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sur 775 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En aparté, en attendant de finir ma lecture en cours. de son pseudonyme Marguerite Yourcenar et ce recueil "Nouvelles Orientales", cette grande dame qu'elle était de la littérature et en tant que écrivain et académicienne qui plus est, j'ai pu découvrir ce recueil il y a très longtemps quand j'étais au lycée.
C'était une lecture imposé par nôtre prof de français et je dois dire que sur tous les livres que l'on a eu à lire en seconde, c'est le seul que j'avais grandement apprécié.

Oui bon, parce que à l'époque tout ce qui m'intéressais c'était le sport et fumer hasch avec mes potes.
J'en ai foiré ma scolarité... mais bon, faut bien que jeunesse se fasse (même avec des regrets).

Je ne me souviens plus trop des nouvelles du recueil car cela remonte à ma classe de seconde et que c'est plus très frais dans ma mémoire. Ça doit dater de 2000 ou 2001.

Mais je sais tout du moins que cela avait été un grand moment de lecture avec des analyses et des débats hauts en couleurs en classe.

J'ai toujours ce livre chez mes parents, à l'occasion je le relirais et si besoin je reviendrais sur ce billet.
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Ce recueil de 10 Nouvelles Orientales s'était totalement échappé de mon souvenir à peine un an après l'avoir lu. Soucieux de ne pas avoir de critique sur mon Babelio de cette lecture pourtant récente, je viens de relire entièrement ce petit livre. Lorsque j'ai repris le recueil, il m'était impossible de me souvenir de la moindre nouvelle, pourtant à chaque nouvelle page tournée, toutes ces histoires me revenaient en tête, non pas comme une impression de « Déjà vu » mais comme une certitude, une évidence. Et cette fois avec un grand plaisir.

Le peintre Wang-Fô d'abord, qui transforme avec son pinceau l'horreur ou la platitude du monde en ravissement sur papier, à ce point qu'il trompe l'empereur, lui donnant l'illusion d'un monde parfait loin d'une réalité sordide. L'art ici transcende le réel. A tel point qu'il sauve littéralement le peintre et son disciple de la mort lorsqu'ils fuient à travers l'oeuvre même, dans un bateau sur un fleuve qu'il a lui-même dessiné.

Dans l'homme qui a aimé les Néréides ou dans La chapelle aux hirondelles Marguerite Yourcenar nous fait faire connaissance avec des êtres mythologiques aux charmes mortels, chassées par les hommes et la religion. Une métaphore de la condition des femmes, dont les charmes sont suspects, profanes, destructeurs. S'ajoute avec le lait de la mort le thème du sacrifice maternel, de la femme outragée, mortifiée, littéralement emmurée, restreinte à son unique fonction nourricière.

Un beau recueil de nouvelles venant d'ailleurs, d'une écriture poétique aux accents homériques d'une certaine violence mais où s'ajoute ici une forme de douceur toute féminine.

