AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 532 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Original, éclectique, foisonnant voire délirant. Ce roman de Virginia Woolf est la fois imprégné de la patte littéraire de l'auteur et totalement atypique. S'il est classé comme une fantaisie, un intermède après une écriture épuisante (Promenade au phare), il est cependant lourd des obsessions que l'on connaît, et d'une incessante introspection que l'on ressent comme douloureuse. C'est dans la forme que réside la légèreté, pas dans le fond

Orlando est un personnage étonnant, homme puis femme, et qui parcourt quatre siècles de l'histoire de l'Angleterre sans prendre une ride. C'est l'occasion pour lui ou elle d'analyser le rôle social dévolu à chaque sexe et son évolution dans le temps, mais aussi l'impact des progrès technologiques sur la vie quotidienne.

C'est assez déroutant, puis quand on se laisse porter par le récit on effectue un magnifique voyage entre le rêve et la folie, dans le temps et l'espace, sans répit.

On retrouve bien entendu le style riche et sensuel, qui semble parfois émaner d'une écriture automatique, de divagations de la pensée comme ce qui peut se produire au cours de l'état de veille juste avant de s'endormir.
Ce n'est pas une lecture facile, mais cet exercice de style apporte une lumière intéressante sur l'ensemble de l'oeuvre et sur la personnalité de cette femme hors du commun.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          702
Cela faisait longtemps que je tournais autour de Virginia Woolf. Je me rappelle avoir vu le film The Hours et m'être dit "Il faut que je lise un livre de Virginia Woolf"... le film est sorti en 2001... Oui j'ai mis le temps !

En relisant un passage de la Disparition de Perec, je vois citer Orlando de Virginia Woolf (oeuvre qui correspond parfaitement à la contrainte que Perec s'était imposée dans son livre). J'y vois un signe, me voilà lancé.

Cette concordance de signes m'a permis de découvrir un roman très intéressant. On découvre rapidement le côté pastiche, outré, moqueur, où l'auteur prend la voix d'un narrateur ironique qui se pose comme biographe d'un personnage unique et multiforme. Les adresses directes au lecteur, les brusques interruptions du récit, les moqueries sur l'écriture elle-même donnent toute sa modernité à ce texte de 1928, pourtant par ailleurs écrit dans une langue très choisie et même volontaire ampoulée.

Cela ne pourrait être que cet exercice de style en soi intéressant, mais Virginia Woolf en profite pour y distiller son jugement personnel sur son pays, son époque, le temps qui passe, la littérature, la place des femmes dans la société, les gens et leurs faux semblants. C'est intelligent et drôle et ça ne me fait que regretter d'avoir mis 16 ans à m'y mettre.
Commenter  J’apprécie          292
Je suis attirée par cette auteure : la femme, l'écriture, sa personnalité (complexe) c'est un tout et je me suis proposée de lire son oeuvre (ou une bonne partie) sur 2018..... Après Mrs Dalloway  et Un lieu à soi, que j'ai beaucoup aimé me voici plongée dans un récit fantastique..... oui fantastique à plus d'un titre.

D'abord dans la notion de temps : Orlando ne vieillit pas, ne connaît pas les affres du vieillissement, il a une beauté qui le distingue et lui ouvre bien des portes, même celles des cours d'Angleterre au XVIème siècle, puis celles des palais de Constantinople lorsqu'il sera ambassadeur mais aussi les tentes de bohémiens dont il partagera la vie. Le récit se termine en 1928, année d'écriture du roman.

Quand il revient en Europe  la seule transformation qu'Orlando connaît, mais elle est de taille et il fallait oser,  c'est qu'il devient "elle". Elle est une femme et devra désormais s'accoutumer de l'autre sexe, ayant connu la part masculine de son être, il découvrira les contraintes d'une femme : vestimentaires, coiffure, langage etc... mais ne pourra oublier qu'elle a été homme.

