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Oristelle Bonis (Traducteur)
EAN : 9782714437075
396 pages
Belfond (07/03/2002)
3.84/5   143 notes
Résumé :
Flic pourtant intègre, Jack Wade avait outrepassé ses droits pour obtenir les confessions d'un criminel. Cette exaction dénoncée lors du procès, avait entaché la réputation du policier, qui avait choisi de démissionner. Douze ans plus tard, Wade est expert en incendie auprès d'une importante compagnie d'assurance. Il est chargé d'en découvrir l'origine véritable afin de démasquer les fraudeurs. Une enquête sur le sinistre survenu dans la propriété de Nicky Vale, un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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♫Au feu, les pompiers,
V'là la maison qui brûle !
Au feu, les pompiers,
V'là la maison brûlée ! ♪

Jack Wade est sur le coup.
Il la connait cette splendide baraque isolée, encore fumante, qu'il aperçoit chaque fois qu'il surfe du côté de Dana Point.
Devenu expert pour les assurances La Californienne d'incendies après l'avoir été chez les flics, le feu n'a désormais plus aucun secret pour lui.
Des incendies, il en a vu des dizaines. Certains accidentels, d'autres beaucoup moins.
Dans le cas présent, on voudrait lui faire croire que le corps retrouvé carbonisé de sa propriétaire serait le fait d'une malencontreuse erreur humaine.
N'était le chien retrouvé bizarrement à l'extérieur à une heure indue et l'ex-richissime époux bien plus soucieux de sa police d'assurance que des circonstances du décès, ça collerait sans problème.
Mais l'ami Jack possède deux qualités premières, le flair et la pugnacité.
Pas le genre à se tourner les trois pouces au coin du feu.
Il sent bien, dans le cas présent, qu'il n'y a pas de fumée sans feu, il y mettrait sa main au...

Don Winslow est grand, loué soit-il.
Il allume la mèche d'entrée de jeu, fait feu de tout bois avant l'ultime barouf.

Du Feu Sous La Cendre possède tous les ingrédients de l'incontournable.
Un scénario singulier, des personnages travaillés et un sens du rythme évident.

J'ai adoré ce petit guide de l'incendie volontaire pour les nuls.
Toi qui a toujours rêvé d'allumer la mèche sans jamais oser franchir le pas, tes connaissances en la matière pourraient bien devenir exponentielles.
Didactique sans le côté chiant et professoral de la chose, tout ce que j'aime.

Entremêlant plusieurs existences généralement chaotiques, Don Winslow assoit une dramatique solide tout en faisant monter la pression crescendo.
Décortiquant jusqu'à l'os la trajectoire personnelle de chacun, difficile d'imaginer plus complet et captivant en la matière.

Croyez-moi, cette arnaque à l'assurance devrait vous rendre tout feu tout flamme !
C'est bon, je sors...

4,5/5
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S'il faut reconnaître deux qualités – parmi tellement d'autres - à Don Winslow, c'est bien l'art de la documentation méticuleuse et son incroyable habileté à forger des personnages cultes. Son décorticage des filières américano-mexicaines de la drogue comme l'inoubliable Art Keller en témoignent dans sa trilogie phare. Sans oublier Frankie Machine, Ben et Chon, Boone Daniels ou Denny Malone.

Mais côté documentation, du feu sous la cendre – traduit par Oristelle Bonis – longtemps épuisé et qui ressort aujourd'hui chez Harper Collins, se défend pas mal non plus. Car dans ce thriller mêlant mafia russe, enquêteurs d'assurances, promoteurs véreux et FBI sur fond d'incendies criminels masquant de méga escroqueries, le décorticage organique et chimique du feu touche au cours magistral. Parfois un peu trop, mais d'une mauvaise foi assumée, je pardonne quasiment tout à Don… comme à son éditeur français avec cette couverture vraiment too much !

