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3,99

sur 398 notes
Je n'ai pas du tout accroché.
Il y a des informations vraies concernant la formation et la vie des étudiants en médecine et des médecins: la difficulté des examens, les ambitions des uns, l'intérêt humain et l'altruisme de certains. Néanmoins comme beaucoup de romans ce livre est plein de clichés et d'exagérations qui m'ont empêché de goûter les bonnes parties.
Le style n'est pas fameux non plus.
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J'avais un peu peur avant de commencer ce pavé car je n'étais pas encore en vacances mais je l'ai bien entamé durant un week end et terminé dans la foulée durant la semaine.

Je me demandais comment l'auteur avait organisé ce roman pour que ce pavé ne soit pas lassant. Cela ne l'est pas du tout car on alterne les narrateurs qui ne sont pas forcément les trois médecins : Mme Moreno qui fait le ménage dans un foyer d'étudiants, M. Nestor ancien appariteur de l'amphithéâtre de médecine, des amis ou des personnages croisés par Bruno Sachs et ses acolytes.

J'ai été heurtée par les propos de certains "grands" professeurs qui parlent de faire sauter un utérus ou un sein....
Heureusement il est aussi beaucoup question de vraie vocation et d'humanité tout au long de ce livre.

L'auteur y parle aussi beaucoup d'amour et de la façon dont ces jeunes personnes vont se construire en tant qu'hommes et en tant que médecins.

Un beau pavé !
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Comme les mousquetaires, les trois médecins sont quatre : Basile Bloom, Christophe Gray, André Solal et Bruno Sachs, lequel s'adjoint un peu plus tardivement au trio après s'être involontairement provoqué les foudres de chacun.
En ce temps-là, tous quatre entament leurs études de médecine dans l'imaginaire faculté de Tourmens. Et comme les mousquetaires, ils vont devoir défendre l'honneur d'une grande dame – l'épouse du doyen – et s'engager dans une grande cause : le droit des femmes à avorter, mais aussi l'humanisation d'une médecine régie par des grands pontes insensibles.

A travers les aventures des quatre amis, que complètent de nombreux témoignages de soignants, de patients ou de membres du personnel de l'université, ce roman est un large panorama de la médecine et de son étude dans les années 70 : son histoire, ses pratiques parfois absurdes, ou même scandaleuses, les évolutions décisives qu'elle connut en ce temps-là, les débuts difficiles de l'IVG, la confrontation entre partisans d'un nouveau modèle à l'anglo-saxonne, plus souple et plus humain, et défenseurs des vieilles traditions françaises, les plus-que-douteuses méthodes de vente des grands labos pharmaceutiques... Une histoire critique, humaniste engagée, très vivante et passionnante, même pour moi que les sujets médicaux ont généralement tendance à révulser.

Comme vous l'aurez compris, ce roman est aussi, par sa forme, son scénario de fond, un pastiche de Dumas. Un pastiche plutôt pas mal tourné, qui trouve à la toute fin une justification malicieuse assez sympathique, mais qui ne m'a pas entièrement convaincue. Si le détournement de l'histoire des Trois Mousquetaires est vraiment bien trouvé, les personnages, eux, sont loin d'être à la hauteur de ceux de Dumas. Trop manichéens – alors même que le propos de fond du roman ne l'est pas, et tend au contraire à souligner l'ambiguïté, la complexité des réactions humaines impliquées par les pratiques médicales. Mais LeRiche (Richelieu) n'est qu'un enfoiré avide de pouvoir et semi-incompétent, Mathilde (Milady), une salope manipulatrice et odieuse, Bruno (d'Artagnan) un gentil garçon romantique... dont la relation avec « Constance » devient une romance passionnée horripilante qui m'a fait sauter un certain nombre de pages. Il faut dire, aussi, que l'étude des rapports entre homme et femme, dans une optique féministe, est un sujet qui tend vite à m'agacer, ne serait-ce que parce qu'il conditionne un peu trop les caractères à mon goût.