Ce n'est pas une lecture facile : Virginia Woolf est une femme de sensations, de pensées, de nature, je dirais si j'osais une "éponge"..... Tout ce qu'elle sent, vit, voit, pense l'influence dans son écriture et elle note, parfois avec un trait d'humour, toutes ses réflexions sur l'existence, sur son environnement et sur la vie, même sur ses rapports exigeants avec l'écriture.

Quiconque a tâté des rigueurs du style me dispensera ici des détails ; il sait d'avance qu'Orlando écrivait et trouvait tout bon ; lisait et trouvait tout affreux ; corrigeait puis déchirait ; retranchait, ajoutait, touchait à l'extase, puis au désespoir ; connaissait les bons soins et les mauvais matins ; empoignait les idées pour les perdre ; voyait son livre naguère si net devant lui, se dissoudre ; mimait le rôle de ses personnages en mangeant ; déclamait en marchant ; pleurait ; riait ; hésitait entre divers styles ; préférait aujourd'hui l'héroïque et le pompeux, demain le simple et le terre à terre ; tel jour les vallons de Tempé, tel autre les champs du Kent ou de Cornouailles ; sans pouvoir décider, en fin de compte, s'il était le génie le plus divin ou le plus fieffé imbécile de la terre.(p52)

Elle ose, elle défie le temps, les lieux, les personnages, se joue des rapports hommes/femmes, nous balade dans les différentes strates de la société, ayant à travers son personnage qui a tout vu, tout vécu, même la transformation physique, la possibilité de se jouer des relations entre hommes et femmes, ce qui lui permet d'avoir une longue réflexion sur le sens de la vie s'allégeant des contraintes temporelles et sexistes.

Parfois flamboyant comme un récit d'aventures, parfois mélancolique, sombre et profond, elle se révèle elle-même, avec ses doutes, ses faiblesses mais aussi sa grande capacité d'observation, de ressenti, sans toutefois trouver toutes les réponses. S'arrêtant dans de longs moments de contemplations, de réflexion, de tourments mais sans tristesse réelle. le temps passe mais Orlando ne change pas, il s'adapte, lui.

Je me suis parfois un peu perdue dans son récit car je pense qu'il s'agit en plus d'une oeuvre très personnelle où l'auteure prend  conscience de ses ambiguïtés, ses fragilités mais aussi ses forces, ses capacités à comprendre le monde qui l'entoure, à en avoir peur mais aussi à l'aimer, avec ses faux-semblants, son hypocrisie mais aussi ses bonheurs.

