J'ai un avis plutôt mitigé concernant le dernier roman de
Bernard Werber.
Tout d'abord, une bonne surprise, avec plusieurs idées originales : faire parler la terre qui se confie et revient sur son histoire, donner une explication fantaisiste mais très littéraire sur l'origine de l'homo sapiens. Cela commence donc bien. En plus, le rythme de l'histoire est plutôt soutenu, et le suspense est déjà présent. On y trouve même de l'humour et des clins d'oeil à ses oeuvres passées.
Mais, et il y a malheureusement énormément de mais :
les évènements périphériques n'ont aucune originalité, et sont même calquées sur l'histoire mondiale de ces dernières années. Que l'auteur veuille montrer que l'Homme ne tire pas enseignement de ses erreurs passées est une chose, mais que cela soit exactement identique en est une autre,
le hard-scifi tant attendu est presqu'absent. Certaines théories scientifiques exploratrices sont à peine esquissées, ne sont pas utilisées à leur juste potentiel,
les répétitions sont nombreuses, le rythme de l'histoire est irrégulier et certaines facilités littéraires prises (le copier/coller de la recette du cassoulet) qui tentent à perdre le lecteur au fur et à mesure des pages,
les erreurs inacceptables. Les Emachs sont censés être 10 fois plus petits que les humains. 900 d'entre eux sont censés vivre dans 100m², dans des constructions n'ayant pas pas d'étage (au départ), et toute la place pour faire de la culture, pratiquer des loisirs sportifs…. Si l'on fait la comparaison on aurait en moyenne 11m² par personne pour faire la même chose.
Et pour parachever la déception de cette retrouvailles avec
Bernard Werber, on apprend en fin de livre que ce livre n'est que le premier tome d'une trilogie.
Franchement, je ne sais pas si j'aurais le courage de lire le second tome.
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