Au final, je retire donc de ce roman une impression mitigée, mélange d'agacement, voire d'un peu de lassitude face à l'ampleur de l'ensemble, et d'un réel plaisir, d'un grand intérêt pour ce qui est décrit, à travers toutes ces histoires annexes qui m'ont peut-être plus accrochée que la principale. Je ne doute pas, en revanche, que quelqu'un de plus humaniste, féministe et romantique que moi puisse y trouver son bonheur.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Avec Martin Winckler, j'étais sûre de passer un bon moment de lecture. Cela s'est de nouveau confirmé pour moi. Ma 2ème fille étant interne en médecine interne, ce livre a résonné de manière particulière pour moi parce que j'avais l'impression de revivre ce qu'elle nous disait de sa première année ainsi que des suivantes.
"L'ambition de ce roman polyphonique est non seulement de raconter comment Bruno Sachs est devenu ce qu'il est, mais quel monde, il y a trente ans, a préparé celui que nous connaissons aujourd'hui." Bruno Sachs a le soin chevillé au corps. Il fait la promotion de la médecine humaniste où l'on prend le temps d'écouter ses patients, conscient qu'il y a beaucoup à apprendre de cette manière-là et ça me plait.
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J'ai eu beaucoup de mal au début du livre: très décousu, des morceaux éparses... ça partait dans tous les sens.
Puis la cohérence à fini par se faire, les époques à dessiner un schéma à travers le temps.
Il s'agit d'une sorte de "Les trois mousquetaires" qui sont bien 4, étudiants en médecine, avec les complots, le roi = le doyen, le cardinal de Richeulieu = le vice doyen, Milaidy = my lady, Mathilde, même les ferrets de la Reine sont là sous la forme d'un stylo. le tout est à cheval sur deux temps et des articles, des points de vue de nombreux personnes (principaux et secondaires) sont insérés.
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Très cher M.Winckler,
il faut que je vous dise...

Depuis ce jour lointain où j'ai fêté mes onze ans, depuis ce jour où j'ai découvert dans son papier cadeau bleu mon exemplaire des Trois Mousquetaires, depuis ce jour là donc, je suis tombée amoureuse. Fidèlement amoureuse. Follement, violemment amoureuse. de ce roman, de l'oeuvre d'Alexandre Dumas. de D'Artagnan. Surtout de D'Artagnan.
Je suis entrée dans le roman comme on entre en religion.
Je l'aime de la première à la dernière page.
J'en aime l'introduction de Simone Bertière, la préface, la notice historique, le répertoire des personnages que je relis avidement quand j'ai tourné la dernière page du dernier chapitre, pour retrouver encore un peu la présence de mes chers mousquetaires, celle du cardinal, celle de Constance. Et même, oui même celle de Milady.
Les Trois Mousquetaires, je le connais par coeur. Ou presque. J'en possède plusieurs exemplaires et je le relis régulièrement. Quand j'ai envie de voyager dans le temps, quand la monotonie me pèse, quand je vais mal, quand je vais bien, quand D'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis me manquent trop.
Des années durant, j'ai traqué les réécritures, les adaptations. J'ai maudit la plupart d'entre elles et voué aux gémonies les réalisateurs qui osaient trahir le grand oeuvre, la Bible. Il n'y a guère que George Sydney que j'affectionne dans cette cohorte...
Alors quand j'ai appris qu'un auteur contemporain -dont j'ignorais tout jusque là, pauvre que j'étais- s'était emparé de Mon Roman (oui « mon » roman) pour en proposer une transposition, j'ai frémi, j'ai tremblé, j'ai dû tempêter contre tant d'insolence et d'effronterie.
Pourtant, je dois bien avouer que j'étais tentée par ces « Trois Médecins », par cette faculté de médecine, par ces années 70, par ces étudiants frondeurs et idéalistes.
Il y avais là-dedans une audace et une originalité qui me déjà me séduisaient bien malgré moi.
Bien sûr quand j'ai acheté le livre, je clamais à qui voulait l'entendre que c'était pour mieux le condamner, ben oui. Et j'y croyais. Pauvre folle.
Monsieur Winckler, je dois vous confesser que dès la première page de votre roman, j'ai été conquise, happée. Je dois vous confesser que j'ai adoré vos Trois Médecins et qu'aujourd'hui, il fait partie de mon panthéon contemporain.
Tout y est.
Les personnages sont parfaits jusque dans leurs défauts. Ils sont une évolution audacieuse mais cohérente des héros originels : Bruno rêveur et insolent, la douceur et la finesse d'André, la bonhomie rassurante et drolatique de Basile, Christophe mystérieux et charismatique... Ils sont eux tels que Dumas les a forgés jusque dans leurs spécialités médicales...
Et tous les autres : Fisinger, royal et pusillanime, et LeRiche, et Mathilde, vénéneuse Mathilde...
Et moi qui attendais avec une fièvre effrayée et impatiente le bidet jaune, les ferrets de la reine (pardon, la parure de stylo de la femme du doyen de la faculté de médecine), je ne peux que saluer le tour de passe passe qui les transporte en 1971 à Tourmens !
Je crois aussi, Monsieur Winckler, que ce qui fait la force de votre roman, c'est qu'il n'est pas qu'une réécriture, qu'un hommage rendu au plus grand des romans d'aventures, qu'il n'est pas qu'un récit d'amour fou, de quête d'idéal et d'aventures romanesques. Non. Il est aussi un roman polyphonique à la construction et à la narration complexes mais toujours maîtrisée, qui cadence le récit avec panache. Il est aussi un roman engagé, politique, social, frondeur, sans concession qui interroge la médecine et sa pratique, mais qui met aussi en avant des questions de société essentielles (et à l'heure où le droit des femmes à disposer de leurs corps se trouve mis à mal, ils font du bien ces bretteurs de faculté à se battre pour cela aussi).
Oh... et votre dernière phrase, hommage discret mais résolu... Je la reprendrai pour clore cette missive : celui qu'il faut remercier pour cet ineffable bonheur de lectrice « c'est vous Monsieur Winckler »...


