Dans l'empire russe, les Juifs étaient considérés comme une nationalité.
Elles et ils vivaient, plus que le reste de la population, en ville. Elles et ils ont souvent participé aux courants, ou au moins à un certain nombre d'entre-eux, se réclamant de la révolution, de l'émancipation.
Comment les militant-e-s "bolcheviks", "mencheviks", "socialistes révolutionnaires" ou "nudistes" posaient-elles/ils la question de l'émancipation des Juifs, comment pouvaient-elles/ils vivre ce que l'on pourrait nommer leur "judéité".
L'auteure nous invite à remonter le temps pour réfléchir aux réponses éllaborées au basculement du siècle dernier.
Des réponses partielles à des questions qui se posent toujours, non pour le monde juif d'Europe de l'est détruit physiquement par la nazisme, mais pour d'autres populations...
Un petit livre passionant.
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la réintroduction du passeport intérieur en 1932 portant mention de la
nationalité, puis l'obligation en 1938 de fournir des documents l'attestant,
renouvelait pour les Juifs une assignation identitaire encore plus stricte que sous le tsarisme lorsqu'il était possible d'y échapper par la conversion ou
l'émigration
avec la décision de faire de la propagande en yiddish, donc de publier des
périodiques et des brochures dans cette langue, le Bund est devenu l'un des
agents de la nationalisation de la yiddishkeit, non seulement parce qu'il a publié des œuvres d'écrivains yiddish mais aussi parce que sa presse était elle-même une expression culturelle