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EAN : 9782918406150
276 pages
Kyklos (18/01/2011)
4.43/5   7 notes
Résumé :
Ils ont vingt ans, ils sont étudiants et ils s'aiment.
Mais c'est la guerre, les Allemands occupent Paris.
Alors eux, les étudiants, les amants, veulent combattre. Ils vont s'engager, même s'il faut soutenir la Milice, même s'il faut faire semblant.
Ce sont des audaces qui se paient au prix fort...

Noël et Clothilde, je vous connais. J'ai vécu ce temps avec vous. J'ai dans l'oreille le claquement sec des semelles de bois, dans l'o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Noël et Clotilde se rencontrent à la faculté de médecine et tombent très vite amoureux. Jusque là tout va bien, le souci c'est qu'ils vivent en 1943. Très vite Noël souhaite faire quelque chose pour son pays. C'est un jeune homme sensible, il se sent concerné par ce qui arrive à son pays. Avec Clotilde ils écoutent Radio Londres, dans leur immeuble vit un milicien. Les circonstances mettent Noël et Clotilde en présence de leur voisin milicien. Sur une idée de Clotilde Noël réussit à se faire engager dans la milice pour espionner ce qui s'y passe. Ca pourrait être une bonne idée, sauf que les deux jeunes gens se retrouvent très vite seuls. Noël vit des choses difficiles, il est le témoin de rafles, d'arrestations, d'interrogatoires musclés. Il n'a plus de temps pour étudier contrairement à Clotilde qui ne perd pas le nord et réussit ses études de médecine. Pas facile pour Noël de jouer sur les deux tableaux surtout qu'arrive la fin de la guerre. Comment va-t-il pouvoir justifier son implication dans la milice quand il n'y a plus personne pour répondre de son honnêteté ?

L'histoire est vraiment très intéressante. La résistance y est traitée d'une façon particulière. Certes, des livres sur la résistance il y en a beaucoup mais un livre dans lequel un jeune homme se fait recruter par la milice pour y jouer le rôle d'espion il fallait y penser ! L'écriture est agréable, mais aurait méritée d'être un peu plus « travaillée », le roman se lit cependant d'une traite et le lecteur suit avec impatience le devenir des deux jeunes amoureux.

J'ai été particulièrement touché par le personnage de Noël même si je trouve son engagement auprès de la milice plutôt ambigu. Certes, il veut se faire l'espion de la résistance mais je le trouve quand même plutôt naïf. Il fait aveuglément confiance à Clotide sans jamais chercher de lui-même à entrer réellement en contact avec la résistance. Quand il est le témoin de choses atroces je le trouve un peu passif. Quant au personnage de Clotilde c'est celui que j'ai le moins aimé. Finalement elle ne s'implique pas autant que Noël, elle vit plutôt pour elle, elle poursuit sa petite vie et ses études et surtout elle n'est plus là quand Noël a vraiment besoin d'elle...

Sans vouloir dévoiler la fin, je l'ai trouvée originale. Quand on pense que ce que Noël cherchait partout se trouvait juste devant lui... c'est bien trouvé et je ne m'y attendais pas !

