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4,09

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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Du rififi dans les hautes eaux
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Lu dans le cadre du challenge Pioche dans ma PAL.
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Ayant déjà lu le très bon le Couperet de l'auteur (one-shot), j'avais hâte de me plonger (c'est le cas de le dire :) dans cet opus (le 7ème) de la célèbre série "Dortmunder" ce cambrioleur malchanceux et sa bande de bras-cassés.
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Cet anti-héros nommé Dortmunder John s'allie avec le très méchant Tom Jimson (clin d'oeil à l'auteur Jim Thompson) , ancien taulard voulant récupérer son magot. le trésor enfoui sous l'eau. Aie, il y a comme un os dans le potage!
Surtout que John est carrément flippé de trouille et un peu claustrophobe.
Mais Tom voulant dynamiter tout le lac et du coup envoyer toute la ville au cimetière; ce qui n'est pas du goût de John. Il propose donc de plonger pour récupérer l'argent.
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Le génie comique de l'auteur est de nouveau en action. Entre des dialogues absurdes, des répliques non moins savoureuses, des non-sens délirants, des situations toujours plus improbables , des rebondissements en-veux-tu-en voilà, l'équipe des bras-cassés tourne à plein régime.
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C'est une aventure rocambolesque certes mais l'intrigue tient la route. Malgré le nombre élevé de pages, ce beau bijou de polar/roman noir/poîlar se lit tout seul. L'ensemble des personnages force un peu le trait mais le tout forme un cocktail détonnant.
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Il y a tout là-dedans comme j'aime. Imagination, aventures, drôlerie, plume fine et cocasse. Je vais obligatoirement suivre les aventures du braqueur en déveine appelé Dortmunder.
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Dortmunder, connu dans le monde du banditisme pour sa grande facilité à trouver des plans d'action, est approché par un ancien co-détenu, Tom. Celui-ci souhaite récupérer un trésor qu'il a caché derrière une bibliothèque avant que l'état de New-York n'ait l'idée d'installer un grand réservoir d'eau à cet endroit : le trésor se trouve enfoui sous 20 mètres d'eau.

Quel drôle de roman policier ! Dans lequel il n'y a pas de cadavre (du moins pas tout de suite), pas d'énigme strictement policière à résoudre, pas de sang, pas de policier non plus d'ailleurs. Un vrai dépaysement.

Je vais donc plutôt vous dire ce que vous trouverez dans ce roman :

- Des personnages terriblement attachants et totalement décalés. Cette bande débonnaire, qui va de catastrophe en catastrophe, ne manque pas d'allant et ne baisse jamais les bras. Leurs idées et leurs plans sont aussi loufoques que leurs mésaventures.

- Une intrigue et des situations cocasses, rocambolesques, dont le fil rouge est la recherche de trésors (je mets bien un pluriel). Ce récit est tout simplement jubilatoire : il est composé d'une succession d'échecs qui nous font tordre de rire, de recherches de trésors cachés dans des lieux parfaitement improbables.

- Des dialogues savoureux un brin surréalistes qui participent à ce sentiment que la bande à Dortmunder n'a pas l'ascenseur à tous les étages : ce sont de gentils bougres.

- Et surtout un réservoir d'eau qui fait tout pour tuer notre héros et sa clique. Le réservoir de Vilburgtown est prétexte à découvrir le monde de la plongée sous-marine et des réservoirs d'eau de New-York (je déconseille aux New-Yorkais de lire Dégâts des Eaux sous peine de ne plus pouvoir boire l'eau du robinet).

Pour conclure, Dégâts des eaux est un vrai coup de coeur ! J'ai découvert qu'il n'est que l'un des volumes que Donald Westlake a consacré à Dortmunder et sa bande. Je vais donc tenter de commencer cette saga par le début, même si chaque volume peut se lire indépendamment.

Un grand merci à Marjorie d'Exploratology pour cette découverte qui m'a permis de m'évader et de rigoler un bon coup !

