On ne sépare pas les morts d'amour

Erynn et Bakari appartiennent à deux quartiers ennemis, Vallon et Gâtines. À l'instar de nos deux protagonistes, la plupart des habitants n'ont pas demandé à subir cette haine viscérale qui oppose les deux clans, exacerbée quelques années plus tôt par la mort d'un jeune de Gâtines, frère du meilleur ami de Bakari. Un jour, Erynn, particulièrement ouverte d'esprit et courageuse, s'aventure jusqu'à Gâtines, sans avoir conscience que sa présence en ces lieux et la rencontre qu'elle va y faire vont déclencher une situation tragique…
Cela vous rappelle une autre histoire ? Vous avez raison ! Réécriture de l'oeuvre de Shakespeare, On ne sépare pas les morts d'amour remplace Roméo et Juliette par deux jeunes des cités et les Montaigu et les Capulet par deux quartiers ennemis. Cela peut conduire le lectorat ciblé (les plus de 15 ans) à une (re)découverte intéressante de ce classique de la littérature anglaise. de plus, le récit est intelligemment et originalement mené puisque nous faisons la connaissance des deux héros au moment où, après leur mort, ils se retrouvent dans une zone de transit où un petit panel de juges est censé décider de leur sort : accéder au paradis ou aller en enfer. le roman est donc constitué d'une série de flashbacks permettant au lecteur de comprendre le déroulé des événements et présentant tantôt le point de vue de Bakari, tantôt celui d'Erynn. Entre rivalités et amours naissantes, ce roman de Muriel Zürcher devrait séduire sans trop de difficultés les adolescents.
Je remercie Babelio et Didier Jeunesse pour l'envoi de ce roman !

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Dès la couverture, le lecteur est invité à penser à "West Side Story" (quelle que soit sa version de référence) qui était déjà une réécriture de "Roméo et Juliette".
Point de suspens donc, quant à l'intrigue : deux jeunes de quartiers adverses tombent amoureux. La violence s'invite, et l'issue est fatale.

D'ailleurs, Muriel Zürcher lève immédiatement le doute qui aurait pu persister : on sait dès le départ que les amoureux ont été tués et par qui, l'enjeu étant de suivre la succession des événements qui ont mené au drame. Et c'est justement ce qu'elle a changé.
L'auteure aurait pu se contenter de modifier l'époque et le milieu social, mais elle change aussi la structure et quelques "détails" qui font mouche.
Les personnages apparaissent, avec leurs rancunes et leur envie de vengeance qui ne laissent aucune chance de sortir du cercle vicieux de la violence.

Le procédé, uniquement composé de flash-backs est très malin : non seulement il permet de contourner l'écueil d'une résolution connue d'avance, mais la trouvaille du "traducteur" nous épargne le langage "d'jeune", qui ne me convainc pas toujours. En revanche, j'ai trouvé l'attitude des "écoutanges" parfois puérile.
Un minuscule bémol face au défi de la réécriture d'une histoire mythique, dont Muriel Zürcher se sort avec brio.

Erynn et Bakari vivent dans deux quartiers opposés qui se déchirent depuis tellement longtemps que plus personne ne sait pourquoi. Les habitants naissent avec la haine de l'autre sans se poser de questions. Enfin, pas tous car nos deux personnages sont conscients de la bêtise de la situation tout en étant lucides sur la dangerosité de certaines relations. Leur rencontre a été le pur fruit du hasard, ce qui s'en suivra a peut-être comme un petit goût d'évidence.

Cependant, un drame va se produire et à ce moment-là, une douceur spirituelle va contraster avec la dureté des quartiers. Et une question va évidemment se poser : sépare-t-on les morts d'amour ? A-t-on le droit de le séparer d'ailleurs ? Et l'amour est-il assez fort contre la mort ? C'est ainsi que je suis partie dans une immersion dans la vie d'Erynn et Bakari, parfois séparément, parfois ensemble. Et j'ai aimé être comme au-dessus d'eux, à les regarder, à être en colère devant tant d'injustice et de haine, à sourire aussi en les voyant s'émouvoir de la vie.

Erynn et Bakari sont comme un souffle d'espoir pour l'un et l'autre, une pause dans leur vie compliquée. Car dans leurs quartiers, il y a de la haine directement dans leurs veines, de la violence gratuite ou pour un prétendu honneur, une vision des femmes avilissante. Mais rien n'est perdu. Même quand tout semble se terminer, il peut y avoir encore une petite lumière.

