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sur 161 notes
C'est tout d'abord la couverture de ce titre qui m'a attirée... Cette brume inquiétante et ce contraste entre ce landau qui symbolise l'enfance et l'innocence, et ces engins de torture et autres bizarreries en métal suspendus dangereusement au-dessus de la poussette. Cela m'a fait penser à une affiche de film d'horreur, ce qui promettait un livre glauque à souhait, et de ce côté je n'ai pas été déçue ! J'ai passé un bon moment avec ce livre.

Mackie Doyle s'est toujours senti un peu à part, différent des autres habitants de la petite ville de Gentry. Physiquement, il ne leur ressemble pas, et il sait qu'il a été échangé à la naissance avec l'enfant des Doyle. En plus de cela, il ne supporte pas les objets en fer, le sang, ainsi que les terres consacrées qui le rendent atrocement malade. Son père est le pasteur de la ville et lui a toujours conseillé de ne pas attirer l'attention sur lui. Mackie est donc quelqu'un de très réservé, qui ne parvient pas à se lier facilement aux gens, mais il a tout de même quelques amis tels que Roswell sur qui il peut compter. Cependant, tout n'est pas calme dans la ville de Gentry : toute la population est sur le qui-vive depuis la mort d'une enfant : la petite Natalie. Sa grande soeur, Tate, fréquente la même classe que Mackie, et tout le monde va être étonné de voir que celle-ci n'a pas l'air très affectée par la mort de sa soeur. En effet, celle-ci croit qu'elle est toujours vivante... Quel mystère entoure donc la ville de Gentry ?

Cette histoire est complètement inédite, je n'avais encore rien lu de la sorte avant L'Echange. L'univers est très particulier, de ce fait, on avance en territoire inconnu et franchement, ça fait du bien ! On ne sait absolument pas à quoi s'attendre. L'atmosphère de ce livre y est pour beaucoup, car elle est d'une noirceur telle que je n'ai eu aucun mal à être aspirée par le récit. C'est angoissant, lugubre, et l'ambiance est complètement surréaliste. Il faut dire que tout est fait pour nous faire froid dans le dos : entre les enlèvements d'enfants, les pluies torrentielles qui s'abattent sur la ville, les monstres complètement effrayants, l'impression que l'on a d'évoluer dans une brume constante et j'en passe... Gentry a de quoi vous faire hérisser les poils des bras ! La plume de l'auteure est très agréable, car elle n'hésite pas à donner de nombreux détails pour rendre ses créatures encore plus vraies que nature.

Parlons également des personnages qui sont l'un des points forts du livre. Mackie est un personnage très complexe qui se cherche et ne souhaite que l'amour de ses proches. Il va devoir répondre à un cruel dilemme : faire ce qu'il lui semble juste au péril de sa vie ou mettre des oeillères comme les gens du village. Il veut des réponses sur ses origines et son mal-être quotidien qui l'empêchent de vivre sa vie d'adolescent à cent pour cent. C'est également un personnage très compréhensif, notamment envers ses parents qui l'ont élevé comme leur fils. Ils se sont débarrassés des objets en inox pour qu'il ne soit pas malade et ils ont fait beaucoup de sacrifices pour que Mackie puisse vivre une vie normale. Beaucoup d'amour se dégage de cette famille et notamment de sa soeur Emma. Cette fille est exceptionnelle, car elle a aimé et protégé Mackie comme son propre frère et malgré ses différences. Elle ferait tout pour l'aider à se sentir mieux, et même pactiser avec le diable... Elle n'est que dévotion envers son frère. J'ai également aimé le meilleur ami de Mackie : Roswell. C'est une personne sincère et loyale qui ne cherche pas à tirer les vers du nez de son ami quand il ne va pas bien, mais il ferait tout pour lui apporter son soutien et lui rendre service. Au final, il y a énormément d'entraide et d'amour entre tous les personnages. C'est ce que j'ai le plus aimé. Pour un livre Young-Adult, j'ai trouvé que la romance était assez discrète : elle n'empiète pas sur l'intrigue et heureusement, car l'univers est si étrange et fascinant que ça aurait été du gâchis.

