AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 114 notes
5
7 avis
4
13 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis
Le grand large est un formidable espace littéraire. Surtout lorsqu'il est traversé par des tempêtes et rend l'homme si petit, si dépendant de son environnement. Mais lorsque l'océan est un infini figé, les menaces les plus dangereuses viennent rarement de l'absence de vent mais des recoins les plus isolés de l'intimité.
Ingram et sa femme Rae en font l'expérience lorsqu'ils prennent en charge un naufragé à bord de leur ketch en plein milieu du Pacifique équatorial, à plus de douze cents milles nautiques de toute terre.
Charles William nous offre là un cadre et les germes d'un roman noir rondement mené. Ce n'est pas une simple illusion : le rythme du récit et les chassés croisés entre les deux bateaux au coeur de l'intrigue révélant des personnages saisis dans leurs différences et conflits respectifs, nous font bel et bien entrer dans un récit où le suspense occupe une place non négligeable.
Mais l'auteur déborde un peu du cadre conventionnel en s'essayant à la psychologisation des personnages. Autant le roman vous agrippe les yeux avec ses images qui vous renvoient toutes les exigences de la mer, vous fait sentir l'air iodé et l'huile de lin, vous fait entendre le bruit des cordages, infuse la juste dose d'inquiétude face au temps stagnant, autant la volonté d'amarrer la trame à l'analyse psychopathologique a tendance à lester le récit. Il cède facilement au moralisme et l'auteur en est conscient puisqu'il fait dire ironiquement à Ingram qu'il se perd un peu dans « la psychologie de cocktail ».
Sa manière de transformer les conflits intimes en tensions extérieures n'est pas des plus convaincantes, il n'en demeure pas moins que j'ai été prise dans les filets de ce thriller mené avec une belle intelligence narrative. Mon attrait pour la navigation y participe grandement, mais l'auteur parvient tout de même à redresser la barre avec un roman où le danger n'est pas totalement arbitraire et incontrôlable, l'intrigue repose sur plusieurs mécaniques et celle qui s'impose fait la part belle à une dynamique humaine qui me plait bien. le ressort du suspense est alimenté par des tempéraments rationnels, instinctifs et méthodiques, et les détails s'y entrechoquent faisant du lecteur un passager clandestin.
Commenter  J’apprécie          486
John et Rae Ingram, tout juste mariés, sont en lune de miel sur un yacht, au milieu de l'océan. C'est le calme plat, le bonheur. Jusqu'au moment où ils recueillent un homme naufragé et qui semble particulièrement choqué et incohérent dans ses propos. John veut monter sur le bateau en détresse pour l'aider à récupérer ces affaires, mais l'homme s'y oppose de façon très insistante. ce qui suffit à mettre la puce à l'oreille de John.
Commence alors un huis clos angoissant sur deux bateaux, avec des victimes, qui ne sont peut-être pas si victimes que ça, un coupable qui n'est forcément responsable....
J'ai pris ce livre un peu par hasard, ne sachant pas ce que j'allais y trouver. Ça avait plutôt bien commencé, mais j'ai très vitre trouvé des longeurs, d'autant plus que je n'ai aucune notion de navigation , et le vocabulaire spécifique m'a vite perdue.
Longueurs aussi parce qu'il a fallu lire une centaine de pages avant qu'il se passe quelque chose.
Je n'ai rien trouvé de vraisemblable dans ce roman, mais je n'ai aucune expérience de navigation.
J'avais quand même du mal à décroché de ce roman.
Commenter  J’apprécie          30
Un bon thriller haletant, ayant lieu au beau milieu du Pacifique, sur un voilier, entre deux amoureux sur le trajet de leur lune de miel.
Même au beau milieu de l'océan, les hommes se rencontrent et essayent de se sauver, c'est inexorable, et parfois destructeur.
On tourne les pages de ce polar bien ficelé, plongé.es dans l'univers marin !
Commenter  J’apprécie          20
Rae et Ingram filent les jours heureux de leur lune de miel seuls sur un voilier en plein Pacifique. Alors qu'ils voguent sans histoire vers Tahiti, ils sont abordés par un jeune homme qui a quitté à la rame son navire en train de couler, prétendument après avoir vu ses trois compagnons mourir d'une intoxication alimentaire. Mais sa version des faits, confuse et incohérente, déclenche les soupçons du couple.

Un huis clos magistral, aux immensités maritimes et désertes paradoxalement oppressantes, au suspense savamment dosé : un thriller psychologique ultra-maîtrisé, qui évoque les excellents M. Ripley, hautement recommandable !

(Au passage vous apprendrez à vous diriger en mer sans instrument de navigation, ce qui peut toujours servir en cas de grosse galère)
Commenter  J’apprécie          10
L'océan Pacifique, en route vers Tahiti. Rae et Ingram profitent de leur lune de miel sur leur bateau. Sea, sexe and sun.
Pourquoi a-t-il fallu qu'ils croisent un autre bateau…

L'histoire commence de façon romantique, un couple profite de sa lune de miel sur son bateau. Un rêve… qui va tourner au cauchemar.

2 bateaux, 2 huis clos. La tension est palpable et tient en haleine tout au long du livre.
Les descriptions des manoeuvres de navigation sont très bien détaillées. 2 beaux personnages féminins.
Calme plat sur l'eau mais tempête dans les têtes des personnages.
Commenter  J’apprécie          30
Ingram et Rae décide de traverser l'océan Pacifique pour leur lune de miel.Un jour où en se levant Ingram aperçoit au loin un canot qui se dirige vers eux. le couple vient en aide à son rescapé Warriner. Celui-ci les informe que le bateau sur lequel il voyageait est en train de prendre l'eau et que les 3 personnes avec lesquelles il voyageait sont décédés.