On a le sentiment que Virginia Woolf a laissé la plume aller sur le papier, se laissant guider uniquement par ses pensées, ses émotions mais il y a la recherche du mot juste, du bon sentiment, de la bonne pensée. Rien n'est tout à fait libre, rien n'est tout à fait travaillé, c'est le récit, je pense, d'une "originalité" qui lui a permis d'aborder des pans de sa personnalité sous prétexte d'une sorte de conte fantastique, aventureux dont elle est l'héroïne.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
Commenter  J’apprécie          190
"Orlando" est une histoire fascinante, d'une richesse et d'une profondeur inouïes. Raconté d'une voix fluide qui oscille entre critique, ironie et mélancolie, le récit décoiffant et extrêmement drôle est constellé de réflexions d'une grande beauté sur la création littéraire ou d'une analyse critique des rapports entre les sexes dans la société anglaise. L'histoire qui commence sous le règne d'Élisabeth Ière va s'étendre sur des centaines d'années pour se clore le 11 octobre 1928. Elle se présente comme la biographie parodique d'Orlando, un personnage extraordinaire. Parodique, car plus d'une fois Virginia Woolf se moque avec beaucoup d'humour des conventions du genre et en particulier de celui de l'époque victorienne, dans laquelle prédominaient les auteurs masculins et dont les personnages historiques, objet desdites oeuvres, étaient des hommes. Une autre caractéristique de cette biographie est d'être, malgré un cadre sociétal réaliste, très imaginaire, voire fantastique : Orlando va vivre plusieurs siècles, tomber amoureux, voyager, changer de société et de sexe. L'histoire parait difficile à admettre ou à suivre et pourtant Viriginia Woolf réussit à nous entrainer dans ce récit excessif qui tente de rendre possible nos rêves et fantasmes de lecteur : voyager dans le temps et dans l'espace, changer de personne quand lassé d'un moi, on entend une voix qui dit : « Viens, viens ! je suis malade à en mourir du moi présent. J'en veux un autre. » Virginia Woolf traite le changement de sexe d'Orlando comme un simple changement de genre, mais pas d'identité, laissant la voie ouverte à une satire sociale et à de multiples questions sur ce que signifie vraiment être un homme ou une femme, sur le rôle de la femme dans la société élisabéthaine, victorienne ou du début du XXe siècle. "Orlando" est un hymne à l'imagination. le temps en est le catalyseur, le véhicule à travers lequel toute cette exploration se déroule et c'est la mémoire, un des enfants du temps, qui en sera l'arbitre. Fidèle, elle protègera Orlando des ravages du temps, infidèle, elle le plongera dans l'ignorance (et le lecteur dans la perplexité). « La mémoire est la couturière, et certes elle ne manque pas de fantaisie. La mémoire pique son aiguille à droite, à gauche, en haut, en bas, d'ici, de là. Nous ignorons ce qui vient, ce qui suit. » La seule certitude est l'amour d'Orlando pour la lecture et l'écriture au cours des siècles. Il y trouve du réconfort, elles sont pour lui des outils qu'il utilise pour échapper aux horreurs de la réalité. Il commence par la poésie trouvant ainsi un canal approprié pour exprimer ses douleurs et ses aspirations. S'interrogeant constamment sur son art et le perfectionnant, il rêve de gloire, de reconnaissance littéraire. À l'image de son héros androgyne, Virginia Woolf expérimente une forme de narration très originale et très élaborée. Malgré des phrases interminables pleines de remarques, de digressions et de parenthèses qui nous font perdre le fil, son écriture hypnotique est parsemée de perles de toutes sortes, des réflexions sur la vie, le sexe, le féminisme, la littérature et l'histoire de son pays. J'ai été très impressionné par l'étendue des thèmes que l'ouvrage aborde et par la réflexion sur le genre d'une incroyable lucidité et modernité. Woolf écrit d'une autre planète.
Commenter  J’apprécie          111
Dans ce récit, je suis allée à la rencontre de la biographie d'Orlando, être androgyne, fascinant, étonnant sur une période de 400 ans. Tout d'abord, je l'ai vu en tant que jeune aristocrate à la Cour de la reine Élizabeth 1ère, puis tomber amoureux de Sasha, fille de l'ambassadeur de Russie. Cette dernière lui joue un mauvais tour en l'abandonnant. Il retourne dans sa vaste demeure le coeur brisé où il dort durant une semaine. À son réveil, il quitte l'Angleterre et il part pour exercer les fonctions d'ambassadeur à Constantinople.


Après une révolution, il tombe encore dans un sommeil qui dure une semaine et il se réveille en tant que femme. Il vit alors avec des tziganes qui lui apprennent, en autres, à vivre libre en femme, ce qui n'est pas le cas en Angleterre.

Elle retourne finalement dans son pays natal poussée par son amour de la poésie. Elle tombe amoureuse de Lord Marmaduke Bonthrop Shelmerdine qui s'avère une femme en homme et elle l'épouse car c'est dans l'esprit du temps.

Les jours s'écoulent et Orlando vit à Londres où elle devient célèbre grâce à son poème «Le Chêne» amorcé au début de l'histoire et sur lequel elle a travaillé toute sa vie. Sa biographie se termine le jeudi 11 octobre 1928.