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très drôle, comme toujours chez Westlake.
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J'adore cet auteur, et je suis mis en tête de lire tous les tomes de la saga Dortmunder que je pourrais trouver. En ce moment, comme je passe dans plein de petites librairies pour déposer mes romans, j'en profite pour fouiller leurs étagères à la recherche de Westlake. J'en trouve très très rarement en stock, mais j'ai eu la chance de tomber sur Dégâts des eaux.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore John Dortmunder, on le découvre ici dans toute sa splendeur : têtu, poisseux, ingénieux, audacieux, blasé. Un personnage qu'on a plaisir à suivre au fil des pages d'un bouquin, mais dont on préfèrerait néanmoins éviter de croiser le chemin dans la vraie vie. Surtout quand il est poussé dans ses retranchements par l'ancien compagnon de cellule de prison qui l'oblige malgré lui à s'associer à son crime, et par l'enchaînement des situations (ses plans ne marchent pas comme prévu).
J'ai adoré ce tome-là, parce qu'il semble n'en jamais finir. Je me suis délecté de cet enchaînement ubuesques de « ça y est j'ai une idée ! », « ça va jamais marcher », « on se lance ! », « ça foire royalement », « il faut quand même y retourner ». Dortmunder y est joyeusement entouré de ses amis les plus fidèles, qui l'accompagnent dans ses réflexions, dans l'action, dans le doute, et jusqu'aux moments de surmonter leurs échecs.
Petit bonus : un nouvel acolyte informaticien, qui m'a gentiment rappelé que la saga a été écrite il y a un bail, et qu'elle ne prend pas une ride niveau qualité (en revanche, c'est amusant de voir l'informatique utilisé dans des formes archaïques, et la technologie quasi absente ou conspuée)
Bref : j'ai passé un agréable moment en leur compagnie, et il me tarde de mettre la main sur un nouveau tome !
Lien : https://toccacieli.wordpress..
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Un polar où le noir ne peut s'anticiper. Dortmund et sa bande deviennent de plus en plus énigmatiques, avec ce brin d'insouciance de rechercher avec cet ancien taulard, son magot planqué, il y a des lustres, dans les profondeurs des eaux, près d'un barrage. L'insolite burlesque se joint aux frémissements de la vilénie sordide.
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Déjà lu il y a huit ans, prêté par Odile à qui je dédie cette chronique, je savais l'avoir aimé, mais j'avais oublié combien il est jubilatoire.

Je me souvenais essentiellement de la trame : Dortmunder doit aller chercher un magot planqué sous les milliers de litres d'eau d'un barrage.
J'avais oublié toutes les rencontres qu'il va faire ici.
D'abord, s'il essaie de résoudre les pires difficultés pour mettre la main sur ce butin, ce n'est pas du tout par choix ni pour s'enrichir, mais parce qu'il vient de retrouver le pire compagnon qu'il ait jamais eu en cellule. Sans état d'âme, qui ne pense qu'à trucider toute personne rencontrée, et qui n'hésiterait pas à noyer toute la population en aval du barrage pour récupérer son argent.
Je disais pour le roman précédent que Dortmunder et son équipe n'envisageaient jamais la violence. Ici, ils vont au contraire se démener et aller au bout de leurs possibilités pour éviter justement la violence de "Tom", sans doute le plus horrible personnage rencontré dans ces romans.

Il y a beaucoup de rebondissements (hilarants toujours) parce que, non seulement les plans successifs pour parvenir au magot à présent enfoui sous le barrage vont bien entendu foirer tour à tour (c'est Dortmunder, et le titre du recueil ne laisse pas de doute !!) mais pour financer tout ça, Tom Jimson n'étant pas un riche propriétaire, ils vont devoir régulièrement aller chercher d'autres butins, moins importants mais tout aussi bien cachés dans des endroits improbables. Ce qui donne quelques scènes pas tristes.
La présence de Wally, un jeune geek obèse, qui n'a jusque là quasiment vécu que dans le virtuel, et qui est tout excité de découvrir la vraie vie (et quelle vie en compagnie de ces cambrioleurs) est une originalité de ce roman, d'une extrême drôlerie mais aussi attendrissant parfois.
Ah le passage où Myrtle l'imagine en agent secret (elle lit beaucoup, elle est bibliothécaire !) alors qu'il discourt avec son ordinateur sur la meilleure façon d'aborder Myrtle, qui tient le rôle de princesse dans sa quête !!

Autre originalité : toute la troupe se retrouve un temps à la campagne, loin de New York dans une cohabitation loufoque et attendrissante en même temps, qu'ils ont du mal à quitter (surtout Wally), et nous aussi !

Et la chute n'est pas en reste...
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Je confirme il est possible de trouver un polar avec de d'humour mais beaucoup d'humour, une histoire insolite qui n'hésite beaucoup de personne pour la résoudre d'un chauffeur à un plongeur professionnel sans oublier un expert en informatique. Une lecture qui est au top.
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Tant vont les cruches à l'eau...

Que faire quand on a planqué 750 000 $ malhonnêtement gagnés dans un cercueil, lui même enterré derrière la bibliothèque d'un petit village appelé Putkin's Corners ?
Le déterrer bien sûr !

Oui, mais quand le petit village en question gît sous des tonnes d'eau et de vase suite à la construction d'un barrage, les choses se compliquent sérieusement.
Et dans ces cas là, qui mieux que Dortmunder pour établir des plans infaillibles ?
Ou presque.

