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sur 2312 notes

Ce roman se déroule à Londres, par une belle journée de juin 1923.
Clarissa Dalloway, femme élégante de 52ans, sort de chez elle acheter des fleurs pour son intérieur, en vue d'une réception qu'elle donne le soir même dans sa demeure londonienne, chemin faisant, elle réfléchit sur sa vie passée, présente et future.
Dans cette journée qui s'éternise, nous croisons différents personnages tels que Peter Walsh, son ancien soupirant revenu des Indes, Septimus, rescapé de la première guerre mondiale, en train de sombrer dans la folie, Sally Selton, une amie, Richard Dalloway son époux, Elisabeth sa fille et bien d'autres encore.

Si vous n'aimez que l'action, fuyez! Mais ce serait dommage, il serait plus judicieux de savourer ce petit livre.
À priori, c'est d'un ennui mortel. Et pourtant, c'est oublier le génie de Virginia WOOLF qui a du écrire un magnifique roman psychologique, oserais-je dire philosophique ?
La vie, le temps qui passe, les amitiés, les amours, la guerre, les cicatrices invisibles du coeur et de l'esprit, l'homosexualité, la féminité et bien d'autres sujets abordés par touches discrètes dans les pensées de Clarissa.

Une fois la lecture achevée, certes il ne s'est rien passé, et pourtant il y avait tout et on en sort étourdie, on ne s'est pas ennuyée une seconde.

À lire absolument

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Virginia Woolf raconte la journée d'une bourgeoise londonienne d'une cinquantaine d'années, Clarissa Dalloway qui peaufine les préparatifs de la soirée qu'elle s'apprête à offrir et à laquelle il est de bon ton d'être invité. La romancière nous fait suivre son personnage tout au long de la journée mais beaucoup plus que ce qu'elle fait, c'est dans ce à quoi elle pense qu'elle plonge les lecteurs. Et quand elle abandonne son personnage central c'est pour nous entraîner dans les pensées d'autres personnages. Certains sont très anecdotiques, comme la fleuriste chez qui elle commence par se rendre, d'autres constituent son entourage familial, son mari Richard, sa fille Elizabeth. La romancière s'attache particulièrement à deux autres d'entre eux : Peter Walsh, premier amour de Clarissa auquel elle a préféré Richard Dalloway par conformisme et intérêt. Revenu des Indes où il était parti par dépit, il rend lui visite : ils évoquent le passé, la vie de chacun et elle l'invite à participer à sa soirée puis on le suit un moment dans ses déambulations. le second personnage c'est Septimus Warren, étranger au cercle des relations de Clarissa, il présente de graves troubles psychiques post-traumatiques. Mais il y encore beaucoup d'autres
Si le roman n'est pas très facile à lire c'est parce que la narratrice va fouiller au fond de la conscience de ses personnages passant parfois de l'un à l'autre de façon abrupte, à travers un grand nombre de monologues intérieurs et qu'elle n'accorde que peu de place à la narration à proprement parler. Ainsi Clarissa s'interroge sur le sens de sa vie, sa réussite sociale, la nature exacte de sa relation avec son amie de jeunesse Sally Seton. de son côté Peter Walsh à la fin de la soirée doit admettre qu'il n'a jamais cessé de l'aimer, même s'il a fait sa vie ailleurs et avec d'autres femmes et qu'il va continuer. A travers le personnage de Septimus la romancière aborde les thèmes qui lui tiennent particulièrement à coeur qui sont celui de la folie, celui du suicide, mais aussi celui de la guerre, encore dans tous les esprits : les événements sont situés en 1923, qui détruit les hommes même quand elle ne les tue pas. Et en l'entourant de médecins qui ne savent pas le protéger contre lui – même elle esquisse la critique d'une psychiatrie dogmatique et inefficace.
Le roman offre enfin une balade dans les quartiers riches de Londres où chaque personnage trouve dans les lieux l'écrin de ses états d'âme.
Le roman est foisonnant d'idées et de réflexion dont il est impossible de rendre compte rapidement. Quand on le finit on a conscience qu'on a juste terminé la première lecture et qu'un jour ou l'autre on y reviendra et qu'on en découvrira d'autres facettes.
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C'est avec un soulagement infini que je suis arrivée au bout de ce livre. Ce fut une lecture fastidieuse, difficile et pleine d'ennui. Si vous vous attendez à des péripéties palpitantes, posez ce livre là où vous l'avez trouvé. Ce roman est un fouillis indescriptible, nébuleux et confus des pensées qui animent Clarissa Dalloway ainsi que des gens qu'elle rencontre par hasard lors de sa balade dans Londres. C'est comme si un papillon se posait brièvement sur les autres personnages du décor pour capter une idée puis le voilà qui s'envole ensuite vers un autre passant.
A propos de Clarissa, l'auteur mêle les souvenirs d'enfance, les impressions du moment, les brèves émotions et les sentiments longtemps enfouis. Mais qu'est ce que c'est flou, tortueux et mélangé au point de provoquer une migraine épouvantable ! Il est difficile de discerner ce qu'elle ressent vraiment : une pointe de nostalgie sur ces moments d'amitié et d'amour avec Peter et Sally? un regret sur son mariage avec Richard, un homme riche mais insignifiant et plat ? une lassitude devant son existence mondaine, superficielle et creuse ? On a presque envie de lui dire : pauvre petite fille riche !
Parmi tous les passants qui croisent sa route, l'auteur s'arrête et se focalise plus longuement sur un couple, Septimus et sa femme d'origine italienne, pour évoquer les ravages de la première guerre mondiale, la dépression, la folie, le suicide et les comportements condescendants et pleins de morgue des médecins face aux troubles psychiatriques.
Le style d'écriture est lourd, alambiqué et peu agréable. Seuls les descriptions réalistes et colorées de Londres, dont le rythme est orchestré par les cloches du Big Ben, ont retenu mon attention.
Malgré sa réputation de chef-d'oeuvre, je n'ai pris aucun plaisir dans cette lecture et je me retire sonné et KO.
Un livre difficilement à la portée de tout lecteur!
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Lu dans le cadre de la Semaine à Lire (Vendredi 30/03/2018 au Vendredi 06/04/2018).