24 août 2012
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Ce recueil est composé de dix nouvelles au saveurs Orientales écrites séparément puis reconstituées dans un même ouvrage en 1938 puis rééditée en 1963 avec quelques corrections de Marguerite Yourcenar.
Comment Wang-Fô fut sauvé est une nouvelle de Chine de l'Ère impériale ou un peintre vagabond accompagné d'une jeune homme Ling timide d'une enfance calfeutrée .On caresse la magie sensorielle des paysages à travers cet artiste magicien qui donne vie au sujet de ces tableaux .On rencontre l 'empereur au détour d'une fable délicieuse douce et tendre ....La fin reste comme une caresse merveilleuse d'un conte ancien chinois ...
Le sourire de Marko cette deuxième nouvelle caresse les flots de la méditerranée au abord des Balkans proche de l 'Asie avec la Turquie .Sur Un bateau un archéologue grec,un pacha égyptien et un ingénieur Français se raconte la légende d'un héros Serbe Marko Kraliévitch celle de son sourire ...Un fable poétique de ce jeune héros serbe face à la méchanceté de sa maitresse et de ces bourreaux Turques ...Un histoire au doux charme orientale avec cette douceur Baltique...
Le lait de la mort cette troisième nouvelle commence sur la terrasse d'un restaurant sur l 'adriatique proche des montagnes de l'Herzégovine ou l'ingénieur Jules Boutrin et son compagnon Philip se raconte l 'histoire fabuleuse d'une tour disparue...Cette légende belle d'une mère amoureuse éperdue de son enfant au sacrifice de sa vie de femme pour le nourrir de son sein emmurée dans cette tour par sacrifice ....La morale est belle est finie ce conte par ses mots "Il y a mères et mères".
Le dernier du prince Gendhi cette quatrième nouvelle caresse le souvenir du sourire de sa bien aimée disparue et des autres pour venir finir sa vie dans un isolement d'un ermitage construit au flanc de la montagne ...Il erre de ses souvenirs et de sa vie pour perdre petit à petit sa vue et le prestige de prince ....Il hante les souvenirs de ces conquêtes au désespoir de celle qui l 'aime de ce présent passé celle amante d'autrefois trouble cet ancien prince de l 'amour par mensonge et stratagème....Les mots de Marguerite Yourcenar sont comme le velours de ces amours et respirent avec plaisir ces temps heureux ...
L'homme qui a aimé les Néréides est la cinquième nouvelle de cet ouvrage comme les précédentes elle relate l 'histoire par un tiers Jean Démétriadis de ce Panégyotis devenu muet à dix huit ans pour avoir rencontré les Néréides.Ce jeune paysans se perd de la beauté de ces éphémères créatures magiques...elles volent avec plaisir le sens de la vue et de la parole pour celui de l 'éternel plaisir de leur beauté ....la poésie de la beauté celle l 'homme à ses folies sensorielles ....
Notre-Dame-des-Hirondelles cette sixième nouvelle raconte cette légende formidable des hirondelles de la chapelle perdue dans la montagne prés des berges du Céphise ...Le moine Thérapion veut délivrer sa région des Nymphes et les enferment dans un grotte et construit une chapelle à la porte de cette prison mais une femme Marie par magie transforme ces fées en Hirondelles pour les sauver ....une belle écriture magique pénètre cette nouvelle fantastique mystique ...
Kâli décapitée cette huitième nouvelle très courte raconte le purgatoire d'une déesse décapitée sur le corps d'une fille de joie ....Les Dieu Jaloux décapitent cette pure merveille de Kâli pour la jeter en enfer puis elle revient sur terre avec le corps d'une prostitué et son doux visage et se lamente de vivre avec sa folie douce de ce corps aimantée par la concupiscence des corps des êtres les plus infâmes que la terre puisse engendrer ....une douce parabole sur l 'opposition du désirs physique et la pureté des sentiments ....
La fin de Marko Kraliévitch est l'avant dernière nouvelle de ce recueil ou Marguerite Yourcenar relate la fin de héros Serbe dont elle nous parla de sourire dans sa deuxième nouvelle...Un valet de ce Marko raconte la mort étrange de ce Héros après un repas lorsqu'il vient à la rencontre des mendiants pour récupérer les restes ...Comme par une magie noire il meurt d'un petit vieux subitement s 'étouffant de sa respiration de vivre ....et l 'homme repart sous le vol des oies sauvages ...encore une fable orientale mystérieuse .....