Seulement Ingram, entrevoit des incohérences dans le récit de Warriner, et ses doutes s'intensifient lorsque celui-ci refuse obstinément de retourner sur le bateau. Ingram, soupçonneux, profite du moment où Warriner s'endort pour aller vérifier par lui-même l'état du second bateau… Sa découverte remet tout en question, et surtout, il commet une erreur irréparable en laissant sa femme seule avec le naufragé…

Nous avons donc des personnages piégés ensemble au milieu de l'océan sans possibilité de s'échapper. Cet effet de hui clos et d'isolement ne fait qu'accentuer nos craintes et nous fait redouter le pire pour la fin du roman…
Lien : http://chromopixel.fr/calme-..
Commenter  J’apprécie          00
J'ai longtemps hésité à lire enfin "Calme plat".
En effet, je craignais de déjà tout connaitre, ayant vu l'adaptation de ce roman par Phillip Noyce pour "Calme blanc".
J'ai sauté le pas, j'ai bien fait.
"Calme Plat" ne dépare pas les grandes oeuvres de Charles Williams ("Un bikini de diamants", ou "Hot Point" toutes deux saccagées par Duhamel et La Série Noire avant de ressusciter chez Gallmeister et une nouvelle traduction de Laura Derajinski qu'on retrouve également à l'ouvrage ici).

L'histoire : John Ingram et sa femme Rae sont en voyage de noces sur leur voilier Saracen. Alors qu'ils sont bloqués par l'absence de vent, ils portent secours à un naufragé, Hughie Warriner. Ce dernier leur raconte que ses deux amis et sa propre femme avec qui il naviguait, ont péri par empoisonnement (botulisme) et que leur voilier, l'Orpheus prend l'eau et va couler.

Ingram est un peu intrigué et décide d'aller jeter un oeil sur ce bateau, mais une fois à bord, il se rend compte que le naufragé n'a pas dit toute la vérité. Il est trop tard pour regagner le Saracen : Warriner, a assommé Rae et s'est emparé du bateau qui s'éloigne à plein moteur.
Commence alors une longue période d'angoisse pour le couple séparé. D'un côté Ingram sur un bateau qui coule, de l'autre Rae aux mains d'un psychopathe, décidé à fuir le plus loin possible, sans doute vers Tahiti.

Williams réussit formidablement à maintenir la tension au fur et à mesure des évènements et les nombreux détails techniques qui parsèment le récit le renforcent sans ennuyer. Les caractères sont tous nuancés et les personnages disposent d'une vraie épaisseur psychologique.

Par rapport au film, l'histoire présente quand même des différences notables.
Attention divulgâchage/Spoiler.

Alors que dans le film, le couple Ingram a choisi une croisière pour exorciser un drame, le livre choisit d'en faire un voyage de noces.
Contrairement au film, Ingram n'est pas seul sur l'Orpheus. le récit établit donc un équilibre entre les évènements qui se déroulent sur chaque bateau, là où le film est plus proche du huis clos.
Tout aussi courageuse, la Rae du livre est quand même moins "perverse". (on se souvient tous de Nicole Kidman tentant de séduire Warriner pour se sauver)
Commenter  J’apprécie          10
♫ Il y a le ciel, le soleil et la mer ♪
Puis rajoutez-y un gros bateau pour compléter le tableau, et non l'inverse, encore que.
Ingram et Rae sont de bienheureux touristes voguant guillerettement sur l'océan Pacifique.
Ciel azuré, vent déchaîné, force 0 sur l'échelle de Richter, calme plat.
Une douce quiétude perturbée par le sauvetage d'un naufragé qui pourrait bien leur niquer leur lune de miel basiquement idyllique.
On oublie "pourrait", l'heure n'est plus aux spéculations hasardeuses mais belle et bien aux constats amers.
Hughie Warriner ne possède pas uniquement la beauté du Diable. le vice et la roublardise font également partie intégrante du coffret cadeau "entubation à volonté".
Ç'eût pu être un joli voyage de noces.
 Ç'eût pu...

Ce Dead Calm, initialement paru en 1963, tient toujours la route, enfin la mer.
Un pitch intrigant, un découpage habilement construit qui fait la part belle aux personnages féminins, Charles Williams développe un scénario original en misant essentiellement sur le non comique de situation mais surtout sur le côté psychologique de l'affaire, ce qui tendrait à expliquer certaines turbulences soporifiques rencontrées lors de la traversée.
Rien de rédhibitoire au regard de la globalité de la croisière (qui s'amusera excessivement peu).
J'en attendais cependant un peu plus.
Commenter  J’apprécie          534
Un peu déçu par ce roman de Charles Williams contrairement aux précédents que j'ai pu lire.
Ce huis clos sur deux bateaux au milieu de l'immensité de l'océan se révèle assez vite à mes yeux un peu répétitifs dans son déroulement.
Finalement, le titre me convient bien
Commenter  J’apprécie          00
Le résumé me faisait très envie et malheureusement je me suis ennuyée du début à la fin. le vocabulaire maritime me faisait décrocher de ma lecture à chaque fois. le huit-clos en mer était une super idée mais je n'ai réussi à rentrer dans l'histoire ni à m'attacher aux protagonistes. J'ai été déçue de la fin, pour moi il y avait d'avantage à creuser dans l'histoire de certains personnages.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (259) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}