Il en va de même de son « gentil », Jack Wade, enquêteur-surfeur émérite, expert du feu, mi-lonesome cow-boy, mi-looser vengeur, personnage habilement et patiemment construit qu'on quitte à regret ; opposé à un « méchant » qui même appartenant à une triade mafieuse russe et assassin de sa femme, peine à devenir antipathique, Wade monte en puissance au fil des pages et des coups reçus à répétition. On l'aurait voulu récurrent, signe des grands…

Sans révolutionner le genre mais avec tous ses ingrédients (mafia, FBI, agents doubles et pépées aguichantes), du feu sous la cendre est diablement efficace et ravira les Winslow's addict qui avaleront d'une traite ou en quelques heures ces presque 600 pages impossibles à lâcher !
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Je connaissais Don Winslow par Cartel, Corruption, La sanction et d'autres, C'est un auteur que j'apprécie beaucoup pour ses talents d'écriture de romans d'enquêtes bien ficelés sans temps mort. Des livres que je dévore assez vite en général.
Qu'elle ne fût pas ma surprise lors d'un vide grenier de tomber sur ce bouquin, jamais entendu parler de ce livre mais connaissant l'auteur, j'avais peu de chances d'être déçue.
Il s'agit toujours d'une enquête, mais cette fois sur l'incendie d'une maison dont la propriétaire est retrouvée morte à l'intérieur : meurtre, accident ?
C'est là que le personnage principal, ancien policier spécialiste des incendies
et recruté par un assureur, suite a son renvoi de la police, entre en action.
Il faut reconnaître un travail de recherche impressionnant sur les incendies, la naissance d'un feu, sa propagation, comment aborder et étudier la scène d'un incendie. Et tout cela sans abrutir le lecteur, en rendant les explications accessibles et compréhensibles.
On rajoute une enquête sans temps mort, prenante, un enquêteur d'assurance surfeur et en quête de rédemption et de justice, sur fond d'écologie et de magouille entre un mari que la mort de sa femme arrange bien et beaucoup trop de contrats d'assurances souscrits pour cette demeure somptueuse.
Le roman tient en haleine jusqu'au bout, il mériterait d'être plus connu que ceux cités habituellement, aussi j'en profite pour le mettre en avant.
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Ce roman de Don Winslow, paru chez Belfond puis en Pocket en 2003, et malheureusement épuisé (vous pouvez cependant le trouver d'occasion, mais c'est aussi le moment de noter que les romans de Don Winslow sont très mal distribués, ce qui est sans doute lié à la multiplicité des éditeurs l'ayant publié : le Masque, Gallimard, Fayard, Belfond, Jean-Claude Lattes), démarre tout doucement, à la papa, on croit lire un remake de l'Epée de Darwin de Dan Simmons paru quelques mois avant, quelques bonnes histoires d'assurance archi-connues qui enrobent une enquête policière un peu maigrichonne.

Jack Wade est enquêteur spécialisé dans les incendies pour une compagnie d'assurance, California Fire and Life, et débarque sur les cendres d'une maison somptueuse de la côte sud, dans laquelle est retrouvé le cadavre d'une jeune femme. Il suspecte très vite un incendie criminel, pour de multiples raisons, la moins évidente étant que le chien - un chiwawa - a dormi dehors dans un endroit où personne ne laisse ses chiens dehors la nuit à moins de souhaiter donner à manger aux coyotes.

Et le suspect idéal est bien entendu le mari de cette jeune personne, Nicki, trop sympathique pour être honnête.

Jack va devoir lutter contre la police, contre sa propre compagnie d'assurances, contre les mafias russe et arménienne, sur fond de fraude, de cupidité, et d'extorsion de fonds. Il va devoir aussi lutter contre ses erreurs passées qui lui ont valu d'être viré de la police pour avoir menti sous serment et aussi d'être seul dans sa vie.

Voilà, ça pourrait s'arrêter là, un bon polar de plus, mais c'est mal connaître Don Winslow qui écrit à partir d'une riche expérience personnelle puisqu'il a été enquêteur privé pendant plusieurs années. Et puis, Don Winslow vous explique tout, il ne va pas se cacher derrière quelques artifices et ellipses romanesques ; si le feu est criminel, il va vous expliquer comment dans le détail, il n'hésite pas à insérer des plans de la maison dans son bouquin (ce qui a du emmerder son éditeur), à vous faire un cours de chimie sauvage.