La tristesse de cornélius Berg clôt ces nouvelles avec tristesse et mélancolie ce recueil de nouvelles orientales .Peintre en fin de vie dans les rues de Amsterdam se perds de ces souvenirs et s'éveille devant la beauté rare d'une fleur .On déplore cependant ce rajout de cette dernière nouvelle faisant miroir à la première de ces deux peintres artiste de la beauté de notre nature qui n 'est orientale que des souvenirs de vieil homme ....
Marguerite Yourcenar réécrit quatre nouvelles de légendes ou fables taoïste de la vieille chine de ballades balkanique du moyen age de mythe Hindou qui d'ailleurs inspira Goethe avec le Dieu et la Bayadère et Thomas Mann Les têtes transposées ...Il y a aussi des faits divers ou des superstitions de la Grèce actuelle Il y a aussi une nouvelle imaginaire pour le plaisir de l 'auteur de s'inventer une légende du nom d'une chapelle (Notre-Dame-des-Hirondelles) ....Toutes ces nouvelles rêvent de l 'écriture mélodieuse de Yourcenar pour fuir vers ces contrés sauvages .ces lieux orientaux ou ses souvenirs intemporels ...une échappée belle vers nos songes passés ....
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Le titre est un peu trompeur puisqu'il s'agit plutôt de contes, de fables, de récits mythologiques. du coup c'est assez violent, parfois sanglant et brutal comme savent l'être ce type de récits. L'orient de ce recueil est à prendre au sens large : il va de l'extrême-orient (Chine et Japon) à l'est de l'Europe (Grèce, Albanie et Serbie) en passant par l'Inde. Les ambiances sont donc très différentes, orientales, méditerranéennes ou slaves, mais la forme du conte les unit. En fait ces récits ont été rassemblés en un recueil en 1938, puis comme Marguerite Yourcenar l'explique dans un post-scriptum, elle les a retravaillé, en a supprimé un et a rajouté «La fin de Marko» pour cette réédition qui date de 1978.
Comment Wang-Fô fut sauvé : une des plus belles «nouvelles», écrite à partir d'un conte chinois très connu, est pleine de poésie.
Le sourire de Marko : un conte balkanique centré sur un personnage élevé au rang de mythe.
Le lait de la mort : un conte balkanique très cruel qui structurellement ressemble beaucoup à nos contes occidentaux, ce qui le rend d'autant plus violent.
Le dernier amour du prince Genghi : un récit dont le point de départ est un très vieux roman japonais. Elle le transforme, en ajoutant une chute de son cru, en un conte très beau et bouleversant.
L'homme qui a aimé les Néréïdes : des êtres mythologiques aux charmes mortels sont chassés par les hommes
Notre-Dame des hirondelles : conte inventé par l'auteur à partir du nom d'une chapelle grecque.
Kâli décapitée : ce texte vient d'un mythe hindou, apparemment très connu et qui a donné beaucoup de textes littéraires, je ne connaissais pas et je dois dire qu'il m'a laissée perplexe. Sans les toutes dernières lignes je ne suis pas sûre que je lui aurais trouvé un sens.
La Veuve Aphrodissia : un fait d'hiver où l'horreur des faits (meurtre du vieux mari et de l'enfant adultérin, décapitation des bandits) contraste avec l'écriture, de toute beauté. On est très loin d'un article de journal ou même des faits divers racontés par Maupassant.
La fin de Marko Kraliévitch : une suite (et fin) au premier conte sur Marko, inventée à partir d'une ballade.
La tristesse de Cornélius Berg : le seul conte de ce recueil qui ne se situe absolument pas en Orient, il a en commun, comme le tout premier conte, de parler d'un peintre et d'un peinture. Peut-être pour nous dire que ces contes aussi orientaux soient-ils ne sont pas si éloignés de nous ?
Les contes sont faits pour être racontés, et tout le talent vient du conteur. Ils supportent donc aisément des réécritures. Et Marguerite Yourcenar excelle, avec un certain classicisme, la musique de son écriture, le rythme de ses phrases à nous faire rêver à ces pays orientaux aux moeurs si exotiques en des époques lointaines.
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Recueil de dix nouvelles de Marguerite Yourcenar qui revisite des légendes essentiellement grecques et balkaniques, mais aussi venant d'Extrême-Orient.
Jolie découverte que ces textes entre mythologie et fantastique, et qui se lisent rapidement mais se savourent avec tant de délectation.
L'auteure nous les offre avec sa belle plume légère et envoutante.
A lire et à relire sans modération….
