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4,12

sur 8485 notes
Nous suivons dans cet opus de la saga, Étienne Lantier, fils de Gervaise et Auguste. Jeune prolétaire, il sera mis à la porte pour ses prise de position. Il s'en ira donc se faire engager par une compagnie minière. Tout ça sert de prétexte pour amener Zola à décrier la misère humaine, le pouvoir des riches sur les pauvres, sur les conditions de travail épouvantables et sur l'inégalité sociale. Ce tome respire la revendication, le militantisme, la justice, le droit humain. Il parle également d'amitié et d'amour... Bref, un tome riche, dense, et passionnant...
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Première page, première phrase, on voit de suite qu'on entre en Littérature ! Les phrases sont longues, travaillées, les mots précis, élaborés. On sent que la lecture va être un brin laborieuse mais pas laborieuse déplaisante, plutôt laborieuse comme un effort à faire pour atteindre quelque chose d'unique, d'intense. Et de fait, malgré quelques descriptions où il faut un peu s'accrocher, cela se lit plutôt bien, non, même plutôt très bien. La destinée des personnages est intéressante, le style est fluide et agréable.

J'ai appris tout (je ne savais rien) de la vie dans et autour des mines. Quelle vie, quel destin terrible que celui de ces familles ! On a beau avoir entendu des bribes d'anecdotes, lire ces lignes est un certain choc, c'en était presque douloureux (surtout pour moi qui suis un peu claustro).
Cette fosse, ce Voreux, cette dévoreuse d'hommes, que Zola décrit comme une "bête méchante" ; mission accomplie, cela fait froid dans le dos !

Ce qui me choque aussi n'est pas tant la misère que ce qu'elle fait des hommes. Sans amour, sans pitié, sans bienveillance. Un nouvel enfant est accueilli avec 2 sentiments opposés : 1) quel malheur cette bouche en plus à nourrir mais 2) il nous rapportera de l'argent lorsqu'il pourra aller travailler. En revanche, pas de joie, pas d'amour. Si vous cherchez des bons sentiments, passez votre chemin… Certains passages sont d'une violence et d'une cruauté terribles. Mais c'est ce qui fait cette lecture essentielle. Violence de leurs conditions de vie. Violence de leur réaction, à la mesure de leur misère. L'émasculation de l'épicier restera sûrement un moment phare… D'ailleurs, pour le coup, quelques longueurs dans les grèves de la deuxième moitié du roman, et beaucoup, beaucoup de violence (et de morts !). Peut-être même un peu trop…

Dernière chose : ce roman a été écrit au XIXème siècle ? Vous êtes sûr ? Parce que sur certains aspects, j'ai l'impression qu'il a été écrit l'année dernière…

PS : titre compris à la dernière phrase du roman ! J'adore !!!

~ Pioché dans ma Pal par Neneve
~ Challenge multidéfis 18 : 110 oeuvres préférées des anglais (BBC)
~ challenge BBC
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Le livre traîne trop en longueur il devient trop ennuyeux donc on perd vite le file de l'histoire
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C'est un livre que j'ai lu à l'école...
Une lecture imposée que j'ai adorée, je n'ai pas oublié après toutes ces années la vie des mineurs et lorsqu'il se soulève contre le pouvoir... qui auras pourtant des conséquences désastreuses...
Un grand roman que je me dois de relire... un jour...

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Un grand Classique ... ici la vie des mineurs, les accidents , l'alcool, la pénibilité du travail, la révolte .... toute une époque décrite avec talent , Zola est il un écrivain "social " ? je ne peux l'affirmer mais on trouve ici une écriture poignante , que l'on ne retrouve pas dans l'adaptation cinématographique ..
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La première fois que j'ai lu "Germinal", j'étais en seconde et je venais d'entrer chez les Rougon-Macquart par la grande porte grâce à mon professeur de français: "L'Assommoir" étudié en classe fut un éblouissement, il m'en fallait d'autres.
Pourquoi avoir jeté mon dévolu sur "Germinal" et non sur "La Bête humaine" ou "Au bonheur des dames" qu'on m'avait bien plus chaudement recommandé à l'époque, par rapport -sans doute- à mon âge?

Parce que "Germinal" est un monument, à l'instar des "Misérables". Un chef d'oeuvre.
Parce que mon père avait enregistré sur une cassette vidéo le film de Claude Berry qu'il adorait et que le regard bleu de Renaud campant Etienne Lantier m'avait marquée, tout comme la musique, tout comme le film entier. Oui, je connaissais déjà l'histoire, mais il me fallait la lire à présent, m'en rapprocher au plus près, me saouler de mots et de la puissance de l'écriture de Zola.
Parce que si mes ancêtres à moi sont plus proches de "La Terre", il n'en demeure pas moins qu'ici aussi, il y avait la mine et qu'elle a coloré de histoire la ville où je fus lycéenne puis étudiante. La ville où je vis aujourd'hui, pas loin du vert de ma campagne.
Ici, les terrils sont des crassiers qui dominent encore la ville.
Ici aussi, ils célébraient Sainte-Barbe qu'on célèbre encore une fois l'an d'ailleurs.
Ici aussi des hommes descendaient tout au fond pour extraire le charbon, une flamme vacillante non loin d'eux, pour prévenir des coups de grisou.
Ici aussi les Maheu auraient pu vivre, et lutter, et mourir.