Dans ce "Dégât des eaux", on retrouve les éléments traditionnels de la saga Dortmunder, à savoir une bande toujours composée de Kelp, Murch et sa mère, de May...qui échafaudent des plans toujours plus pointus pour aboutir par malchance ou maladresse, à rien ou presque.

Mais cette fois, Dortmunder agit pour la bonne cause. Tom Jimson*, le commanditaire de ce cambriolage est un de ses anciens co-détenus. Cruel et cynique, il n'hésiterait pas à noyer la vallée et tous ses habitants pour récupérer son butin, faute d'une alternative.

Autre particularité de ce récit, le nombre d'intervenants avec des histoires qui se croisent avant de se rencontrer.
Westlake offre donc un récit plus fouillé (d'aucuns diront plus ennuyeux) que d'habitude.

Mais il reste un incroyable raconteur d'histoires et un dialoguiste hors-pair. Il est impossible de le lire sans imaginer instantanément le film qui pourrait être tiré de ses romans.
Et surtout, Westlake continue à distiller au fil des pages un humour toujours élégant, qui n'est pas lié à des répliques d'anthologies ou des situations forcément extraordinaires, mais à un sens du comique qui n'a besoin que d'un mot, d'une phrase, pour amener instantanément le sourire aux lèvres parce qu'il fait appel à l'intelligence de son lecteur et n'appuie pas inutilement.

Un exemple parmi des dizaines.

Dortmunder a besoin de fonds pour acquérir le matériel indispensable à ses plans. Tom est donc contraint d'aller récupérer de l'argent qu'il a planqué un peu partout dans le pays, dans des endroits improbables.
On retrouve Tom et Dortmunder au début du Chapitre 56 :
« Bon Dieu, Tom, dit Dortmunder en fixant son baudrier. Pourquoi tu ne planquais jamais ton fric dans des endroits simples ?
– Si c'est trop simple, les autres le trouvent, fit remarquer Tom. Il était assis par terre à côté de la corde enroulée.
– Qu'est-ce que tu foutais dans le Dakota du Sud, d'ailleurs ? demanda Dortmunder. Toute cette histoire le rendait dingue.
– Je braquais une banque. Bon, tu es prêt ?
– Non. Je ne serai jamais prêt à sauter dans le vide du haut d'une montagne. Il avança d'un pas prudent sur le front de Lincoln et regarda en bas, tout en bas, les cimes des hauts sapins. le monde entier était là, sous ses pieds. »

Voilà, c'est ça Westlake, le loufoque contenu.

Encore un indispensable.
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Chaque roman de Westlake est une prouesse renouvelée : faire rire avec du noir. Et ce n'est pas de l'humour noir, non, c'est un art de la cocasserie totalement improbable dans le monde du roman policier.

Une perle, donc. Dégât des Eaux est à ce titre un pur bijou noir et drôle, idéal pour une plongée dans le monde de Westlake, sans mauvais jeu de mots!
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Les spécialistes des coups foirés sont de retour !
Pour l'occasion, Donald Westlake offre au malchanceux Dortmunder son aventure la plus rocambolesque :
- Un plan tout pété (récupérer un magot enfoui sous 20 mètres d'eau)
- Une équipe composée avec la crème de la crème des bras cassés
- Des situations toujours plus improbables et délirantes
- Des dialogues absurdes et généreux en répliques imparables
Westlake arrive à la quintessence de son style, maniant polar et humour avec une fluidité incroyable. L'ouvrage a beau contenir 600 pages, l'écriture est si plaisante (les descriptions invraisemblablement drôles) qu'il se lit tout seul. le rythme est enlevé, les nombreux rebondissements relancent sans cesse l'intrigue et évidemment les galères de nos irrésistibles voleurs.

Le génie comique de Donald Westlake n'a peut-être jamais été aussi pur (si ce n'est dans Aztèques Dansants). Décalage, non-sens, et humour noir; le tout s'emmêle avec une réussite qui défie l'imagination. Si la structure du roman évoque ses précédents, Westlake a l'intelligence de la dynamiser par l'ajout de quelques petites sous-intrigues pas piquées des hannetons.
Elles ajoutent encore un peu de gaieté à l'ensemble et sont un excellent moyen de faire monter le déliromètre.
L'auteur y va également de son petit clin d'oeil à Jim Thompson (un autre grand nom du polar) avec le personnage de Tom Jimson (partenaire aussi chaleureux qu'un morceau de banquise).
Bref, Dégâts des Eaux, c'est un peu le Saint Graal du polar qui désopile à chaque page.
Une sorte d'Ocean's Eleven de la poisse et du système D.
À s'en décrocher la mâchoire.
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