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Même si ces nouvelles sont très axées sur la mort et l'amputation de membres divers, j'ai apprécié le style de Marguerite Yourcenar, subtil et recherché, et le voyage qu'elle propose en revisitant ces fables orientales. Il y en a forcément au moins une qui s'imprimera définitivement dans l'inconscient et nourrira l'imagination. En ce qui me concerne, j'ai particulièrement été sensible à l'histoire du peintre Wang Fô et aussi au sourire de Marko. Kâli décapitée met en exergue la pluralité des êtres (Zénon a dit: Je suis Un, mais des multitudes sont en moi). Mais je ne peux que remarquer la cruauté présente dans toutes ces histoires et me demande si l'homme pourra un jour se défaire de sa violence.
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Belle écriture que celle de Marguerite Yourcenar. Quand on pense que je l'ai découverte parce que mon fils venait d'emménager rue Marguerite Yourcenar à Lille. La curiosité n'est donc pas un vilain défaut!
Les dix nouvelles de ce court opus ne sont pas toutes semblables ni d'intérêt égal (pour moi, en tout cas). Si je ne devais n'en retenir qu'une, ce serait la première "Comment Wang-Fô fut sauvé". Un conte; d'ailleurs pour autant que je m'en souvienne, il en existe une version pour les enfants. C'est beau, poétique et profond. Quelle belle ambition de faire découvrir de beaux textes (et pourtant pas abscons) à des enfants. De quoi nourrir leur imagination.
Je vous recommande cette lecture.
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Ce recueil de nouvelles est paru à la fin des années 1930 mais c'est l'édition révisée et modifiée que j'ai lue. Marguerite Yourcenar s'en explique dans une postface éclairante. Je n'avais aucune information sur le contenu de ces textes avant d'ouvrir le livre, me doutant seulement que je ne retrouverais probablement pas le style marmoréen de « Mémoires d'Hadrien » ou celui, plus à la pointe sèche, de « L'oeuvre au noir », ses deux chefs d'oeuvres de la maturité.
Pourtant le style de ces nouvelles est loin de leur être inférieur. Difficile de dire quelle est la part de réécriture, mais le résultat est bien là : le style unifie des nouvelles aux sujets, lieux et enjeux très différents. Elles sont parfois issues de contes, parfois de textes classiques orientaux (Le Dit du Genji par exemple, pour l'une d'entre elle). D'autres font référence à l'antiquité.
Il me semble qu'elles sont une porte d'entrée idéale pour découvrir ses autres livres. Si vous ne connaissez pas encore cette autrice et que vous avez envie de vous lancer, n'hésitez plus !
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Ce recueil de nouvelles est un assemblage de contes et récits tous bien sympathiques. Il est très court, ce qui renforce son côté divertissant et rafraîchissant. Environ 150 pages pour une dizaine de récits, dont certains (Comment Wang Fô fut sauvé) sont des classiques de l'auteure. Deux m'ont particulièrement marqués : le lait de la mort et Notre Dame des Hirondelles. Les nouvelles restent un genre littéraire à part.
Généralement elles passent... à condition d'être distillées à petites doses. Qui n'en pas eu assez au bout d'une vingtaine, même signées par un maître du genre tel que Dino Buzzati (la longueur mémorable du K) ou une légende telle que Alphonse Daudet. Ce souci ne se pose pas ici.
Ce livre est un bon moyen pour connaître rapidement une auteure classique. Je pense qu'il donnera envie de lire certaines de ces oeuvres (je vous recommande en particulier les Mémoires d'Hadrien).
En bref, à lire pour découvrir pourquoi Marguerite Yourcenar est devenue la première dame élue à l'Académie française. Son style est unique et onctueux à souhait.
Lien : http://kriticon.over-blog.com/
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J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles, ces-dernières étant aussi bien écrites que diversifiées. On passe d'un univers à un autre sans trop être bousculé, et on découvre les personnages au fur et à mesure de notre lecture, au gré de la belle plume qu'est celle de Marguerite Yourcenar. Je n'avais pas été conquis par son recueil de 3 contes (dont le conte bleu), mais ce recueil là m'a réconcilié avec sa littérature. Je compte lire son Oeuvre en noir afin de finaliser mon avis à son sujet, mais je recommande d'ores et déjà les Nouvelles Orientales, témoignant d'une intelligence et d'une sensibilité très agréable lors de la lecture. Un bon recueil.
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