Lynn White établit que le christianisme (ou un certain christianisme) a coupé l'humanité de la nature. Il semble que l'encyclique « Laudato si » (2015) du pape François constitue une réponse à cette accusation (sans que
Lynn White ne soit nommé). Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre, et toutes les petites bêtes qui remuent sur la terre ! » Trois principales interprétations sont possibles :
La première est dite « despotique » qui a gagné de plus en plus depuis les Moyen-Âge et totalement dans l'époque moderne. Nous la comprenons sans grandes explications.
Une autre est dite « de l'intendance » : la création et les créatures ont une valeur intrinsèque. Dieu vit qu'elles étaient bonnes avant de créer les humains. L'homme est placé dans un jardin, il doit être jardinier, il aide la terre à donner plus, mais d'une manière responsable, il en prend soin.
La dernière interprétation est dite « citoyenne ». Adam signifie « terre », « glaise », du même tissu que les autres. Tous les êtres naturels, provenant d'un unique Créateur, sont frères et soeurs. La seule différence importante est celle entre Créateur et créatures. C'est
François d'Assise qui portera le plus loin et le plus fortement cette interprétation.
Pour
Lynn White , l'Occident qui porte les techniques était en avance sur toutes les autres parties de la Terre bien avant, du fait de cette interprétation despotique du christianisme, « la religion la plus anthropocentrique que le monde a connu. » La science qui était aristocratique, la technique étant socialement inférieure, ont fusionné au milieu de XIXème siècle, de manière « tout à fait soudaine », dans une idée démocratique qui, « réduisant les barrières sociales, ont conduit à affirmer une unité fonctionnelle du cerveau et de la main. »
« réduisant les barrières sociales, ont conduit à affirmer une unité fonctionnelle du cerveau et de la main. »
« Que devrions-nous faire ? Tant que nous ne réfléchissons pas aux fondements, nos mesures spécifiques peuvent produire de nouvelles répercussions plus graves encore que celles auxquelles elles sont censées remédier. »