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EAN : 9782221138267
360 pages
Robert Laffont (21/01/2016)
3.77/5   39 notes
Résumé :
1970. Jean Holladay, alias « Bean », a douze ans et sa soeur, Liz, quinze, quand leur artiste de mère prend sa voiture et disparaît, en quête de « la magie en toute chose ». Elle finit toujours par rentrer, se disent les filles. Or, cette fois-ci, l'argent vient rapidement à manquer et elles n'ont guère le choix : il leur faut aller en Virginie, trouver refuge chez cet oncle Tinsley dont elles ne gardent qu'un vague souvenir. Figé dans le passé, le manoir Holladay, ... >Voir plus
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«  Maman disait toujours que le secret du processus de création était de chercher la part de magie dans chaque chose. Et que c'était ce qu'il fallait faire dans la vie aussi. CHERCHER la part de MAGIE. » .
«  Maman disait que les enfants réclamaient toujours un chien , mais qu'au bout du compte, c'était toujours leur mère qui s'en occupait . Elle n'avait aucune envie de suivre un chien à la trace pour ramasser ses saletés .... »

Deux extraits de ce beau roman d'apprentissage dont je dois la découverte à ma chère amie Chantal.
Bean Holladay a douze ans et sa soeur Liz quinze quand leur artiste de mère : Charlotte part pour quelques jours une fois de plus .....
Mi - artiste, mi- dépressive , fantasque, originale, elle revient régulièrement de ses virées.
Mère rêveuse, un peu immature, comédienne non reconnue, un jour, elle ne revient pas.
Faute d'argent les deux filles n'ont guère le choix : partir à la recherche de leur oncle Tinsley , ( frère de leur mère ) bourru mais bienveillant , vivant toujours dans la vieille maison familiale très encombrée .
Elles quittent donc la Californie pour rejoindre la Virginie .....
Mais quel lourd secret a donc poussé leur mère Charlotte à fuir bien des années auparavant ?
Je n'en dirai pas plus ...
L'auteure dresse un portrait tout à fait réaliste, intéressant riche , de ce Sud Américain traditionnel des années 70 où perdurent encore et toujours un vieux fond ancestral ségrégationniste , raciste aussi bien du côté noir que du côté des blancs pauvres: rancoeurs , jalousies, intégration difficile, procédés discutables, mensonges., accusations, conflit racial ....
Le manoir Holladay ressemble d'ailleurs à une espèce de vestige coupable de cette époque .
Une bien belle lecture prenante, bien écrite, plaisante, agréable à lire.



Dommage que Jeannette Walls n'ait écrit que trois livres : Celui - ci , un roman, «  LE château de verre » et «  Des chevaux sauvages ou presque » .Les deux derniers étant des autobiographies . .
Merci à Chantal qui m'a fait découvrir ces oeuvres de qualité.
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Un roman qui se passe en Virginie dans les années 70 avec une ambiance "vieux Sud", façon Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.

Jean, 12 ans, nous conte les mésaventures qu'elle et sa soeur Liz, 15 ans, ont vécues dans les années 70. Leur mère, une artiste sans carrière, un peu mythomane et très irresponsable, les fait déménager souvent. Jusqu'au jour ou Jean met en évidence un de ses mensonges. Vexée et très fâchée, la mère part en quête de la gloire qu'elle pense mériter... laissant les filles se débrouiller seules une fois de plus. Mais cette fois-ci, elle tarde à rentrer et elles n'auront bientôt plus d'argent pour se nourrir. Lorsque Jean voit la police attendre devant leur porte, elles comprennent qu'il est temps de partir. Il y a juste assez d'argent pour se rendre, en autocar, de la Californie jusqu'en Virginie, chez leur oncle Tinsley qu'elles connaissent à peine.

Deux gamines débrouillardes qui se jouent des nombreux pièges que la vie leur tend. Mais sont-elles vraiment assez armées pour les éviter tous ?

Un beau roman d'apprentissage. Très attrayant par son ambiance, un certain suspens, pour l'attachement porté aux deux jeunes-filles et la description de ce sud où le temps et l'histoire ont laissé de profondes cicatrices... encore de la ségrégation, contre les noirs, mais aussi contre les plus misérables qu'ils soient noirs ou blancs.