J'apprécie beaucoup les romans de Muriel Zürcher, ses personnages, tout en forces et en failles. J'avais donc hâte de découvrir celui-ci. Et je n'ai pas été déçue par les deux protagonistes, tout en nuances. Rêves, faiblesses, espoirs, doutes, ils sont profondément humains, et c'est un plaisir de passer quelques instants en leur compagnie.

Erynn et Bakari sont morts. Les deux adolescents, que nous découvrons au début de l'histoire, vont être "jugés", afin de déterminer où ils se rendront ensuite : paradis, ou enfer. Nous allons donc revivre des passages de leur vie...

Erynn et Bakari vivent dans la même ville, dans deux quartiers rivaux. Leurs chemins n'auraient pas dû se croiser, mais ils vont tomber amoureux... Un amour interdit, qui les met en danger.

De flash-back en flash-back, on découvre leur histoire, la naissance de leur amour, les difficultés. Des portraits apparaissent, tout en sensibilité. Les antagonismes, la violence. L'amitié, les trahisons. L'amour, plus fort que tout. L'histoire se déroule sous nos yeux, la tension monte, c'est l'escalade. Et même si l'on connaît la fin, je n'ai pas pu lâcher ce livre, curieuse de savoir où l'autrice nous menait.

Une lecture addictive donc, qui interpelle sur des thématiques d'actualité : la violence, l'impuissance des jeunes qui se sentent prisonniers d'un schéma, d'un quartier. La haine pour la haine. Quand on ne sait même plus d'où elle provient, ni pourquoi elle est là. Et pourtant au milieu, des personnages lumineux.

Réécriture originale de Roméo et Juliette, version guerre de quartiers, clin d'oeil aussi au célèbre West Side Story, ce roman ado nous offre, malgré la dureté des thèmes abordés, une bouffée d'espoir, une touche d'optimisme et de poésie.

Un court roman intense et lumineux, une plume que je vous invite chaleureusement à découvrir, si ce n'est pas encore fait !

L'amour prend au dépourvu. Fait perdre pied. Encore plus quand on ne le désire pas, quand on souhaite garder sa liberté, réaliser son rêve. Impossible de rêver à deux quand on ne connaît pas l'amour. On ne veut pas s'imposer. Pourtant, l'amour n'a que faire de cela. L'amour s'immisce entre les failles pour les cicatriser, pour réchauffer le coeur et le corps, pour illuminer l'esprit.
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L'amour, ici, se présente à Erynn et Bakari. Cela pourrait être simple mais que nenni ! Ces deux êtres appartiennent à deux quartiers en guerre. Pas simple effectivement de lutter contre l'amour et contre Le Quartier. La Rage est constante. La Violence est permanente. La Haine est prégnante… Mais pourquoi ? Personne ne le sait ! C'est comme ça, un point c'est tout, c'est la vie…
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140 pages de douceur où l'amour virevolte pour réchauffer le coeur, pour nous rappeler ce qui est essentiel : amitié, amour et intégrité !
L'espoir n'est pas mort, tout comme l'amour, tout comme les belles histoires, tout comme les jolis livres…

Voici le nouveau roman de Muriel Zurcher ! Après les succès de « Robin des graffes », « Et la Lune, là-haut », « A Corps perdu » et j'en passe, elle revient avec une adaptation de Roméo et Juliette dans les cités.
Avec ce court roman, l'autrice nous propose un récit qui commence par la mort de ces personnages. Puis au fil du jugement et des flashbacks, on apprend à connaitre Bakari, Erynn et leur entourage. En peu de pages, on apprend rapidement à aimer ces personnages pleins de vie et désireux de changer l'avenir auquel ils sont prédestinés au coeur des cités. Les personnages ont des caractères forts et bien définis qui font qu'on ne peut que les apprécier pour leur détermination.
Il ne s'agit pas vraiment d'une histoire d'amour mais plutôt des premiers émois et des débuts d'une relation. En parallèle, on touche aussi du doigt les relations toxiques, à différents niveaux. Ecrit comme une tragédie romantique, ce roman laisse place aux émotions des personnages, bien retranscrites et on se laisse prendre dans le suspens.
Je reste un peu perturbée par la fin mais il ne faut pas que je vous en dise trop !