Cependant, quelques points moins positifs m'ont un peu gênée. Les explications sont assez décousues et manquent de clarté, ce qui fait que parfois, je perdais le fil de ma lecture. Quand Mackie commence à découvrir ses origines, je n'étais pas certaine de comprendre les composantes de ce nouvel univers ainsi que le rôle de certains personnages, comme La Dame ou Morrigane. C'est très confus. La relation entre Tate et Mackie est également très énigmatique, car ils ont été attirés l'un par l'autre si rapidement que je ne l'avais pas vu arriver. Mackie change du coq à l'âne à ce niveau : il est attiré par une des filles les plus populaires du lycée, mais il se met soudainement à aimer une autre personne qu'il avait à peine remarquée auparavant. C'est un détail, mais la façon dont cette relation apparaît est assez bizarre et précipitée.

En résumé : un univers lugubre et passionnant, des personnages attendrissants, une histoire vraiment originale, mais quelques explications plus approfondies n'auraient pas été de refus.
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L'univers décrit par Brenna Yovanoff est très sombre et chaotique. On y suit le personnage de Mackie, sensible à l'odeur du sang et aux regards des créatures. L'adolescent connait depuis longtemps la vérité sur sa naissance mais cache sa nature à son entourage. le doute plane toujours autour de son être. Est-il un monstre ou est-il un humain ? Quelle est la part de son être qui prendra le dessus ? L'inné ou l'acquis ? Tout le roman tourne autour de cette quête identitaire du jeune homme. Il oscille entre sa famille, surtout sa soeur qui le surprotège, et une communauté qu'il ne connaît pas mais où il devine sa place.

L'atmosphère est palpable, cauchemardesque et extrêmement bien décrite. Cependant, l'ensemble manque de fluidité. le grand nombre de personnages secondaires, les allers-retours dans la ville, l'indécision chronique de Mackie… tout cela a contribué à me faire perdre le fil de l'intrigue. La couverture est sublime, le résumé m'a donné très envie de le lire, un tome unique, pas de sagas… un ensemble prometteur. Honnêtement j'en attendais mieux, peut-être un peu trop…

Un roman qu'il vous faudra lire à la veille de Halloween pour vous faire quelques frissons.
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Avant sa sortie, je l'avais déjà repéré … N'étant pas là le soir du partenariat avec Livraddict, je n'avais pas pu demander à y participer et j'étais un peu déçue de ne pas pouvoir le lire, heureusement (ou pas) j'ai depuis pu le lire …

Ce fut donc une déception … Au point de survoler les pages pour connaître la fin, je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire ni à m'attacher à qui que ce soit. Si l'univers est un peu sombre, comme ce à quoi je m'attendais, on reste beaucoup trop sans explication de ce fameux monde … Trop dans le flou pour réellement comprendre ce qu'il s'y passe et donc accrocher à l'histoire. Par contre, je trouve que la 4e de couv' en dit quand même pas mal sur l'histoire ... C'est un peu déconcertant je dois dire.

Allons dans les points positifs de cette histoire : elle est totalement originale. C'est la première fois que je lis un livre traitant d'un monde pareil, et il faut reconnaître que ça fait du bien d'avoir une nouveauté totale. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, on découvre un peu, mais comme je l'ai dit plus tôt, on en n'apprend pas assez cependant !
Autre point positif, j'ai trouvé certains personnages assez bien décrits, j'ai bien aimé Roswell et Emma même si je n'ai pas réussi à m'attacher à eux. Leur histoire avec Mackie – le héros, est assez bien expliquée, assez bien décrite. On comprend parfaitement leurs liens et leur attachement.

