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EAN : 9782253078722
768 pages
Le Livre de Poche (16/02/2022)
4.03/5   15 notes
Résumé :
Joan Ashby a toujours voulu devenir écrivaine et a établi dès l'âge de 13 ans quelques préceptes de vie pour mettre toutes les chances de son côté : "Ne pas perdre de temps" , "Ecrire tous les jours" , mais surtout : "Eviter l'amour" , "Ne jamais avoir d'enfants" , "Ne céder à aucune proposition de mariage" ... Elle touche au but dix ans plus tard et devient la nouvelle sensation de la scène littéraire new-yorkaise avec un premier recueil de nouvelles singulières et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un premier roman impressionnant ! La vie d'une auteure (fictive) qui se retrouve mère alors qu'elle ne souhaité pas avoir d'enfant pour se consacrer à l'écriture.
Entre coupé de ses écrits, elle nous raconte sa vie, les compromis et ses ressentis.
Assez dense, j'ai plus apprécié la première partie du roman, la seconde raconte sa renaissance et j'ai trouvé beaucoup de longueur.
J'ai vraiment été attaché au personnage et je l'ai tellement trouvé réelle, l'auteure montre une grande maitrise de la narration et de la construction d'un roman.
Bémol : beaucoup de faute de frappe et de grammaire.
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Joan Ashby le sait, elle est faite pour être écrivaine, c'est sa vie. A seulement vingt-trois ans, reconnue et adulée par son lectorat, elle excelle dans ce rôle. Après deux recueils de nouvelles et des tournées de librairies et de salons dans tout le pays, elle sait que c'est ce qu'elle aime et qu'elle fait le mieux. Elle a peu de certitudes mais certains préceptes inébranlables : ne jamais arrêter d'écrire, ne jamais avoir d'enfants.

Pourtant, la rencontre avec Martin est une évidence. Elle l'épouse, change de cadre de vie, quitte New-York et ses promesses pour déménager dans la petite ville où il a installé sa clinique et découvre sa grossesse déjà avancée. Malgré son envie de ne pas avoir d'enfant, malgré les promesses de Martin, malgré ses rêves, elle s'engage sur le difficile chemin de la maternité heureuse. Car Joan n'est pas faite pour devenir mère, elle le sait, cependant pour plaire à Martin, pour devenir cette jeune femme accomplie conforme aux exigences, elle va prendre son rôle très au sérieux. Et si la maternité n'est pas désirée, elle saura malgré tout donner tout son amour à ses enfants et les aider à grandir à ses côtés.

Les années passent, avec ces deux fils magnifiques, Daniel le rêveur développe tout jeune des talents pour l'écriture, Éric le surdoué autodidacte, inventeur d'un programme informatique à seulement treize ans, est très difficile à canaliser. Martin poursuit avec talent son métier de chirurgien ophtalmologue. Il parcourt le monde pour réaliser des opérations miraculeuses pour des malades toujours plus reconnaissants. Une belle famille composée d'éléments disparates qui s'accordent et grâce à qui la vie devrait être formidable.

Mais dans ces conditions, à toujours faire passer le bonheur des autres avant le sien, comme le font souvent les mères, Joan n'arrive plus à écrire. Devenue mère et épouse avant d'être écrivaine, il lui faudrait pour se réaliser pleinement plus de calme et de sérénité. Alors elle privilégie son rôle de mère au détriment de ses passions, ses envies, ses aspirations. Pourtant en cachette, elle réussit à s'évader et à créer son premier grand roman.

Jusqu'au jour où… c'est la trahison, l'abandon et la fin du rêve éveillé, ce rêve de réussite et de retour à l'écriture. Et la trahison est destructrice. A partir de là, la famille explose, le fils génial part au bout du monde, l'ainé se terre et coupe les ponts. Joan part seule se ressourcer à Katmandou. Elle va enfin le faire ce voyage qu'elle avait reporté d'année en année, pour tenter de se trouver au bout du chemin, pardonner, avancer. La rencontre avec les autres – femmes, religion, méditation – va lui permettre d'avancer sur le difficile chemin qu'il lui reste à parcourir.

Ce premier roman est un portrait de femme terriblement ambitieux et vraiment étonnant.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/05/29/la-resurrection-de-joan-ashby-cherise-wolas/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Ecrire sur l'écriture en incluant de nombreuses mises en abyme est un procédé très astucieux, parfaitement maîtrisé par Cherise Wolas. Alors même qu'elle nous raconte l'histoire de Joan Ashby, brillante jeune écrivaine qui a décidé de consacrer sa vie à l'écriture, elle choisit de nous plonger dans ses nouvelles, dans des extraits de ses romans et dans ses réflexions sur ses personnages. Ainsi le lecteur partage-t-il avec empathie le travail de la création littéraire et les résultats de ces créations.

Autre thème fort du roman : la maternité. Car la jeune écrivaine déterminée devra abandonner sa vocation par amour, cet amour pour un chirurgien brillant qui lui donnera deux fils. Cette maternité, non désirée mais parfaitement assumée, ne pourra toutefois éteindre la flamme de la création qui demeure en elle.

Virginia Woolf disait que le premier devoir d'une femme qui veut écrire est de tuer la fée du logis qui est en elle. Ou pour le moins qu'on lui a appris à être ! Et Joan Ashby va tout mettre en oeuvre pour grappiller quelques moments secrets d'écriture dans une vie de mère de famille exemplaire. On peut aisément partager l'ambivalence de sentiments d'une mère qui aime ses enfants et qui, en même temps, recherche ardemment la séparation pour pouvoir exister en tant que personne, en tant qu'ecrivaine.

