étaient autre chose que des fardeaux.

C'est une fois encore une belle lecture qui prouve qu'avec deux bras, du courage, de la ténacité, on peut arriver à survivre pour continuer son chemin. Certains devraient en prendre de la graine, au lieu d'attendre que tout leur tombe tout cuit dans leur bec. Faites donc comme ces petites vieilles, relevez-vous dans un premier temps, cessez de gémir et retroussez vos manches !

J'ai bien apprécié cette histoire, simple mais pleine d'humilité et de réflexions. Conte rapporté par la famille de l'autrice en personne qui fait partie intégrante de ces tribus.

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le Groenland, l'Alaska… Depuis quelques temps, je suis fascinée par ces contrées lointaines chargées d'histoires aussi étonnantes que riches.
Avec en mémoire l'histoire pour enfant que me racontait ma mère, Apoutsiak le petit flocon de neige, que j'adorais entendre le soir, je me suis rapidement tournée vers d'autres histoires de ces pays là. En tant qu'adulte, je me suis régalée par exemple à découvrir les coutumes de Laura, une Inuit du Groenland, devenue une chamane respectée pour ses dons de guérisseuse et traduisant une spiritualité authentique comme je les aime avec ce livre de Daniel Pouget, L'esprit de l'ours.
Cet été, j'ai poursuivi mes pérégrinations vers l'Alaska, un pays qui m'attire grandement, via le récit de Velma Wallis, le Cadeau du ciel. Voici un conte qui apporte du réconfort malgré un début peu prometteur : deux femmes âgées, issues de la même tribu, sont abandonnées par leurs pairs au milieu de l'hiver et en pleine période de famine.

Ce conte à suspense raconte la lutte de ces deux femmes qui tentent de survivre à tous prix, déployant par là même des forces insoupçonnées. Sur fond de paysages à couper le souffle, voici une histoire qui non seulement fait voyager mais également nous amène à avoir des étoiles plein les yeux. Simple, émouvante, vous n'oublierez pas de sitôt ces deux femmes extraordinaires qui font de ce récit unique une légende très émouvante sur le courage d'être.


Résumé de la quatrième de couverture :
Née en Alaska, dans une tribu athabaskane, Velma Wallis a été élevée dans les valeurs traditionnelles de son peuple, bercées des légendes transmises de mère en fille depuis des générations. Parmi elles, le Cadeau du froid, dont Velma a choisi d'écrire le récit des années plus tard, pour rendre hommage à son peuple d'Alaska.
Avec des mots simples et justes, elle rappelle l'importance de l'entraide, la richesse de l'expérience de et l'incroyable pouvoir de la solidarité et de la volonté. Par la sincérité, elle a touché plus d'un million de lecteurs dans le monde entier, faisant de cette légende de courage et de survie un texte universel, qui sait nous rappeler l'essentiel.


Mon avis:
Lorsque nous sommes constamment abreuvés par le consumérisme ambiant, les crises à répétition, les peurs en tous genres véhiculées par les médias, les films et j'en passe, je trouve apaisant et nécessaire de retrouver des histoires simples et lucides de bon sens et d'humanité, qui revêtent alors des repères qu'on a, peut être, oubliés à force de courir. Apeurés, nous courrons perpétuellement après le temps et en sortons fatigués ou déprimés. Ici, une facette de la vie plus gaie nous est offerte. La mère de l'auteur, qui lui a transmise le conte qu'elle nous retranscrit aujourd'hui, lui offre ici une belle leçon de vie : « il n'y a pas de limites et certainement pas celles de l'âge, pour accomplir ce qu'on doit faire. Dans chaque individu de ce monde vaste et compliqué, il existe un étonnant potentiel de grandeur. Et pourtant, il est rare que ce don caché s'exprime, si ce n'est par la force du hasard. »

Cette légende décrit les luttes qu'ont connues certains peuples d'Alaska pour se nourrir, face aux paysages inhospitaliers qu'ils rencontraient en tant que nomades. Traditionnellement, lorsque les choses tournaient mal ou atteignaient des proportions désespérées, les plus âgés, membres considérés comme les plus fragiles du groupe, étaient laissés en arrière pour mourir.

