Le Porteur de lumière, tome 2 : Le couteau aveuglant

Brent Week est un psychopathe. Vraiment. La fin du premier tome m'avait fait hurler et râler et… Bon, le tome 2 m'a fait continuer.

Toute cette frustration ne vient pas de nul part, bien sûr ! Cet auteur est un vrai sadique et j'ai même envie de dire “abandonnez tout espoir vous qui entrez”. Cette fois encore, l'intrigue est de haute volée, faisant la part belle à la politique et aux complots sur fond de guerre idéologique. Même un simple jeu de carte inspiré de Magic: the Gathering prendra ici une tournure politique !

La situation évoluera parfois très vite. Si vite qu'on ne pourra qu'être surpris par certains retournements de situation hallucinants, l'auteur n'hésitant pas à totalement déconstruire ce qu'il a pu mettre en place, multipliant les fausses pistes afin de mieux perdre le lecteur. C'est bien simple : on ne peut se fier à rien ni personne, ou presque ! Et par dessus le marché Brent Weeks joue avec le lecteur, donnant un peu d'espoir ici ou là, pour mieux le reprendre plus tard et rendre la situation encore plus critique.

Au milieu de tout ça, les personnages se débattent tant bien que mal pour arriver à leurs fins. Ce second tome est un peu le tome de la perte de contrôle pour eux tant les choses s'emballent. Kip y aura une place plus importante et va évoluer, grandir tout en gardant ce qui fait le charme du personnage : Sa langue bien pendue ! Il offre de sacrés moments de rigolade à lui seul. J'ai également beaucoup aimé découvrir les nouveaux compagnons qu'il rencontre à la Chromerie. Lui comme les autres sont très bien dépeints par l'auteur.

A travers les héros et les nouveaux venus,, on en découvre également un peu plus sur l'univers riche et complexe mis en place par Brent Weeks. On commence également à sentir qu'une intrigue de plus en plus grande ampleur est en train de se développer. L'auteur sait où il va avec ses personnages et on le sent. Il les dirige d'une main de maître et sait comment nous les rendre sympathiques ou détestables, parfois avec de simples détails aussi simples qu'une fiole d'huile… Et ce constat est valable tant pour les nouveaux personnages que pour les anciens, qu'on découvre encore un peu plus.

La force de ce deuxième volume comparé au premier qui passait beaucoup de temps à poser les bases de l'univers, c'est que l'action, les moments de tension sont bien plus présents. J'ai eu l'impression que le rythme était ainsi plus soutenu, plus haletant jusqu'à une conclusion aussi surprenante que frustrante. Les derniers chapitres sont particulièrement savoureux et riches en matière de surprises. L'action, qui m'avait semblé un peu confuse auparavant, est ici claire et rudement bien menée. Avec toutes les pistes ouvertes par l'auteur, je ne peux que m'interroger et m'impatienter pour la suite !
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J'avais lu et adoré le tome 1 de ce cycle du Porteur de lumière lors de sa sortie en grand format chez Bragelonne. Je poursuis donc l'aventure avec la version poche chez Milady quelques années après, cinq plus exactement. Malgré l'absence de résumé, je n'ai eu aucun mal à me replonger dans cet univers tant le système de magie proposé par Brent Weeks était resté gravé dans ma mémoire. L'exploitation du spectre de couleur allant de l'infrarouge à l'ultraviolet, avec ses flots de luxines colorés jaillissant des mains des créateurs et prenant des formes diverses et variées.

Bon, j'avoue que les intrigues politiques ont mis plus de temps à se remettre en place... Les luttes entre la Chromerie et les sept Satrapies, Gavin Guile, le Prisme, au milieu de cette toile qui tente de tout gérer, et surtout d'éviter la guerre fomentée par le Prince des couleurs. Mais c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Kip, le bâtard du Prisme, que Brent Weeks avait fait passer pour un vrai boulet lors du tome 1. Moi je l'aimais beaucoup quand même car c'était un boulet avec beaucoup d'humour. Et cerise sur le gâteau, ce nouveau volume sera essentiellement centré sur Kip.

Construit de la même façon, chaque chapitre concerne un personnage en particulier et apporte un éclairage différent de l'histoire et le tout donne une bonne dynamique au récit. Les personnages sont toujours aussi nombreux, on retrouve ainsi Karris, Poingt-de-Fer, Liv et bien d'autres encore, alors que de nouveaux entrent en scène ! Teia, Cruxer, Zymum... L'auteur les développe suffisamment pour que l'on s'attache ou qu'on les déteste, en tout cas pour qu'ils ne nous indiffèrent pas et que l'on passe rapidement d'un chapitre à l'autre. La bonne recette pour avaler plus de 800 pages rapidement.

