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Claude Bonnafont (Traducteur)
EAN : 9782867461569
235 pages
Liana Lévi (31/01/1997)
3.03/5   15 notes
Résumé :

Riche, impotente et tyrannique, la vieille Mrs Ludlow régente sa famille sans souci des rancoeurs et des haines qui couvent. Jusqu'au jour où sa gouvernante meurt mystérieusement. Assassinée ? Sans doute, mais peut©être à la place d'une autre... Le jeune et brillant doyen de l'université d'Oxford, Patrick Grant, démêle cette histoire policière, la première d'une série très british.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'effervescence en ce vendredi à Pantons la demeure de la famille Ludlow, Gerald le plus jeune des fils qui était veuf depuis 10 ans vient de se remarier et arrive pour présenter Helen sa nouvelle épouse à sa famille.
La famille Ludlow dont la mère gère d'une poigne de fer, tant la famille elle-même, que la fortune laissée par son mari trop tôt disparu, et que la vie de la maison familiale, même si elle est clouée dans un fauteuil roulant.
Et parmi ceux qui doivent être au garde à vous devant « La Reine mère » se trouve Phyllis sa fille dont la vie ne tourne qu'autour des désirs et des caprices de sa mère au détriment de sa propre vie, ainsi que Joyce Mackenzie, la gouvernante cordon bleu hors pair et aussi gourmande que dévouée.
Mais Helen ressent un certain malaise lors de son arrivée, sans que les autres membres de la famille ne s'en rende compte.
Et la vie continue tranquillement, le lendemain, samedi, tout le monde vaque à ses occupations habituelles pendant que Gerald emmène sa jeune épouse américaine visiter Londres.
Le dimanche matin, Mrs Ludlow a beau sonner, la gouvernante ne lui apporte pas son petit-déjeuner comme à son habitude.
Et c'est Cathy sa petite-fille et fille de Gerald qui va faire l'atroce découverte, Joyce Mackenzie est décédée pendant la nuit.
Très vite, le médecin de famille appelé sur les lieux et qui constate le décès émet des doutes quant à la cause réelle et penche plus pour un empoisonnement que pour une mort naturelle.
La police quant à elle n'a aucun doute, il s'agit d'un crime.
Et pire encore, le poison a été mélangé à la meringue du pudding qui avait été servi à Mrs Ludlow mais qui n'ayant plus faim l'a laissé de coté.
Pudding que Joyce Mackenzie emportée par sa gourmandise a mangé pour son plus grand malheur.
La police va vite avoir des certitudes, c'est un membre de la famille qui a tenté d'assassiner la vieille despote.
Mais Patrick Grant, doyen de l'un des collèges d'Oxford, en villégiature chez sa soeur qui vit à coté de Pantons, et dont le hobby est de tenter résoudre des affaires criminelles historiques, va vite comprendre que la police fait fausse route.
Et il va finalement faire éclater la vérité, et nous allons découvrir un assassin aussi improbable qu'implacable.
Un petit roman policier qui n'a rien de palpitant mais dont l'intrigue ne manque pas de faire penser à une autre autrice anglaise bien connue....
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Mrs Mackenzie, la gouvernante de Pantons, la demeure de la famille Ludlow, est retrouvée morte un matin dans son lit. Tout en souhaitant que son décès soit attribuable à une cause naturelle, les regards convergent cependant rapidement vers Mrs Ludlow, la matriarche, une vieille femme invalide, acariâtre et dénigrante envers ses proches, dont plus d'un pourrait avoir des motifs de vouloir s'en débarrasser : se pourrait-il que Mrs Mackenzie, qui était une personne gourmande, ait ingéré des restes qui ne lui étaient pas destinés et que ce soit à la vie de Mrs Ludlow qu'on ait voulu attenter ? Bien que l'inspecteur Foster soit chargé de l'affaire, il ne faut pas s'y tromper : c'est bien le Dr Patrick Grant, doyen du St Mark's College à Oxford, qui mène l'enquête, en visite chez sa soeur qui habite dans les environs. Premier tome d'une série de cinq publiés dans les années 1970 – le dernier tome ne semblant pas avoir fait l'objet d'une traduction française cependant – Pudding mortel présente une intrigue assez classique, évoquant par moments celles d'Agatha Christie. Sans véritable suspense mais non sans mystère quant à l'identité du meurtrier, Pudding mortel m'a fait passer un agréable moment de lecture, et découvrir une auteure, récipiendaire en 1999 du CWA Cartier Diamond Dagger, que je ne connaissais pas.
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Mrs Ludlow est une riche vieille dame invalide, mais tenant d'une main de fer toute sa famille. Enfants et petits enfants vivent à proximité, prêts à répondre aux injonctions de Mrs Ludlow, qui prend plaisire à leur pourrir la vie. Un dimanche matin, la gouvernante, Mrs Mackenzie est retrouvée morte, et très vite la police découvre que sa mort n'est pas naturelle, d'autant plus que des somnifères de sa patronne ont disparus. La police pense que le meurtrier visait Mrs Ludlow, le poison ayant été dissimulé dans la part de pudding de la vieille dame, qui finalement ne l'a pas mangé. Mais Patrick Grant doyen de l'université d'Oxford, en séjour chez sa soeur, s'intéresse au mystère et trouve des éléments qui sont passés inaperçus de la police.

