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EAN : 9782811617202
176 pages
Pika Edition (09/03/2016)
2.9/5   29 notes
Résumé :
Chroniqueuse gastronomique, Cheng Yumeng devait se rendre en Toscane, Italie. Mais son rêve tourne court lorsque sa rédac' chef décide de l'envoyer plutôt au Népal, afin de comprendre pourquoi l'indice de bonheur des Népalais, pourtant si pauvres, est si élevé. Cheng Yumeng se retrouve donc à participer à un voyage organisé au cours duquel elle rencontre Wang Can, un gosse de riche qui vient de rater son mariage et dont le père vient de couper les vivres, ainsi que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Yumeng est une jeune chroniqueuse pour un magasine tendance de Pékin. Alors qu'elle devait partir pour la Toscane afin de réaliser un reportage sur la cuisine italienne, la voilà finalement envoyée au Népal pour découvrir le secret du bonheur. Peu encline à cette expérience, elle finit par rejoindre le tour qui devra la conduire aux différents endroits spirituels de sa destination. Dans ce groupe, elle y fera notamment la rencontre de Wang, un jeune homme riche abandonné devant l'autel par sa fiancée, et de Li qui vient d'être larguée par son copain. Tout en visitant plusieurs lieux culturels, ils feront connaissance, se livreront leurs histoires personnelles, pour finalement au terme de leur voyage se sentir plus libres des choix qu'ils désirent prendre dans leur vie.

J'ai retrouvé en Yumeng l'image parfaite de l'asiatique campagnarde qui n'aspire qu'à devenir une jeune et belle citadine telle qu'on peut en voir à la télévision. Je dis « asiatique » car c'est ce que je ressens également en regardant des séries coréennes et c'est ce que je vois tous les jours au Japon. La jeunesse chinoise, et principalement de Pékin puisque c'est là que débute l'histoire de Au gré du vent, semble également être fort attachée à son apparence et aux jugements des autres plutôt qu'à affirmer son for intérieur. Ainsi, Yumeng se fait passer pour une grand chroniqueuse avec un salaire élevé, alors qu'en réalité elle gagne péniblement son pain et peine à se faire reconnaître par sa supérieure. Pendant son voyage au Népal, on découvre une jeune fille qui se révèle plus spirituelle qu'il n'y parait. Celle-ci rêve en effet de pouvoir laisser sa véritable personnalité s'épanouir et de rendre ses parents fiers d'elle.

Wang, de son côté, incarne le playboy riche et égoïste. Il dépense sans compter, laisse son père décider de sa vie et se comporte de manière hautaine et odieuse en permanence et vis-à-vis de n'importe qui ou n'importe quoi. Étrangement, il se sent fort attiré par le sort de sa nouvelle amie Yumeng et désire l'aider dans sa quête personnelle. Si l'on arrivera à un certaine conclusion du côté de la jeune femme, on ignorera par contre tout de celle de ce personnage, que j'ai trouvé désagréable tout au long de cette bande dessinée. Li est celle que j'ai préférée et qui a été, malheureusement, le moins développé dans le récit. Elle est spontanée, chaleureuse et ouverte d'esprit. Elle représente d'une certaine manière l'objectif final de Yumeng. Même si l'on ignore la conclusion de son histoire – se remettre de sa rupture avec son copain -, on ne doute pas un seul instant qu'elle y arrivera par la suite, vu sa force de caractère.

En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais non seulement à une histoire très spirituelle au sujet de la définition même du bonheur ou des valeurs importantes de la vie, mais aussi à un récit s'attachant à nous expliquer pourquoi les Népalais sont un peuple si heureux alors qu'ils vivent parfois dans des conditions de pauvreté extrême. Si la bande dessinée n'entre profondément dans aucun de ces sujets, elle souligne cependant un point important : être soi-même. Si cela peut sembler évident pour certains – comme pour moi :p -, il est vrai qu'il s'agit d'un problème important dans notre société devenue très superficielle – même si je trouve qu'il y a une tendance au mieux de notre côté du globe. Si Yumeng arrive au terme de son voyage à se réconcilier avec elle-même, je n'ai pas trop aimé la manière d'y parvenir, que j'ai trouvée trop superficielle et qui m'a donné l'impression qu'elle et Wang n'avaient rien compris à la question du bonheur. D'autre part, j'ai trouvé cela également dommage que l'on n'ait pas vraiment voyager au Népal entre les pages, ne découvrant qu'un seul temple et ce, malheureusement, sans aucun charme.