La suite sur le blog ;)
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Je reste assez mitigé vis-à-vis de cette saga. D'une part je trouve le système de magie et le système politique qui en découle très original. D'autre part je trouve que les personnages, pourtant très développés, sont très classiques, voire caricaturaux. Kip n'est qu'un adolescent en manque de confiance et d'attention, fils du plus grand créateur du monde, destiné à sauver le monde. Gavin est le héros parfait, humble, altruiste, doté d'un grand sens du sacrifice et complétement désintéressé (et si beau que tous les personnages féminins s'émerveillent devant lui et que tous les personnages masculins en sont jaloux). le Prince des couleurs est l'antagoniste idéaliste mais froid de pragmatisme, sévère mais juste, libérateur des opprimés, prêt à tout détruire pour reconstruire une société plus juste. A mes yeux le seul personnage qui vale le coup est Andross, déterminé, calculateur, enveloppé d'une aura de mystère et de terreur.
Même si la lecture reste agréable je trouve que suivre l'évolution de ces personnages ainsi que des péripéties relativement classiques ne justifie pas des tomes de 1000 pages. L'histoire gagnerait probablement à être raccourcis.
A voir si les prochains tomes me font changer d'avis

Nous quittions Gavin et compagnie sur une défaite dans le tome précédent, et le début d'une guerre. Nous les retrouvons exactement là nous les avions quittés : leur flotte rempli de réfugiés désormais sans patrie. Très vite, le groupe va se dissoudre, ayant chacun un objectif différent. J'ai trouvé dans ce tome tout ce qui m'avait manqué dans le précédent. le Spectre est plus présent, essayant de déterminer si oui ou non il pouvait parler de guerre. Et à cette occasion, on voit Guile père et tous les enjeux (et les jeux) politiques qui se cachent derrière de tel groupe. Kip intègre l'école des créateurs et l'entraînement pour entrer dans la Garde noire. On voit ainsi tous les rouages de cette société, les complots, les amitiés et les inimitiés. le récit est très très bien écrit et complexe. Il y a de l'action, certes, mais ce qui domine est la description de l'univers complexe de Brent Weeks et l'évolution des personnages, surtout du jeune Kip. La présence d'une daltonienne créatrice dans ce monde régit par les couleurs est une bonne surprise. Il y aurait beaucoup à dire, et qu'en bien, sur ce deuxième tome que j'ai dévoré encore plus facilement que le premier. Car je n'ai pas retrouvé la principale faiblesse du premier tome ; la centaine de pages d'ouverture très pénibles car bourrées d'un lexique que je ne comprenais pas. Là, dès le départ, on gère la terminologie de l'univers et on est tout de suite dedans.

Le couteau aveuglant est la suite du prisme noir qui prend place dans la trilogie du "Porteur de lumière".
On reprend l'histoire là où le premier tome s'était terminé. le prisme sait maintenant que la guerre est inévitable, mais il est affaibli et commence à perdre sa capacité d'utiliser sa magie...

Dans ce tome, on retrouve les mêmes forces et faiblesses que dans le tome précédent.
Il est globalement divisé en deux parties chacune d'égale longueur. Dans la première, les héros du premier tome sont presque tous mis au second plan, voire complètement oublié (même Gavin), au profit de l'histoire de Kip et de quelques nouveaux personnages secondaires qui font ici leur apparition. Kip fait donc son apprentissage à la Chromerie et tente de survivre aux différentes épreuves qu'il traverse. Cet aspect "apprentissage" qu'on retrouve fréquemment dans les livres de fantasy tombe malheureusement rapidement dans le cliché, et il faut dire que le personnage se sort toujours assez bien de toutes les situations, un peu trop facilement même. On retrouve également toutes les explications liées à l'utilisation de la magie en long, en large et en travers, comme dans le premier tome, ce qui donne une impression de redondance. Il y a bien quelques complots et manoeuvres qui se mettent en place, mais ça ne suffit pas à intéresser complètement le lecteur, et certaines scènes sont vraiment en trop.

La face du livre change complètement dès la seconde moitié. Tout s'accélère, on entre pleinement dans la guerre, Gavin revient au centre de la scène, les complots fleurissent, sont déjoués ou pas. Et les héros doivent être sur tous les fronts. Il y a dans le scénario, quelques petites surprises qu'on ne voit pas du tout venir, et d'autres repérées depuis longtemps, mais le tout est très bien mené. L'auteur sait vers où il se dirige et on ne s'ennuie pas une seconde. Et les révélations et retournements finaux donnent envie de se jeter sur la suite pour savoir comment tout ça va bien pouvoir se terminer.
En conclusion, un bon livre qui aurait dû être un peu plus allégé dans la première partie pour gagner en rythme, mais ça reste de la bonne fantasy, même si pour le moment, je préfère la première trilogie de l'auteur.