C'est ce que le chef de la tribu décide de faire ici, malgré quelques pointes de regret. Deux femmes, Ch'idzigyaak et Sa', sont ainsi abandonnées. Leur tribu, elle, continue d'avancer. La fille de Ch'idzigyaak ne proteste pas, alors que son petits fils, bien plus ébranlé, leur laisse sa hache personnelle, espérant ainsi les aider à survivre.

Alors que les deux femmes restent seules dans une région hostile, elles décident de lutter :
« Dans leur esprit, ils nous ont condamnées à mourir ! Ils pensent que nous sommes trop vieilles et inutiles. Ils oublient que, nous aussi, nous avons gagné le droit de vivre! Je dis donc que si nous devons mourir, mon amie, que ce soit en luttant et pas assises. »

Ce livre retrace leur voyage jusqu'à un lieu qu'elles se souviennent avoir déjà visité. Dans le froid le plus extrême, elles persévèrent, parfois incapables de marcher tant la souffrance les meurtrit. Heureusement, leurs années d'expériences portent leurs fruits : elles arrivent à se fabriquer des chaussures, des vêtements, elles pêchent et réussissent même à amasser un tas de victuailles pour les coups durs, qu'elles se permettent de réserver dans un abri construit par leurs soins.
Pendant ce temps là, leur tribu avance aussi mais avec plus de difficulté.

Ce livre, écrit simplement, est une véritable leçon de solidarité et de transmission générationnelle. Un magnifique texte que je vous conseille.
Lien : http://aupetitbonheurlapage...
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Quelque part en Alaska, longtemps avant l'occidentalisation. C'est l'hiver, une tribu nomade des Gwich'in est une nouvelle fois victime de la disette, à tel point que le chef décide d'abandonner Ch'idzigyaak (80 ans) et Sa' (75 ans), "deux vieilles geignardes". Le froid, les animaux sauvages, la solitude et la pénurie alimentaire les vouent à une mort certaine et rapide. Mais Sa' entend lutter, et malgré leur âge, la nature âpre qui les entoure, le climat rude qui les glace de douleur au réveil, elle vont réapprendre les gestes de survie et même se révéler plus habiles que leurs cadets. Grâce au courage, à la dignité et à l'amitié elles vont triompher de ce milieu hostile.
Un très beau conte sur la vieillesse, l'indépendance, l'entraide, la honte, le pardon... et plein d'autres jolis thèmes. Les pages sur les Gwich'in et la postface de l'éditeur américain à la fin du livre sont également très intéressantes.
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Le récit de ce conte venu tout droit d'Alaska m'a ravie!
Mon état d'esprit, la neige qui tombe depuis hier, tout concourait à ce que ma main se saisisse du "cadeau du froid", qui traînait depuis longtemps dans ma pile des "à lire". Je n'ai pas été déçue : une histoire prenante et immémoriale racontée avec une simplicité qui devrait faire école.
Deux vieilles femmes, Ch'idzigyaak et Sa' , sont abandonnées par leur tribu en début d'hiver et par temps de famine : promises à une mort certaine, elles n'ont toutefois pas été dépouillées de leurs maigres possessions.
Après un moment de désespoir intense, elles décident de "mourir en essayant" ...de sur-vivre malgré tout.
Pas à pas, leur corps et leur esprit se souviennent des gestes à faire, des directions à prendre, elles n'ont pas oublié, se sont juste ankylosées dans l'arrivée de la vieillesse.
Cette histoire est la relation d'un conte athabascan, qui prend ses racines dans les difficultés rencontrées à travers les âges par ces tribus pour subsister. Comme tout conte, il renferme des valeurs, des messages pour ceux qui l'écoutent, éloge de la volonté, de la fierté, de l'entraide, de la valeur de l'expérience et de la vieillesse par la connaissance la plus aboutie possible du monde naturel qui nous entoure, seule à donner de bonnes chances de survie; cheminement des sentiments de la haine à la compréhension, et j'en oublie.
Je l'ai lu en un après-midi, un grand coup de clarté, de simplicité, pour ce récit rude et prenant; et un sentiment de bien-être persistant.
Mais non, je n'ai pas peur de vieillir!