Quand l'histoire est bonne et l'écriture agréable... la lecture coule toute seule et c'est un plaisir.
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Liz quinze ans et sa soeur Jean douze ans surnommée Bean, vivent avec leur mère célibataire en Californie dans une petite maison faite de bric et de broc, tirant le diable par la queue...Une mère artiste et fantasque qui leur transmet une vision du monde idéalisée mais qui coure le cachet pour devenir la chanteuse qu'elle pense être. Les deux gamines s'accommodent des frasques de leur mère jusqu'au moment où cette dernière part pendant plusieurs jours, les laissant seules dans la maison. Elles commencent par sauver les apparences en expliquant aux voisins et professeurs que la mère est partie pour quelques temps mais, craignant l'irruption des services sociaux, décident de partir à Byler, en Virginie, rejoindre leur oncle maternel Tinsley qu'elles ne connaissent pas, leur mère ayant quitté la demeure familiale quand Liz avec trois ans et Bean était bébé. Les deux filles sont accueillies par Tinsley et s'apprêtent à faire leur prochaine rentrée au collège du coin mais, pendant les vacances, cherchent du travail pour soulager la charge qu'elle représentent pour leur oncle. Elles sont très vite embauchées par Jerry Maddox, le contremaître de la seule usine locale, un homme sans scrupule, qui instaure rapports de force et chantages avec ses interlocuteurs et employés. La relation entre Maddox et les filles va vite se dégrader au vu et au su d'une ville sous la coupe du contremaître.

Une belle surprise que ce roman d'apprentissage où l'on suit les deux soeurs, laissées à leur sort par une mère aimante, fantasque, mais dysfonctionnelle qui a fui le milieu familial étouffant de la petite ville de Virginie, trop étroite pour ses rêves d'artiste. Les deux soeurs font front et déploient tous les stratagèmes pour sauver la face et protéger leur mère, mais restant lucides quant à ses défaillances. C'est un apprentissage avec cette nouvelle famille, l'oncle Tinsley, la famille Wyatt, des cousins, l'équipe des Pom Pom girls, la discrimination entre élèves noires et blanches, les rivalités entre collégiennes, la découverte dans une petite ville dominée par un contremaître tout puissant...
L'étoile d'argent est un roman d'apprentissage et d'ambiance très bien écrit, qui nous plonge dans une vie locale d'une petite ville américaine, qui offre des beaux portraits de deux soeurs qui s'aiment profondément, d'une mère que l'on apprend à comprendre et d'autres personnages attachants.
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Californie 1970. Une mère fantasque qui rêve de gloire, une mère en rupture familiale, une mère toujours prête à suivre le premier guignol venu, ce n'est pas facile à vivre pour Bean et Liz respectivement âgées de douze et quinze ans. Alors le jour où cette mère disparait dans le sillage d'un hypothétique producteur, Bean et Liz, pour échapper aux services sociaux n'ont pas d'autre choix que de sauter dans un Greyhound et traverser les États-Unis pour retrouver, en Virginie, leur oncle Tinsley.

Les deux adolescentes au contact du dernier descendant de la famille maternelle vont pouvoir réécrire leur histoire. Une histoire de l'Amérique dans une petite bourgade Sudiste où le temps semble s'être arrêté. Une petite ville, où sous un bonheur apparent digne de Norman Rockwell, on pourrait lire en filigrane, les fêlures et les cicatrices d'un monde régi par la loi du plus fort.

Comme Scout dans « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » ou Huckleberry Finn, l'histoire nous est racontée par Bean une jeune fille qui n'a pas la langue dans sa poche et des yeux pour voir.

Bean regarde l'Amérique ou plutôt les deux Amérique, le passé figé du Sud et la modernité crue et violente des années 70. Cette année-là Liz, Bean et Charlotte leur mère vont grandir.

Roman d'apprentissage simple et agréable qui nous replonge dans une communauté rassurante et angoissante à la fois.

Jeannette Walls d'une écriture blanche et neutre réussit à mettre des mots sur les questionnements de l'enfance et très habilement crée un suspense moite dans l'affrontement du bien et du mal version chaleur, poussière et Pom pom girls.

Un joli livre à lire dès le collège.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Jeannette Walls est une romancière américaine fascinante, j'avais lu et adoré Des chevaux sauvages, ou presque et j'étais donc impatiente de découvrir ce nouveau roman qui est tout aussi bon que le précédent !

L'auteure nous raconte l'histoire de deux jeunes filles laissées régulièrement à l'abandon par une mère désoeuvrée et légèrement inutile mais qui finit toujours par revenir. Cependant cette fois-ci sera celle de trop : les deux héroïnes en manque d'argent doivent partir pour survivre, trouver un refuge et partent donc à la recherche de leur oncle qui vit dans le Sud des États-Unis en Virginie. Elles y trouveront un foyer et la quiétude d'une vie familiale mais aussi...

