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sur 742 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Du côté dystopique, la lecture, peu concluante du meilleur des mondes m'avait quelque peu refroidi, surtout avec la réputation de classique que se trimballe (injustement, et toc) le roman dans le milieu. Il aura fallu que j'aille voir une pièce de théâtre adaptée de Nous autres pour me mettre le livre entre les mains.

Verdict ? Si j'avais trouvé le meilleur des mondes vieillot et aride, Nous autres me faisait bien plus peur. Cliché quand tu nous tiens, après tout pourquoi un roman dystopique soviétique de 1920 serait-il rébarbatif ? Bref. Verdict, donc ?

Déjà, l'expérience a été meilleure qu'avec le meilleur des mondes. C'est pas rien. Même si le bouquin a plus de 90 ans, le style n'est ni vieillot ni (trop) aride. Il serait même plutôt bon, si l'on excepte le fait que le personnage, mathématicien, fait tout tourner autour des maths. Et vas-y que je te compare la société à une droite, le ciel à une équation et la chaise au carré de l'hypoténuse de Pi. Ça ne se lit pas non plus aussi bien que du Asimov (Amen), il y a ces moments où il faut forcer la concentration parce qu'on se rend compte au bout de 2, 3 pages qu'on ne bite pas un mot de ce qu'on lit. La faute à ce style, qui reste, mine de rien, très mathématique.

La structure de la société décrite fait rêver – ou cauchemarder – : Chaque heure de la journée est planifiée, chacun fait la même chose que les autres, sauf sur deux heures « personnalisées ». La règle ici, c'est la logique pure. L'ennemi, c'est la liberté individuelle. La police « Les Gardiens » est relativement discrète et surtout bien moins anxyogène que 1984. Il manque un peu de danger dans l'air. Jusqu'à un certain point, et jusqu'au passage où tout s'accélère.

Là, où Nous autres réussit son coup, c'est sur sa structure narrative. le livre est écrit par D-503, afin d'être placé dans le vaisseau spatial en train d'être construit pour porter la bonne parole de l'État Unique aux pauvres extra-terrestres qui ne connaissent pas cette délicieuse et flippante société maniaque du contrôle. le livre que le lecteur tient dans les mains est donc censé être un journal « intime », un carnet de bord d'un homme dont on lit l'évolution. le narrateur s'adresse donc directement au lecteur, lui explique bien les choses,…

Ce qui est aussi intéressant, c'est que cet homme en vient à transgresser les règles qui régissent sa vie, pour une femme (1984 semble n'avoir pas tout inventé. seulement (beaucoup) amélioré), mais sans vraiment essayer de remettre en cause la société qui l'entoure. Amoureux certes mais quand même content de cette vie. Cette lutte, interne, est particulièrement réussie.

Bref, même si loin de déloger 1984 de mon piédestal, Nous autres, a été une bonne découverte.

« Que mon journal, tel un sismographe sensible, donne la courbe de mes hésitations cérébrales les plus insignifiantes. Il arrive que ce soit justement ces oscillations qui servent de signes précurseurs. »
Lien : https://blogameni.wordpress...
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«C'est clair» dit D-503 mais pourtant ce n'est pas évident!
Une narration qu'il faudrait mériter parce que c'est une des premières dystopies bien avant celles anglo-saxonnes, parce qu'elle vient de l'est, que l'auteur écrit dans un contexte très difficile et parce que Zamiatine Evgueni a un style bien particulier qu'il faut amadouer et surtout accepter même s'il donne quelques aigreurs littéraires.
Un texte prémonitoire qui annonce les dictatures scientifiques des masses laborieuses du XX siècle notamment celles russo-asiatiques et qui lorsqu'on se le remémore aujourd'hui nous permet de comprendre notre contexte dictatorial consumériste qui n'a rien à envier à la grande machine de Zamiatine Evgueni.
Les avertissements littéraires de penseurs éclairés
ne change pas les évolutions sociales mais nous permet seulement d'en prendre la mesure du moins pour certains d'entre nous Les autres ont toujours des Grimaldi aux étoiles allumées pour se contenter d'un cocon douillet, stérile et bêtifiant.
Donc «Nous» c'est moi, c'est vous et surtout les autres mais là c'est l'enfer et ce, quelque soit l'époque.
D-503, comme le Numéro six , le prisonnier interprété par Patrick Mc Goohan, pense lorsque la conscience se fait jour «Je ne suis pas un numéro» Mais que peut-il faire contre un entourage empapaouté scientifiquement par le politique. Sinon gémir car il a entrevu d'autres possibilités qui ressemble fort au paradis mais seulement pour celui qui y croit et qui demande une force de caractère phénoménale. S'interroger et surtout douter ce qui est épuisant pour un citoyen lambda isolé surtout si ce sont les mathématiques, sciences dites exactes, qui gèrent cette société et votre vie ? Vivre de manière «sensorielle subliminaire»?
Cette narration est dérangeante dans sa conception car si on comprend qu'à l'époque elle est révolutionnaire et à contre courant de la marche de l'histoire on se demande bien qui a a pu lire, comprendre et apprécier ce genre de littérature dans le chaos de l'empire russe des années 1920 en plein liquéfaction physique et intellectuelle hormis quelques intellectuels «d'extrême gauche» Pour les autres, futurs staliniens, évidemment la pilule est amère.
Autant on peut apprécier ce livre qui est essentiellement didactique, pour sa vision fort juste d'un monde stérile, autant on peut lui reprocher d'être dépossédé de qualités littéraires. Il est écrit sur un style déclamatoire plutôt réservé au théâtre et les états d'âmes incessants et répétitifs du personnage et ses «coups de foret dans la tête» sont, à force, lassants. On ne peux s'empêcher de voir ce personnage comme «le désespéré» de Gustave Courbet les yeux exorbité, la main sur le front faisant les cent pas sous la pression psychologique dans son petit appartement de verre. Autre thème passionnant pour les féministes, c'est encore une femme I-330 (il n'a pas osé 666) qui vient tenter ce brave type. Lui qui ne demande qu'a faire des équations, consulter ses abaques et faire son devoir pourquoi le faire sortir de son paradis? Ah le serpent et sa pomme ici surtout «les dents blanches et suaves...»!