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Cette lecture est un véritable bonbon. On est au fin fond de l'Alaska auprès d'une communauté nomade qui vit « à l'ancienne ». Traditionnellement dans ce type de communauté, quand il y a famine au coeur de l'hiver, on a tendance à se débarrasser de ses personnages âgées car elles n'apporteraient plus rien à la communauté. Celles-ci s'assoient dans la neige et attendent que le froid les emportent sauf que cette fois tout ne va pas fonctionner de la même manière. Quand arrivent le tour de notre duo de vieillardes, elles ne se laissent pas faire, ne se contentent pas de s'asseoir dans la neige pour mourrir et décrètent quelles ont encore de beaux jours à vivre et que si on ne veut plus d'elles, elles vont essayer de vivre seules sans eux. Grâce à l'avantage qu'apportent l'expérience, elles vont marcher vers un coin proche d'un lac dont elles se souviennent. Elle survivent à l'hiver, un peu par chance soit mais elles sont motivées pour survivre. le printemps arrivées, elles organisent leur survie et vont pouvoir stocker et préparer le prochain hiver. C'est très beau, très touchant l'association de cette volonté de vivre et l'entraide qui en découle.
Cette vie en adéquation avec la nature dans tout ce qu'elle a de beau mais aussi de cruel est passionnante. L'autrice en profite à travers son histoire pour nous rappeler que nous sommes des animaux sociaux et que la solitude à des limites. le langage et les mots utilisés sont simples et minimalistes mais forts. Cela colle avec l'ambiance dans un milieu froid où toute la consommation d'énergie doit être minimisée et conservée pour la survie. Avec ce climat, il n'est pas question de dépenser dede l'énergie pour ce qui n'est pas essentiel/vital donc on parle au minimum. Attention pour les personnes sensibles avec la cause animal : qui dit grand froid dit chasse et pêche donc si vous y êtes sensible même si elles ne sont pas très explicites et détaillées les scènes existent. Ca fait plaisir d'en apprendre plus sur l'Alaska d'autant que l'autrice est de là-bas et a grandi avec ces légendes là. On lit donc le point de vue d'une personne concernée.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La nourriture était rare, mais les deux femmes se préoccupaient surtout d'avoir chaud et, la nuit, elles restaient à parler, pour se protéger l'une l'autre de la solitude et de l'angoisse menaçante. La tribu consacrait bien peu de leur précieux temps au bavardage : ils parlaient pour communiquer, pas pour établir des relations. Elles faisaient donc exception aux habitudes, elles parlaient tout au long des interminables soirées. Elles découvraient chacune les épreuves endurées par l'autre et y gagnaient un respect mutuel. (p.89-90)
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Elles ne s'étaient pas bien connues avant d'être abandonnées. Elles avaient été deux voisines rivalisant de jérémiades et échangeant des propos futiles. Là, le grand âge et la cruauté de leur sort étaient tout ce qu'elles avaient en commun. Cette nuit-là, à la fin de leur éprouvant voyage, elles ne savaient pas comment échanger des paroles amicales et chaque femme se repliait donc sur ses propres pensées. (p. 77)
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En ces temps-là, il n'était pas exceptionnel de laisser les vieux derrière soi en cas de famine, mais c'était la première fois que cela arrivait dans cette bande -là. L'âpreté de la terre primitive semblait le demander, alors, pour survivre, les humains devaient imiter certaines coutumes animales. A l'instar des jeunes loups, les plus capables, qui rejetaient un chef âgé, ces gens devaient laisser les vieux afin d'aller plus vite, allégeant ainsi leur fardeau. (p.23-24)
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Les rapports s'améliorèrent donc entre les deux femmes et le reste de la tribu. Les uns et les autres avaient appris qu'un aspect inconnu de la nature humaine se révélait dans les épreuves. Les autres s'étaient crus forts, alors qu'ils étaient faibles. Et les deux vieilles qu'on avait jugées faibles et les moins utiles avaient été fortes. Une compréhension tacite s'instaura, et tous se trouvèrent friands de la compagnie des vieilles femmes, auprès desquelles ils trouvaient informations et conseils. Ils comprirent que, pour avoir vécu si longtemps, elles en savaient plus long qu'ils ne l'avaient cru. (p.151-152)
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Puis je m'avisai de l'importance d'être au coeur d'un grand groupe. Le corps a besoin de nourriture, mais l'esprit a besoin des gens. (p. 86)
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