Je m'attendais à beaucoup de ce récit et je crois qu'il me fascinait depuis longtemps. Je me demandais comment Virginia Woolf allait traiter son personnage androgyne et quelle serait son histoire. Je n'ai pas été déçue. Au contraire. Durant ma lecture, j'ai retrouvé le charme de la plume de Virginia Woolf que je trouve vivante et proche de la nature. Dans son Journal daté du samedi 22 octobre 1927, elle mentionnait à propos d'Orlando qu'elle voulait que sa lectrice ou son lecteur «comprenne chaque mot». J'ai pris le temps de savourer ce livre et j'ai aimé surtout l'esprit du temps qui hante chaque siècle. Ainsi, Orlando à la fin de sa biographie apparaît marqué par ses différents moi qui se sont modelés à cet esprit du temps. Comme il est soulevé :

«Choisissant donc ces seuls moi que nous avons pu loger, Orlando aurait pu maintenant appeler le garçon qui coupait la tête de nègre; le garçon qui la raccrochait; le garçon qui était assis sur la colline; le garçon qui avait vu le poète; le garçon qui avait tendu à la reine le bol d'eau de rose; ou elle aurait pu s'adresser au jeune homme qui était tombé amoureux de Sasha; ou au Courtisant; ou à l'Ambassadeur; ou au Soldat; ou au Voyageur; ou elle aurait pu désirer que la femme vienne à elle; la Gitane; la Belle Dame; l'Ermite; la fille amoureuse de la vie; la Patronne des Lettres; la femme qui appelait Mar (entendant par là bains chauds et feux de cheminée) ou de Shelmerdine (entendant crocus dans les bois d'automne) ou Bonthrop (entendant la mort dont nous mourons chaque jour) nous tous les trois ensemble- ce qui signifie plus de choses que nous n'avons de place pour les écrire au long-, tous étaient différents et elle aurait pu convoquer n'importe lequel d'entre eux.» (p. 568)

On dirait une longue phrase de Proust n'est-ce pas? Ce livre permet à Virginia Woolf d'aborder aussi des thèmes reliés au domaine des Lettres, à celui du développement technologique, au rôle social attribué à l'homme ou à la femme, mais aussi et surtout, au temps qui passe encerclé par la vie et la mort.

Orlando est un personnage magnifique, illuminé, beau, intelligent, etc. Il souhaite s'abreuver à la liberté, celle d'être, celle de vivre, celle d'aimer, celle de mourir, celle d'écrire.

Ce n'est certes, pour certaines ou pour certains, une lecture facile. Pour moi, lire du Virginia Woolf, c'est toujours une aventure marquée par le mélange des sens et de la nature. Il y a du rythme, il y a du sens.

«Un poète, c'est l'Atlantique et le lion en une seule personne». (p. 507)

Je ne peux que vous encourager à lire du Virginia Woolf. de mon côté, ce ne sera pas ma dernière lecture.
https://madamelit.ca/2023/03/27/madame-lit-orlando-de-virginia-woolf/
Lien : https://madamelit.ca/2023/03..
Commenter  J’apprécie          70
En trois siècles, Orlando qui naît de sexe masculin, grandit dans la société britannique, découvre la poésie, l'amour et l'humiliation. Il part à Constantinople comme ambassadeur extraordinaire, en profite pour se défaire de son corps d'homme pour revêtir celui de la femme. S'enfuit et revient en Angleterre pour finir par se marier et suivre ainsi les codes de la société.
Tout au long de ce périple humain, Orlando garde sur son sein le brouillon d'un recueil de poésie qu'il révise sans cesse : "Le Chêne", texte qui sera finalement édité. Durant l'élaboration de cette oeuvre, le monde avait continué.
Le roman est moderne. le biographe d'Orlando intervient parfois dans l'histoire comme une parenthèse.
Commenter  J’apprécie          60
Je suis vraiment partagée par ce livre. Autant j'ai absolument adoré la plume, la poésie, le romantisme, la mélancolie, le rendu très caractéristique de l'empreinte woolfien. On comprend parfaitement que l'écriture, c'est toute la vie de Virginia Woolf, cela se ressent, se respire, nous envahit à tous les mots, à toutes les phrases, et est même poussé à son paroxysme.
Autant l'histoire par contre, je suis trop facilement passée à côté, je m'attendais peut-être à plus d'ambiguïté des sexes, à une rébellion, à une femme qui voulait une vie d'homme, et à un homme une vie de femme, peut-être une pensée trop moderne de ma part.
Il manquait tout simplement une touche de profondeur à mon goût car le roman s'étalait finalement sans réelle réflexion, Orlando est un homme, une femme, il a toujours 30 ans pendant 3 siècles, mais pourquoi donc!
Commenter  J’apprécie          50
— Les aventures d'Orlando, jeune noble d'une beauté ravissante, au cours d'une vie de quatre cents ans, servent à déconstruire la vérité biographique. La mémoire et l'histoire, modelées par les constructions et les perceptions de sexes, se placent au centre du récit. La transformation d'Orlando en femme participe d'une nouvelle Weltanschauung, enrichie par le désir de se souvenir de son premier état, de revenir au "clair étang de la mémoire". Comme "La Recherche" de Proust, "Orlando" raconte aussi la difficulté de la création littéraire. Il ne parvient à devenir écrivain qu'à la fin du roman, révélant la résistance d'accoucher d'une oeuvre.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre se distingue des autres de Virginia Woolf par son style différent ; c'est ici une parodie de biographie (style qu'elle connait bien, car son père était biographe), qui reprend davantage les codes stylistiques de ce genre, qu'elle détourne via des éléments fantastiques.

