Je l'ai trouvé poussif ce troisième tome de la série des fourmis. Avec le premier, on découvre avec étonnement et intérêt l'infra monde, celui des petits dont on ignorait tout et qui, depuis, ne nous laissent plus du tout indifférent. Une magnifique découverte.
Dans son récit, quel que soit le volume,
Werber alterne plongée au coeur d'une fourmilière, articles de
l'Encyclopédie du savoir relatif et absolu (super intéressant) et le récit des humains qui seront en contact avec le monde des fourmis. le traitement des humains est plutôt fade dans le premier tome au regard des deux autres parties. Il s'améliore dans le second tome, mais dans le troisième devient véritablement barbant. La révolution des lycéens m'a profondément ennuyée et énervée parce que simpliste, pleine de clichés, et absolument pas crédible (ces jeunes d'à peine 18 ans qui sont des spécialistes dans leur domaine, qui trouvent des solutions techniques de pointe à tous les problèmes relèvent bien plus de scénarios de séries américaines pour ado, voire du Club des cinq, que d'un bon roman d'anticipation), les "ennemis" aussi sont plus que caricaturés. du coup, on a peine à avancer dans une histoire qui, ici, s'étire et s'étire et s'étire. Heureusement que la fin relève un peu l'intérêt avant, malheureusement de s'effondrer lamentablement dans les toutes dernières pages.
Je sais que les trois tomes de la trilogie ont leur logique. le premier, c'est la découverte que
les fourmis d'une part et les hommes de l'autre font de leur existence réciproque. le deuxième permet aux protagonistes de se rencontrer et dans le troisième, fourmis et humains d'empruntent à l'autre ce qui a été jugé intéressant pour faire évoluer leur société respective. Néanmoins, cette dernière partie, tel un soufflé qui retombe, déçoit terriblement et nous donne envie de nous enfuir vers des lectures ayant un peu plus de corps...