Comme je l'ai écrit au début de cette chronique, c'est la première fois que je lisais une bande dessinée chinoise. Et j'avoue avoir eu parfois du mal avec l'enchaînement des cases parfois trop brusque à mon goût. J'ai également eu quelques soucis avec des dialogues, trouvant le français peu naturel, ne voyant pas où l'auteur voulait en venir et me demandant s'il s'agissait d'un souci de traduction ou juste d'une manière différente de s'exprimer en chinois. Quoiqu'il en soit, je me suis de temps en temps sentie mal à l'aise avec le texte et le rythme du scénario. Entre l'histoire qui ne m'a pas amplement convaincue et ces petits soucis, je ne pense pas m'intéresser davantage à Jingjing Bao. J'ai en effet trouvé le récit d'Au gré du vent plutôt stéréotypé et juste bon à être adapté en série télévisée, que le grand public oubliera aussitôt une autre sortie.

Ayant garder le meilleur pour la fin, je ne peux conclure mon avis sur Au gré du vent qu'en parlant des dessins qui m'ont incroyablement séduite. Golo Zhao a un trait très particulier, ne ressemblant ni à de la bande dessinée européenne, américaine ou même japonaise. Son dessin est fin et riche en couleurs. Ses illustrations sur deux pages, dont on a du mal à détacher le regard, mériteraient d'être exposé sur mur tellement elles sont belles. Mes attentes vis-à-vis du dessinateur chinois ont donc été plus que comblées et je pense tourner mes futurs achats BD vers sa saga de la ballade de Yaya dont il est également le scénariste.

Pour conclure, je dirais qu'Au gré du vent est le récit initiatique de Yumeng qui cherche à se réconcilier avec elle-même. Si la quatrième de couverture semble promettre un voyage au coeur du Népal et une histoire spirituelle, ces points ne sont que peu abordés par le scénariste qui s'est davantage concentré sur son héroïne et son ami Wang. Malgré quelques petites gênes au niveau du texte, j'ai été séduite par les dessins de Golo Zhao. Au gré du vent fut donc une agréable lecture, mais je n'en retiendrai malheureusement rien, mis à part le talent de l'illustrateur.
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Je ne sais pas qui incriminer pour ce raté. Dois-je en vouloir à Jingjing Bao, qui ne sait pas raconter une histoire ? C'est peu dire qu'elle ne m'a pas passionné avec les pérénigrations maladroitement relatées de quelques adolescents Pékinois au Népal ; un récit de voyage confus, où on ne comprend pas bien qui fait quoi, ni comment, ni pourquoi ; le récit est inintéressant, décousu et donc inintelligible, superficiel, incohérent, à peine digne d'une fanfiction publiée plus ou moins ponctuellement sur feu skyblog. Les motivations des personnages et leurs réactions sont éclatées au sous-sol. Alors oui, j'ai bien envie de m'en prendre à Jingjing Bao dont la plume immature ne méritait pas d'être mise en images. Ni même imprimée. Ni lue non plus.

Ou peut-être dois-je blâmer la traduction de Tchouan Bedel, qui n'a de cesse de mettre des bâtons dans les roues, quand ce ne sont pas des coups de savate à l'endroit d'un récit déjà boiteux, presqu'en fauteuil roulant ? En effet, il n'est pas rare que deux bulles voisines se répètent l'une l'autre, à peine reformulées, quand les réponses ne sont pas tout simplement sans aucun rapport les questions posées. C'est un joyeux bazar, de ce côté-là aussi, et on devine avec un certain vertige la somme des informations et subtilités perdues dans les approximations d'une traduction en roue libre au point que cela se remarque, chose assez rare pour être soulignée.

Mais il y en a un autre que je suspecte d'avoir sabordé l'opération toute entière. L'illustrateur. Golo Zhao. Oui, ce Golo Zhao dont les fabuleux dessins aux tons pastels, aux bleus d'un ciel d'été et aux roses câjoleurs annihilent le propos de l'auteur. Je pense par exemple à cet hôtel mignon tout plein qu'on nous présente comme "délabré" ; les personnages le découvrent l'air déçu et dépité, alors que le lecteur ne peut réprimer un "wow !" d'enthousiasme devant cette moitié de page si rose et si sucrée qu'on rêverait de lui faire un gros câlin, et même un gros poutou. L'héroïne est blasée d'errer dans un "trou perdu", un pays pauvre et vide, alors qu'on la regarde se promener entre des pages plus adorables les unes que les autres, dans des décors riches d'une foison de détails superbes. La dichotomie entre l'intention de la scénariste et le travail de son illustrateur est flagrante, et les efforts de l'un déconstruisent les efforts de l'autre.

La scénariste, l'illustrateur ou le dessinateur ? Tous coupables. Qu'importe leurs niveaux de compétences, en voilà trois qui n'ont pas su travailler ensemble.

C'est aux alentours de la page 80 que j'ai décidé d'arrêter tout simplement de lire cette histoire idiote, idiotement écrite, idiotement traduite et idiotement illustrée ; de me désintéresser complètement des bulles et des caractères qui s'y amalgamaient en poncifs ennuyeux pour me concentrer sur les dessins qui les entouraient. Débarassé d'un scénario qui lui servait d'enclume, Golo Zhao nous rappelle combien son travail mérite d'être admiré. Ce n'était plus l'héroïne mais moi qui voyageais entre les jolies pages d'un carnet de dessins d'un Népal fantasmé, et je dois avouer que la randonnée n'était pas désagréable.
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Une bien jolie bande dessinée chinoise.