le style est froid et constitué de monologue/cogitation quelques dialogues courts et peu expressifs, quelques logorrhées existentielles. Un style adapté au contexte comme celui de Charlie Gordon personnage de Reyes dans «Des fleurs pour Algernon» éveil de la conscience et réchauffement du style au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue mais à peine: passage de «l'obscurité à la lumière" et échauffement du personnage.
Un style synthétique énoncé presque comme une formule mathématique. Des expressions toutefois étranges mais gracieusement mathématiques comme ces «lèvres ciseaux» «petits sourires en X» «sourire-morsure aigu» «O riait rose et rond» On imagine des courbes géométriques, des lignes polygonales, bref des images très cartésiennes, des démonstrations mathématiques pour le moins curieuses «- Si sa vitesse = 0, il ne bouge pas- » Ah! Poésie de la narration, poésie mathématique de l' absurde mais poésie quand même.

Un livre de science-fiction doublé d'un drame psychologique et en fait un conte scientifique intéressant à lire mais sans y mettre d'affects car ce n'est pas possible.
Une curiosité de la part d'un écrivain prescient et prophétique.
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Extrait de "le mage du kremlin" parlant de Nous de zamiatine :
En 1922, Zamiatine avait cessé d'être un simple écrivain et était devenu une machine du temps. Parce qu'il croyait être en train d'écrire une critique féroce du système soviétique en construction. Ses censeurs eux-mêmes l'avaient lue ainsi, raison pour laquelle ils en avaient interdit la publication. Mais en vérité Zamiatine ne s'adressait pas à eux. Sans s'en rendre compte, il avait enjambé un siècle pour s'adresser directement à notre ère. Nous dépeignait une société gouvernée par la logique, où toute chose était convertie en chiffres, et où la vie de chaque individu était réglée dans les moindres détails pour garantir une efficacité maximale.
...
Depuis que je l'avais découvert, Zamiatine était devenu mon obsession. Il me semblait que son oeuvre concentrait toutes les questions de l'époque qui était la nôtre. Nous ne décrivait pas que l'Union soviétique, il racontait surtout le monde lisse, sans aspérités, des algorithmes, la matrice globale en construction et, face à celle-ci,
l'irrémédiable insuffisance de nos cerveaux primitifs.
Zamiatine était un oracle, il ne s'adressait pas seulement à Staline: il épinglait tous les dictateurs à venir, les oligarques de la Silicon Valley comme les mandarins du parti unique chinois. Son livre était l'arme finale contre la ruche digitale qui commençait à recouvrir la planète
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Cette dystopie écrite en 1920 par un russe nous présente un monde"unitaire" après la guerre des 200 ans, tous vivent unis protégés de l'extérieur par le mur vert, dans une cité de verre où rien n'est caché. Les millions d'humains sont comme un seul corps sous la domination du Bienfaiteur et de ses gardiens. La vie de chacun est réglée par des moments précis, comme pour l'heure des distractions ou du sexe. Parmi eux, D.503, un ingénieur brillant, participe à la construction de l'Intégral, un vaisseau spatial, destiné à aller propager ce modèle social ailleurs. D.503 décide de rédiger son journal pour y noter tout ce qui concerne ses moments personnels à destination de lecteurs du futur. il y évoque ce en quoi il croit : les chiffres qui règlent sa vie, dont il est content, mais tout se dérègle quand il fait la connaissance de I.330, ou plutôt quand elle décide de s'intéresser à lui. Il éprouve de la répulsion et une attirance folle pour cette femme qui va le révéler à lui-même et le projeter dans une sorte de dédoublement douloureux.
