Une histoire qui aurait pu me plaire, mais un style qui m'a complètement gâché la lecture !
J'ai récupéré, ou plutôt sauvé, ce livre juste avant qu'il ne parte à la poubelle. Pour le coup, je ne sais pas si ça aurait été une très grande perte. Mais ça me fait toujours mal au coeur d'imaginer le sort d'un livre dont le propriétaire ne veut plus, je ne sais pas faire autrement que de les récupérer, ces pauvres bébés.
Mouche-toi, Cléopâtre avait un titre qui m'intriguait. Je me demandais ce qui pouvait bien se cacher derrière. La couverture et le résumé me faisaient moins palpiter, mais bon, j'espérais que ça pourrait tout de même être une bonne découverte.
Alors soyons clair, l'histoire n'est pas mauvaise... (ça commence mal, hein ? )
Une autre façon d'aborder la grande et fière reine d'Egypte (qui, il faut bien le dire, n'a pas eu beaucoup de bol avec ses chéris... Ou alors elle était vraiment trop exigeante...)
J'ai bien aimé cet aspect-là. Certains éléments concordent avec ce qu'on sait de l'histoire de cette si jolie femme enfant, trônant avec grâce et fierté sur un glorieux royaume, et un sacré sale caractère. En effet, Cléopâtre est une capricieuse, qui cherche à se faire aimer des pires façons qui soient, qui dilapide la fortune de son pays pour son seul bénéfice... D'autres aspects sont sûrement totalement inventés, mais le tout reste cohérent et sympathique à suivre.
Par contre, le style de l'auteur, du moins dans ce roman-là, ne m'a pas du tout du tout convaincue. Lourd, ampoulé, répétitif...
Françoise Xenakis répète énormément les choses au sein d'une même phrase. Les idées partent parfois un peu dans tous les sens. Les phrases peuvent être très longues, et enchainer les incises, les parenthèses, etc. J'ai souvent du relire les phrases pour pouvoir les digérer. Ce n'est pas raffiné, délicat, et riche comme une littérature classique, non, je l'ai juste trouvé "lourd", pas du tout fluide ou aérien. Et ça me bloquait tellement pour avancer qu'il m'a tout de même fallu 5 jours pour lire ses 281 pages !
En effet, je n'avais vraiment pas envie de le sortir et poursuivre dans mes quelques moments perdus. Vraiment, j'ai du me forcer à chaque arrêt pour reprendre, et d'autant plus pour le terminer. Tous les jours, je me disais "abandonne-le si c'est si pénible". Mais bon, je n'y arrivais pas, et d'ailleurs j'ai bien fait, ma chronique aurait été bien pire, car c'est sur la toute fin que j'ai été le plus "prise dans ma lecture", si je peux pousser l'idée jusque là.
Il y a autre chose qui m'a un peu pourri mon plaisir : un "merde" à chaque page, et une scène de sexe toutes les 10 pages... Une fois, ça va... A ce point, ça devient vite un peu pénible...
On sait que Cléopâtre s'emportait vite et fort, que c'était une passionnée, mais je pense qu'il y avait d'autres façons de l'illustrer. Surtout qu'elle me paraît bien moderne, sa vulgarité.
Les personnages masculins en prennent pour leur grade, et finissent par nous apparaître comme des gros nazes. Ils sont tout sauf attachants. Et comme Cléopâtre est hyper pénible, ben voilà, on n'a rien pour se raccrocher...
Bref, l'ensemble est lourd, pas attractif, pas accrocheur, je me suis ennuyée, et quand je ne m'ennuyais pas, j'avais juste envie de fermer mon livre et ne pas le reprendre tellement mes sentiments passaient du côté négatif de la force.
Meli m'a parlé d'un autre livre de François Xenakis, qui lui avait plu, donc je me demande si ce n'est pas juste dans celui-là, que François Xenakis a forcé un style vraiment spécial, il faudra que je tente autre chose de cette auteure, à l'occasion.
En attendant, pour ce qui est de celui-ci, je déconseille, vraiment.
Cali
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