Ce livre propose une sorte de réflexion sur le genre, mais pas autant que je ne le pensais avant de le lire. Rétrospectivement, avec les progrès des études sur le sujet, la réflexion apparaît évidemment un peu datée. Mais cela reste une lecture intéressante, agréable, divertissante, avec cette touche d'humour propre à Virginia Woolf.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai trouvé ce livre difficile et pourtant troublant. Sa construction est déroutante. Depuis "le Maître et Marguerite" de Mikhaïl BOULGAKOV aucun livre ne m'a paru mêler avec autant d'inspiration des genres aussi différents que la biographie, le fantastique, la poésie, l'histoire, la réflexion biologique ou philosophique.

Orlando, féru(e) de poésie et aristocrate anglais, traverse plus de 300 ans de l'histoire de son pays. Tout à tour homme puis femme, diplomate et gestionnaire de son vaste domaine, inscrit alternativement dans une vie rurale ou citadine, il poursuit sans relâche l'écriture d'un poème qui constitue un élément de stabilité dans ses pérégrinations de l'époque élisabéthaine jusqu'au début du 20ème siècle. Par delà les époques et les transformations économiques et sociales le livre fustige la vanité humaine (les milieux littéraires ne sont pas épargnés), interroge la fragilité des existences (épisode du grand gel), souligne la difficulté de vivre et de se confronter à la réalité (recours aux illusions et aux déguisements), questionne les constructions identitaires (après son retour en Angleterre). A l'heure des débats sur la notion de genre humain, le thème de l'identité sexuelle m'a particulièrement intéressé. Car le personnage d'Orlando cristallise par ses choix, son mode de vie, sa pensée des questions modernes compliquées. Les différences hommes/femmes résultent-elles des rapports de pouvoir et de domination ? Quel est la part de prédisposition génétique dans le fait d'être homme ou femme ? Les êtres humains peuvent-ils choisir de construire leur identité sexuelle ? Doit-on se soumettre aux conduites sociales et aux moeurs imposées par la société ?

Tout le talent et la verve de Virginia WOOLF est de peindre les moeurs des différentes époques et de les confronter à son personnage sans s'attarder sur les péripéties de sa vie. Cela donne un livre intimiste, drôle où le lecteur est partie prenante. L'autrice le prend à témoin, lui fait des clins d'oeil, recherche son adhésion.


Lien : https://alain.leroux28@sfr.fr
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1700) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginia Woolf

Virginia Woolf a grandi dans une famille que nous qualifierions de :

classique
monoparentale
recomposée

10 questions
196 lecteurs ont répondu
Thème : Virginia WoolfCréer un quiz sur ce livre

{* *}