Je laisse aux lecteurs le plaisir de dérouler l'intrigue par leur lecture, j'ai bien aimé la façon dont le narrateur, D.503 nous donne sa vision du réel, toujours sous l'ordre de la géométrie ou des chiffres : le sourire de I fait un X, O a un corps tout rond, R.13, son ami poète, a une tête qui fait un carré, le visage du constructeur en second est une sorte d'assiette en porcelaine. D.503 ne peut s'empêcher, du moins pendant tout un temps, de concevoir ainsi le mode extérieur, rien qui se rapporte à la nature et pour cause il n'y en a pas, les hommes doivent être des machines, "vous êtes parfaits, vous êtes comme des machines", clame le bienfaiteur dans le journal.Les êtres vivent ainsi dans ce monde déshumanisé dont le héros nous livre la clé au début de son journal "le seul moyen de délivrer l'homme du crime, c'est de le délivrer de la liberté." cet Etat totalitaire agit avec violence pour le bien-être des habitants, le livre fut interdit par la Russie soviétique, on comprend vraiment pourquoi si en plus on rajoute l'importance du machinisme dans le récit, c'est une charge contre tout système qui oppresse, écrase, annihile toute volonté chez les individus au nom de leur bonheur.
Sans doute le style est un peu daté par moments avec une charge contre l'église catholique par exemple mais il est intéressant car le point de vue est original et que le personnage principal a beaucoup d'épaisseur, la plongée dans son intériorité par le biais du journal le rend très vivant et sa vision crédible.
Un court métrage, plutôt dans le genre roman-photo, en noir et blanc peut prolonger la lecture, il s'agit d'une oeuvre française réalisée par Alan B.( encore seulement une initiale !!!!!!) intitulée the Glass Fortress.( que j'ai trouvée sans problème sur YouTube)
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Un des premiers livres de dystopie, ecrit avant ceux d Huxley ou de Levin il y a presque un siècle.A decouvrir
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A l'issue de la Guerre de Deux Cents Ans, l'État Unique a mis en place une organisation inspirée de l'idée de ce que doit être un monde parfait...
Cette perfection passe par l'uniformisation des individus et l'annihilation de toute passion. Les besoins vitaux sont satisfaits avec pragmatisme, sans réel plaisir, l'acte sexuel lui-même ayant fait l'objet d'une rationalisation excluant toute possibilité d'attachement durable.
Chaque acte du quotidien est réglé comme du papier à musique : les millions de citoyens de ce monde se lèvent chaque matin à la même heure et à la même minute, "comme un seul numéro". Tous leurs gestes sont coordonnés : "Fondus en un seul corps aux millions de mains, nous portons la cuiller à la bouche à la seconde fixée par les Tables ; tous, au même instant, nous allons nous promener, nous nous rendons à l'auditorium, (...), nous nous abandonnons au sommeil".
Seul le problème du bonheur n'a pas encore été résolu de manière précise : des Heures Personnelles sont laissées à disposition des individus, qui peuvent alors agir à leur guise.

Le narrateur D-503 est convaincu du bien-fondé de ce système. Il est le fondateur de l'engin spatial qui aura pour mission de propager la doctrine de l'État Unique dans toute la galaxie.
Chargé d'écrire un journal à l'attention des peuples des autres planètes, il le débute en porte-parole docile, fier de décrire une civilisation parvenue à un degré d'évolution aussi avancée...
Sa rencontre avec I-330, troublante femme de caractère qui n'hésite pas à opposer son originalité à la standardisation ambiante, provoque une confusion dans son esprit, qui se manifeste bientôt dans ses écrits.

Vous allez me dire que tout ça a un gout de "déjà-vu". Et c'est vrai que la lecture de "Nous autres" évoque immanquablement "Le meilleur des mondes", notamment. Sauf que... le roman du russe Eugène Zamiatine a été écrit en 1920 (dont l'écriture a été motivée par sa déception suite à la Révolution d'octobre). Et a inspiré Huxley, Orwell et consorts.
Voilà sans doute ce qui est remarquable dans cette oeuvre : la lucidité de son auteur visionnaire, qui a su anticiper bien avant l'heure les dérives de tout système totalitaire, et son inadéquation au genre humain. Ce que j'ai trouvé intéressant aussi, c'est que la révolte de D-503 n'est pas vraiment consciente. Il ne remet pas en cause le système de manière rationnelle, ou réfléchie. Ce sont ses émotions qui bousculent les certitudes de cet ingénieur mathématicien. Comme si l'auteur avait voulu démontrer que si on peut imposer une doctrine à l'esprit de millions d'individus, il est impossible de prendre totalement le contrôle de leurs coeurs.