On se retrouve aujourd'hui peu de temps après la lecture du premier tome de cette superbe saga. Car oui, comme annoncé dans la chronique du tome 1, j'ai succombé à mon envie de rester dans cet univers, et si je n'avais pas déjà prévu de lire autre chose, j'aurais déjà ouvert le troisième tome. Car c'est simple, je me suis encore une fois régalée avec cette histoire.

Petit rappel de l'histoire. Nous sommes au coeur des sept Satrapies, un royaume dans lequel évoluent des créateurs, des personnes capables de transformer la lumière en luxine, une matière solide et odorante. Kip, jeune tyréen arraché brutalement à tout ce qu'il connaît, se retrouve propulsé à la Chromerie, une sorte d'école de magie (rien à voir avec Poudlard, je peux vous l'assurer !). Son père, le Prisme Gavin Guile, lui a confié pour mission de rentrer dans la Garde Noire, l'élite des combattants ayant pour mission de protéger le Prisme et Le Blanc, et Kip va tout faire pour réussir. Il va faire la rencontre de son grand-père, le terrible Andross Guile, dit le Rouge, un homme vieux, aveugle et reclus dans ses appartements mais qui ne perd pas de vue les intrigues politiques.

Pendant ce temps, Gavin Guile essaie de sauver les sept Satrapies et de gagner la guerre qui se profile, guerre voulue par le Prince des Couleurs, un homme (enfin, si on peut appeler ça comme ça) qui renie la religion des Satrapies et désire voir renaître les anciens dieux. Mais le Prisme perd peu à peu ses couleurs, se rapprochant inexorablement de sa fin. Il va tout faire pour sauver le maximum de personnes avant de disparaître.
On découvre également ce fameux Prince des Couleurs, ses motivations et ses rêves, et encore une fois l'idée que personne n'est ni noir ni blanc est mise en avant.

J'ai dû vous perdre un peu, n'est-ce pas ? N'ayez crainte, si j'ai pu avoir quelques difficultés avec le lexique du premier tome, celui-ci était beaucoup plus clair, d'autant que l'auteur nous a laissé un glossaire à la fin du livre. de plus, pour ce qui est de l'intrigue en elle-même, une fois que les bases ont été posées, ça va tout seul ! C'est un tome sous le joug des intrigues politiques et religieuses, un tome qui met en avant Kip et son évolution dans ce nouveau monde. Les personnages principaux sont détaillés, me permettant ainsi de m'y attacher d'autant plus. Je n'ai pas rencontré de longueurs particulières, les chapitres étant assez courts et l'action était quand même bien présente. Si parfois j'ai pu trouver dommage que l'auteur ne s'attarde pas sur tel ou tel lien, ou sur tel évènement, ça reste quand même un sans-faute pour ce tome-là. Et l'idée que chacune des couleurs du spectre de la lumière dispose de son odeur, sa matière et influe sur les caractères de ceux qui les utilisent est absolument enivrante. Vivement la suite !

Deuxième tome d'une série dont la suite reste à sortir (dans 2 mois je crois), « le couteau aveuglant » reprend directement là où s'arrêtait « le prisme noir » et se termine par un bon cliffangher qui donne furieusement envie de connaître la fin de l'histoire.

Ayant lu le premier tome un mois avant, il fut facile de se replonger dans l'univers coloré imaginé par l'auteur. La magie fonctionne toujours et on se laisse prendre par l'intrigue, ou plutôt des intrigues, puisque l'auteur mène en parallèle plusieurs lignes directrices. L'ensemble reste cohérent et fluide malgré quelques chapitres que j'ai trouvés un peu confus.

L'auteur étoffe logiquement son univers dans ce second tome où on en apprend un peu plus sur les événements pendant la guerre du faux prisme, sur les anciens dieux, etc. La garde noire prend de l'importance par rapport au premier tome à travers une plongée dans son quotidien, son entrainement et son processus de recrutement. Elle est également mise plus en avant lors des scènes de batailles. Les personnages évoluent et acquièrent de la profondeur, Kip commence à moins geindre sur lui-même et on peut espérer un troisième tome sans pleurnicherie (ça serait pas mal !). Par ailleurs, certains personnages secondaires prennent de l'importance et deviennent vraiment intéressants.

En bref, une bonne suite même si certains passages n'étaient pas très clairs. Vivement la suite pour avoir la conclusion de tout ce qui a été posé dans ce tome