Un roman policier anglais classique, avec manoir familial, chaque membre de la famille cache évidemment un secret inavouable, et la police est prise de vitesse par un perspicace amateur. Ce n'est pas désagréables, mais assez prévisible, rien de vraiment révolutionnaire. Peut être un petit soupçon de second degré, mais vraiment très léger. Cela ne me donne pas vraiment envie de découvrir les autres opus consacrés à Patrick Grant, même si souvent le premier épisode n'est pas forcement le meilleur dans ce genre de séries.

Petit extrait:

-Le fait de ne pas connaître Mrs Ludlow mère est pour moi un sérieux handicap, dit-il. Je pense que je vais combler cette lacune. J'irai à Pantons ce soir et j'essaierai de la coincer avant qu'elle ne monte dans sa chambre.

-Tu ne peux pas faire irruption comme ça à Pantons ! protesta Jane. Dans une maison en deuil....

-Bien sûr que si ! Je vais présenter nos condoléances, justement, et offrir notre aide, dit Patrick. J'aimerais aussi savoir comment va la jeune Cathy.

-Laisse tomber Cathy, tu veux ? Elle est en plein à l'âge où l'on s'entiche d'un vieux prof qui se prend pour un bourreau des coeurs, l'avertit Jane. N'ajoute pas le détournement de mineure à la liste de tes noirceurs.

-Ca ne lui ferait aucun mal d'en pincer un peu pour moi, affirma Patrick, d'un air suffisant. Histoire de se former le goût. Elle aurait tout à y gagner.

-Toi alors ! cria Jane, exaspérée. Andrew, cet homme est la fatuité incarnée. Ne lui ressemble jamais, mon trésor !
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Ce livre est une mise en garde contre la cuisine britannique. En effet, c'est un pudding au citron et aux somnifères qui est la cause du trépas de Mrs Mackenzie, gouvernante bienveillante de la vieille Mrs Ludlow, qui tyrannise « pour leur bien » tout son entourage. Même quand elle les aime, comme sa petite-fille Cathy, elle ne leur montre pas – en revanche, quand elle ne les aime pas, comme c'est le cas pour sa fille Phyllis, elle ne se prive pas pour leur mener la vie dure, et maintenir chacun sous son emprise.
Pour la police, l'évidence est là : ce n'est pas l'efficace gouvernante, dont la vie était réglée comme du papier à musique, que l'on a cherché à éliminer, c'est la riche, impotente et autoritaire vieille dame, qui tenait les cordons de la bourse très serrée. Pas de soucis pour son fils cadet, Gerald, à qui elle a donné le prénom de son mari, mort en héros pendant la première guerre mondiale : il a su monter son affaire seul, et celle-ci se porte très bien. Veuf depuis dix ans, il vient de se remarier avec Helen, et Cathy, sa fille, accueille plutôt bien la nouvelle : sa grand-mère voulait la forcer à renoncer à étudier, afin qu'elle prenne soin de son père. Pour les deux autres enfants, la situation est plus compliquée : Phyllis, qui est à la fois dame de compagnie, infirmière et souffre-douleur de sa mère, ne touche aucune rétribution, Derek est en très mauvaise posture, et ses deux fils ont aussi de gros soucis financiers, qu'ils ne devraient pas avoir. Martin, jeune marié, a vu une partie de sa maison financée par sa grand-mère, qui désapprouve le fait que sa femme continue de travailler. Tim, lui, est étudiant, touche une pension de ses parents, et le professeur Grant connait bien ses frasques.

