Avec ses grands roseaux, ses parasols 33 Export, ses usines d’acier et ses brochettes de foie d’agneau au cumin, la Provence de mon enfance n’a pas grand-chose d’une carte postale. Ma famille est une diaspora et je ne suis enracinée nulle part. J’ai pourtant aimé passionnément, autour de l’étang de Berre, les fèves et les petits artichauts crus du cabanon, les cigales qui se fichent pas mal des pétroliers, les arapèdes grappillées sur les rochers de la Côte Bleue, l... >Voir plus