J'ai passé un bon moment avec ce livre même s'il ne m'a pas transcendé. Pas que j'en attendais trop, c'est juste que je n'ai pas trouvé les sujets abordés très intéressant même si c'est un bon classique.

Petit bémol sur l'absence de chapitres. le texte est composé d'un bloc sans mise en page et je dois bien dire que j'ai eu besoin d'un petit temps d'adaptation.

Par contre j'ai adoré la plume de l'autrice. Elle est très agréable, fluide, bien travaillée et complexe sans être excessive.

Les personnages sont très intéressants. Ils sont travaillés comme s'ils sortaient d'une pièce de théâtre mais jamais avec excès, toujours avec délicatesse et beaucoup de nuances.

En bref, j'ai passé un plutôt bon moment avec ce livre même si je n'ai pas été enthousiasmé par les sujets abordés. Un classique à découvrir !

Lien : http://www.booksanddreams.co..
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Ce roman me faisait peur ayant lu que Virginia Woolf admirait beaucoup le travail de Marcel Proust. L'auteur britannique se situe dans la même veine de modernisme que le Français avec cette remise en question des procédés narratifs du XIXe siècle, le rapport au temps, aux narrateurs, aux phrases. Mais je suis ressorti agréablement étonné de ma lecture.
C'est déjà beaucoup plus accessible que "A la recherche du temps perdu" que j'avais entamé au début de l'année passée. Dans ce roman, Virginia Woolf dépeint une journée dans la société londonienne plutôt aristocratique depuis la fin de la matinée jusqu'au dîner donné par Clarissa Dalloway. Et qu'importe les descriptions des personnages alentours et le récit de leur propre vécu, je ne me suis jamais senti perdu parmi tous ces points de vue, ces histoires annexes et connexes. C'est une plume qui reste quand-même très littéraire : il y a beaucoup d'enchassées, de virgules et de point virgules, mais j'ai beaucoup apprécié cette peinture de la bourgeoisie anglaise qui est encore touchée par les effets de la guerre.
Le dossier que propose cette édition Garnier-Flammarion est aussi très intéressant et la préface ne spoile pas, chose plutôt rare dans ce genre d'édition scolaire !
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Je ne peux pas dire que ce roman m'a particulièrement emballée, c'est même plutôt le contraire car à certains moments, je n'ai pas pu m'empêcher de bailler d'ennui. Pourtant je ne peux pas dire non plus que je n'ai pas apprécié ce livre. J'ai même passé de très bons moments.

Ce roman est constitué de longs monologues intérieurs de chacun sur ses sentiments, son passé et sa place dans la société. Au début, la lecture a été laborieuse car il m'était difficile de m'intéresser aux pensées d'un personnage que je découvrais à peine. Mais une fois qu'on les connaît un peu mieux et qu'on sait les liens qui les unissent, il est beaucoup plus intéressant de suivre leurs réflexions. C'est principalement le cas pour Clarissa Dalloway, Peter Walsh (son ami d'enfance) et Septimus Smith. La première s'interroge sur son rôle dans le monde, le deuxième sur ses sentiments et le troisième, plus "original" sur sa liberté ou sur l'amour universel.