Une réécriture à la Romeo et Juliette qui souffre finalement d'un gros problème : c'est bien trop court !

J'ai passé un super moment avec ce roman moderne, où deux quartiers se font face tels de rivaux et nos personnages principaux se retrouvent dans une sorte de "jugement dernier".
L'idée est folle : ces derniers vont raconter leurs histoires, pas à pas, chacun de leurs points de vue dépendant les moments, pour que les juges puissent décider si ces derniers vont aller en enfer ou au paradis.

Erynn et Bakari sont deux jeunes personnes super attachantes, qui "subissent" leurs éducations respectives dans leurs quartiers et les idées reçues qu'on leur a mis dans la tête MAIS montrent un esprit ouvert contrairement à leurs environnements, c'est très beau.

J'ai trouvé cette histoire belle, émouvante, et originale. J'ai en tête, et je pense que je ne l'oublierai jamais, ce moment où on explique à nos personnages que le paradis et l'enfer sont identiques, la seule différence... c'est les personnes qui y sont présentes ;).

Une histoire audacieuse, à lire absolument, qui n'aurait pas souffert de pleeeeeein d'autres pages étant donné sa qualité !

j'ai pris plaisir à découvrir cette histoire. L'idée de cette réécriture est intéressante avec cette mise en scène du purgatoire qui va juger nos deux adolescents, et qui les pousse finalement à se confier. Je me suis attachée à Bakari, qui est rempli d'espoir pour la suite de son avenir, et à Erynn, avec sa noirceur qui va se transformer suite à sa rencontre avec Bakari. On apprécie de suivre leur romance et le développement de leurs sentiments. Les personnages secondaires sont plus contrastés, avec des personnages qu'on a vraiment envie de détester, comme celui de Diango. Je vous conseille donc la lecture de cette réécriture de Roméo et Juliette, qui fonctionne vraiment bien et qui est plaisante à lire. C'est une belle découverte.
Lien : https://lasorcieredesmots.wo..

Un grand merci au concours organisé par Babelio avec Masse Critique. C'est par cet intermédiaire que j'ai eu le plaisir de lire « On ne sépare pas les morts d'amour ».

Le temps d'une histoire, prenez place auprès des Écoutanges. Comme eux, observez, jugez, ressentez les événements marquants d'une vie au sein de deux cités.

Tout d'abord : Bakari et Erynn, deux adolescents que tout oppose.

Lui vit aux Gâtines, elle vient des Vallons. Deux territoires rivaux ou gangrènent les tensions sur fond de règlements de comptes et de trafics de drogue.

Bakari, l'aîné de famille, fait tout son possible pour offrir un avenir meilleur à ses frères et soeurs. Il est convaincu que quitter son quartier en est la condition. Cela n'est pourtant pas au goût de Ryan, son meilleur ami…

Erynn, elle, vit au jour le jour. Elle tente de s'élever malgré une mère absente, une amie faillible et un leader de quartier oppressant : Diango.

Dans ce contexte, on ne circule pas librement en territoire adverse.

Alors quand Delicia, la meilleure amie d'Erynn, lui demande de l'accompagner aux Gâtines, rien ne va se passer comme prévu…

J'ai bien accroché à la mise en scène du « jugement dernier » tout en modernité. C'était vachement sympa de faire avancer le roman comme ça 😌

Également j'ai été très touchée par l'histoire entre Bakari et Erynn. On ressent immédiatement de l'affection pour eux. du coup j'étais très contente de la fin, of course 🥰

Il y a quand même quelques TW auxquels je ne m'attendais pas trop dans ce roman et que j'aurais aimé connaître avant 👀 Je vous les donne en MP si vous voulez 💫

Également, j'ai vu une réflexion sur certains avis et je suis assez d'accord avec eux : le fait d'être si centré sur les quartiers des cités et les rivalités risque peut être d'attiser les clichés dont ces lieux souffrent déjà. Une autre ouverture aurait éventuellement permis de l'éviter 🧐

En tout cas, ça reste un livre qui se lit très vite et qui est très touchant. J'ai vraiment apprécié ma lecture et l'angle choisi avec le jugement ! Et puis aussi au niveau du rythme. J'aime quand on avance comme ça 👌🏻
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