Orphelins de la terre, tome 1 : Les envoyés

Plusieurs points font de ce livre, un bon, voire un très bon livre :

Pas de temps mort : Pour l'exemple, le texte démarre à la page 13 et le premières manifestations des fileurs (nom donnés aux extra-terrestres) surviennent à la page 25.
D'où un intérêt constamment soutenu qui nous fait tourner les pages.

Des situations originales :
On a affaire à des engrammes (reproduction électronique de l'esprit d'un homme) en lieu et place d'humain, mais avec tous les défauts humains (besoin de dormir, réaction hormonale, folie, traitrise...) on n'est pas dans le froid logiciel informatique.
L'humanité a fortement évolué pour devenir quelque chose de très inattendu. En cause : La Singularité La croissance exponentielle des technologies amène à la création d'IA supérieures "auto-adaptative" et "auto-améliorative") avec un résultat pour le moins surprenant.

Un univers cohérent, "scientifique" qui nous amène à découvrir la Singularité, la sphère de Dyson (que j'avais personnellement découverte dans Les Vaisseaux du temps), les unités de planck ajustées qui apportent ce petit côté hard science supplémentaire.

Je laisse à Jack McDevitt (auteur notamment de Les Machines de Dieu) le mot de la fin :

Orphelins de la terre relate une aventure éblouissante qui emporte le lecteur de prodige en merveille. Ce roman recèle en outre l'une des scènes les plus saisissantes qu'il m'ai été donné de lire depuis des années.

Un premier tome qui m'a bien plu.
On est très vite immergé dans l'univers de l'auteur et tout le long du livre on veut savoir ce qui va se passer. le rythme est soutenu tout en étant bien dosé en description et explications scientifiques.
Les personnages sont également très bien développés. On a une alternance de point de vue entre Peter Alander, un engramme (un double électronique envoyé dans l'espace avec toutes les caractéristiques et souvenir de son original resté sur Terre) et Caryl Hatzis, cheffe d'expédition. J'ai trouvé Peter vraiment très intéressant dans ses choix, dans la prise de conscience de ce qu'il est et comment il arrive à surmonter cette difficulté.
L'auteur pose plein de questionnement sur l'IA et ses dérives, sur la notion de soi personnel d'une "copie" d'être humain par rapport à son original.
Le mystère entourant "les fileurs" maintient notre intérêt jusqu'au bout.
Si j'avais un petit bémol à émettre ce serais sur la fin que j'ai trouvé un peu abrupte.
En tout cas ce tome donne envie de connaitre la suite des aventures "des survivants".