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Bernard Lortholary (Traducteur)
EAN : 9782070123407
384 pages
Gallimard (15/10/2009)
3.56/5   9 notes
Résumé :

A force, le constat, par sa lucidité, est devenu un lieu commun : le modèle occidental d'exploitation des ressources naturelles arrive à sa limite ; les ressources vitales s'épuisent dans des régions de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud, de l'Arctique et des États insulaires du Pacifique.

Dans un magistral essai de configuration de notre avenir, nourri des enseignements tirés de situations historiques passée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sous-titré « Pourquoi on tue au XXIème siècle ? », cet essai magistral qui tire les leçons du passé (colonisation, surexploitation des ressources naturelles) pour tenter une projection dans l'avenir n'a rien de réjouissant. Devant l'inconscience et l'avidité de l'homme, la planète n'en peut mais. L'eau, les matières premières, les énergies fossiles et jusqu'au sol lui-même n'étant pas inépuisables, l'humanité court à la catastrophe. D'autant plus que les pays émergents (Chine, Inde, Brésil) exigeant leur part du gâteau, n'entendent pas se soumettre à quelques restrictions que ce soit. le « réchauffement climatique », prudemment retoqué en « dérèglement climatique » et la surpopulation entraîneront de plus en plus de conflits, ce qui se conçoit aisément. le dos au mur et menacé de mort, un peuple ne peut faire autrement que de lutter pour sa survie les armes à la main. de plus, l'Europe et les Etats-Unis devront subir des migrations humaines massives et d'une ampleur encore jamais vue. Aux réfugiés politiques ou économiques s'ajouteront les cohortes innombrables des réfugiés climatiques.
On peut faire quelques reproches à cet essai journalistico-universitaire comme une certaine aridité stylistique ou un manque de recul par rapport à certaines idées du moment, mais pas celui du sérieux de la documentation, ni celui de la justesse des analyses et encore moins celui de l'honnêteté intellectuelle. Welzer étaie historiquement son propos en remontant à l'époque de l'expansionnisme européen et même à la philosophie des Lumières (pour leur idolâtrie du « progrès ») et s'appuie sur des faits aussi réels que monstrueux comme le génocide rwandais pour lequel l'aspect ethnique semble secondaire ou le conflit du Darfour, selon lui première guerre climatique de l'Histoire sans évoquer les problèmes religieux sous-jacents. A la fin du livre, il envisage deux scénarios d'évolution possible : d'abord une évolution vertueuse (les peuples acceptent de passer à la décroissance et à une gestion raisonnée de la planète, puis le « continuer comme d'habitude » avec le chaos à la clé en ne cachant pas que cette seconde alternative lui semble beaucoup plus probable. Un livre important, fort intéressant dans la mesure où il apporte une caution « scientifique » à la vision prophétique du « Camp des Saints » de Jean Raspail.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous sommes des animaux culturels et c'est la richesse de notre culture qui nous permet d'accepter notre indubitable potentiel de violence tout en croyant malgré tout que cette violence est une aberration culturelle. Les leçons de l'histoire nous rappellent que les états où nous vivons, leurs institutions, leurs lois même, sont parvenus jusqu'à nous par une succession de conflits, souvent de la plus sanglante espèce. Notre ration quotidienne de nouvelles parle de sang versé, parfois dans des régions toutes proches de notre patrie, et dans des circonstances qui vont totalement à l'encontre de notre conception de la normalité culturelle. Nous parvenons malgré tout à placer les leçons respectives de l'histoire et de l'actualité dans une catégorie particulière et bien distincte, celle du « différent », qui ne ternit en rien nos espérances pour le monde de demain et d'après-demain. Nous nous persuadons que nos institutions et nos lois ont suffisamment entravé le potentiel humain de violence pour que celui-ci, dans son expression quotidienne s'en trouve légalement condamné; toutefois, dans le cadre des institutions de l'État, ce même potentiel sera utilisé et adoptera le statut particulier de « guerre civilisé ».
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On peut aussi décrire de cette façon le processus de la mondialisation, comme un processus accéléré d'entropie social qui dissout les cultures et, si ça finit mal, ne laisse plus que l'indifférenciation de la simple volonté de survie. Ce serait à vrai dire l'apothéose de cette violence dont les Lumières et avec elle la culture occidentale croyaient avoir trouvé la clé qui l'abolirait. Mais de l'esclavage des temps modernes et de l'exploitation impitoyable des colonies jusqu'à la destruction à la première révolution industrielle, des ressources vitales d'hommes qui n'avaient rien à voir avec ce programme, l'histoire de l'occident libre, démocratique et éclairé écrit aussi sa contre-histoire, faite de non-liberté, d'oppression, et du contraire des Lumières. De cette dialectique, l'avenir des conséquences du climat montre que le rationalisme des Lumières ne pourra s'exempter. Il y connaîtra son échec.
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