Si j'ai déjà abordé une partie des points négatifs, je voudrais également ajouter le côté un peu répétitif, Mackie se répète assez souvent, il a tendance à tourner en rond dans ses réflexions. Peut-être que ça l'aide à réfléchir, mais j'ai trouvé ça parfois un peu long.

Bref, j'ai été déçue par ce roman, peut-être que j'en attendais trop ?
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Un vieux landau installé sous des ustensiles de cuisine en fer, eux-mêmes accrochés à la branche d'un arbre isolé dans un paysage brumeux et inquiétant… Avouez, cette illustration attire l'oeil. Derrière celle-ci, on découvre que l'histoire se base sur les anciens mythes celtes de « l'échange » des nourrissons dans leur berceau. Voilà de quoi piquer ma curiosité !
L'Echange comporte de bons éléments aussi bien du côté du héros que de l'univers mais également quelques faiblesses de rythme et d'intrigue qui ont fait revoir mes impressions générales à la baisse. Une lecture intéressante et originale, mais pas totalement aboutie, à mon sens.

Les 330 pages de cette histoire reposent entièrement sur les épaules de son héros, Mackie. Mackie (diminutif de Malcolm) 16 ans, n'est pas comme les autres lycéens. Ses yeux noirs et sa peau pâle effraient, mais les adolescents de la ville pourraient s'y accoutumer si le jeune garçon n'avait pas des réactions disproportionnées au contact du sang et des objets métalliques. Porteur d'un secret qu'il ne peut plus supporter, Mackie doit faire semblant, chaque jour, et vivre avec sa culpabilité. Lorsqu'un nouveau nourrisson est enlevé, il ne peut pas rester les bras croisés et nier l'évidence comme le reste de la ville. Sauver cette petite fille sera peut-être le moyen de racheter sa présence en ville ? Ce sera peut-être l'élément qui lui manque pour pouvoir vivre une vie « normale » ?
L'intrigue de L'Echange est entièrement basée sur les agissements du héros après la disparition de cet enfant et sur sa recherche dans les mondes souterrains. Dans l'ensemble, j'ai trouvé cela un peu trop léger et manquant un peu de rythme. Mackie rencontre des gens, fait des découvertes sur sa ville mais le tout, dans une atmosphère assez « cotonneuse ». Comme si Gentry était dans une bulle, que tous les habitants étaient des zombies auxquels on aurait lavé le cerveau… Il semble que Brenna Yovanoff soit une habituée des jeux vidéos et ça ne m'étonne pas, plusieurs fois je me serais crue dans les mines de Silent Hill…
Je reste volontairement « floue » mais si vous vous lancez dans cette lecture, vous vous rendrez compte que le flou artistique est de mise. On parvient à rassembler quelques bribes du puzzle au fil des pages mais au final, on reste tout de même assez peu renseignés sur ce qui se passe dans cette ville - Gentry -, sur ses traditions ou sur les monstres qui y vivent… J'ai compris que tous les sept ans, un nourrisson est enlevé de son berceau et remplacé par un enfant-monstre qui, la plus grande partie du temps, ne survit pas au rejet de ses parents adoptifs car, même s'ils font comme si de rien était, comprennent que la créature dans le berceau n'est pas leur enfant. Seul Mackie a survécu à l'échange, grâce à sa grande soeur adoptive Emma qui lui a offert tout l'amour qu'elle possédait malgré son très jeune âge (4 ans au moment de l'échange, si je ne dis pas de bêtises).