Et puis, ses personnages... Prenons l'exemple de Nicki, le mari. Don Winslow va nous raconter dans le détail le parcours de ce Russe, qui commence sa carrière comme soldat en Afghanistan, fait ses premières armes de truand dans une prison russe (les descriptions de l'univers des prisons russes sont un des grands moments de ce bouquin), devient un pachka, le Capo di tutti i capi en Californie, doublé d'un agent du KGB, et d'une mère complètement cinglée.

A l'instar de Nicki, aucun des personnages n'est caricatural, brossé trop vite. Avec Don, on prend son temps (582 pages en poche), le méchant n'est pas décrit en deux paragraphes.

Et puis, le décor, nous sommes à Dana Point, ilôt des années 30 à peu préservé des promoteurs immobiliers, Jack passe son temps à surfer lorsqu'il n'enquête pas, et contemple de la côte ce paysage qui va bientôt disparaître (c'est fait, c'est bétonné).

Et puis l'humour féroce, le cynisme de Don Winslow, son style fluide (même les cours de chimie sont passionnants !), et ses quelques vérités lâchées au coin d'un paragraphe :

"Quand vous aurez des enfants, reprend-elle, vous comprendrez la vie. Quand vous aurez des petits-enfants, vous comprendrez l'éternité"
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Du feu sous la cendre de Don Winslow, présentation
Etats-Unis, sur la côte Pacifique, une femme est dans un lit en flammes.

Un homme meurt au pied de son escalier. Brasier.

Tommy et Tranh se font assassiner et leurs corps sont brûlés.

Jack Wade est sur sa planche de sur. En voyant le brasier d'une maison, il sait qu'il va être appelé.

Avis du feu sous la cendre de Don Winslow
Lire Don Winslow, c'est plonger dans un roman absolument détaillé que ce soit au niveau des personnages ou des situations. Là, c'est le feu. Don Winslow y consacre énormément de lignes, de part la formation de son héros. Il nous explique réellement tout. Cela peut paraître rébarbatif mais cela permet de comprendre l'enquête réelle de Jack. Franchement, je ne regarderai plus un incendie autrement, je ne le prendrai plus de la même façon. Et que les incendiaires fassent réellement attention. Car si tout cela est vrai, ils ont vraiment du souci à se faire, surtout pour les experts d'assurances.

Pour mettre en place la matrice de son livre, Don Winslow commence par des chapitres vraiment très courts. Et c'est pareil pour le dénouement. Entre, les chapitres sont un peu plus longs.

Tout le long on suit l'enquête de Jack, mandaté par sa compagnie d'assurance, suite à un incendie dans une très belle maison où une femme est décédée. Très vite, la police et son ancien collègue concluent à un incendie accidentel. Donc, l'assurance va devoir payer les dommages. Mais c'est sans connaître Jack Wade qui ne va faire qu'un avec le feu. de par sa rencontre avec Nicky, très vite, il soupçonne quelque chose de louche car ce dernier parle très peu de sa femme morte, mais des indemnités qu'il va toucher. Malgré les mises en garde de sa compagnie, les menaces, Jack va faire parler les indices. Et il ne voudra absolument pas payer car pour lui, c'est un incendie criminel avec meurtre. Mais il n'a pas toutes les cartes en main. de plus, de par son passé, les plus hautes instances peuvent douter de ce qu'il avance. Il est pugnace, il veut faire éclater la vérité. Est-ce que cela sera possible ? Jack Wade est un homme seul. Il ne vit que pour bien faire son travail, le meilleur expert, et le surf, dans cette partie des Etats-Unis. Il va retrouver, également, son ancienne compagne. Jack est un homme tenace et cela ne plait pas. Il travaille pour ceux qui n'ont rien. Il tente de protéger les plus faibles. Et un seul accroc dans son ancienne carrière de flic lui colle à la peau. Alors, oui, il utilise des manières brutales pour faire avouer les uns et les autres. Oui, il est menacé. Mais il s'en fiche. Seule la vérité compte car des millions sont en jeu et aussi deux enfants qui ont perdu leur maman.

