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4,1

sur 1805 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
3,5 étoiles.

Je craignais la lecture de cet essai après une première mauvaise expérience avec un roman de cette auteure (Vers le phare = To the Lighthouse), mais cela s'est finalement plutôt bien passé. L'écriture y est plus fluide à mon goût et plus "classique", ce qui a facilité ma lecture et chassé mes a priori. J'ai parfois trouvé, surtout au début, qu'elle utilisait beaucoup de détours pour en arriver à la conclusion qu'elle avait énoncée : pour pouvoir écrire, les femmes doivent avoir une chambre à elles et de l'argent qu'elles puissent gérer elles-mêmes, mais dans l'ensemble j'étais assez d'accord avec son point de vue. Son analyse de la situation des femmes au cours du temps était très intéressante et instructive surtout : j'ai notamment mieux compris pourquoi il y avait peu de femmes auteurs dans les temps passés et jusqu'à une époque pas si lointaine que cela. Par contre, pour ce qui est de son avis sur le roman et son avenir, j'étais plus sceptique et ne la suivais pas sur ce terrain.
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Cet essai de Virginia Woolf est la retranscription d'une conférence sur les femmes et le roman, ou plus précisément sur quelles sont les conditions nécessaires pour qu'une femme puisse écrire des romans. C'est un texte engagé et érudit, narrant dans un passage étonnant ce qu'aurait été la vie de la petite soeur géniale de Shakespeare. C'est aussi un tableau assez noir mais plutôt juste de la condition féminine à travers le temps, qui n'hésite pas à recourir à des récits imagés pour illustrer son propos, le rendre plus efficace. Un peu court mais indéniablement intéressant.
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Essai de 1929, Une chambre à soi relate les rapports tourmentés des femmes avec le roman, sujet que l'auteure a abordé dans de nombreuses conférences données à l'université de Cambridge, l'année précédant la publication de ce pamphlet.
Elle y évoque les difficultés que rencontrent les femmes pour écrire des romans, celles-ci se trouvant vite limitées matériellement. Selon Virginia Woolf, posséder une chambre à soi est indispensable à la femme qui souhaite écrire, afin de ne pas être dérangée par la famille, les amis, et les divers soucis domestiques ( charge des enfants, tâches ménagères), une rente de 500 livres par an lui serait également nécessaire pour se libérer de ce quotidien qui l' accapare.
Du temps, de l'espace, de l'argent, voilà ce qu'il manque aux femmes de l'époque de Woolf. Cette dernière fait aussi allusion à la pauvreté d'ouverture d'esprit des femmes par manque de voyages, de flâneries, d'excursions culturelles. Elles étaient bien trop souvent confinées, isolées, par obligation morale, dans leurs intérieurs, lieux où elles se devaient d'être afin de s'occuper de leurs enfants et de leur mari.
Et quand bien même avaient-elles accès à l'écriture, elles se heurtaient sur-le-champ aux foudres et aux moqueries des hommes.
L'écriture de Woolf est enlevée, tantôt douce, ironique, emportée, mais elle conserve toute sa poésie, ce qui ferait presque de cet essai, un roman.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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