Mackie n'a donc pas sa place dans le monde des humains « normaux »… mais ne l'a pas non plus chez ses « vrais » parents puisqu'il n'aurait pas dû survivre ! C'est là que je trouve la narration intéressante. En effet, Brenna Yovanoff offre la parole à son antihéros (qui utilise le « je »), le lecteur est ainsi au plus proche de ses pensées, de ses joies et surtout de ses peines. Outre cette crise « d'identité », Mackie, comme tout bon adolescent qui se respecte, est aussi en crise « hormonale ». Les filles prennent donc pas mal de place dans son univers, mais, contrairement aux histoires où ces demoiselles racontent le récit, le jeune homme évite les niaiseries. Je n'ai, pour autant, trouvé aucun intérêt à ses romances adolescentes, mais elles ne m'ont pas gênée non plus. A mon sens, Mackie est un personnage qui peut parler à bon nombre d'adolescent(e)s puisqu'il s'attarde sur les peurs et contrariétés liées à cet âge ingrat.
Garçons, filles, adultes, monstres… beaucoup de personnages secondaires gravitent autour du héros. Certains m'ont convaincue, d'autres non. Tate par exemple, la grande soeur de la petite fille récemment enlevée, est sans doute celle qui m'a paru la moins « vraisemblable » de tous, dans ses réactions notamment. Ou alors je n'ai pas du tout réussi à cerner sa personnalité. Dans tous les cas, je n'ai pas réussi à l'apprécier. En revanche, j'ai été émue par l'amour inconditionnel qu'Emma ressent pour ce frère qu'elle a tout de suite accepté. C'est assez fort, le message est beau. le meilleur ami de Mackie, Roswell, même s'il parle peu, est lui aussi bel et bien présent. C'est un pilier sur lequel le héros peut compter. Côté « monstres », on fait la connaissance de la Morrigane. Grosse surprise lorsque j'ai lu ce nom et surtout lorsque j'ai lu la description de celle qui le porte. Morrigane est une divinité du panthéon celte connue pour sa présence sur les champs de bataille, reconnaissable à son animal totem, le corbeau (ou la corneille). Ici, Brenna Yovanoff a osé « moderniser » cette version pour en faire quelque chose… d'intéressant. Intéressant mais que je ne comprends pas vraiment. Quelle est la finalité de ce choix ? Quel est son but ? Deux autres personnalités des souterrains marquent le lecteur : la Dame et le Coupeur. Malheureusement, nous ne saurons rien sur ces deux-là. J'imagine que l'auteure s'est également inspirée de la matière celte pour les concevoir, mais de quelles personnalités précisément… j'aimerais bien le savoir !

Finalement, le plus gros point négatif de ma lecture réside dans cet aspect « brumeux » qui ne m'a jamais lâchée. Alors oui, cette ambiance « voilée » est propre aux mythes celtes et leur rend justice mais à mon goût, trop de flou tue le flou. Alors peut-être y aura-t-il un second tome pour lever le voile sur certains points ? Ou peut-être pas. La matière est là, elle est intéressante (voire passionnante) mais à trop vouloir faire des mystères, on perd parfois quelques lecteurs en route ; et c'est dommage.


Ecrire un roman, estampillé « jeunesse » qui plus est, sur les traditions celtes liées à ces méchantes « fées » qui enlevaient les enfants au berceau, en voilà une idée originale ! Encore faut-il qu'elle soit menée à bien… Je félicite Brenna Yovanoff pour la mise en scène de son antihéros-narrateur (le vrai point positif de ce livre) mais je regrette qu'elle ait choisi de garder trop de mystères pour elle… Une atmosphère brumeuse c'est bien, mais avec modération !
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J'attendais ce roman avec beaucoup d'impatience car la couverture (superbe !) et le résumé promettaient un univers « timburtionnien » : opressant et macabre à souhait. Hélas, même si L'échange reste un bon livre, je déplore d'être restée en marge du récit, à le contempler comme une bête curieuse, durant toute la première partie, soit pas loin de 100 pages. Et ce constat vient un peu ternir mon avis, qui demeure toutefois positif, même s'il s'en est fallu de peu pour qu'il en aille autrement.

Mackie Doyle est un adolescent pas comme les autres, qui se sent mal dans sa peau, et pas à cause d'un simple petit bouton d'acnée ou d'un amour contrarié. Car Mackie est en réalité un usurpateur, un changelin, c'est-à-dire un être issu d'un monde souterrain glauque et froid. Il a été échangé à la naissance et a donc grandi au sein de la famille Doyle, aimé par ses parents, mais surtout par sa soeur, Emma.