Un livre intéressant sur l'engagement en temps de guerre, les choix faits et les conséquences que ces choix peuvent impliquer...
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On a toujours le choix …
c'est une évidence.
On n'a pas tous les choix
mais on a toujours le choix.
Devant toute épreuve,
on a l'option d'en mourir ou d'y survivre
et devant l'échec, le choix de s'aimer
ou de se détruire.
Devant les imprévus, on possède la liberté
de rire ou de pleurer et dans l'adversité,
le choix de pardonner ou de culpabiliser.
Au milieu de la confusion, on a toujours
la faculté de voir et de croire,
l'alternative de se fermer et d'oublier.
Au coeur de la détresse,
on détient un éventail de paroles et de silences,
le loisir de parler ou de se taire,
Devant une décision,
on a le pouvoir d'agir ou de rester immobile,
et par dessus tout,
le choix de rester ou de partir.
Stéphanie Houle
L'essence profonde de ce roman est là : dans les choix de chacun, de nos amoureux mais aussi de ceux qui les côtoient, leurs parents, leurs familles, leurs amis …
Le décor : la France de 1943 qui souffre, qui combat, qui choisit d'agir en toute discrétion ou pas …
Les personnages : des gens « ordinaires », une fille d'une famille aisée, un « gone », un gaga (stéphanois en langage local) d'une famille de mineurs habitant rue Pointe Cadet (je le souligne car c'est la rue où j'ai vécu étant enfant et je la traverse tous les jours …) ils sont étudiants, découvrent l'amour, la folie, la trahison …
L'ambiance : très « visuelle ». On retrouve le Michel Win réalisateur, même dans son écriture.
Son livre est construit comme un film : un premier tiers où l'on installe le décor, les personnages, la problématique. On reste dans les généralités.
Puis vient le mouvement en accéléré, l'oeil (la caméra, l'écriture ici) se rapproche des principaux protagonistes, fouille leur âme, leur ressenti … On les voit souffrir, s'interroger, se positionner, se requestionner (a-t-ton fait le bon choix ?)
Les événements s'enchaînent sans temps mort. Clotilde et Noël n'ont pas le temps de se poser les vraies questions ou ne prennent pas le temps …
Alors s'imposent les choix qu'ils doivent faire au nom de l'amour, au nom de l'amitié (mais où sont ses limites ?), au nom de la patrie, au nom de la vie et de la mort mais aussi tout simplement au nom de la faim et du froid qui tenaillent …
Puis enfin, la conclusion, comme la fin d'un film, plus calme, plus apaisante.
« Il y a la Résistance dans ta tête, celle de l'héroïsme. Mais il y a aussi celle de la vraie vie, celle de tous les dangers. »
L'écriture de Michel Win est faite de phrases courtes au vocabulaire simple, très accessible, parfois très familier. Certains passages auraient peut-être mérités des tournures et un vocabulaire plus recherchés. Il ne juge pas, ne se prononce pas (en bas de la page 244 « Sans la juger. » (même ses personnages ne jugent pas ou peu ….)) Sa façon d'écrire fait que nous avons systématiquement une « image » des lieux puis les faits qui s'y déroulent.
Il est assez bien documenté sur la vie des mineurs (le passage sur les jardins donnés aux mineurs pour les « occuper » page 75 est très explicite) et sur Saint-Etienne.
J'ai apprécié ce roman, cet éclairage « sous un autre angle » de la France en 1943. Une belle découverte que ce nouvel auteur pour moi !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Ils ont tout pour eux : ils sont jeunes, beaux, et s'engagent dans de belles études. Seulement voilà, nous sommes en 1943, année terrible pour la France : les exactions allemandes vont bon train. Il y a la milice, la Gestapo, la chasse aux juifs, les arrestations….
De tout cela, Noël et Clotilde, nos deux amoureux, sont conscients, et veulent faire quelque chose et s'engager. Elle est du « ch'nord », issue de la bourgeoisie de province, catholique mais s'en arrange un peu…..
Lui est de St Etienne, d'une honorable famille d'ouvriers, ayant déjà payé un lourd tribut à la folie des hommes, et le père, bien que du « bon bord » lui paraît être un bon père tranquille qui ne veut pas faire de vague.
Nous deux tourteaux ne sont pas pétainistes, bien au contraire.
« Tu n'imagines pas !....On a honte d'être un homme quand on voit ce qu'ils font. »

« Un regard à droite, un regard à gauche : personne ! Noël déchire l'affiche et repart en courant en direction de Montmartre. »
Seulement voilà à force de vouloir bien faire, ce brave Noël, tel est pris qui croyait prendre, s'y brulera les ailes. Résister en jouant sur les deux tableaux n'est pas donner à tout le monde.
Leur amour survivra t-il à ces évènements ?
Il y a ceux qui fidèles à leurs idéaux, et à leur morale, prendront le chemin de la Résistance active, ceux qui résisteront à leur manière, dans leurs actes de tous les jours, comme des héros de l'ombre, qui ici ou là cachent ceux que l'on persécute.

« Moi, ils ne m'ont rien fait, les juifs. Je ne comprends pas que le Maréchal laisse persécuter ses pauvres gens »

Et puis il y a les salauds, les collabos, qui mangent à tous les râteliers, et qui quand le vent tournera, tels des rats, quitteront le navire pour ne pas sombrer avec lui.