J'en avait de bonnes raisons de dévorer "Germinal"... Et je l'avais tellement aimé que ce n'est pas sans appréhension que je me suis replongée dedans il y a quelques jours.

La gifle à nouveau. L'uppercut. le crochet. "Germinal" est grandiose de bout en bout que ce soit dans la construction de ses personnages d'une intensité folle, dans sa description magistrale et sublime du monde de la mine et de la misère qui en résulte, de révolte qui gronde et qui éclate parce que lutter pour survivre n'est pas vivre ou dans l'atmosphère qui se dégage de tout le roman et qui mêle au souffle de l'épopée et de l'espoir fou cette sensation d'étouffement, d'oppression, de douleur qui saisit, prend à la gorge, malmène et roue de coups.
Jour après jour, les voilà qui descendent à la fosse pour un salaire de misère et pendant que leurs enfants crèvent de faim, les bourgeois, les patrons -qui rivalisent entre eux pour trouver des prétextes afin de diminuer les payes- se gavent et bâffrent à s'en rendre malades.
Voilà le monde dans lequel pénètre Etienne Lantier -l'un des fils de Gervaise- à la recherche d'un travail et prêt à exercer n'importe lequel pour ne pas mourir de faim. le jeune homme a dû quitter Paris et il ne connaît rien de la mine. Pas encore.
A Montsou, il découvre les effroyables conditions de travail de ces mineurs qui l'ont accueilli en même temps qu'il tombe amoureux de Catherine, histoire d'amour d'autant plus poignante que manquée. C'est la révolte qui, elle, s'offre à lui quand la compagnie des Mines, arguant d'une crise économique baisse les salaires: Etienne, que cette société inique dévore autant que sa soif de justice, parvient à pousser ses camarades à faire grève. Se résoudre? Jamais!
La grève qui s'ensuit est une guerre.
La compagnie refuse toute négociation et les mineurs s'affament, s'aiguisent. Jusqu'à l'intervention des soldats: la grève devient chaos. Bientôt le chaos sera l'enfer.

C'est violent "Germinal", c'est terrible aussi et pourtant c'est aussi un roman magnifique dans lequel la puissance du style de Zola allume de grands brasiers, tout comme le charisme d'Etienne.
Tout comme ses hommes qui en tous temps ont lutté pour un peu plus de justice et d'égalité.









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Noirceur et rigueur se font oppressantes dans les lignes se traçant aux échos des uns et aux silences vengeurs des autres..

La société française dans ses heures sombres où le commun se devait respect et obéissance à l'autorité, quel qu'elle soit.

Des minots se faufilant de boyaux en filons aux chevaux et aux "anciens" trimant dans la même abnégation, des mots, se faisant armes d'un peuple, les souffrances résonnent et imprègnent les chapitres de vie de ces êtres que l'on sacrifia à l'autel de la révolution industrielle et de l'essor national.

Le talent littéraire porté par la plume de l'auteur nous fait tomber dans les profondeurs de l'esclavagisme des patrons d'un dix neuvième siècle finissant et d'un vingtième naissant dans le déni humain le plus total.

A faire lire et commenter aux plus jeunes en apprentissage de ces périodes trop souvent occultées par nos bonnes consciences modernes.
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La bourgeoisie.
La bourgeoise des ces hommes et de ces femmes qui vivent dans le bourg. Ils y vivent, ils y dorment et ils s'y nourrissent. Dehors, hors le bourg et hors les mur, il existe aussi une humanité qui y pèche en combattant la mer, une humanité qui fait pousser en combattant les saisons, qui y creuse sous terre pour en extraire fer et charbon en combattant le feu.
Toutes ces personnes humaines quand elle voit un danger, elle le cris violement, s'emporte promptement et aime tout aussi promptement, car tout est danger et la vie peut y être abrégé rapidement, on n'y prend pas le temps de la politesse, de la forme distrayante. Mais celui du bourg n'aime pas cela, il le qualifie de vulgaire, de grossier, car lui dans le bourg, il a le temps de la politesse et de la distraction, il a l'argent pour payer ce que ceux de la mer de la terre ou de sous la terre ont péché, fait poussé ou exhumé.
Le bourgeois politise, organise, ordonne et se sert. Dans le bourg, pas de loup, pas de danger si ce n'est celui des humains eux même.
Alors Zola fut !
Zola et ses Rougon-Macquart. Et son tome 13, comme on dirait le tome 13 de Berserker. Un tome 13 qui vient nous raconter une histoire chthonienne comme ces nouvelle du père Lovecraft. Un titre comme un mois révolutionnaire, un mois nommé par une bourgeoisie jetant au sol, seigneur et leur monde rurale. Germinal n'est pas printemps. le mois de Germinal, un mois sans saison. Les mois de la raison ou sort ce qui fut semé en vendémiaire. Mais en Bourgeoisie-Land il n'y a plus de place a la terre, au printemps, au fées et aux lutins, au petit peuples et aux monstres, il n'y a que des mots qui deviennent le divertissement. Et de ce Germinal aller naitre ce codex qui nous raconterais le parcours de ceux qui défouissent le charbon.

