À première vue, la compréhension spontanée, préconceptuelle du sacré s’appuie, en effet, sur un ensemble d’expériences communes qui renvoient toutes à du mystère, du transcendant, qui imposent de la crainte et du respect face à quelque chose qui nous échappe et nous dépasse, que nous ne pouvons maîtriser ni approcher.
Le sacré renvoie à une structure de la sensibilité, de l’imaginaire et de la croyance qui conduit à conférer aux contenus de l’expérience du monde des caractères distinctifs, à haute valeur ajoutée, qui les rend inappropriables (par respect ou par interdit) à mesure qu’ils sont considérés comme manifestant de l’altérité, du transcendant, du surnaturel, du divin.
"L'utopie conceptuelle du terme de rythme" par Jean-Jacques Wunenburger