Voilà la période troublée qu'a connu le pays durant ces années, et que l'auteur avec une plume alerte a su mettre en évidence, pour en faire un livre à la fois léger, car très facile et agréable à lire, et à la fois profond dans l'analyse des sentiments ambigus que peuvent ressentir des jeunes gens projetés dans un conflit qui finalement les dépasse.

J'ai à la fois de peine, et de colère pour ce jeune homme. de la peine, car, je le crois profondément sincère dans ses convictions humaines, et son envie de bien faire. Mon soupçon de colère, parce que comment peut-on être aussi naïf ?
Clotilde aura été plus maligne.


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Quand on est jeune, on a des idéaux mais pas toujours la sagesse de choisir la bonne route pour les atteindre.

Noël et Clotilde sont jeunes, amoureux. Ils veulent être médecins, sauver des vies et faire des choses importantes; Ils ne peuvent pas rester les bras croisés face à l'occupant.

Mais jusqu'où peut-on aller pour atteindre son idéal?

Michel Wyn décrit avec beaucoup de sensibilité cette période troublée de l'Occupation. Sans jamais tomber dans l'horreur gratuite, il dépeint la façon de vivre et quelques expéditions de la milice. Pourtant, j'ai vite ressenti le malaise et l'horreur de cette situation.

Le climat reste léger grâce à nos deux tourtereaux mais les questions de fond sont inévitables.

Peut-on laisser faire de telles atrocités pour arriver à ses fins? Ne se laisse-t-on pas trop facilement endormir par l'habitude?

" Tu sais, Clotilde, ce qu'il y a de pire, on s'habitue."

Cette réflexion de Noël est assez horrible et dérangeante. D'autant plus que ce jeune garçon est un personnage très attachant. Dès le départ, les évènements nous le montre sensible. Sans la hardiesse et l'amour de Clotilde serait-il allé aussi loin?

Combien de jeunes seront marqués physiquement et mentalement par cette période de guerre.

J'ai beaucoup aimé dans ce livre l'analyse des réactions des parents, amis et voisins. Il est difficile de comprendre comment un parent peut juger son enfant sans même chercher à comprendre. Les vrais amis, comme les locataires de la pension Jeanne d'Arc sont fidèles. Les voisins, eux, observent et accusent dès que possible. Toutes les natures humaines sont représentées dans ce récit.

Au début, j'ai trouvé le style très simple et l'histoire un "fleur bleue" puis je me suis laissée entraînée par les évènements et intéressée par cet étau qui se resserre petit à petit.

C'est un livre sans prétention qui m'a fait passer un agréable moment de lecture.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Pour ma part, j'ai voulu lire ce livre car j'adore tout ce qui concerne la deuxième guerre mondiale.

A travers cette histoire & notamment à travers Noël & Clotilde, qui sont de jeunes étudiants au temps de l'occupation de Paris, Michel Wyn nous fait vivre l'atrocité de la guerre .. le couvre feu, le rationnement, les bombardements, la collaboration, la résistance, les rafles, tout est évoqué dans ce livre.

Nous comprenons très vite que la jeunesse va jouer des tours au jeune couple, leur manque de maturité va les emmener vers une succession d'erreurs alors qu'au fond, ils voulaient ' faire bien ' .. Peut-être leur amour en est-il pour quelque chose ? Se sont-ils crus plus fort ensemble ?

J'ai apprécié le fait que l'auteur évoque cette terrible période avec simplicité, mais marquante, c'est tellement bien écrit & les personnages sont tellement attachant qu'on a envie de savoir ce qu'il va leur arriver. Michel Wyn a su trouver les bons mots, nous faire ressentir certaines émotions qui sont incroyable. J'avoue avoir versé quelques larmes tout de même. Mais qui peut rester insensible à cette atrocité dont la France est en partie responsable ?

Encore une fois pour moi, ce fut un coup de
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En voilà deux qui ont de la chance. Ils vont pouvoir consommer la seule denrée qui n'est pas rationnée.
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« Tu n’imagines pas !....On a honte d’être un homme quand on voit ce qu’ils font. »
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On ne fait rien de grand sans prendre des risques.
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