Dans une première partie, nous découvrons ce qu'est sa vie de tous les jours, combien il lui est difficile de se fondre dans la masse alors que le moindre morceau de fer ou la plus petite goutte de sang est susceptible de le vider de ses forces au point de lui faire tourner de l'oeil. Outre cela, Mackie est le fils d'un pasteur, pointé du doigt par toute une communcauté religieuse, il ne peut pas se permettre d'être bizarre. Il s'agit là d'une situation assez cocasse, qui ne facilite clairement pas la vie du jeune homme. Heureusement, son père a tout prévu. Mackie peut donner le change en allant à des cours de catéchisme sur une partie de l'église non consacrée. Au quotidien, sa famille met tout en oeuvre pour l'aider, en utilisant des couverts plastiques et en gardant sous la main une trousse de secours pour les bobos domestiques.

Si j'ai apprécié de découvrir les contraintes de la vie de Mackie -en dépit du fait que le jeune homme se lamente beaucoup-, j'ai malheureusement trouvé la partie une si longue qu'elle en est devenue répététitive et lassante. On sent la volonté de l'auteure de nous exposer tous ces automatismes que doit respecter son héros, mais il y a du coup un manque d'émotion dans le récit. On en vient à se demander si ce n'est pas Mackie qui est un peu froid, incapable de faire aboutir un sentiment, juste en mesure de nous dire abruptement qu'il est là, sans que cela soit amené de manière construite. Quand on lit la suite du livre, on en vient à se dire qu'elle n'a presque rien à voir avec la précédente. Même l'écriture, qui paraissait relativement simpliste, évolue et gagne en profondeur.

Dès la deuxième partie, on entre dans le vif du sujet en découvrant le monde que Mackie n'aurait jamais dû quitter : la maison du Chaos dirigée par la Morrigane. Il y a une originalité certaine dans la manière de traiter ce personnage qui nous apparaît sous les traits d'une enfant tout de rose vêtue, et il n'y a que ses dents pointues pour trahir son passé de guerrière impitoyable. le pacte qu'elle lui propose paraît de prime abord assez incongru, mais il permet d'apporter une belle touche de lyrisme grâce à la musique, peu exploitée dans la première partie, alors que Mackie se révèle être un musicien de talent capable de captiver son auditoire... Soit...

Par la suite, Mackie prend confiance en lui, se laissant aller à l'amour dans les bras de Tate, une adolescente écorchée qui se refuse à croire que sa soeur est morte. Car la ville de Gentry cache de sombres secrets. Des enfants disparaissent et sont remplacés par des êtres comme Mackie, condamnés à mourir. Mais que deviennent les petits humains enlevés ? le fil conducteur nous est dévoilé, et on le remonte pas à pas avec notre jeune héros qui décide de ne pas fermer les yeux par amour, au risque de se mettre dans la ligne de mire de la méchante de l'histoire, la soeur de la Morrigane, nommée la Dame.

Dans ce roman, les valeurs familiales sont mises à l'honneur, et la relation qui nous touche le plus (la seule me concernant), c'est celle de Mackie avec sa soeur, Emma. Il y a des passages poignants lorsque Mackie avoue à sa soeur que c'est elle qui l'a maintenu en vie durant toutes ces années. Il y aussi de belles démonstrations d'amitié de la part de Roswell, fidèle au poste, qui ne pose pas trop de questions. Tous ces sentiments superbement exposés parviennent à contrebalancer l'inhumanité de la maison du chaos qui devient aussi cruelle que la Dame en la laissant s'adonner à d'horribles rituels. Jusqu'à la fin, tout est bien amené, on se dirige vers un dénouement très mature. A posteriori, on a garde tout de même un sentiment mitigé tant l'auteure n'a pas développé son histoire de manière suffisamment aboutie.
Côté amour, petit bémol concernant Mackie qui voit de la beauté chez presque chaque femme qu'il rencontre, nous perdant un peu sur la force de ses sentiments concernant Tate. La relation sort un peu du chapeau, dans le sens où on ne saisit pas bien quand le désir s'est mué en plus que ça, mais heureusement leurs rapprochements sont maladroits et francs, et donc touchants, ce qui correspond bien à leurs deux tempéraments.