Et oui, Patrick Grant va enquêter, lui dont la soeur vit dans ce charmant petit village anglais, avec son mari et son fils Andrew. Elle apprécie fort peu l'ingérence de son frère dans les affaires d'autrui, et le lui dit sans prendre de gant, lui reprochant de manquer de coeur poussant ainsi Patrick à se livrer à un bref mais intense examen de conscience. Ce professeur, qui adore se pencher sur les crimes du passé, se penche pour la première fois sur une enquête dans le présent. Quoi qu'il puisse dire, sa position de professeur à Oxford en impose, même à la police – alors quand il prend les choses en main, a une théorie et trouve le moyen de la démontrer, je vous laisse deviner s'il parvient à ses fins.
En lisant ce roman, on ne peut pas ne pas penser à Agatha Christie, les villages paisibles dans lesquels les intrigues prennent vie, à ses familles qui se déchirent, à ses charmantes personnes qui, n'ayant pas grand chose à faire de leurs journées, épient soigneusement leurs voisins. On retrouve aussi dans ce roman des personnages féminins marquants. Helen et Cathy Ludlow ne sont pas des jeunes femmes qui attendent le secours d'un homme pour vivre, et si Helen a épousé Gérald, elle l'a fait par amour, en ne lui cachant rien – et en étant parfaitement capable de se débrouiller seule. Quant à Cathy, elle envisage de faire des études, sermonne son immature cousin, mais n'envisage jamais le mariage comme solution pour s'émanciper.
Pudding mortel, ou un roman à lire pour ceux qui aiment les romans policiers anglais.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Dans une demeure située non loin de Londres, Mrs Mackenzie, la gouvernante, a bu le bouillon de onze heures sous une forme des plus sucrées. N'aurait-elle pas été victime de sa gourmandise en dévorant la part de gâteau délaissée par sa patronne, Mrs Ludlow ? Et en ce cas, qui en voulait à la vieille dame au point d'essayer de la faire passer de vie à trépas ?

Dans une ambiance très british rappelant un peu l'univers Agathesque, une riche veuve règne en véritable Reine Mère sur l'ensemble de sa famille, se comportant en despote acariâtre vis-à-vis de certains, tenant surtout bien serrés les cordons de la bourse sur laquelle lorgnent naturellement quelques enfants ou petits-enfants en quête de liquidité.

C'est donc une intrigue des plus classiques qui attend le lecteur, avec une police essayant de ne pas s'égarer au milieu des inévitables faux-semblants, tout en ménageant une maîtresse de maison particulièrement encombrante et susceptible.

Le rôle du détective de service est dévolu au professeur Patrick Grant, un universitaire à l'intelligence hors du commun passionné d'énigmes qui, pour sa première apparition, va comme de bien entendu damer le pion à une maréchaussée quelque peu à la peine.

L'intrigue n'atteint pas des sommets au niveau suspense, mais l'auteure maintient suffisamment bien le mystère sur le qui et le pourquoi pour permettre, à ceux que le charme légèrement suranné de ce roman ne rebutera pas, de passer un agréable moment de lecture.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle essuya une trace de miel sur le nez retroussé de son bébé.
- Ne ressemble jamais à ton oncle, chéri, conseilla-t-elle. Curieux, fat et importun, voilà ce qu'il est. Et dénué de coeur, par dessus le marché.
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Pour lui, la stupidité insouciante relevait de l'immoralité ; elle ne méritait pas la sympathie et chacun devrait s'interdire de laisser ses sentiments brouiller son jugement.
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- L'indifférence est une des tares de l'époque, repartit doucement Patrick, la superbe et coupable indifférence.
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