Cette lecture fût vraiment très agréable et fascinante car Jeannette Walls dépeint avec brio le quotidien du Vieux Sud, de ses habitants, ses moeurs, ses préjugés... C'est donc un véritable hommage via le regard de Bean, la plus jeune des deux soeurs. Ce sont deux personnages très attachants : d'un côté Liz est la grande soeur, la protectrice, la plus forte de l'autre Bean la plus jeune, la narratrice, la plus naïve...

Le tournant de l'histoire débarque lorsqu'elles décident pour gagner un peu d'argent de rentrer au service de Jerry Maddox, le grand manitou de la ville... Mais je n'en dirai pas plus. A vous de découvrir ce récit passionnant qui met en lumière le portrait du courage féminin, de son opiniâtreté et détermination. A vous de vous plonger au coeur de ce manoir mystérieux, de cette ville en proie au racisme. Les chapitres sont brefs, rapides et efficients tout comme la plume de l'auteure qui utilise la voix d'une enfant pour percevoir le monde qui l'entoure.

En définitive une très bonne lecture, je vous conseille vivement de faire connaissance avec la plume de Jeannette Walls !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" était un bon livre, mais à la différence de Mlle Jarvis, je ne trouvai pas que c'était le plus formidable jamais écrit. Pour moi, la meilleure partie n'était pas celle qui traitait du conflit racial, mais le moment où Scout et les deux garçons se glissent derrière la grande maison hantée où vit le mystérieux reclus. Ça exprime vraiment bien ce qu'est l'enfance.
En dépit de toutes les louanges que Mlle Jarvis nous avait chantées, nous fûmes nombreux à émettre des réserves sur ce chef-d'oeuvre de la littérature. Certains expliquèrent être conscients qu'il ne fallait pas lyncher les Noirs et qu'ils n'avaient pas besoin qu'un livre les persuade que c'était mal et leur fasse la morale. D'autres reprochaient à l'auteur d'avoir scindé la ville en deux groupes de Blancs : les gentils Blancs respectables et les vilains petits Blancs. De leur coté, les élèves noirs se demandaient pourquoi le héros était un honnête Blanc essayant de sauver un Noir sans défense, et pourquoi l'homme responsable du lynchage était décrit par le héros comme un type fondamentalement bon - un type qui ne se laissait tenter par le mal que lorsqu'il était question d'aller lyncher des innocents à la peau noire. Ils n'appréciaient pas non plus l'humilité des "bons Noirs", qui imposaient à leurs enfants de se lever au passage de l'honnête Blanc et se montraient toujours prêts à bondir comme des ressorts et à lancer des "Oui, missieu", "Non, missieur".
- Personne ne remet en question l'ordre établi dans cette histoire, dit Vanessa.
- Cette discussion ne prend pas le tour que j'espérais, avoua Mlle Jarvis.
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«  Pour les Blancs , le problème venait de ce que les Noirs brandissaient l’argument des préjugés raciaux et de l’esclavage à tout bout de champ, alors qu’ils étaient libres depuis cent ans; eux avaient le droit d’être fiers d’être noirs, mais que dès qu’on parlait de fierté d’être blanc, alors tout à coup c’était raciste .
Pourquoi les Blancs n’avaient - ils pas le droit d’employer le mot«  N...... » , alors que les Noirs continuaient à les traiter de Honkies ? : (terme injurieux désignant les Blancs) ..... ».
Pourquoi ? »
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Elle disait que nous étions magiques, toutes les trois. Que même si elle devenait très célèbre un jour, rien ne compterait jamais plus à ses yeux que ses deux petites filles adorées. Que nous formions une tribu. La tribu des trois. Que trois était un chiffre parfait.
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Lisa n'avait jamais pu résister à un jeu de mots. Raison pour laquelle elle adorait le nom de notre nouvelle ville Lost Lake, le Lac Perdu. "Partons à sa recherche", lançait-elle, ou : "Je me demande qui a bien pu l'égarer" ou encore : "Il pourrait demander son chemin pour rentrer."
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Certains hommes ont le vin mauvais, d'autres ont le vin triste. Quand mon Clarence s'enivre, ça le fait gigoter. Il a le vin dansant, m'explique tante Al.
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