Le cadre mystique est pesant, car très bien dépeint. L'auteure s'est clairement influencée des mythes irlandais avec le changelin, la Morrigane et même le nom de famille de Mackie qui signifie « le sombre ». Elle a bien su utiliser cette mythologie en rendant son récit suffisamment noir pour offrir un univers oppressant et macabre, qui saura séduire bon nombre d'adultes.

Voici donc un bon livre qui met beaucoup de temps (peut-être trop...) avant de captiver le lecteur, qui reste assez nébuleux dans l'ensemble, mais qui vaut la peine d'être lu pour l'ambiance macabre et le bon usage fait du folklore irlandais.
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c'est la couverture qui m a interpellée et c'est pourquoi je me suis lancée, on avance dans l'histoire de cet ado qui n'est pas à sa place et nous on se demande en même temps si on est à notre place dans cette lecture!
Il y avait matière à faire un bon roman frissonnant, on a le droit un roman dédié plus aux ados qu'aux adultes, mais ça l'éditeur ne le signale pas.
On avance finalement en se demandant quand cela va démarré, je me suis même posé la question vers les 3/4 si ce n'était pas le début d'une série, et bien non! la réponse à l'énigme se fait sur 3 chapitres, c'est très court, il n'y pas de suspens, et surtout une impression d'un texte bâclé par manque d'inspiration
Adultes ne vous aventurez pas dans ce roman, il vous ennuiera à mourir, ado foncez!
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Une atmosphère dérangeante…..

L'histoire est assez simple : une petite ville, des enfants disparaissent et/ou meurent tous les quelques temps (ne croyez pas que je vais tout vous dire non plus), mais personne ne dit rien. Il y a un garçon que tout le monde regarde de biais car il semble anormal. Sauf une personne évidemment. Lui, se sent rejeté, que ce soit par ses amis ou par sa famille. Il y a des rituels un peu bizarres… Bref. L'atmosphère de cette ville est franchement malsaine. Vous vous souvenez du livre Ca de Stephen King…. Et bien même atmosphère (attention, l'histoire n'est pas similaire). Et je pense que c'est pour cela que j'aime ce livre en particulier. C'est cette ambiance tout à fait malsaine qui vous fait dire que quelque chose cloche et vous avez envie de savoir quoi.

L'auteure a réussi à nous donner ce mal être global mais aussi à nous retranscrire toutes les émotions du héros. Car il a des sensations totalement différentes de nous (bruits exacerbés, allergie au fer, baisse des défenses immunitaires parfois). Au départ, on se demande si c'est juste un ado un peu perturbé mais au final, on se dit qu'il n'a pas tout à fait tort le Mackie : on ne le regarde pas vraiment comme les autres. Et pourtant, il arrive à s'intégrer, à avoir une cellule familiale soudée et des amis. Et c'est cette petite note d'histoire qui vous donnera envie de vous battre avec lui. Tout n'est pas noir dans cette ville. Elle a ses qualités et ses défauts.

Un thriller fantastique sympa.

Ce n'est pas le meilleur que j'ai lu, ni le pire. Mais j'ai bien aimé ce mélange des légendes, de créatures, cet espèce de flou artistique qui entoure cette histoire, ne vous dévoilant pas tout (en même temps, nous sommes étrangers à la ville, on ne peut pas tout savoir de leurs petits secrets) C'est une lecture pour jeune adulte mais emprunte d'une certaine maturité qui pourrait faire aimer à ce public les classiques de l'horreur et du fantastique. Aussi je dis que l'échange. C'est un bon livre.