D'un point de vue purement romanesque, l'auteur éveille suffisamment notre curiosité pour nous donner envie de connaître l'issue de l'histoire, et de savoir ce qu'il adviendra au final. J'ai en revanche été parfois gênée par ce que je qualifierais de maladresses stylistiques, qui rendent le propos obscur. Un problème de traduction ?
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Un récit fondateur de la dystopie, et à ce titre c'est toujours intéressant de lire les classiques. Néanmoins, l'effet de style autour de la description (très nébuleuse, pour entrer dans l'esprit de quelqu'un qui a rompu avec l'imagination) amène parfois des lourdeurs et complexifie la lecture. Mais pour moi, le point le plus négatif, qui je trouve nécessiterait un avant propos pour une mise en contexte, est le langage raciste dans la description d'un des numéros, avec le n-word très présent.
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D-503, Constructeur numéro un d'un aéronef, l'Intégrale, rédige des notes sur le bouleversement que va subir sa vie. Dans son monde où règne l'harmonie. Un monde régi par un Bienfaiteur où les Numéros glissent sans rêve et sans révolte car les Numéros déviants sont traités par la Machine. Monde aseptisé de verre, de tonalités apaisantes où persiste cependant une frontière interdite vers le sauvage, la brutalité libre d'avant.
Le Constructeur rencontre I-330, une femme étrange qui défit les normes. La suite ? Un amour fou, interdit. Et la révélation du pouvoir de l'âme, des rêves.
Beaucoup plus qu'un roman d'anticipation, concret et détaillé, cette étrange confession lyrique interroge sur l'assujettissement, le rêve et le pouvoir de l'amour, de l'irrationnel.
Ou comment résister à une société lobotomisée pour son plus grand bien?
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La lecture fut laborieuse mais c'est enfin fini... J'ai acheté ce livre parce qu'il aurai inspiré 1984 et le meilleur des mondes. Mais je ne peux m'empêcher de préférer ces deux derniers que Nous. La première chose à dire, c'est que ce roman est difficile d'accès et il faut franchement s'accrocher pour arriver jusqu'au bout. Les phrases sont saccadées, parfois incomplètes, les idées s'enchaînent sans vraiment avoir de lien entre elles, etc... Cependant, il a tout de même beaucoup de qualités. Déjà, nous avons la vision d'un avenir (très pessimiste) d'un homme des années 1920. Un siècle déjà ! Je trouve ça tellement intéressant. Ensuite, il nous dépeint un futur où l'individualité n'existe plus vraiment : tout le monde vit à la même heure et fait les même chose, il n'y a plus de prénom, plus de nom, seulement une lettre suivi d'un numéro. Les sentiments sont mis de côté. La sexualité est organisé. L'humain devient une machine que l'on contrôle. Tout le roman est parsemé de paradoxe mathématique qui résonne, je trouve, avec leur façon de vivre. Et vu que nous avons le point d'un habitant de ce futur, ces problèmes mathématique sont une façon pour lui de mettre des mots (des chiffres) sur les problèmes de sa vie et sur ses propres questionnement : il est censé être heureux dans cette société idéale et pourtant...
Je pense que c'est un roman à lire et qui pose beaucoup d'idées intéressantes mais qui est difficile à lire et dont je n'ai certainement pas réussi à apprécier à sa juste valeur. de plus, il a le mérite d'être le premier et d'être celui qui nous a donné 1984, le Meilleur des mondes, Fahrenheit 451, La Servante écarlate, Minority Report, etc...
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Nous sommes ici sur une Dystopie écrite en 1920 par le Russe Evgueni Zamiatine sur le monde de demain.
Dans ce monde, tout est sous contrôle.
C'est terrifiant, inhumain et sinistre.
Tout y est modifié.
Plus de prénom, mais des lettres et des chiffres.
Une vie sous cloche, où, tout y est calculé, vérifié, surveillé.
Quelques heures seulement par jour, pour un peu de liberté.

L'écriture est assez complexe, par un "passé simple" qui n'est pas courant.
Mais le texte est fluide.
Les chapitres, ou plutôt les notes, sont assez courtes, et se laisse bien lire.
Un bon dynamisme dans cette lecture.

Une jolie découverte.

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