De l'autre, nous avons Nicky, ce Russe qui a émigré aux Etats-Unis pour faire fortune. Juif, il a fait la guerre en Afghanistan. Il a été recruté également par le KGB. Il a fait de la prison, s'est allié avec un gang avant son arrivée aux Etats-Unis. de par sa soif de réussir, il va monter les échelons, gagner de l'argent et vouloir rester le maître. Une relation bizarre s'est instaurée avec sa mère. Nicky veut régner en maître.

Letty est enquêtrice. Elle a été amoureuse de Jack il y a 12 ans. Pourquoi entre-t-elle en scène ? Je peux affirmer que Don Winslow ne rate aucun de ses rebondissements dans ce roman que ce soit pour Letty ou cette fameuse enquête et toutes les forces en présence.

Outre le feu, l'incendie qu'il soit criminel ou pas, dans un lieu privé ou pas, Don Winslow s'attache à détailler tous les contrats d'assurance et les compagnies et les indemnités qui peuvent être versées à ses assurés. Mais, dans tout bon roman, il y les gentils, comme Jack et les méchants au sein de la compagnie. Les procès, les fraudes sont également extrêmement détaillées. de plus, Don Winslow met en scène la mafia russe. L'auteur n'hésite pas à distiller, de temps en temps, cette pointe d'humour noir qui fait monter le sourire aux lèvres.

Un véritable coup de coeur pour moi. Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Jack et Bentley se haïssent.
Il y a même des blagues là-dessus. Genre : si Jack était en train de flamber, tu crois que Bentley ne lui pisserait pas dessus pour éteindre le feu ? Si Jack flambait, Bentley avalerait de l'essence avant de lui pisser dessus.
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Parler d’incendie d’origine criminelle n’est jamais qu’une façon détournée d’affirmer que quelqu’un a volontairement foutu le feu. Après, il faut réunir des arguments à l’appui de tes dires : traces d’accélérant, vestiges d’un engin incendiaire, ou, avec un peu de chance, d’un dispositif à retardement. Tu dois également présenter les indices qui t’ont amené à conclure que le feu a atteint une température anormalement élevée en un temps record : un dessin en V significatif, l’aspect en peau d’alligator des restes calcinés, une épaisse couche de charbon sur le sol, les craquelures du verre, un trajet de coulure clair et net.
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Les incendies domestiques mortels présentent la particularité d’être cruels et doux à la fois. Cruels dans la mesure où ils t’étouffent avec rien de moins que ta propre vie. Ils s’emparent de ces objets si précieux – tes meubles, tes draps, tes couvertures, la peinture que tu as choisie pour les murs, tes vêtements, tes livres, tes papiers, tes photos, toutes les strates intimes de ta vie, de ton couple, de ton existence physique –, ils te les enfoncent au fond de la gorge et ils t’étouffent avec.
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On se libère de ce qui nous lie à l’histoire, à une nationalité, à une culture. On peut cesser d’être ce que l’on est pour devenir ce que l’on a toujours rêvé d’être. Tout ce que l’on a toujours rêvé d’être. Personne ne va vous en empêcher, vous traiter de haut, vous critiquer, puisque tout le monde fait pareil. Tout le monde respire le même air, mais chacun sur son petit nuage particulier, qui flotte dans l’azur, où il dérive, change de forme.
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L’oxyde de carbone est friand de globules rouges. Sitôt qu’il pénètre dans l’organisme, le CO se met en quête des globules rouges et leur fonce dessus. Il n’est nullement extraordinaire que les globules rouges d’un individu mort asphyxié par ce gaz contiennent, par exemple, deux cents fois plus de CO que d’oxygène. Dans ce genre d’accident mortel, le taux sanguin de l’oxyde de carbone est toujours très élevé.
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