Enfin, que vous dire ? Vous aurez quelques couacs bien sûr (faut bien pinailler, mais il faut aussi se recentrer sur le public visé. Aussi n'est-ce pas du tout dérangeant). Mais l'écriture y est très fluide. Les chapitres très bien agencés et courts. L'action est bien présente. Vous ne vous ennuierez pas du tout et le livre se terminera assez vite en laissant toutefois un petit arrière-goût d'inachevé. On en voudrait un tout petit peu plus, juste par gourmandise ^^

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Je suis archi fan de la couverture, et je crois bien que c'est une des rares fois où je voulais absolument un livre, même sans avoir lu le résumé. Elle est flippante et on se demande pourquoi il y a ses objets dangereux accrochés au-dessus du berceau. On aura la réponse dans le livre, et ça confirmera bien l'ambiance de la couverture, cette histoire est angoissante ! J'ai passé un super moment de lecture.
Mackie Doyle est un adolescent un peu bizarre. Il ne s'est jamais senti à sa place, mais même si c'est souvent le cas de bien des ados, Mackie a une très bonne raison pour cela : il n'est pas à sa place, il a été échangé quand il était bébé. le vrai bébé de la famille Doyle a été enlevé dans son berceau, en pleine nuit, et remplacé par un monstre.
Mais grâce à l'amour et à la percévérance de sa famille, le monstre a grandi et est devenu un ado qui ne supporte pas physiquement le sang, le fer et les terres consacrées. Un peu ironique quand on sait que le père de Mackie est le pasteur de la ville. Ce dernier lui conseille d'ailleurs depuis toujours de faire profil bas, de ne pas se faire remarquer, sinon, il pourrait bien lui arriver la même chose qu'à un pauvre type, accusé à tort et pendu.
Mackie est un garçon réservé, avec quelques amis sur lesquels il peut compter, faisant chaque jour de son mieux pour rester dans l'ombre. Mais il ne pourra pas continuer ainsi quand Tate lui dira que sa petite soeur que tout le monde croit morte et enterrée est encore vivante, que le corps dans la tombe n'est pas un enfant, mais un monstre. Que se passe-t-il donc dans cette ville ? Pourquoi personne ne voit la vérité, pourquoi tout le monde se cache derrière des mensonges et leur porte fermée ?
Le point fort de ce roman est l'originalité de l'histoire. On avance en terrain inconnu, on ne sait pas ce qu'il va se passer. L'ambiance fait aussi beaucoup. Une ville où des enfants meurent ou sont enlevés dans leur lit. Une pluie incessante qui rend les lieux lugubres, oppressants. Des personnages effrayants, sombres et imprévisibles, des morts vivants... L'ambiance de ce récit est vraiment particulière, certains passages peuvent même paraître assez durs et violents. Une ambiance qui m'a plus d'une fois fait penser à l'univers de Tim Burton.
Mackie est attachant, il est si torturé le pauvre, il se sent tellement pas à sa place, que ça en est touchant. Il croit ne pas mériter cette vie qu'on lui a offert, ni l'amour immense de sa grande soeur. Jusqu'au bout, il pensera être un monstre et estimera ne pas avoir le droit de vivre, tout simplement.
Malgré tout, j'ai trouvé que ça manquait de profondeur. Les explications données ne sont pas assez claires, tout reste un peu trop flou et par moment, je me suis sentie un peu perdue. Les sentiments des personnages sont survolés, j'ai trouvé cela un peu "plat", et quel dommage, car l'histoire est tellement intéressante, lugubre à souhait, ça aurait pu être tellement mieux...
En bref, une histoire originale, angoissante et passionnante qui aurait mérité plus de clarté et de profondeur. A découvrir le soir d'Halloween, frissons garantis ^^
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