Une jeune femme Yumeng, vivant seule à Pékin, doit faire un reportage sur la beauté et la joie de vivre du peuple népalais. Sauf qu'elle croyait partir faire un reportage en Toscane. Mais elle se doit d'accepter étant donné qu'il s'agit des seuls maigres revenus dont elle peut disposer avec ce boulot. D'humeur plutôt morose et principalement perdue dans ses pensées, elle intègre un petit groupe de voyageurs. Dont un jeune homme, Wang Can, issu d'une riche famille mais qui doit, en quelque sorte, partir se ressourcer au Népal pour mieux penser à ses actes. Et qui sera l'esprit frappeur de cette histoire par son côté « m'en-foutiste ».
Ce voyage va être riche en émotions et péripéties pour l'héroïne : entre un hôtel sans électricité et une promenade dans le noir avec la rencontre d'un animal sympathique, des manifestations, un temple hindouiste plein d'ambiance zen, etc. Cela va lui permettre de montrer ses émotions qu'elle gardait en elle. Sa tristesse d'être éloignée de ses parents qui pensent qu'elle s'en sort bien dans la vie, sa frustration de ne pas parvenir à faire mieux, son sentiment d'être perdue. Tout cela par la faute/grâce à ce jeune homme blasé qu'est Wang Can. Un voyage réussi ?

En elle-même l'histoire m'a peu inspiré, pas trop touché. Elle est agréable à suivre. Mais dans son ensemble ça reste moyen avec, tout de même, de bons passages bien mis en valeur par contre par le dessin splendide. Car oui, les dessins sont superbes, les personnages et leurs émotions tout aussi réussis. J'ai principalement les double pages qui marquent les chapitres. Très inspirés, très colorés, très poétiques. C'est un sacré coup de coeur pour ce coup de crayon.

Ainsi voici un petit avis mitigé. Cependant, j'encourage la lecture de cette jolie bande dessinée et sûrement que l'histoire enchantera d'autres lecteurs.
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J'ai été attiré par ce manga car le format est plus grand que d'habitude et surtout qu'il est entièrement colorisé. Sur la forme, le paquet a été mis. Quant au fond, c'est une autre histoire. On suit en effet le parcours de jeunes assez immatures qui sont confrontés à la culture tibétaine.

J'avoue ne pas avoir apprécié les héros qui ont des têtes à claque. Ce fut très ennuyeux à la lecture car leur réflexion n'apporte rien. C'est léger et franchement sans intérêt. Il manque la saveur et une certaine mise en scène. Ce n'est pas l'habit qui fait le moine. Il ne faut pas être dupe.
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Très déçu par cette BD-Manga. Un thème vu déjà 30 000 fois, une fin tellement attendue. le graphisme rattrape tout de même ce document.
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critiques presse (1)
Sceneario
11 avril 2016
Vraiment dommage. En tout cas pour ceux que les promesses népalaises attiraient.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
*Ding Ding*
- Hein ?
-D’où vient ce bruit ?
*Ding Ding*
- Ce sont les clochettes du troupeau de buffles du soir. C’est un jeune veau. Il a dû se perdre.
- *Moi aussi… Je suis une enfant perdue.*
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Ça fait si longtemps que je ne me suis pas retrouvée dans une telle obscurité. Je manque de lucidité. Tant de gens dépendent de la lumière. Je croyais être différente. Cette coupure d’électricité m’a rappelé qu’il faut avoir peur de quelque chose. Noyé dans des lumières aveuglantes, on apparaît forcément sous son plus mauvais jour.
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Non, j’ai compris : j’veux pas changer ! J’préfère sortir du rang et ne pas faire comme les autres. J’aurai ma journée dans l’histoire, une journée sanguinaire !
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Sur le chemin qui mène au sommet de la montagne, ne te moque pas des gens qui en descendent en tirant la langue comme des petits chiens.
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Le vent souffle, volons…
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*Rediffusion du live du 18 avril 2023 sur Twitch*
du 18 avril au 17 mai 2023, Ultia animent les lives Romans Graphiques ! Live #01 - "Dessiner l'art" Les invités : - Chabouté, auteur de Musée - Mezzo, dessinateur de Kiss the Sky - JM Dupont, scénariste de Kiss the Sky - Robin Jolly, éditeur de ReV, La plus belle couleur du monde, Recette de famille
Les BD - Musée de Chabouté : https://www.glenat.com/hors-collection-vents-douest/musee-9782749309774 - Kiss the Sky de Mezzo et JM Dupont : https://www.glenat.com/hors-collection-glenat-bd/kiss-sky-volume-1-9782344030233 - La plus belle couleur du monde de Golo Zhao : https://www.glenat.com/hors-collection-glenat-bd/la-plus-belle-couleur-du-monde-9782344045572
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