Et ces enfants justement nous donnent aussi à vivre les rivalités dans la cellule familiale, les difficultés et les malentendus.
Joan est très proche de son fils aîné avec qui elle partage l'amour des livres et plus sur la defensive face à son second fils, agressif et surdoué. Les profils psychologiques de ces deux enfants sont très réussis et leurs métamorphoses totalement crédibles.

Ce premier roman exigeant est parfaitement maîtrisé, tant dans la composition que dans ce qu'il donne à lire. L'autrice ne se contente pas de broder sur les difficultés de la création, ne tombe jamais dans la banalité en exploitant l'image galvaudee d'un parallèle entre la maternité et l'enfantement d'une oeuvre, ce qui, ici, aurait été la solution la plus simple. Elle a des choses à dire et elle les dit bien.

Mais honte aux éditions Delcourt qui publient un tel ouvrage truffé de coquilles et de fautes d'orthographe !!!!
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Pas de suspense,  tout est dans le titre : Joan Ashby finira par renaître. Mais au bout de quel processus, celle qui, très jeune avait écrit deux recueils de nouvelles, encensés par la critique et le public, s'est laissée éloigner de l'écriture par une vie de famille pas totalement choisie ?
Dans ce roman de 636 pages, non dénué de longueurs, mais totalement maîtrisé du point de vue de la structure et  un pur régal au niveau de l'écriture, Cherise Wolas  ne ménage pas son héroïne, multipliant à l'envi les obstacles sur sa route. Certains sont connus (charge mentale, manque de temps, d'espace à soi, nécessité de faire passer les besoins des autres avant les siens propres...) et communs à bien des femmes, mais d'autres sont spécifiquement liés au monde de la création. Joan Ashby  a beau regimber, a beau ruser pour se ménager un espace à la fois mental et physique à elle , une dernière catastrophe vient annihiler ses efforts à la fin de la première partie. Une catastrophe qui détruit à la fois son identité d 'écrivaine et de mère.
Car c'est bien d'identité qu'il s'agit ici, ainsi que des liens qui unissent les membres d'une famille atypique où certains sont si doués qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils entravent les autres. Avec une franchis décapante, une lucidité sans pareille , Joan Ashby décortique les relations mère-fils sans faux semblants ni bons sentiments.
Les deux dernières parties relatant la résurrection de l'écrivaine sont passionnantes, mais notre plaisir est quelque peu gâché par les coquilles et fautes d'orthographe récurrentes. Un grand coup de coeur néanmoins qu'il faut prendre le temps de savourer.
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Joan Ashby a toujours su ce qu'elle voulait (écrire sans répit) et ce qu'elle ne voulait pas (pas d'enfants, pas de perte de temps) et elle a tant excellé à remplir ses exigences que la voilà devenue, très jeune, une star des lettres américaines avec un premier recueil de nouvelles puis un autre qui raflent les prix et deviennent rapidement une référence. Et puis elle rencontre Martin, et elle tombe enceinte.
C'est un roman dense et exigeant dans la moindre ligne de ses quelques 600 pages, une impressionnante somme sur la créativité et tout ce qui risque de lui faire obstacle, en l'occurrence la maternité. Lorsqu'elle devient mère, Joan renonce à ses grandes ambitions ou du moins les remet à plus tard, mais plus le temps passe plus le moment de se replonger dans son travail de création est repoussé : le premier enfant puis le deuxième, les études, puis attendre qu'ils s'envolent de leurs propres ailes, sauf qu'évidemment ils ne le font jamais vraiment. Ensuite les soucis causés par l'un, génie précoce qui crée sa première entreprise à 13 ans (!), investissant la maison familiale avant d'exploser en pleine ascension ; les déceptions causées par l'autre qui après avoir ambitionné de devenir l'écrivain de la famille s'estime trahi lorsqu'il découvre que sa mère est considérée comme un auteur de génie, et décide de prendre sa revanche.
Les rouages du livre sont complexes et l'on risque de s'y perdre parfois, d'autant qu'il inclut une partie des textes et des nouvelles du personnage principal. L'histoire s'illumine lorsque Joan décide de réaliser un rêve également repoussé sans cesse, partir en Inde où elle retrouvera souffle et créativité. Il reste assez pessimiste puisqu'en gros il pose le postulat que les enfants et les parents étouffent mutuellement leurs rêves et leurs ambitions, mais démontre aussi qu'il y a toujours un moyen de réparer les rêves brisés et qu'il reste l'espoir, peut-être, d'une résurrection.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les femmes deviennent mères de tant de façons et la maternité est inextricablement liée à la vie féminine comme une histoire que chaque femme finit par raconter, qu'elle ait cherché, désiré ce lien ou pas ; le fait de nourrir, de prendre soin, de donner cet amour nécessaire à celui qui se tient devant elle, les mains tendues, demandant du secours, exigeant qui'elle ne détourne pas les yeux, mais puise au fond d'elle-même et se donne sans compter.
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En terminant la nouvelle d'Ashby, cette nuit-là, j'ai affronté trois vérités : ma mère ne m'avait pas désiré ; elle avait, involontairement je le reconnais, détruit ma confiance en moi sur le plan de l'écriture ; et je ne parviendrais jamais à atteindre les sommets où brillaient ma mère, mon père et mon frère.
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Elle comprend qu'elle vivait comme cousue de l'intérieur depuis très longtemps et que les coutures commencent à craquer.
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