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J'avais adoré "La Maladie de Sachs" et j'ai pris vraiment beaucoup de plaisir à retrouver Bruno pendant ses études de médecine. Bruno Sachs est fils de médecin, il va suivre la trace de son père et va faire ses études de médecine à Tourmens. Nous sommes en 1973, et il rencontre André Solal , Basile Bloom et Christophe Gray, trois étudiants en médecine qui deviennent ses amis et ses frères. Par vocation et par amour des autres, ils vont apprendre leur métier, travailler dur, ils veulent une médecine plus juste et plus humaine, ils vont également côtoyer les militants de l'IVG,et de la contraception mais aussi contester la toute puissance des médecins hospitaliers et la toute puissance des labos pharmaceutiques. C'est l'histoire d'une amitié vrai et solide entre quatre hommes avec un grand coeur et qui ont choisi de consacrer leur vie à soigner.
Ce livre est à la fois instructif et divertissant, il se dégage de chacune des pages une formidable humanité. J'ai dévoré ce livre, il est passionnant !

Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Le monde de la médecine vu par un médecin avec la guerre des chefs au détriment de la qualité des soins, l'influence envahissante des laboratoires, la rivalité des étudiants selon le corps auxquels ils sont rattachés. Et parmi ce monde peu réjouissant, une merveilleuse histoire d'amité. Au milieu de ce mmonde, on y trouve aussi, bien loin de l'argent et du pouvoir , le dévouement des soignants. Ce livre se lit aisément malgré le nombre d'intervenants.
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Un roman magnifique, largement alimenté par l'autobiographie de l'auteur qui pose clairement un des problème majeur de la médecine : quelle attitude avoir devant le malade, la maladie, la mort, sans exprimer son ressenti et ses angoisses personnelles, trouver le juste milieu entre empathie et neutralité bienveillante. Tout est dit dans cet ouvrage courageux, bousculant les icônes, exprimant les difficultés et angoisses de la plupart des étudiants en médecine ; il rappelle le leitmotiv que chaque médecin devrait avoir en tête devant un patient : qu'attend il de moi ? que souhaiterais-je si j'étais à sa place ? Ce livre résume en 745 pages tout ce que j'ai ressenti et n'ai jamais su dire en 10 ans d'études médicales !
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Roman tout à fait surprenant! Trois histoires s'entremêlent et s'imbriquent ingénieusement. Pour des profanes, cette histoires de trois futurs toubibs en formation est passionnante. Style très agréable. Pavé qui se dévore. On y entre comme dans du beurre! Je n'ai pas eu hâte de le terminer, je me sentais bien dans ce bouquin.
A découvrir!
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