Honnêtement je ne garde que peu de souvenirs de tout ce qui est dit dans ce roman mais j'ai plongé dans les monologues en savourant la construction des phrases et le choix du vocabulaire. Car quand on prend le temps de lire ces longues phrases complexes, on apprécie vraiment la beauté du style de l'auteure.

Mais à d'autres moments, il ne s'agit pas de décrire des sentiments mais de faire des suppositions sur un objet ou un événement avec toutes les digressions possibles. Et là, c'est un ennui mortel car l'événement en question n'a rien d'important, ni pour l'histoire ni pour les personnages. Dans ce roman, chaque pensée est décortiquée pour en extraire le maximum. C'est très intéressant quand on s'est attaché au personnage mais terriblement lourd à lire quand c'est pour quelque chose d'anodin.

Une lecture en dents de scie selon la personne ou l'événement concerné par le monologue mais plutôt agréable dans l'ensemble. Je reste surtout marquée par le style de l'auteure qui est complexe mais qui nous embarque complètement si on se laisse absorber.
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Virginia Woolf est, comme on le sait, une auteure lyrique. Trop, hélas, car au bout de cinquante pages de métaphores, de comparaisons et d'autres figures de styles, les unes après les autres, je n'en pouvais déjà plus.
La figure de style est quelque chose d'important, qui peut avoir un impact si utilisé avec mesure, mais en la surdosant on lui enlève sa puissance, elle ne devient plus qu'un ensemble de mots abstraits et encombrants dont il faut vite se débarrasser pour passer à la suite.
Il faut dire que le "flux de conscience" est utilisé ici pour nous fournir, non les pensées exactes des personnages, mais leurs souvenirs et leurs impressions. Quand on ajoute cela à la finesse de la trame narrative, on obtient un roman en grande partie descriptif – ce que je redoute le plus.
En résumé, 250 pages de mondanités, de bruits de voitures, d'arbres, d'oiseaux et de fleurs. le style est omniprésent, mais le contenu léger : j'ai apprécié les personnages de Septimus et de sa femme Lucrezia qui témoignent du sort de ceux qui sont revenus de la guerre sans séquelles physiques mais mentales ; les autres personnages ne témoignent que de la vie de la bourgeoisie anglaise, donc rien d'excitant, d'un chagrin d'amour assez banal et de la nostalgie. Virginia Woolf évoque d'ailleurs à merveille la nostalgie ; on ne peut pas nier son talent d'écriture. Mais la lourdeur du lyrisme exagéré, emphatique, et les nombreuses longueurs dues aux descriptions gâchent le plaisir de lecture.
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Londres, en une matinée de juin des années 20, Clarissa Dalloway (la cinquantaine) sort de chez elle très enthousiaste à l'idée d'organiser une soirée où se presseront les gens de bonne société, des amis mais aussi des pique-assiettes. Madame Dalloway se rend chez le fleuriste et traverse quelques quartiers de Londres de son pas cadencé que souligne les cloches de Big Ben. Rentrée chez elle, elle apprend que Richard son mari déjeune chez une vieille amie et s'inquiète un peu de ne pas avoir été invitée mais alors qu'elle est en train de recoudre sa robe de soirée, sa bonne annonce Peter son ancien amour parti aux Indes qu'elle n'a pas revu depuis plusieurs dizaines d'années. le retour de Peter plonge Clarissa dans une prise en compte de son relatif bonheur et elle passe la journée à se convaincre qu'elle a bien fait de choisir la raison plutôt que le coeur. Parallèlement à la journée de Clarissa qui se prépare à son rôle mondain d'hôtesse, nous suivons Septimus Warren Smith, un jeune vétéran de la première guerre, accompagné de son épouse qui vient consulter un éminent psychiatre pour des troubles post guerre et qui menace de se suicider.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Monologue intérieur d'une jeune londonienne de début 1900 qui se promène dans ses souvenirs et qui nous livre ses pensées. Comme une grande balade dans sa tête, dans son intimité,le tout d'une manière extrémement poétique. Très bon livre qui permet d'apréhender facilement cette forme de littérature qu'est le monologue intérieur.
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Tout le talent de Virginia Woolf s'exprime dans cette oeuvre. Largement inspiré des pensées et sentiments de l'auteur, ce roman nous invite à découvrir un nouveau visage de Londres...
Celui de l'après-guerre.
Partant du personnage de Mrs Dalloway, l'oeuvre s'élève rapidement et cherche à atteindre l'infini... A travers les sentiments, les consciences et les regrets, c'est une exploration en profondeur de l'âme humaine qui s'offre à nous, un voyage tissé dans les désordres apparents du soi en intéraction avec le monde...
Mais la toile de fond, sourde et menaçante se déploie en arrière plan, tout comme la souffrance découvre ses dentelles noires... Une oeuvre délicate et intemporelle...
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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