De toute la série des Rougon-Macquart c'est, lui, ce tome 13, ce Germinal, qui m'a le plus rapproché de mes ancêtres du XIXème siècle. C'est peut-être parce que mon prénom est Etienne.
Avec de tel monument, il est difficile de proposer une critique singulière, sur le style, les personnages, l'époque, les descriptions tout a été dit.

Je crois que j'aimerais retrouver l'oeil et l'innocence des premiers lecteurs de ce roman, ceux qui le lisèrent quelques jours après sa première publication. C'était, en des temps ou le cinéma n'existait pas et que les mots devaient provoquer l'image. Et que les paysages, les mines, les corons et les chemins boueux devait se construire dans l'imaginaire avec des mots.
Les mots…

Est-ce qu'en ces temps d'étrange « Pandémie », des mots nouveaux vont naitre qui ne soit plus des distractions.

Lien : https://tsuvadra.blog/2021/0..
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Adieu mes beaux jours ! Adieu mes beaux jours ! Adieu mes beaux jours !
Grand roman racontant la lutte des classes, des pauvres mineurs et leurs familles qui luttent chaque jour tandis que le chef se nourrit sans problème, la formidable série adaptée par France TV avec l'excellent Louis Peres dans le rôle d'Etienne Lantier, instigateur de la grève contre la compagnie des mines lorsque celle-ci décrète la baisse des salaires, alors que les conditions de travail sont déjà plus que pénibles.
Lu après avoir vu la série récente, je n'ai pas été déçu, au contraire je trouve que le roman n'est pas si facilement accessible et le fait de déjà connaître l'intrigue aide à mieux se focaliser sur le sous-texte. Emile Zola décrit parfaitement la lutte des classes et plus généralement son époque dans ce roman réaliste, loin de tout clichés, il est unique en son genre. le livre n'est pas très joyeux, des deux côtés il y a des drames, des difficultés même si j'ai une préférence pour les mineurs qui se crèvent à la tâche plutôt que les petits chefs qui magouillent, il est aussi noir que le charbon mais il y a une grande sensibilité qui s'en dégage et la fin laisse un goût amer de ne pas avoir ni gagné, ni perdu ou l'inverse, en tout cas, ça restera un excellent roman de l'auteur, un de mes préférés aussi, même si je n'en ai pas lu beaucoup.
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Germinal est le roman phare de Zola. Sans doute grâce au film avec Renaud et Depardieu, sans doute parce qu'il est une espèce d'image d'Épinal de l''écrivain français que l'on résume trop souvent à son engagement en faveur des prolétaires.
Écrit en 1885, deux ans après la mort de Marx, 38 ans après la parution du Manifeste du parti communiste, Germinal est en effet un récit à très forte coloration politique et très ancré dans la problématique ouvrière de l'époque.
Cependant Zola n'est pas que l'écrivain de ce livre, il possède une oeuvre bien plus vaste et complexe que ce Germinal érigé en figure de proue.
Il y a tant de critiques que presque tout a été dit sur ce livre.
Pour aller vite, j'ai vraiment aimé le souffle, le talent de Zola pour décrire des situations, le réalisme du milieu, de la souffrance des petites gens, j'ai un tout petit peu été freiné par le côté très daté de ce livre: le combat des mineurs est aujourd'hui "loin" de nous, l'opposition entre capital et travail fleure bon les discours d'Arlette Laguiller ; même Mélenchon ne reprenant plus face aux médias ces éléments de langage mis en avant par l'analyse communiste du monde... Et c'est bien triste en fait, que je ressente ça, car cela veut dire que le grand capital a réussi à rendre ringard le langage qui permettait à ceux qu'il exploite de se défendre et de comprendre les mécanismes en action !
Bref, c'est donc à lire, relire, et à traduire mentalement dans notre monde "moderne" où l'on retrouve à peu de chose prêt les mêmes phénomènes, la troupe étant remplacée par la bien plus efficace télé-poubelle...
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